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Brigitte Smadja
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Saïd a aimé le travail bien fait, la langue française et ses richesses, les dictionnaires, la beauté sous toutes ses formes. Il a aimé être un bon élève. Mais c'était avant. Il y a longtemps. Il y a un an. Avant le collège Camille-Claudel, la foule hurlante de ses mille deux cents élèves, le racket, la fatigue, le mépris et la haine de ceux qui veulent tuer tout ce qui est beau. Au collège, Saïd a changé. Ce n'est pas qu'il ne veut plus réussir et s'en sortir. Il le veut toujours, de toutes ses forces. C'est juste que, des forces, il en a de moins en moins. Tout seul, il sait qu'il n'y arrivera pas. Sauver Saïd de l'échec et du désespoir, est-ce vraiment mission impossible ?
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Février 1965. Lili a quitté la Tunisie. Elle vit à Paris avec sa mère et ses deux frères, rue de la Goutte d'or. Admise en sixième au lycée Jules Ferry, elle essaie de comprendre la France. Pourquoi les filles françaises comme Irène et Laetitia ont-elles des journaux intimes ? Est-ce vrai que les Français mangent des grenouilles et des escargots ? Et des crapauds ? Pourquoi à la chorale faut-il chanter « Ils vont les petits canards » ? Est-ce qu'Irène qui porte des chaussettes à pompons l'invitera à sa fête ? Lili invente des histoires extraordinaires pour se rapprocher d'Irène et de Laetitia. Ca lui coûtera cher. Heureusement, il y a Luisa.
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Lili ne peut pas aller en colo avec ses frères. Elle passera ses vacances à Saint Denis chez tata Denise, l'oncle Jo, et ses sept cousins. C'est une grande famille qui fait beaucoup de bruit. Mais l'oncle Jo est silencieux et il passe ses journées à regarder par la fenêtre un terrain vague. « Ma pauvre Denise », disent les voisines. « Dieu nous protège », répond tata Denise. Un jour, l'oncle Jo disparaît. Lili attend son retour et voit sur le terrain vague une porte qui avance toute seule.
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Le jour où tout a failli basculer...
Brigitte Smadja
- Ecole Des Loisirs
- Medium
- 8 Septembre 2021
- 9782211313346
Dans mon pays, la Valpaisie, chacun salue à sa manière la Lune et le Soleil. Il y a des Frotte-Oreilles comme mon ami Navid, des Plumes-Jaunes comme mon amie Paloma, des Sur-Un-Pied comme mon amie Suzanne et des C'est-Selon, comme moi, Raymond. Avant les événements qui nous ont tous bouleversés, les différentes salutations à la Lune et au Soleil ne nous avaient jamais empêchés de pique-niquer tous ensemble au bord du fleuve, de tomber amoureux et de participer à toutes les fêtes des uns et des autres. Ma fête préférée, c'est la fête des fleurs, la plus belle, la plus joyeuse, la seule qui débute au coucher du soleil et dure toute la nuit. Et c'est justement quelques jours avant cette fête que commence cette histoire qui a changé ma vie. Trois mois auparavant, j'avais rencontré Suzanne.
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Chargé comme d'autres Pozzis de retrouver Adèle perdue dans le Lailleurs, Miloche sort de l'arbre-grotte où ils ont trouvé refuge. Il découvre, gisant sur le sol, la bête qui a failli tuer Antoche et qu'une fl èche a terrassée.
Or cette fl èche ne peut appartenir qu'à un Lailleurien.
Quel est donc ce Lailleurien qui a voulu les sauver ?
Miloche est prêt à tout pour le savoir. Y compris à réveiller la bête aux épines dorées, coupantes comme des lames. Y compris à la suivre dans la forêt sombre et froide. Jusqu'où le mènera sa quête ?
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Dans la forêt du Lailleurs, vivent les Bronght, des guerriers féroces et les Nour, un peuple pacifi que.
Miel, un Nour orphelin, vit à l'écart des autres. On dit de lui qu'il est spécial. Toutes les nuits, il fait un cauchemar et ce cauchemar lui dit que les Pozzis ne sont pas une légende, mais qu'ils existent, vraiment.
Un matin, déguisé en Bronght, il découvre, abandonné et mourant dans une fl aque de boue, une créature étrange. Hélas, il n'est pas le seul. Déjà, des Bronght sont prêts à tuer ce qu'ils pensent être un monstre.
Et si c'était un Pozzi ?
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Vite, vite ! Depuis qu'il a été nommé capitaine de l'expédition chargée de retrouver Adèle, Antoche n'a qu'une seule hâte : s'élancer vers le pays du Lailleurs. Il a beau presser l'allure de ses compagnons, les autres Pozzis ont du mal à suivre. Certains font des efforts pour ne pas claquer des dents, d'autres rebroussent chemin. Antoche s'en moque. Il a les yeux qui brillent et sa voix a changé. Il n'a pas peur, ni du brouillard, ni des monstres, ni des ennemis, ni même des Lailleuriens. Une mystérieuse force le pousse à marcher droit devant lui. Vite, vite !
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Antoche ? Parti de son côté. Miloche ? Envolé.Le groupe de Pozzis, chargé de retrouver Adèle dans le pays du Lailleurs, fond à vue d'oeil Et tous les regards se tournent maintenant vers Ignace. Abel, Alysse et Ulysse comptent sur lui comme s'il était leur nouveau capitaine. Autrement dit, leur chef. Or Ignace a toujours voulu être chef. Et être chef dans le Lailleurs, ce n'est pas rien. C'est même très difficile. Surtout quand on risque d'avoir très faim et de se faire attaquer par des monstres inconnus.
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Mehdi et Baptiste sont meilleurs copains depuis toujours et ils s'apprêtent à passer ensemble le meilleur week-end de leur vie. Les parents de Baptiste sont partis au Maroc en amoureux en leur laissant l'appartement. Sa grande soeur, Angelica, dix-sept ans, a promis de s'occuper des garçons. Ils sont aux anges. Baptiste, parce qu'il vénère sa soeur. Mehdi parce qu'il la trouve sublime. Mais voilà, les bébés de douze ans, Angelica, ça ne l'intéresse pas. Elle est ailleurs. Elle trace des fleurs vénéneuses sur tous les murs de sa chambre et sur quelques murs de la ville. Samedi, elle a décidé de faire une fête noire avec ses amis gothiques, Fleur et Anton, de boire des élixirs, d'écouter des messes macabres et des chants sataniques. Et de laisser les petits jouer dans leur chambre. Baptiste et Mehdi sont déçus, malheureux, en colère. Et prêts a tout pour qu'Angelica s'intéresse enfin à eux...
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Naomi s'apprête à passer un jour parfait, en fêtant sur une péniche les dix ans de sa meilleure amie, Valentine, quand ses parents lui annoncent qu'ils se séparent. Il y aura un avant et il y aura un après. Avant ? Son père était souvent absent, indisponible, absorbé par son travail de chercheur en mathématiques. À présent ? Il a déménagé dans un appartement moderne, il fait les courses, il cuisine, il organise des sorties, au musée, à la piscine, prévoit des tas d'activités.Naomi voudrait bien que son père modèle la lâche un peu, qu'il l'aime toujours mais qu'il cesse de vouloir s'occuper d'elle chaque seconde qu'ils passent ensemble. Comment le lui dire sans lui faire de peine ?
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Simon Peretti, quinze ans et demi, photographe de nuages, amateur de hard métal, d'Erik Satie et d'Eminem, a des centaines d'amis sur Facebook depuis qu'il est devenu le type le plus populaire du lycée. Celui qui a réussi à conquérir la fille la plus mystérieuse du quartier, une terreur, une légende. Nul doute, on les a vus, on les a pris en photo.
Ils veulent tous la connaître, réclament à Simon leur dose d'images et de commentaires. Surtout Léonard et Nessim. Ne se connaissent-ils pas depuis toujours, ne sont-ils pas frères ? Simon refuse d'en dire davantage, protège une histoire qui n'appartient qu'à lui et à la fille qu'il vient de rencontrer. Bientôt, il parlera à ses amis d'enfance, mais pas maintenant.
Pourtant, il suffit d'un week-end pour que le monde de Simon Peretti s'effondre. Pour qu'il assiste, impuissant, à son lynchage numérique. Pire, Léonard et Nessim ne font rien pour arrêter ce carnage.
Comment en sont-ils arrivés là tous les trois et justement ce lundi où il s'apprêtait à leur présenter la fille qu'il aime le plus au monde ?
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Aubervilliers, petite villa début de siècle, glycine, jasmin, rosiers dans le jardin, et de l'autre côté du muret une seconde maison, celle de maurice, vieillard bienveillant, témoin et ami de toute une vie.
Marianne, la narratrice de ce livre, a cinquante ans, elle vit seule depuis longtemps dans la demeure fleurie, ses enfants sont adultes et simon, le plus jeune, se marie aujourd'hui. nous sommes en juillet, un samedi de finale du mondial de football, l'été s'est installé sur paris. ce soir, les rues seront désertes, la ville encore plus belle, mais, pour l'instant, il n'est que huit heures du matin, marianne ouvre les yeux sur cette redoutable cérémonie, ce cap étrange pour une mère, cette écrasante symbolique familiale et temporelle.
Pour la première fois depuis vingt ans, marianne a peur de croiser le père de ses enfants, de se trouver confrontée à une image d'elle-même qui l'a toujours sidérée, peur d'être reléguée dans une histoire qui n'a jamais été la sienne. en suivant le cheminement de marianne au cours de cette journée si tumultueuse, brigitte smadja explore avec une extrême sensibilité les chemins du lien affectif, puis les révèle comme on le fait des images clans le secret d'une chambre noire.
Mais l'histoire de marianne a lieu en plein soleil et il s'agit pour l'écrivain, bien loin de la chambre obscure, d'effacer enfin le cadre du lien pour libérer l'image.
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Qui a dit que la cinquième, c'était plus facile ?
Jour de rentrée pour maxime, première heure de cours, quatre heures de colle.
Qu'est-ce qui lui arrive ? et pourquoi a-t-il décidé que, cette année, tout irait mal ?
L'an dernier, il avait de quoi être furieux : carette, la prof de maths, le détestait sans raison. enfin, la seule raison apparente c'était l'épi qu'il a sur la tête. elle faisait une fixation dessus et maxime a une sixième atroce.
Mais maintenant, carette a quitté le collège.
Alors oú est le problème ?.
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Il faut que charles dise la vérité à louise, sa soeur, la vérité sur l'endroit oú ils vont passer deux semaines de vacances.
Pourquoi a-t-il fallu que joseph l'invite elle aussi ? tout aurait été si parfait sans elle.
Il faut que tu lui expliques, a dit joseph. lui expliquer, oui.
Charles regarde sa soeur. sa soeur avec ses longues jupes noires, son dégoût des fêtes, ses airs énamourés devant joseph. les vacances vont être une catastrophe.
Il faut absolument lui dire la vérité.
Louise est en train de mettre son maillot de bain dans son sac à dos.
Il faut lui dire avant qu'il ne soit trop tard.
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Bleu, c'est la couleur de la tunisie oú lili a grandi avec ses petits frères jusqu'au jour oú son père est mort.
Blanc, c'est la couleur de la banlieue oú elle ne réussit pas à trouver une place et à oublier son chagrin. gris, c'est la couleur de paris oú lili devra faire l'apprentissage du deuil et de l'intégration, avant de pouvoir dire : c'est beau aussi, la france.
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Dans la famille Briard je demande Jenny
Brigitte Smadja
- Ecole Des Loisirs
- Medium
- 12 Janvier 2006
- 9782211079600
depuis qu'elle a huit ans, jenny range dans une vieille boîte de pralines de montargis tous les billets de banque qu'elle reçoit à l'occasion de noël, de ses anniversaires ou autres.
aujourd'hui, elle a quinze ans, quatre cent quatre-vingt-cinq euros, et la certitude d'avoir enfin compris ce qu'il fallait faire de cet argent. le flanquer à l'eau. jeter avec ces cadeaux tout ce qu'ils représentent : les mascarades des adultes, leurs priorités vaines, leur indifférence aux choses qui comptent vraiment. comme l'amour. l'amour, l'amour fou, jenny sait ce que c'est. elle l'a rencontré il y a des mois, dans un café, l'a suivi jusqu'au lac.
depuis, elle a vécu pour lui, s'est vêtue comme lui, sans mot dire. jenny s'approche du lac, elle croit rêver, le garçon est là. quand il apprend ce qu'elle veut faire, il lui dit juste : tu me sauves, tu vas m'aider. et jenny est d'accord.
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Jonas va mourir cet été.
Lili, sa meilleure amie, est la seule personne autorisée à partager avec lui cette terrible échéance. ni l'un ni l'autre ne se laissent aller à l'apitoiement ; jonas ne perd rien de son humour, il a toujours regardé le monde entre deux éclats de rire ; lili l'accompagne comme elle l'a toujours fait parce que leur lien est indéfectible. dès lors, elle délaisse mina, sa mère, une femme qui incarne leur tunisie natale.
Seule pour l'été, mina attend les visites de sa fille en rêvant de son pays lumineux, de ses amours disparues. il ne manque que nathan, l'ami de lili et de jonas, celui qui devrait être là, avec eux, mais qui les a quittés depuis longtemps. un jour, dans son sommeil, jonas l'appelle. il n'y a pas une journée à perdre. lili part à sa recherche.
Evitant l'écueil de la littérature du deuil, brigitte smadja mêle deux destins féminins qui se répondent et se complètent pour incarner avec force l'étonnante volonté de ceux qui, envers et contre tout, poursuivent le bonheur.
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Un jour maman est arrivée très en retard.
" elle va finir par me rendre fou ", a dit papa. mais maman avait une bonne raison. elle a expliqué. elle a regardé droit devant elle, c'est-à-dire le mur du couloir, et elle a dit : " je n'en peux plus. " elle a dit qu'elle en avait marre de ne rien pouvoir pour ses élèves, de ne pas pouvoir faire son métier, et qu'alors elle était allée à une réunion à son école. max a trouvé maman formidable. on dirait le président de la république quand elle parle comme ça.
Et puis justement, il arrive un truc terrible à son école à lui. les deux classes d'adaptation sont supprimées. max décide de faire une grande réunion chez lui. il y aura tous les élèves du c.m.2 de marie-hélène ; il faudra qu'ils montent en ordre dispersé et sans leurs chaussures, sinon la concierge va faire des histoires, et on discutera. max fait une lettre :
" j'organise une réunion mercredi à 14 h.
Si vous ne venez pas ce mercredi, vous n'aurez plus jamais l'occasion d'assister à une réunion politique. dites à vos parents que c'est un goûter de fin d'année. cette réunion est secrète. détruisez ce carton après l'avoir lu. maxime " c'est à partir de ce jour-là que tout devient très compliqué. dans la classe, il y a des gens bien comme éloïse, mais il y a aussi de vrais débiles.
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Et cette fille, tu sais, la mignonne, la petite brune qui a des nattes ? comment elle s'appelle déjà ? ah oui, marianne ! tu n'as toujours pas de rendez-vous ? dit grégoire, l'oncle détesté de maxime.
Le temps presse, dit joncs, son oncle adoré, le temps presse, maxime, n'oublie jamais que tu n'es pas immortel.
Tu n'as pas l'air en forme, maxime. qu'est-ce qui se passe mon chou ? demande ariane, la mère de son meilleur copain rené.
Et tu n'as pas commencé tes révisions pour l'oral, souligne rené. remarque, si tu tombes sur l'éducation sentimentale, tu vas faire un carton.
Maxime, tu as une semaine trop chargée.
Mercredi, cassandre 15 heures ; samedi, sophie 17 heures ; et le lendemain, alison 10 heures, dit agathe.
Je ne te reconnais pas, ce soir, maxime, dit cassandre. il t'est arrivé quelque chose. je ne sais pas ce que c'est mais ça te va bien.
Et toutes ces voix, tous ces conseils se mélangent dans la tête de maxime.
Ce qui lui faudrait, c'est une solution franche et radicale. les familles n'aiment pas les solutions franches et radicales.
Les filles, on ne sait pas trop. mais maxime, lui, il a toujours aimé ça.
Brigitte smadja est née à tunis en 1955. elle a écrit une trentaine de livres à l'école des loisirs, oú elle dirige la collection théâtre, et deux romans aux éditions actes sud.
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Pourquoi julien fait-il autant de cauchemars ?
Pourquoi la maîtresse de julien dit-elle qu'il est surdoué ? et pourquoi la maman de julien et son fiancé, jean-paul, disent-ils qu'il est perturbé ?
Pourquoi fatou, la seule amie de julien n'ouvre-t-elle jamais la bouche quand elle est à l'école ?
Comment peut-on punir les gens qui jettent des poissons rouges dans les w.
-c. ?
A quoi sert un alphabet secret ?
Que se passe-t-il quand on vomit du chou-fleur sur les chaussures du fiancé de sa mère ?
Et pourquoi fatou ne vient-elle plus à l'école ?.
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Elevée dans un milieu bourgeois, Judith apprend le jour de se quinze ans qu'elle est une enfant adoptée. La violente révélation ne semble en rien l'ébranler et ne l'empêche apparemment pas de construire bientôt sa vie professionnelle et affective. Seulement, elle disparaît de temps en temps, sans raison, sans explication ; et malgré l'insistance de ses proches, elle refuse obstinément de revenir sur son passé occulté.
L'histoire familiale douloureuse de cette fragile héroïne est l'occasion pour Brigitte Smadja d'observer avec finesse les ravages du mensonge et de l'égoïsme, chez les vistimes autant que chez les coupables.
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Jacob déteste tout cette année. La plage, les vacanciers, sa petite soeur et même ses grands frères, qui le délaissent pour des histoires de filles. Trouville, c'est nul, il n'y a rien à y faire, c'est plein de vieux, de maisons d'écrivains morts et de vitrines d'antiquaires avec des pichets moches. Sa mère passe son temps à lire un pavé sur la vie de Néfertiti, son père à étudier la guerre en Israël dans le journal. Pourtant, Jacob espère qu'il va se passer enfin quelque chose. Et un matin, très tôt, son rêve se réalise. Au bout de la jetée, au pied du phare rouge, un garçon contemple l'horizon. Il porte un pull marin, un short long écossais et des sandales en cuir ; il a quatorze ans, un sourire triste et un drôle d'accent. Il est pressé, il est mystérieux, il s'appelle Bill. Jacob a le sentiment que ce garçon détient des secrets extraordinaires et il est prêt à tout pour mieux le connaître. Ça tombe bien : Bill a besoin de son aide.
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Entre Paris et l'île de Procida, portrait solaire d'une bande d'amis arrivés enfin au temps de la maturité, en amour comme en désamour.
Quelques amis (bientôt quadragénaires) vivent au cours d'une année, découpée en saisons, des rencontres et des ruptures. Prisonniers de ce qu'ils croient savoir d'eux-mêmes et des autres, ils se laissent emporter par le flux de leur vie sans jamais l'interroger et ils restent abasourdis quand elle ne répond pas à leurs attentes. Hommes et femmes, ils sont mariés, divorcés ou célibataires, quand peu à peu s'installe en eux une fragilité nouvelle. Prenant conscience d'une urgence à vivre, ils vont alors tenter d'atteindre une autre voie pour donner du sens à leur existence. Cette quête d'équilibre - toujours précaire et souvent cocasse - et ce désir de vivre au plus près de leur vérité - désir qu'il n'est plus question de laisser dériver - vont modifier leurs relations. Ce livre se fait l'écho de leurs histoires, de leurs vies où défilent leurs mots qui s'entrechoquent, les bruits du monde et ses parasites, jusqu'à ce moment où la présence de l'instant s'éclaire enfin et devient capitale au regard du temps qui passe et de l'avenir désormais limité. Dans la lumière de l'été, sur l'île de Procida, cinq d'entre eux se retrouveront enfin... Ce livre est composé comme une série de tableaux (faits d'ombres et de lumières), où se tiennent douze personnages, des amis proches et moins proches. Au centre de la composition, cinq d'entre eux se débattent pour vivre au-delà du cadre, de l'image, et du rôle qu'ils ont tenu depuis toujours. Dans leur sillage, des objets apparaissent tels des traces, des souvenirs arrêtés, les empreintes d'un temps révolu. Et c'est dans cet espace où se révèle enfin le chaos de leurs vies, où se juxtaposent leur image et leurs vérités, que Brigitte Smadja dépeint de livre en livre la persistance d'une illusion : l'illusion de donner du sens à leurs actes comme à leur existence.