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Arts et spectacles
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Le théâtre, le pleuple, la passion
Jean-Christophe Bailly, Denis Guénoun, Collectif
- Solitaires Intempestifs
- Du Desavantage Du Vent
- 26 Octobre 2006
- 9782846811705
Quels sont les enjeux entre le théâtre, le peuple et la passion ? Comment s'articule aujourd'hui encore cette relation historique dont nous savons qu'elle remonte aux Grecs ? En quoi et comment le public se constitue-t-il en peuple par le théâtre ?
Bernard Stiegler a proposé à Jean-Christophe Bailly et Denis Guénoun de s'interroger, d'écrire et de débattre dans le cadre des entretiens de Rennes en novembre 2005, sur ces problématiques qui n'ont jamais été aussi sensibles dans une époque où le théâtre et la création sont remis en question. Une époque qui réduit le public trop souvent à l'audience. Un questionnement qui porte notamment sur l'évolution des rapports entre l'espace de la scène et le politique.
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La technique et le temps Tome 3 : le temps du cinema
Bernard Stiegler
- Galilee
- 10 Octobre 2001
- 9782718605630
Le système technique mondial repose désormais intégralement sur les technologies numériques.
Une conséquence majeure de cet état de fait est l'intégration fonctionnelle des mnémotechnologies au système de production des biens matériels, ce qui constitue une immense rupture historique : ce sont les dispositifs de production des symboles, qui relevaient jusqu'alors des sphères de l'artistique, du théologique, du juridique et du politique, qui sont désormais totalement absorbés par l'organisation mondiale du commerce et de l'industrie.
La production symbolique est hégémoniquement contrôlée par les industries culturelles dans la mesure où celles-ci se sont emparées des dispositifs rétentionnels qui configurent le temps dans sa forme la plus pure : comme flux de conscience.
C'est précisément sous ce nom d'industrie culturelle qu'Adorno et Horkheimer dénoncèrent ce devenir industriel de l'activité de l'esprit, c'est-à-dire sa soumission exclusive aux critères marchands de sélection.
Ils y virent une perversion de cette opération de l'imagination transcendantale que Kant appelle le schématisme. Selon eux, une telle perversion fut rendue possible par un processus d 'extériorisation technique du processus de production des schèmes, en laquelle ils voyaient le comble de l'aliénation des esprits et des corps.
Le tempe du cinéma et la question du mal-être veut montrer à la fois l'urgence de cette question, la grande faiblesse de cette analyse, et la nécessité de procéder, face au fait historique de l'industrialisation de l'esprit, à une critique des attendus de la Critique de la raison pure quant à l'analyse du schématisme.
Cette critique sera menée à partir du cinéma, pour conduire à une analyse de l'activité de la conscience - et de son producteur, l'inconscient - comme étant originairement un processus de production cinémato-graphique, ce qui confère aussi à cet ouvrage une portée géopolitique : Hollywood devient ainsi la Métropolis du monde.
Si le cinématographe peut pénétrer les flux des consciences au point de donner parfois l'impression qu'il les contrôle, surtout lorsqu'il devient télévision, c'est parce que !a conscience est elle-même avant tout projection, tout aussi bien que montage et réalisation d'un flux temporel où les flux en quoi consistent les objets cinématographiques se coulent, s'écoulent, se moulent, et moulent en retour le matériau des masses de consciences auxquelles l'industrie s'adresse à travers eux.
Car les marchés sont avant tout des consciences.
Or, l'intégration des industries du symbole et de la logistique est ce qui permet, lorsque le cinéma devient télévision, un contrôle total des marchés en tant qu'ensembles de flux de consciences qu'il s'agit de synchroniser.
Cependant, une conscience est essentiellement libre, c'est-à-dire diachronique, c'est-à-dire exceptionnelle, singulière, irréductiblement mienne.
De cet état de fait qu'habite une contradiction explosive résulte un profond mal-être - un mal-être historique que l'on n'ose plus appeler une " époque de l'être ", mais plutôt une épreuve du devenir vécu comme non-être, c'est à dire comme devenir mauvais : comme néant.
Ainsi s'ouvre à nouveau la question du mal.
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Un art écologique :création placticienne et anthropocène
Paul Ardenne
- Bord De L'Eau
- La Muette
- 19 Octobre 2018
- 9782356876010
Histoire du mouvement artistique qui dénonce les effets de l'activité humaine sur l'environnement et met en pratique les principes du développement durable en réalisant des oeuvres éphémères, en utilisant des matériaux recyclés ou encore en favorisant la création collaborative.
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Le design de nos existences à l'époque de l'innovation ascendante
Bernard Stiegler
- Mille Et Une Nuits
- 8 Octobre 2008
- 9782755500752
Les 27 et 28 novembre 2007 s'est tenue au centre Pompidou à Paris la première édition des Entretiens du nouveau monde industriel. Cette manifestation, unique en France, a pour objectif d'analyser les tendances caractéristiques de notre époque, par où se transforme très profondément une société industrielle confrontée à de nouvelles limites, mais aussi portée par d'autres dynamiques - situation complexe et contradictoire au sein de laquelle il s'agit d'ouvrir des perspectives.
Les Entretiens ont porté sur les enjeux aussi bien de ce que l'on appelle l'innovation ascendante que du façonnage de nos existences par les transformations industrielles à l'heure des technologies numériques (comme technologies cognitives et comme technologies culturelles), et à l'aube des technologies que l'on dit « transformationnelles » (qui sont les biotechnologies et nanotechnologies).
Les mutations en cours et les contradictions qu'elles génèrent imposent de repenser les pratiques de la recherche & développement et du design - terme entendu ici dans un sens élargi, et qui s'applique désormais à tous les aspects de nos existences. Quelles en sont les implications politiques, sociales et économiques ? En quoi le modèle industriel lui-même s'en trouve-t-il transformé ?
Celui-ci, forgé au XIXe siècle, a conduit après la Seconde Guerre mondiale à la planétarisation de la société de consommation. Or, il semble de nos jours à la fois rencontrer ses limites et ouvrir de nouvelles possibilités en renversant l'opposition producteur/consommateur (en particulier, dans le domaine du numérique) et en conférant à la matière aussi bien qu'au vivant une plasticité jusqu'alors inconcevable. Le design devient de fait une activité de sculpture de l'individu et de la société qui lui ouvre et lui assigne des perspectives et des responsabilités sans précédent - aussi exaltantes qu'écrasantes.
Une nouvelle relation entre conception industrielle et pratiques quotidiennes de l'existence est en cours de définition.