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Baricco a conçu ce livre dans la perspective d'une lecture publique de l'Iliade. Or, même dans ses traductions les plus modernes, le récit d'Homère lui est apparu à la fois trop long et, par certains côtés, étranger à la sensibilité d'un lecteur d'aujourd'hui. Il a donc opéré un certain nombre d'interventions sur le texte : des coupes, notamment celle (la plus spectaculaire) des apparitions des dieux, faisant ainsi " ressortir la forte ossature laïque " de l'Iliade. Il a transformé le récit à la troisième personne en une série de vingt et un monologues, différents personnages prenant tour à tour la parole pour raconter certains moments de l'histoire. Il a effectué quelques adjonctions, soit personnelles (très limitées, et en italique dans le texte), soit empruntées à l'Odyssée ou à d'autres textes anciens pour raconter la fin de la guerre de Troie (L'Iliade d'Homère s'arrête après la mort d 'Hector). Il a enfin travaillé sur le style, éliminant les aspérités archaïques, cherchant, écrit-il dans son avant-propos, " un rythme, la cohérence d'un pas, la respiration d'une vitesse particulière et d'une lenteur spéciale... parce que recevoir un texte qui vient de si loin signifie avant tout le chanter avec la musique qui est la nôtre ". Le résultat est d'une grande beauté, l'Iliade ainsi dépoussiérée apparaît dans toute sa modernité, une aventure pleine de violence et de poésie, de séquences cinématographiques, d'images inoubliables.
Cette modernité est démultipliée par la postface, Une autre beauté, apostille sur la guerre, où Baricco replace le récit homérique dans une perspective politique originale : ce que nous rappelle Homère, c'est que " la guerre est en enfer, oui : mais beau... C'est uniquement quand nous serons capables d'une autre beauté que nous pourrons nous passer de celle que la guerre depuis toujours nous offre ".
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«Ils disposaient instinctivement la Pandémie après les autres grandes créatures mythiques dont on avait le souvenir, acceptant de la prendre pour ce qu'elle était bel et bien : une contagion des esprits avant une contagion des corps.»Alessandro BariccoIl faudrait réussir à envisager la Pandémie en tant que créature mythique. Beaucoup plus complexe qu'une simple urgence sanitaire, celle-ci semble plutôt être une construction collective dans laquelle différents savoirs et de nombreuses ignorances ont contribué au partage manifeste d'un même objectif, analyse Alessandro Baricco dans ces trente-trois fragments écrits près d'un an après l'apparition de la Covid-19. Cette figure a gagné et occupé pleinement les esprits à la faveur de l'avènement de la civilisation numérique, plus rapidement que le virus n'a infecté les corps. C'est un phénomène artificiel, certes : un produit de l'homme. Mais confondre artificiel et irréel serait une erreur stupide, car le mythe est peut-être la créature la plus réelle qui soit. Cet événement que nous vivons. Ce que nous cherchons.
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The author of the international bestseller Silk now delivers a ravishing and wildly inventive novel about friendship, genius and its discontents, and the redemptive power of narrative. Somewhere in America lives a brilliant boy named Gould, an intellectual guided missile aimed at the Nobel Prize. His only companions are an imaginary giant and an imaginary mute. Improbably--and yet with impeccable logic--he falls into the care of Shatzy Shell, a young woman whose life up till that point has been equally devoid of human connection .
Theirs is a relationship of stories and of stories within stories: of Gould's evolving saga of an underdog boxer and the violent Western that Shatzy has been dictating into a tape recorder since the age of six. Out of these stories, Alessandro Baricco creates a masterpiece of metaphysical pulp fiction that recalls both Scheherazade and Italo Calvino. By turns exhilarating and deeply moving, City is irresistible. -
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