les restaurants comme les cafés m'ont toujours semblé l'un des éléments essentiels d'une ville.
plus, du moins autant pour ne choquer personne, que musées, églises et monuments en tout genre. c'est ce qui nous permet d'en supporter la tension, les cruautés quotidiennes. une ville sans bistrots, c'est une ville sans rencontres. b. f.
En soixantaine est le tome II de Mon siècle qui a été publié en 1993, une fois première, au Quai Voltaire, maison qui a depuis provisoirement disparu après le suicide du notaire Voitey.
Heureuse ou triste époque où nous survivons à nos éditeurs. De maisons, ce que j'en ai vu disparaître et renaître depuis plus de quarante ans que j'écris. Et les quotidiens, les hebdomadaires, les mensuels où j'avais confié mes bavardages. Mon siècle est le titre d'un feuilleton qui a commencé au début des années 50 dans L'Observateur, et qui se finira faute de combattant dans les années 2000 de ce même journal dont je semble assurer de loin en loin la permanence.
Pourquoi En soixantaine ? C'est que ces années 60 qui devraient être lugubres dans mon souvenir, je n'y ai pas fait exactement ce qu'on attendait de moi, je m'y suis enfoncé jusqu'au trognon. Que mes chroniques évoquent le peu que j'ai gardé de ces années-là. Et qu'enfin en soixantaine est un pastiche d'en quarantaine. Oui, j'avais quarante ans quand je me suis mis en soixantaine ! Je souhaite aux jeunes gens épris de littérature, et qui fuient un existence trop asservie au quotidien, de se balancer sur la corde avec autant d'aplomb.
A vingt ans, rien ne le laissait prévoir avec ces livres qui encombraient mes tiroirs. Sartre aurait-il eu raison ? On n'a que la vie qu'on mérite et qu'on ne mérite pas. Lola, ma chatte de quatre mois, ma chatte de gouttière aux poils noirs et tigrés qui m'empêchait d'écrire par ses coups de patte, s'endort à ce que j'écris. Chut ! Plus un mot : tome II, tome III et à l'infini.
Recueil foisonnant, où l'auteur réunit d'illustres personnages, de tous les bords et de tous les temps : de Stendhal à Boris Vian, en passant par Hugo, Gautier, Pétain, De Gaulle et Lecanuet, mais aussi Sartre, Lautréamont, Montaigne, Servan-Schreiber, Druon et Mérimée. Ouvrage récompensé en 1981 par le prix Roger Nimier.
Faculté de droit de l'Université de Paris. Étude historique et critique sur le consentement des ascendants au mariage. Thèse pour le doctorat. L'acte public... sera... soutenu le 26 mai 1899... par Frank Bernard,... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5784098v
Il nous faut écrire comme si c'était notre dernier jour, notre dernière chance.
En marge s'il le faut. Et c'est là où le brave journal est bénéfique... Nous sommes payés pour faire les fous, pour écrire ce qui nous passe par la tête. Et après, l'oubli, le divin oubli. Oui, si bon que soit notre papier, il sera oublié le jour ou la semaine où il a été publié. C'est la loi de la presse. Et, plus tard, en livre, avec un peu de chance, cet article retrouvera sa fraîcheur. Comme s'il était un inédit.
B.F.
Une compilation des oeuvres de l'éditorialiste du«Nouvel Observateur».
Bernard Frank n'a jamais cessé, semble-t-il, d'écrire.
De 1950 à, nos jours et quand il lui plaisait. Avec des oublis et des retours. Livres et chroniques racontent cette existence et ce qui l'entoure : monde des lettres et de la politique, le petit monde quoi ! Ce recueil va vous permettre d'entrer dans cette oeuvre assez singulière où femmes, juifs ou alcool peuvent se mêler. Admiré et parfois craint de ses pairs, adoubé par Sartre à vingt ans, ami de Sagan à vingt-cinq, Bernard Frank est presque devenu la bonne conscience d'une génération qui n'en a pas encore cinquante.
Son ton et sa mémoire ont fait de lui l'un des témoins les plus sûrs de la seconde partie du XXe siècle. Depuis plus de dix ans, on peut suivre ce feuilleton dans le Nouvel Observateur.
Les "Rats", ce sont Bourrieu, Weil, François et Ponchard, une constellation de jeunes gens blasés et ambitieux, qui rêvent de s'introduire dans le monde des lettres, et, en attendant, sortent les filles comme on allume des cigarettes.
Livre foisonnant, livre sur la naissance des vocations littéraires et la vie parisienne de la jeunesse dorée des années cinquante, Les Rats dit avant tout l'ennui existentiel qui assaille ses personnages principaux, et les conduit de vacances sur la Côte d'Azur en cocktails éditoriaux pour finir révolutionnaires en Amérique du Sud. Bernard Frank dessine une véritable radioscopie, implacable et mordante, d'un monde hanté par une insatisfaction chronique et le piège de la médiocrité, mais également des ressorts les plus profonds de nos rapports sociaux.
Dans sa préface, Olivier Frébourg souligne: "Aujourd'hui, alors qu'une majeure partie de la littérature et de la critique parisienne patauge dans les bons sentiments et l'humanisme pleurnichard, Les Rats s'impose comme un contrepoison, l'antidote au sentimentalisme. Ici le cynisme est une épreuve de vérité, un révélateur. L'humanité y est épinglée avec cruauté et insolence."
Ce roman paru en 1955 a le charme des années cinquante.
Dans«Géographie universelle», l'auteur se promène d'un pays à l'autre, observe, critique, se souvient, lance des piques et s'amuse.«Israël»est un texte plus grave dans lequel Frank soulève les grandes questions du judaïsme et de l'antisémitisme.
Le bouddhisme japonais, héritier direct de la tradition bouddhique chinoise qui s'était épanouie du Ve au VIIe siècle, a conservé fidèlement les enseignements des écoles continentales.
Il a su aussi se montrer innovateur en réorganisant les données indiennes et chinoises ou encore en donnant naissance au syncrétisme original et vivace avec les croyances locales. Un de ses plus extraordinaires aspects est l'essor des doctrines ésotériques (mikkyô) : celles-ci font pendant au tantrisme tibétain et offrent une autre image de cette dimension ultime du bouddhisme.