Il y a des choses à dire, quand on parle de son corps. C'est-à-dire, à partir de son corps : quand l'écriture est dans la peau, quand écrire, c'est s'arracher les mots à soi-même. Ce livre part de l'urgence de dire ce qui gratte, ce qui dérange, ce qui ronge. Rébecca Chaillon écrit son retour à la Martinique, ses interrogations intimes, amoureuses, militantes et alimentaires, la destruction et la reconstruction successives des imaginaires. Passant par une langue poétique et politique, elle décrit les effets de la colonisation sur les afrodescendants - en mettant en lumière les espaces occupées par chacun et chacune autour d'un même sujet.
Comment se construisent nos désirs sous les injonctions ? Comment se réapproprier nos corps, nos identités dédoubleés, nos héritages détruits ? Avec ce texte riche ou la poésie rencontre l'insomnie, Rébecca Chaillon prend son corps comme matrice nourricière pour faire advenir un sujet libre des normes. Les impensés coloniaux sont mis au jour - ou plutôt, le refoulé raciste et capitaliste français est donné à voirdans son omniprésence mortifère.
Il y a quelques années, la mère de Didier Eribon est entrée en maison de retraite. Après plusieurs mois au cours desquels elle a peu à peu perdu son autonomie physique et cognitive, Didier Eribon et ses frères ont dû se résoudre à l'installer, malgré ses réticences, dans un établissement médicalisé. Mais le choc de l'entrée en maison de retraite fut trop brutal et, quelques semaines seulement après son arrivée, elle y est décédée.Après la mort de sa mère, Didier Eribon reprend le travail d'exploration personnelle et théorique qu'il avait entrepris dans Retour à Reims après la mort de son père. Il analyse le déclin de sa mère, ce qui l'amène à réfléchir sur la vieillesse et la maladie, sur nos rapports aux personnes âgées et à la mort, mais aussi sur l'expérience du vieillissement. Il s'interroge également sur les conditions de l'accueil des personnes dépendantes.Il montre que si l'expérience du vieillissement nous est très difficile à penser, c'est parce qu'il s'agit d'une expérience-limite dans la philosophie occidentale, dont l'ensemble des concepts semblent se fonder sur une exclusion de la vieillesse.Eribon reparcourt également la vie de sa mère, et notamment les périodes où elle était femme de ménage, ouvrière puis retraitée, la saisissant dans toute sa complexité, de sa participation aux grèves à son racisme obsessionnel.Il conclut sa démarche en faisant de la vieillesse le point d'appui d'une réflexion sur la politique : comment pourraient se mobiliser des personnes qui n'ont plus de mobilité ni de capacité à prendre la parole et donc à dire «nous» ? Les personnes âgées peuvent-elles parler si personne ne parle pour elles, pour faire entendre leur voix ?
Dans cet ouvrage percutant et très accessible, l'historien indien Vijay Prashad dresse le bilan des assassinats, coup d'États et massacres commandités et soutenus par les États-Unis à travers le monde aux XXe et XXIe siècles. Véritable guide des méthodes d'infiltration, de déstabilisation et de renversement de régimes, ce livre révèle de façon factuelle la face la plus sombre de l'impérialisme américain, où comment la nation qui se prétend la championne des droits de l'homme et de la liberté a méthodiquement brisé les espoirs de millions d'êtres humains désirant prendre leur destin en main et sortir du sous-développement.
Dans sa longue carrière de journaliste, d'aventurier, d'homme d'État et d'historien, le nationalisme et l'impérialisme constituent le fil directeur, avec des conséquences désastreuses. Jeune homme, Churchill participe aux batailles en Afrique du Sud, au Soudan et en Inde, qui visent à maintenir l'ordre impérial. Comme ministre lors de la Première Guerre mondiale, il est responsable d'une série d'erreurs catastrophiques conduisant à des morts par milliers. Ses efforts pour écraser les nationalistes irlandais sont autant de plaies qui ne sont toujours pas cicatrisées. Endossant le rôle de défenseur de son pays pendant la Deuxième Guerre mondiale, la période la plus vénérée de sa carrière, il n'a pas hésité à sacrifier des territoires lointains : Tariq Ali évoque ainsi l'attaque brutale contre la résistance grecque, la famine au Bengale qui a coûté la vie à plus de 3 millions d'Indiens, l'assaut aérien contre les civils à Dresde et Hambourg, et son insistance sur l'utilisation d'armes nucléaires au Japon.
Comme leader une fois la paix revenue, alors même que l'Empire s'écroulait, Churchill n'a jamais renoncé à sa philosophie impériale et il est l'un des architectes du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, où il reste l'idole de personnages comme Boris Johnson, George W. Bush et Donald Trump. Son bilan est terrible, amplement documenté dans l'acte d'accusation de Tariq Ali
«Le voyeurisme est le vice le plus universel qui soit. Vous le savez mieux que personne : nous voulons connaître les secrets et, de préférence, les secrets d'alcôve. Fourrer son nez dans l'intimité des puissants, des célébrités, des importants.» Lima, années 90. Alors que le dictateur Fujimori a plongé le pays dans la peur et la violence, deux couples de la haute société se retrouvent mêlés à un gigantesque scandale politique, médiatique et sexuel. Quelques photos compromettantes, un maître chanteur, un crime crapuleux : entre érotisme et corruption, chacun cache un secret dans cette sulfureuse comédie de moeurs.
Une comédie de mœurs sous la dictature de Fujimori. Vargas Llosa dépeint une société balancée entre la peur du régime et un désir de liberté. Entre liaisons sulfureuses et crimes politiques, nous voilà plongé dans une partie de la société péruvienne des années 1990.
" Mais qui est donc Carcasse, personnage aussi fragile qu'obstiné, qui se tient debout sur un seuil, dont on ne sait rien sauf qu'il voudrait le franchir et qu'il ne sait ni pourquoi ni comment le faire ? Curieux personnage vide, au nom improbable et sans fonction, mais qui vit intensément, riche paradoxalement de désirs, d'attentes, de craintes, de refus. C'est comme s'il n'existait pas encore tout à fait et pourtant, comme on dit, il se pose là, trouble, dérange, fait obstacle.
Allons, une chose est sûre, Carcasse nous ressemble étrangement, qui cherche une présence si maladroitement, si avide d'humanité dans sa demande incertaine et naïve. Avec humour, par traits et mouvements successifs, Mariette Navarro peint ici un rejeton du Plume de Michaux aux prises avec le monde, avec les autres, avec l'époque : Carcasse voudrait être contre, mais doit faire avec. Et si cette embarrassante contradiction était, pour Carcasse comme pour nous, le seuil à franchir ? " Jean-Pierre Siméon, directeur de la collection Grands fonds.
Une fille drôle, compère, se dit-il, secouant la tête ; un moment elle te sourit d'amitié et puis dans le temps d'un battement d'yeux, elle te quitte sans même un au revoir. Ainsi commence l'histoire d'un amour, tendre, simple, sublime, entre la belle et farouche Annaïse et Manuel, fils prodigue de Bienaimé et de Délira, de retour en Haïti après quinze ans d'absence.
« Tout le monde a été touché par les amours de Manuel et d'Annaïse. Aux citadins haïtiens et aux lecteurs étrangers, le roman a révélé la vie paysanne, qu'ils ignoraient autant les uns que les autres. Les évocations du paysage haïtien ont enchanté ; la vieille Délira a éveillé la compassion ; les ronchonnements de Bienaimé ont amusé ; les trouvailles linguistiques de Roumain ont suscité l'admiration. On pourrait presque dire que la critique a été unanime, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique, à élever Gouverneurs de la rosée au rang de chef-d'oeuvre. » (L.-F. Hoffmann)
Pris parmi la série des monologues tout juste édité, voici un sommet du genre, un texte qui a le grand mérite en ces temps de bouleversements électoraux de nous rappeler au principal, à l'évidence, au bon vieux temps, celui qui nous manque tant, « parce qu'avant on avait le droit de boire tout ce qu'on voulait, c'était normal, c'était culturel, et tout allait bien, on était heureux, on était même joyeux, entreprenants, on n'avait peur de rien, on se lançait sans réfléchir dans des projets qu'on n'aurait même pas osé imaginer à jeun. » Un Bartelt de poche pour faire passer le message que l'Ardennais n'est pas simplement un écrivain unique, c'est avant tout un grand écrivain.
Au milieu du XIXe siècle, à seize ans, Nancy quitte la petite île de Clear pour laisser derrière elle son enfance marquée par les famines et la mort. Elle trouve un emploi à Cork, dans le sud de l'Irlande, mais quand elle tombe enceinte après s'être laissé séduire par le jardinier, sa vie prend une tournure dramatique. Son destin, et celui de ses enfants et petits-enfants, sera marqué par la misère et la honte, mais aussi par le courage et la volonté de vivre dignement.
Dans ce triptyque romanesque, Billy O'Callaghan retrace trois générations d'une même famille - la sienne - pour nous raconter trois moments charnières de l'histoire irlandaise : le lendemain des grandes famines, la veille de l'indépendance et l'aube de la modernité. Un roman poignant sur l'humanité des gens simples en quête de rédemption.
Richard et Lisa Starling, universitaires à la retraite, ont invité comme chaque été leurs fils trentenaires et leurs conjoints à passer un week-end dans leur maison familiale au bord d'un lac de Caroline du Nord. Ce que les deux frères ignorent, c'est que leurs parents ont décidé de la vendre pour s'installer en Floride.Est-ce cette nouvelle ou le tragique accident auquel ils assistent impuissants qui fait voler en éclats l'harmonie dont leur maison n'était que la façade? Après le succès de son recueil de nouvelles, Le Paradis des animaux, David James Poissant met à nu dans ce premier roman à la fois acide et sensible les ressorts intimes des liens familiaux. Les secrets, les peurs et les hontes de ses personnages remontent peu à peu à la surface, révélant les zones d'ombre de chacun, à l'image des eaux troubles de ce lac, témoin de leur vie passée. «Un portrait de famille remarquable et bouleversant.» Publishers Weekly
«?L'accouplement est un cérémonial - s'il ne l'est pas c'est un travail de chien.?».
Au début des années soixante, un jeune homme est nommé instituteur dans un village du Périgord, le pays des grottes préhistoriques, entre Les Eyzies et Montignac.
Dense, tendu, plein de fulgurances et d'emportements le roman fait de cette terre l'espace à vif d'une quête amoureuse. Yvonne, la belle buraliste, porte en elle la brûlure du désir, tout le mystère de la différence des sexes - l'origine du monde.
Les voix de deux amants s'entrelacent dans une nuit de ferveur. Dans ce huis clos, se mêlent l'amour et la mort, la peur et le désir, la passion et la tendresse. Au rythme hypnotique d'une conversation fiévreuse, le lecteur entre dans l'intimité du couple et se laisse emporter dans un voyage initiatique où les symboles se multiplient : feu, serpents, oiseaux et l'antique combat entre bien et mal.
Léria est un continent balayé par des marées vertes, de violentes poussées végétales aussi mortelles que fécondes, rebattant sans cesse les cartes des géographes, les équilibres politiques et technologiques, transformant l'agriculture en un glanage erratique au fond des champs précaires. À l'abri derrière les cuves de bio-gression, les Lériotes se protègent de leurs assauts dans les cités-États, à la main des Symbiotes et de leur pouvoir autoritaire.
Pourtant, entre ces petits points qui e´toilent Le´ria, dans les zones fauves où piratent les Liards, un peuple a pris le parti du cataclysme, faisant de la marée une épreuve, une rencontre et une aventure, sculptant son utopie au coeur de la catastrophe : la Trame n'a ni carte ni chef, et chaque trameur, chaque trameuse n'a pour seule règle que son Pas, par lequel il tisse son rythme propre dans la murmuration nomade. C'est un peuple de bricoleuses et de cueilleurs orpaillant la marée verte, récoltant dans son péril des trésors végétaux dont ils feront des fripes, de la nourriture et des équipements, ou une simple monnaie d'échange dans les allées du marché noir. C'est parmi eux que Chiffe inventera son Pas, aux côtés des forceurs et des blindeuses, des dérivants, de Lige et d'Angénor, du hueur Malok qui annonce l'arrivée des marées, et des mères-moires qui tissent dans leur caravane la longue trame racontant l'histoire de leur peuple.
Dans un style aussi flamboyant qu'Alain Damasio, ce collectif imagine un future qui n'est pas épargné par la catastrophe mais parviens néanmoins à sublimer cet horizon funeste en tissant une nouvelle alliance avec le vivant.
Nox, ancien commis d’épicerie devenu négociateur de la maison de la Caouane, doit quitter la ville de Gemina suite à des événements terribles. Accompagné de son ami Symètre, il arrive enfin au domaine de la tour de Garde, où il veut construire un havre de paix, loin des machinations de la Cité. Des nouvelles amitiés et des rencontres inattendues lui permettront de se lancer dans cette aventure, mais l’influence de Gemina s’étend bien au-delà des enceintes de la ville, et Nox devra affronter une menace ancestrale afin de protéger son utopie.
Troisième roman de Guillaume Chamanadjian, Les Contes suspendus est la conclusion de la trilogie Capitale du Sud. Capitale du Sud, constitue, avec Capitale du Nord (dont le deuxième volume, Mort aux geais !, écrit par Claire Duvivier, est sorti en octobre 2022) le cycle de la Tour de garde, la série aux huit prix littéraires.
Nox, ancien commis d'épicerie devenu négociateur de la maison de la Caouane, doit quitter la ville de Gemina suite à des événements terribles. Accompagné de son ami Symètre, il arrive enfin au domaine de la tour de Garde, où il veut construire un havre de paix, loin des machinations de la Cité. Des nouvelles amitiés et des rencontres inattendues lui permettront de se lancer dans cette aventure, mais l'influence de Gemina s'étend bien au-delà des enceintes de la ville, et Nox devra affronter une menace ancestrale afin de protéger son utopie.
Troisième roman de Guillaume Chamanadjian, Les Contes suspendus est la conclusion de la trilogie Capitale du Sud. Capitale du Sud, constitue, avec Capitale du Nord (dont le deuxième volume, Mort aux geais !, écrit par Claire Duvivier, est sorti en octobre 2022) le cycle de la Tour de garde, la série aux huit prix littéraires.
- Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?- À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.- Ça date de quand, un dolmen ?- Environ quatre mille ans.- Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi.- Mais parfait pour quoi ?- Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.- Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J'espère que cela ne te gêne pas.- En rien. C'est là que je vais aller m'allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil.- Et qu'est-ce que tu vas foutre là-dessus ?- Je ne sais pas, Johan.
La personne qui peut vous rendre le plus heureux n'est pas toujours celle que vous attendiez. Nick Horby revient avec une comédie sociale et romantique hilarante dans un Londres déchiré par le Brexit.
Toute sa vie Lucy a suivi une route tracée d'avance, notamment en matière d'amour. Elle a rencontré un homme qui lui ressemblait : même âge, même parcours, mêmes rêves ; ils se sont mariés et ont eu deux enfants. Mais voilà, aujourd'hui, Lucy est une enseignante de quarante et un ans, divorcée, avec deux fils à charge, et la route débouche sur un carrefour. Quelle direction prendre ? Lucy sent ses certitudes vaciller... Serait-ce le parfait timing pour un coup de foudre ? Lorsqu'elle rencontre Joseph derrière le comptoir de la boucherie de son quartier bobo londonien, elle ne cherche pourtant pas l'amour, loin de là. Plutôt un babysitter de confiance, pour pouvoir sortir de temps à autre. Et puis Joseph a vingt-deux ans, habite chez sa mère, cumule les petits jobs et rêve de devenir DJ. Pire encore, il a voté LEAVE. Disons-le, il n'a rien du candidat idéal. Mais parfois, il s'avère que la personne qui peut vous rendre le plus heureux n'est pas celle que vous attendiez ! Même si cela peut générer quelques complications...
Ariel et John, récemment mariés, sont à Lisbonne pour le week-end. Dès le premier matin, John disparaît. Ariel le cherche sans relâche, à l'hôtel, à l'hôpital, elle se rend au commissariat et à l'ambassade des États-Unis. Partout, on l'accueille avec réticence et suspicion. Il faut dire qu'Ariel n'a rien d'une fille fiable ; son récit est fluctuant et lacunaire. Et elle ne semble pas connaître si bien que ça ce mari beaucoup plus jeune qu'elle.Or John a été kidnappé et, à la veille de la fête nationale américaine, les ravisseurs réclament une rançon de trois millions de dollars dont Ariel n'a pas le premier cent. À moins de solliciter celui qui...Le lecteur est manipulé de bout en bout dans ce thriller démoniaque qui aborde des sujets contemporains brûlants : les fake news, la difficulté de protéger sa vie privée, la corruption et l'impunité des élites.
Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale.
Elle a la vie dont elle rêvait : une belle maison, deux enfants, l'homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire : Mon mari ! Pourtant elle veut plus encore : il faut qu'ils s'aiment comme au premier jour. Alors elle s'impose une discipline de fer pour entretenir la flamme. Elle l'observe, note ses fautes, tend des pièges, le punit en conséquence. Elle est follement amoureuse de lui. Jusqu'au jour où, évidemment, elle va trop loin... Véritable phénomène, sélectionné par plus de 10 prix littéraires, finaliste du prix Médicis, lauréat du prix du Premier Roman, Mon mari est un livre irrésistible - dérangeant, tendu, drôle et grinçant - qui a déjà conquis 80 000 lecteurs et a été traduit dans une dizaine de pays.
Un délice irrésistible. Amélie Nothomb Si réussi qu'il donne envie de le relire aussitôt. Jérôme Garcin - L'Obs Un pur régal, foncez ! Arnaud Viviant - France Inter Un thriller absolument fascinant, impossible à lâcher. Oprah Winfrey
Un roman d'apprentissage plein de sensibilité et d'intelligence. Page des libraires Ce premier roman vous aggripe l'âme et ne la lâche plus. Le Point« La Malnata - la mal née - était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l'épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les soldats qui s'en vont à la guerre, en disant ensuite au Seigneur : Je suis mort heureux. »Phénomène littéraire, révélation d'une voix unique, récit puissant où le passé fait écho au présent : La Malnata marque l'entrée en littérature de Beatrice Salvioni, vingt-six ans, dont le roman est publié simultanément dans plus de vingt-huit pays.Ce roman d'apprentissage au féminin raconte l'amitié intense et émancipatrice de deux adolescentes dans l'Italie fasciste. Deux adolescentes que rien ne destinait à la rencontre - l'une est issue de la bourgeoisie, l'autre des milieux populaires - qui vont trouver, à deux, le courage de se révolter contre la morale sociale et la violence des hommes.
A première vue, Lily est une petite fille normale !
Pourtant, ces derniers temps, des choses étranges lui arrivent : les objets semblent parfois voler autour d'elle, il pleut à l'intérieur de sa maison...
Lily et sa famille viennent d'emménager à Pierreville, une petite ville sans histoire.
Dans sa nouvelle école, Lily se liera d'amitié avec Mai et Gigi. Avec elles, Lily découvrira un monde parallèle : une école de magie qui se cache derrière un mur de la bibliothèque municipale, une créature qui menace la ville...
Et si Lily était la seule à même de sauver la ville de Pierreville ?
Et quel est le pouvoir de sa pierre : la pierre de lune ?
Le monde fantastique et étrange d'Helianthis est convoité par le terrible seigneur Mormoloch et son armée de démons. Les Vagabandits, une bande d'aventuriers motivés chacun par une quête personnelle mais rassemblés par le désir de combattre le mal, vont s'opposer à des ennemis assoiffés de pouvoir et vont découvrir leur propre part d'ombre dans des aventures aux multiples rebondissements.
Février 33, un livre d'histoire pas comme les autres, revient sur les événements qui se sont déroulés pendant le mois de février 1933 en Allemagne. Hitler a été nommé à la chancellerie le 30 janvier, et les jours qui suivent vont décider du destin de l'Allemagne et de l'Europe tout entière. Nous savons aujourd'hui de quelle manière ces quelques jours ont changé la face du monde, mais Uwe Wittstock a choisi de les évoquer en se plaçant à la hauteur des personnes qui les ont vécus dans l'ignorance de ce qui allait suivre. Jour après jour, dans une dramaturgie bien maîtrisée, l'auteur restitue l'ambiance de tout un pays, en racontant ces quelques semaines qui ont fait basculer la démocratie de Weimar dans le IIIème Reich.
Le prisme choisi est celui des écrivains, journalistes et intellectuels, et les protagonistes du livre de Wittstock s'appellent donc Thomas, Heinrich, Klaus et Erika Mann, Bertolt Brecht, Erich Maria Remarque, Alfred Doblin. Ou encore Carl Zuckmayer, Else Lasker-Schüler ou Gottfried Benn. Chacun des protagonistes est introduit avec concision, par un rappel de son rôle public et de sa situation personnelle. Et Wittstock nous raconte comment chacun d'entre eux, dès le 1er février, se demande s'il est sur une liste, en tant que juif, communiste, homosexuel ou intellectuel engagé. Car l'étau se resserre très vite, et ce même avant l'incendie du Reichstag pendant la nuit du 27 au 28 février qui sonnera le glas des dernières libertés individuelles : la SA intimide tous ceux qui ne rentrent pas dans le rang, empêche les manifestations culturelles ou les premières dans les théâtres du pays autant que les réunions politiques. L'Académie des arts devient un autre enjeu symbolique, car il faut faire partir le « gauchiste » Heinrich Mann. Son frère Thomas est en tournée en Europe, pour sa conférence sur Wagner, et décide de ne pas rentrer. Klaus et Erika, empêtrés dans des histoires d'amour impossibles mais portés par le succès de leur cabaret satirique à Munich, veulent d'abord lutter de l'intérieur. D'autres, comme le poète Gottfried Benn croient que le nouveau régime leur apportera enfin la reconnaissance tant désirée. Mais tous seront pris dans la violence du nouveau régime. Les lois d'exception et le résultat des élections du 5 mars mettent un terme à cette période de transition que Wittstock raconte comme un roman à rebondissements.
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni
Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l'arrivée d'une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d'un inquiétant franciscain... Alors que le spectre de l'hérésie hante le royaume, qu'on s'acharne contre les Templiers et qu'en place de Grève on brûle l'une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines vont devoir se battre.
Les héroïnes solidaires et subversives de ce roman sont résolument actuelles.