Le religieux est-il un objet de recherche comme les autres ? Exige-t-il une certaine sensibilité de la part du chercheur ou de la chercheuse ? Issus de disciplines diverses, les auteurs et auteures se prononcent sur les distinctions et les convergences entraînées par la mise en tension de la neutralité et de l'engagement dans l'étude du religieux. Comprise superficiellement, cette opposition peut paraître factice : l'engagement n'est pas nécessairement religieux, car la vérité comprend aussi un engagement, et la neutralité n'est pas nécessairement objective, car il y a des neutralités engagées. Qui prend au sérieux cette question n'a pas d'autre choix que d'éviter les dichotomies simplistes et d'aborder de front ce qui unit et différencie plus fondamentalement les relations entre savoir et croire.En posant la relation « neutralité ou engagement » sous forme interrogative, cet ouvrage souhaite traiter des enjeux liés au positionnement épistémologique des chercheurs et des chercheuses ainsi que de la responsabilité scientifique envers le religieux.
Le projet de ce livre est né après la publication du rapport de la Commission Bouchard-Taylor, en mai 2008, avec pour objectif de recueillir les réactions d´universitaires sur le contenu du rapport et, plus largement, sur l´état de la diversité au Québec. Le symposium Penser la diversité québécoise, organisé à l´automne 2008 à l´UQAM, a réuni les différents collaborateurs de cet ouvrage et a servi de point de départ aux discussions et délibérations des auteurs.
Le débat sur la diversité au Québec est loin d´être clos, comme le démontrent l´actualité politique ainsi que les idées et opinions exprimées dans les médias - pluralisme, laïcité, accommodements raisonnables, diversité... Ce livre apporte une contribution originale en ce sens qu´il cherche, au-delà de l´enjeu des accommodements culturels, à replacer le débat sur le pluralisme culturel et religieux dans le contexte du devenir de la nation québécoise.
La diversité est devenue un incontournable dans la définition du vivre-ensemble au Québec. En réponse à la « crise » des accommodements raisonnables, la Commission Bouchard-Taylor devait clarifier les rapports entretenus par la société québécoise avec le pluralisme culturel et religieux, et recommander des ajustements souhaitables.
Or, deux ans après le dépôt du rapport final de la commission, ses deux principales recommandations - un énoncé de politique sur l´interculturalisme et un livre blanc sur la laïcité - sont restées lettre morte. Pourquoi ? Le statu quo n´est certes pas une option, et le retour à une certaine paix sociale dans les rapports interculturels ne justifie pas l´inertie politique. Les Québécois demeurent en quête de repères collectifs et communautaires permettant de concilier les différences et la vie commune.
Ce livre dresse un constat sans complaisance du rapport Bouchard-Taylor et s´interroge sur les particularités de la diversité au Québec. Il cherche également à replacer le débat sur le pluralisme dans le contexte de la précarité de la nation québécoise dans l´ensemble canadien.
Démocratie et diversité sont-elles conciliables ? Et, si oui, à quelles conditions ? Selon un discours dominant, le modèle libéral, pluraliste et multiculturel serait le seul véritablement en mesure de répondre à ce défi. Mais le prix à payer serait un renoncement à l'idéal républicain du bien commun et à l'idée d'une communauté de citoyens qui s'autogouvernent. Les auteurs de ce livre, qu'ils s'inscrivent dans les courants républicain, libéral ou radical, ne partagent pas ce constat. La conciliation entre démocratie et diversité n'a pas le libéralisme multiculturel comme seul horizon. Au contraire, c'est en reposant les fondements de la démocratie, et en conservant à l'arrière-plan un certain héritage républicain, que peut émerger une nouvelle approche de la diversité. Pour certains auteurs, cet héritage républicain est celui de posséder une grammaire culturelle commune afin d'assurer une cohésion collective, pour d'autres, il s'exprime comme liberté de non-domination ou encore comme modèle d'autodétermination démocratique. Un héritage qui est pluriel, mais qui a encore un rôle aujourd'hui pour répondre aux problèmes politiques des sociétés démocratiques, dont celui de la diversité et de la reconnaissance des différences.
À quoi ressemblent les conditions de vie des écrivains au XIXe siècle? Comment évoluent, dans l'histoire littéraire québécoise, les représentations de la ville, du cheval, de l'Américain ou des rébellions de 1837 et 1838? Comment se transforment les pratiques littéraires au féminin, des épistolières de la Nouvelle-France à Nelly Arcan ? Que dire des nouvelles tendances du XXIe siècle chez les éditeurs, les poètes, les romanciers? Quels sont les auteurs et oeuvres à connaître?
Ouvrage unique en son genre, instructif et agréable à lire, rédigé par les meilleurs spécialistes, cet Atlas littéraire du Québec permet de découvrir ou d'approfondir d'innombrables facettes des lettres québécoises. On pourra donc, à son gré, circuler dans la littérature québécoise en parcourant son histoire et ses multiples territoires de la Nouvelle-France à nos jours, de l'apparition de l'imprimerie à l'ère numérique, du théâtre à la presse, de l'humour à l'utopie, de la littérature autochtone à la littérature gaie.
Dans les débats contemporains sur la justice, la vulnérabilité est porteuse d'un puissant contenu normatif et pratique. Elle offre des descriptions riches des expériences humaines prenant en considération des relations complexes et ambivalentes qui sont tues sous la seule norme de l'individualisme libéral. Il ne s'agit pas de rejeter l'importance d'une vie autonome, mais de repenser les cadres normatifs qui lui donnent un sens et de revoir les moyens de l'atteindre.
La vulnérabilité, bien qu'elle se manifeste comme un idéal normatif fort, révélateur de changements conceptuels et pratiques, n'est toutefois pas un concept univoque. Les chapitres qui composent cet ouvrage illustrent la diversité des significations et des contextes de vie à laquelle renvoie la vulnérabilité. Faut-il s'en surprendre ? Non, si l'on prend en compte que son usage comme idée phare de la théorie politique est encore récent, et qu'à ce titre sa signification et sa pratique sont encore l'objet de débats.
Comment sauver l'âme d'une nation? Cet essai historique apporte quelques réponses à cette question à travers l'exemple du parcours d'Ernest Gagnon.
Les sociétés et les institutions locales se sont progressivement imposées, au cours des dernières décennies, comme des acteurs clés et des opérateurs majeurs du changement socio-économique et institutionnel.
Elles ont inventé des réponses face à la standardisation des modes de vie et à l'internationalisation des échanges. Ainsi le local est-il devenu un enjeu central, au diapason d'une modernité dont il est aujourd'hui l'un des inspirateurs et des producteurs, dans des domaines aussi divers que les activités culturelles, la protection de l'environnement, les innovations éducatives ou encore l'invention d'une démocratie de proximité.
Les auteurs de ce livre, responsables institutionnels, enseignants, politiques, chefs d'entreprise, proposent de ce point de vue - et en choisissant plus particulièrement comme sujet d'étude l'Aquitaine - des approches qui se veulent complémentaires : l'observation de la place évolutive de la Région, l'attention portée à la parole des responsables locaux, l'examen et la mise en oeuvre de projets de développement.
Après avoir situé la Région au " coeur des enjeux territoriaux ", l'ouvrage accorde une place centrale aux entretiens avec des acteurs du développement économique, considérés comme des " héros ordinaires ". L'exercice de leur " métier " relève d'une triple mission collective : faire l'état des lieux de leur espace d'intervention, y analyser rapports de forces et systèmes d'action et y construire une stratégie de développement.
Échange, confiance, partenariat, mutualisation, coopération : voilà les missions que s'est données l'institution régionale comme porteur de projet à l'égard de " ses " territoires. Des exemples pris en Aquitaine, à Pau, dans la forêt landaise, dans la banlieue bordelaise, ou dans la province basque de la Soule apportent un singulier éclairage à l'ensemble de ces questions.
Cultural diversity and the difficulty in regulating it have gradually replaced the class war and Keynesian compromise as topics of discussion at the dawn of the twenty-first century. Meanwhile, we are experiencing a new division of labor between cities and the state regarding political, institutional and the procedural handling of ethnic minorities. This book underlines the various policies that have been elaborated by local authorities on the issue of ethnic minorities by using a comparison between North America (Canada and United States) and Western Europe (France, Germany, Great Britain). If this study tends to emphasize the communities that result from immigration, it also takes into consideration that these findings may also concern other political minorities that, in very different institutional contexts, have begun to exert pressure in an effort to gain greater access to political systems and use cultural diversity as a rallying point and as a legitimate reason for action in liberal democracies.