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Boris Pasternak
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À l'orée du XX? siècle en Russie, le jeune orphelin Iouri Jivago se destine à la médecine. Emporté par la marche de l'Histoire, cet homme ordinaire, à l'écoute du monde qui l'entoure, traverse la première moitié du siècle et les événements qui modèlent profondément son pays. Au détour d'un champ de bataille, Jivago retrouvera Lara. Tous deux mariés et habités par la question du bien, ils ne pourront résister à la passion qui les rapproche autant qu'elle les sépare, nouant à jamais leurs existences. Véritable plongée au coeur du peuple russe, Le docteur Jivago nous offre à la fois une formidable histoire d'amour, une ode aux paysages de la Sibérie et un roman d'idées irrigué par la vie. Publié en 1957 en italien pour échapper à la censure soviétique, il fut traduit en français par quatre traducteurs anonymes en 1958. Cette nouvelle traduction, soixante-cinq ans plus tard, épouse au plus près la langue de Pasternak, faisant résonner les voix de chacun et les échos tant historiques qu'intimes, qui nous emportent dans un tourbillon d'intrigues et d'émotions.
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Ma soeur la vie et autres poèmes
Boris Pasternak
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 21 Octobre 1982
- 9782070251049
La poésie de Boris Pasternak, dont on découvrira avec bonheur la singulière puissance, est une célébration émerveillée du moment de «seconde naissance» où surgit la vie en même temps que s'imposent les mots. Cet «été 1917» que raconte le recueil Ma soeur la vie, ses étoiles brûlantes, ses révoltes, ses orages, ses espaces, ses murmures, la beauté de la volupté et celle de l'écriture, habitent à jamais la poésie de Pasternak : jusqu'à la fin, ses vers nous redisent que le poète, pour être poète, doit accepter de voir la nature et la vie prendre l'initiative. Mais le lyrisme haletant, éclaté, intensément métaphorique des débuts s'apaise et s'épure dans les recueils de la maturité et des dernières années. Inlassablement ils posent la poésie comme fraternité des choses et des consciences, comme certitude d'unité où «les rivières elles-mêmes refusent de se penser séparées» et où le poète, parvenu au coeur des choses, n'est plus qu'un servant dans la toute simple liturgie de l'art et de la vie. On trouvera ici l'essentiel de l'oeuvre poétique de Pasternak, dans un choix qu'il a lui-même établi à l'époque où il terminait Le docteur Jivago.
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«Ce volume se rapproche autant que possible d'une édition des oeuvres complètes de Boris Pasternak en traduction française, à l'exclusion, bien entendu, de ses propres traductions, et aussi de sa correspondance. Sa poésie lyrique, il est vrai, n'est représentée que de façon sélective. Nous pensons cependant que le choix que nous en proposons, présentant la totalité des deux derniers recueils lyriques, les Vers de Iouri Jivago et L'Éclaircie, et une très large sélection de ceux qui font date dans son oeuvre, Ma soeur la vie et Seconde naissance, donnera au lecteur français une image équilibrée de l'ensemble.
Les longs poèmes narratifs des années vingt, qui font transition entre la poésie lyrique et la prose de fiction, sont en revanche publiés dans leur totalité. Deux d'entre eux, L'Enseigne de vaisseau Schmidt et Spektorski, paraissent pour la première fois en français. Les textes de Pasternak ont été groupés par genres : c'est une présentation qui respecte aussi, dans une large mesure, l'ordre chronologique, du moins dans la première partie du volume, qui donne les textes littéraires achevés : poésie lyrique, poèmes narratifs, prose de fiction, prose autobiographique, et enfin le roman, Le Docteur Jivago, avec le cahier de vers qui en fait partie. La deuxième partie comprend des textes de circonstance ou inachevés : la critique littéraire, avec laquelle nous avons regroupé des textes de portée plus générale, comme les manifestes "futuristes" ou les Remarques sur les traductions de Shakespeare, les fragments romanesques et dramatiques inachevés, les reportages de guerre, et enfin les discours et déclarations publiques. La plupart des textes réunis dans cette deuxième partie sont traduits ici pour la première fois. Les autres traductions
ont été soigneusement relues et, si nécessaire, corrigées.» Michel Aucouturier. -
Sauf-conduit a été conçu comme un livre sur Rilke:c'est pour parler du poète qui lui a révélé la poésie que Pasternak a entrepris ce qui est devenu une «suite de fragments autobiographiques sur la manière dont s'est constituée sa conception de l'art et sur ses racines». En cours de route, Sauf-conduit change de héros sans changer de sujet:la troisième et dernière partie est tout entière consacrée à Maïakovski.
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Au lendemain du XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, le pays connaît un bref dégel. La censure semble se relâcher. Boris Pasternak vient d'achever son grand roman, Le Docteur Jivago. Au printemps 1956, Radio-Moscou annonce sa parution prochaine.
L'éditeur communiste italien Giangiacomo Feltrinelli apprend la bonne nouvelle. Il obtient les droits de traduction de l'auteur lui-même. Du jamais vu en U.R.S.S. depuis 1930.
L'université de Moscou et les instituts scientifiques entrouvent leurs portes aux étudiants et chercheurs étrangers.
Hélène Peltier-Zamoyska et Jacqueline de Proyart, envoyées en mission à Moscou à l'automne 1956, font tour à tour la connaissance de Boris Pasternak et emportent chacune clandestinement le roman qui vient d'être frappé d'interdiction. La grande aventure de l'édition du Docteur Jivago en Occident commence.
Les Lettres à mes amies françaises retracent cette histoire mouvementée et jettent une lumière crue sur la lutte menée par Boris Pasternak, «un contre tous», pour que son roman soit publié en russe où que ce soit et «rende son peuple à son histoire».
Porteuse d'espoir, la lecture clandestine du Docteur Jivago sera l'un des éléments fondateurs de la «dissidence» dans tous les pays de l'Est soumis au joug totalitaire.
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Ecrits autobiographiques ; le docteur jivago
Boris Pasternak
- Gallimard
- Quarto
- 24 Février 2005
- 9782070773442
Suivi du Dossier de l'affaire Pasternak
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«La Belle Aveugle est le dernier texte de Boris Pasternak, et son unique essai dramatique. Essai - car lorsque Pasternak meurt en 1960, les deux tiers de l'oeuvre seulement sont écrits. Pour l'auteur, La Belle Aveugle devait être sur le plan de la scène ce que Le Docteur Jivago était sur celui du roman:la tentative de saisir la dynamique d'une époque à travers les mutations de destins individuels. Le Docteur Jivago, c'est le heurt entre une quête individualiste et le bouleversement d'une vague révolutionnaire. Dans La Belle Aveugle, Pasternak va tenter de retrouver les sources de cette vague dans la Russie du XIXe siècle. Comment s'est déchiré le lien d'appartenance totale qui unissait de toute éternité le serf à son maître. Comment les idées libérales ont pénétré dans les salons de province, comment elles y oot été niées, ou prolongées. Comment, dans les villages, les Âmes Mortes ont commencé à apprendre qu'il était possible de devenir vivantes. Un lieu:Piatibratskoïe, le «Domaine des Cinq frères», au sud de la Russie. Cinq temps - trois déjà écrits:1830, 1845, 1860 - deux en projet:1880 et 1900. Mais une oeuvre, et surtout une oeuvre dramatique, ne se développe pas par fragments. C'est un tout organique. Pasternak a défriché son sujet, en a posé les grandes lignes, en a choisi les options, en a défini les personnages clés. Il serait malhonnête de lire son texte comme morceau abouti d'un tout perdu qui existerait quelque part. Il s'agit d'une première version encore incomplète. Et l'ampleur des ambitions de l'auteur permet de supposer qu'il en prévoyait de nombreuses autres.» Hélène Châtelain.
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Les voies aeriennes et autres recits
Boris Pasternak
- Gallimard
- L'etrangere
- 23 Janvier 1998
- 9782070404292
«Ce sont d'étranges histoires du temps, et à les lire nous sommes un peu comme la petite Génia Luvers passant une journée vouée à l'oubli entre les formes du passé et futur antérieur... Comment parler ici de ces quatre énigmes ?» Aragon Le recueil s'appelle Les voies aériennes, mais il ne s'agit plus de ces voies des vents qui portent les pluies ; il s'agit d'exprimer le sentiment tragique de l'éphémère : «Les martinets approchaient, nuée entière de flèches au lent palpitement, et, brusquement, leurs pointes firent volte-face, ils repartirent dans le sens inverse en piaillant. Tout demeurait comme avant. Seule la chambre était devenue légèrement plus sombre.»
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Les voies aeriennes et autres nouvelles
Boris Pasternak
- Gallimard
- Litteratures Sovietiques
- 2 Juin 1966
- 9782070249312
Ce sont d'étranges histoires du temps, et à les lire nous sommes un peu comme la petite génia luvers passant une journée vouée à l'oubli entre les formes du passé et futur antérieur.
Comment parler ici de ces quatre énigmes ?
Le recueil s'appelle les voies aériennes, mais il ne s'agit plus de ces voies des vents qui portent les pluies ; il s'agit d'exprimer le sentiment tragique de l'éphémère : "les martinets approchaient, nuée entière de flèches au lent palpitement, et, brusquement, leurs pointes firent volte-face, ils repartirent dans les sens inverses en piaillant. tout demeurait comme avant.
Seule la chambre était devenue légèrement plus sombre. ".
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Connu dans le monde entier comme l'auteur du Docteur Jivago, Boris Pasternak (1890-1960), prix Nobel de littérature en 1958, est d'abord un des grands poètes du 20e siècle. Son roman s'achève par un cycle poétique que le poète romancier attribue à son personnage et qu'il considérait lui-même comme la clef de sa vision de la création littéraire.
La maison d'édition YMCA-Press propose une édition bilingue de ce cycle avec une nouvelle traduction de Hélène Péras (1924 -2018). Médecin psychiatre et psychanalyste de profession, Hélène Péras était aussi poète. Son oeuvre s'est élaborée au fil d'un dialogue fertile et suivi avec Yves Bonnefoy, Claude Vigée et Philippe Jaccottet. Polyglotte, ses rencontres avec de grandes figures de l'émigration russe l'ont très tôt déterminée à embrasser la culture russe et sa tradition.
Le livre est illustré par les gravures de Paul Kichilov, peintre graveur parisien d'origine russe. La poésie russe est la première source de son inspiration.
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Les poèmes traduits rassemblés ici, après le très célèbre « Très haute maladie », sont parmi les plus remarquables et les plus significatifs de Boris Pasternak. Plusieurs sont inédits en français. Ils sont écrits à la fin des années vingt, au tout début des années trente (le poème écrit après la mort de Vladimir Maïakovski). Les deux poèmes à Staline sont du tout début de 1936.
Tous soulignent l'extraordinaire réussite de la quête d'un sens dans la proximité des sonorités, et aussi un ancrage incontournable dans le réel et le quotidien tragique de l'époque.
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Essai d'autobiographie - hommes et situations
Boris Pasternak
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 19 Juin 1958
- 9782070249305
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Ce livre est une autobiographie spirituelle. Pasternak s'attache à raconter les circonstances qui ont éveillé sa vocation de poète et d'écrivain . Il retrace l'histoire des influences et des amitiés:de Tolstoï à Rilke, d'Alexandre Blok à Maïakovski et Essenine. Cette autobiographie était écrite au moment où Pasternak achevait Le Docteur Jivago. Elle forme ainsi le maillon qui rattache sa première grande oeuvre en prose à tout son passé de poète, en même temps qu'elle éclaire par des souvenirs personnels quelques-uns des thèmes et des personnages du roman.
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Correspondance à trois
Rainer Maria Rilke, Boris Pasternak, Marina Tsvétaïéva
- Gallimard
- L'imaginaire
- 29 Mai 2003
- 9782070768134
Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes de leur temps échangent un courrier d'une passion extrême. Pasternak est cloué à Moscou par la révolution (il est le docteur Jivago), Tsvétaïeva en France par l'émigration et Rilke en Suisse où il meurt lentement. Seuls Pasternak et Tsvétaïeva se connaissent bien. Rilke n'a jamais rencontré Tsvétaïeva et connaît à peine Pasternak : le lien réel de leur triangle est l'admiration réciproque. L'isolement, l'absence de tout contact et de toute connaissance concrète favorisent l'exaltation, l'idéalisation, le sublime... mais aussi les drames de susceptibilité, de jalousie, les remords et les ruptures. La passion amoureuse est indéniablement mêlée à la fougue poétique.
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Correspondance 1921 1960
Boris Pasternak, Avguenia Pasternak
- Gallimard
- 23 Octobre 1997
- 9782070742721
Boris Pasternak est déjà un poète reconnu quand il épouse en 1922 sa première femme Evguénia Lourié. Après dix années de vie commune et un divorce douloureux, ils resteront liés toute leur vie par une affection qui ne se démentira jamais jusqu'à la mort du poète en 1960. Cette correspondance est davantage qu'un témoignage précieux sur la vie quotidienne de Boris Pasternak et sur son évolution intérieure, elle représente un document unique sur l'alchimie de la création, sur la façon dont se sont forgés des thèmes et des images que l'on retrouve sous une forme achevée tant dans sa prose que dans sa poésie. Pasternak a donné libre cours dans ces pages au flux lyrique que les femmes ont toujours fait jaillir en lui, et certaines de ses lettres méritent sans doute de figurer parmi les plus belles lettres d'amour jamais écrites.
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Correspondances 1922-1936
Boris Pasternak, Marina Tsvétaïéva
- Syrtes
- Litterature Etrangere
- 27 Octobre 2005
- 9782845451117
La rencontre annoncée dans cette correspondance entre deux génies de la poésie russe du xxe siècle est un événement littéraire exceptionnel. Exceptionnelle, elle l'est d'ailleurs doublement, cette relation épistolaire entre poète soviétique et poète de l'émigration, à l'heure que, après une phase de liberté surveillée où les échanges étaient encore possibles, la culture russe se scinde en deux - et ceci pour toute la durée de l'expérience soviétique.Boris Pasternak et Marina Tsvetaeva s'étaient rencontrés à Moscou en 1918. Ce n'est qu'en 1922 qu'ils se sont véritablement découverts au travers de leurs écrits respectifs. Pendant quatorze années, ils ont entretenu une correspondance d'une densité extrême et d'une intensité rare dans laquelle se tissent, étroitement mêlées, passion sentimentale et poésie, sur fond d'époque historique et d'histoire littéraire. Plus de trois quarts de ces lettres échangées entre ces deux êtres radicalement différents sont inédits. Dessinant une courbe en arc de cercle, la relation se noue, suit un mouvement ascendant jusqu'à atteindre un pic paroxystique, décroît, se dénoue et finit par se défaire définitivement.Il faut lire les lettres de Tsvetaeva et de Pasternak comme leur poésie, comme une oeuvre à part entière. Loin d'être en marge de leur destin littéraire, les lettres étaient au coeur même de celui-ci, laboratoire de l'écriture - mais également laboratoire de la vie, car c'est au gré de ces lettres que se façonnent les événements majeurs de leur biographie. Les mots échangés sont dérobés à la vie, au quotidien, à la famille. La fille de Tsvetaeva, Ariadna Efron, avait décidé que ces lettres ne devaient être publiées qu'après cinquante ans, à condition que cette édition soit intégrale. Elle les confia aux Archives nationales de Moscou qui n'autoriseront leur parution qu'en l'an 2000.
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Lettres d'exil, 1948-1957
Ariane Efron, Boris Pasternak
- Albin Michel
- Les Grandes Traductions
- 1 Mars 1988
- 9782226032690
Fille de la grande poétesse Marina Tsvétaïéva, Ariane Efron (1912-1975) rencontra Boris Pasternak, futur Prix Nobel, à Paris en 1935. Elle avait vingt-trois ans.
De retour en URSS en 1937, elle aura peu l'occasion de le revoir : elle est arrêtée en 1939 et condamnée à huit ans de camp puis, après avoir purgé sa peine jusqu'au bout, exilée à vie en Sibérie. C'est surtout à cette époque, de 1948 à sa réhabilitation en 1955, que se développe l'admirable correspondance avec l'auteur du Docteur Jivago.
Les quinze lettres de Pasternak qui figurent dans le présent volume furent choisies par Ariane Efron elle-même ; elle les ofrit à Irina Emelianova, la préfacière, qui a bien connu Boris Pasternak. Il faudra attendre 1999 pour disposer de la correspondance complète, remise par testament aux Archives littéraires d'Etat.
Un document humain et littéraire véritablement précieux et bouleversant.