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Chantal Detcherry
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« Ce matin, nous nous sommes retrouvés tous les trois pour le thé devant la grotte, sous l'auvent que Pierre a formé en attachant une bâche aux rochers. Déjà presque une habitude : c'est le quatrième jour que nous sommes bloqués ici. La voiture reste immobilisée comme un gros scarabée mort. » Un couple de voyageurs accompagné d'un guide touareg se trouvent accidentellement pris au piège du Sahara, entre Hoggar et Tassili N'Ajjer, sans espoir de secours. Au fil des jours, alors que l'eau et les vivres diminuent progressivement, la jeune femme relate l'attente angoissante à laquelle ils sont soumis, les gestes qui rythment leur quotidien, mais aussi l'émerveillement devant la beauté du paysage infranchissable qui les enserre et de la vie qui s'y épanouit malgré tout.
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Chantal Detcherry nous entraîne vers des contrées où le proche tout autant que le lointain sont sujets d'interrogation. Des surgissements, le plus souvent issus du monde naturel, semblent proposer des signes à déchiffrer. Entre séduction et menace, ils tissent un climat de tension et d'indéfinissable trouble.
Les rives d'un estuaire, une ville africaine, une île aride, une forêt nocturne, un quartier pluvieux, un jardin tropical, une maison délabrée : autant de lieux où se déroulent des incidents d'apparence anodine qui constitueront pourtant des rencontres décisives pour chacun des personnages des huit nouvelles réunies ici. Chantal Detcherry nous entraîne vers des contrées où le proche tout autant que le lointain sont sujets d'interrogation.
Des surgissements, le plus souvent issus du monde naturel, semblent proposer des signes à déchiffrer. Entre séduction et menace, ils tissent un climat de tension et d'indéfinissable trouble. Un déséquilibre subtil vient miner le monde connu, introduire dans l'esprit du lecteur un fort sentiment d'inquiétante étrangeté.
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Qui sont-ils, ces êtres de plumes, de poils et d'écailles, ces corps étrangers qui se cachent autour de nous et que nous n'apercevons que fugitivement ? Que voyons-nous d'eux et que voient-ils de nous ? Des relations peuvent-elles se nouer entre eux et nous ? Ils habitent avec nous cette terre et sans eux nous savons aujourd'hui que nous ne pourrons pas continuer à vivre.
Qu'ils soient sauvages ou apprivoisés, exotiques ou familiers, ils sont sensibles, dignes d'égard et de compassion, ils partagent avec nous le souffle de la vie, ils sont radicalement autres et pourtant faits du même tissu que nous.
À travers ces rencontres tour à tour poétiques ou touchantes, humoristiques ou mystérieuses, l'auteur nous incite à ouvrir sans préjugés notre regard sur eux, à nous émerveiller de leur présence, à réfléchir à une place plus respectueuse et plus douce de l'homme à leurs côtés.
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Vous ne l'avez pas entendu arriver, vous étiez tranquillement installé dans votre existence sans chat, vous viviez plus ou moins agréablement. Et puis un jour il est là, surgi de nulle part, brusquement incarné, ayant pris forme dans cet instant. Ce n'est pas une aumône qu'il espère de vous, non, c'est bien plus. Il désire un engagement total de votre part, il vous demande si vous voulez bien partager votre vie avec lui, rien de moins.
Quand un chat couleur de nuage apparaît un jour dans le jardin d'une maison de ville, il s'ensuit un coup de foudre entre la maîtresse des lieux et lui, puis une vie faite de menus événements qui constituent comme la biographie d'un chat. La narratrice s'y enchante de la beauté, de la grâce toujours renouvelées que son compagnon inattendu introduit dans le cours de sa vie.
«.Tout en vous appartenant maintenant, il reste un peu dehors, et cela fait toujours :
La vie plus un chat. Ce qui donne, je vous assure, une somme énorme ».
C'est ainsi que le poète Rainer Maria Rilke - écrivant pour l'enfant amoureux de chats qui allait devenir le peintre Balthus - saisit en quelques mots la forte relation, faite de familiarité et d'étrangeté, qui peut lier un humain et un chat.
La vie plus un chat, c'est aussi la vie plus la poésie qui émane de lui, la vie plus la rêverie qu'il éveille, la vie plus l'interrogation qu'il suscite. Qui donc est-il, cet être devenu si proche et qui demeure cependant si mystérieux ? Que nous apprend cet Autre ? Qu'at- il à nous donner, ou peut-être même à nous dire, à nous, les humains, si facilement persuadés de notre place centrale dans le tissu du vivant ?
Par petites touches, le récit entraîne le lecteur dans un univers où le chat Petit-Gris, plein de charme et de légèreté, sera un véritable guide conduisant vers une méditation sur la beauté, la tendresse, l'altérité, et finalement, sur la vie et la mort.
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Devant ces eaux immenses, les souvenirs affluent, rythmés par les saisons de vendanges, les rentrées de classes, les moments d'une ancienne vie rurale. Ils se mélangent aux lectures, aux événements de l'Histoire et aux rencontres d'aujourd'hui, dessinant peu à peu une géographie à la fois personnelle et mythique. Dans ce va-et-vient poétique entre passé et présent, le lecteur est tour à tour mis en présence d'un couple de pêcheurs, d'une sorcière au verbe cru, d'un artiste créateur de mondes, d'un photographe humaniste, d'un naufrageur, d'une singulière marchande de poissons, d'une intrigante habitante de grottes... On y croise des figures illustres, aussi bien que des héros oubliés et des créatures modestes. Le regard se pose avec la même attention sur les habitants et sur l'animal furtif, la plante rare, le surgissement drolatique d'une situation. C'est une Gironde poétique et rêveuse qui peu à peu se révèle.
La contemplation des eaux, si larges, est aussi méditation sur le temps, sur la vie et la mort. Et le sortilège n'est jamais très loin : il est inhérent à ce lieu de reflets, il surgit parfois d'un moment, d'une rencontre, il rôde autour des pas de celle qui revient inlassablement vers l'immensité des eaux, vers ses lumières, vers ce tête-à-tête où adviennent ces instants de pure magie qu'elle nomme « le sentiment de l'estuaire ».
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À la Terre ou au Feu, éléments essentiels de nos vies, nous confions nos corps à l'heure de notre mort - inhumation ou incinération. Agathe, l'héroïne de Chantal Detcherry, relate comment son père et sa mère, morts coup sur coup, ont eu des funérailles opposées. La Terre les a liés durant toute leur existence : lui, bûcheron dans les Landes puis ouvrier agricole dans le vignoble bordelais, et sa femme qu'il a rencontrée dans la ferme autrichienne où il était prisonnier pendant la deuxième guerre mondiale. La vie de paysans pauvres qu'ils ont menée, la narratrice la reconnaît avec émotion dans les enluminures des Très Riches Heures du duc de Berry qui en révèlent la secrète poésie. Quant au Feu, il a séparé dramatiquement le père - qui entendait grâce à lui purifier le monde -, de sa seconde fille, Lucie. Mais l'Eau intervient à son tour comme l'élément de la vie. Elle réunit les deux soeurs dont les voix se répondent en duo tout au long du récit.
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Dans ce recueil, Chantal Detcherry a disposé les mots comme autant de piquets de bois pour que soit tendue la toile du poème et que le monde s'y arrime, le temps de notre lecture. Elle nous invite à entrer dans la tente, dans l'intimité du désert. C'est à l'abri de celle-ci qu'elle nous fait prendre conscience de la splendeur et du poids écrasant de la matière, roches, sables, ciels. Habiter l'inhabitable, voilà peut-être le sort des hommes sur la Terre, voilà en tout cas ce que font les Touaregs, peuple voué à la gravitation, peuple de gravité auquel hommage est ici rendu. Le désert est certes grandiose, mais la vie quotidienne, la présence des êtres les plus modestes ne sont pas oubliés dans ce livre : on boit le thé sous la tente, on se repose dans l'oasis, on aperçoit gazelle ou lézard, on entend le chant d'un jeune ânier, on peut même s'y souvenir de sa propre enfance. Ces poèmes et ces photographies veulent faire oeuvre de mémoire dans un monde d'implacable érosion : traces et témoignages de ce qu'on a vu et de ce que d'autres ont vu avant soi.
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Fréquenter assidument les arbres, les contempler, a conduit Chantal Detcherry à découvrir une suite de portraits au creux de leurs branches et sur leurs troncs. "Gens des arbres" propose des photographies sans aucune retouche, prises sur le vif, au cours de promenades dans les bois, les forêts et les parcs. Visages étranges, créatures effrayantes, peuplades mystérieuses apparaissent, comme surgissant de contes de fées, de mythes et de légendes.
Entre la réalité des images et l'imaginaire dont elles sont porteuses, l'auteur nous entraîne vers un pays enchanté, où la nature se fait portraitiste. "Gens des arbres" surprendra par l'extraordinaire diversité et par la poésie des visages entrevus. Chaque photographie fait entrer plus avant dans un univers onirique accessible à qui veut le voir, comme les figures dans les nuages. Le livre refermé, on ne peut plus regarder les arbres de la même façon, et l'on se sent enrichi d'une nouvelle faculté de rêver.
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Beaucoup de " choses vues ", saisies dans l'instant, au gré du voyage, nous révèlent au fil des pages de ce livre une Inde sensuelle et souvent magique, dont les paysages se déploient devant nous, de Srinagar à Pondichéry, du Rajasthan à Bénarès.
Un chauffeur de taxi, une jeune fille folle, un vieil aristocrate, un guru, des bohémiennes, un danseur, voilà quelques-uns des personnages que l'on rencontrera, sans oublier les animaux (vaches, éléphants. singes, chiens et vautours) qui jouent leur rôle sur cette vaste scène où le familier côtoie l'insolite. On fera aussi la connaissance de quelques êtres plus mystérieux : fantômes peut-être, ou dieux quelquefois.
L'auteur a voulu faire ici oeuvre pleinement littéraire : l'éclat des mots y répond au chatoiement des formes et des couleurs de l'Inde. On entend la voix très personnelle de la voyageuse à travers les tonalités variées du texte, de l'émotion à l'humour.
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Entre Bordeaux et Sainte-Foy-la-Grande, une jeune femme construit pendant plus de dix ans sa prison d'amour. De la manipulation à l'illusion, l'amant va peu à peu révéler un surprenant visage, ou comment le recours aux grands principes de liberté inspirés de mai 68 peut engendrer l'asservissement cruel de l'autre.
Ce roman est un Barbe-bleue moderne où chacun pourra reconnaître quelques ressorts de son fonctionnement amoureux.
La clé de l'amour n'ouvre pas certaine porte sans en être irrémédiablement tachée.
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Voyage dans le bleu : rêver dans les îles grecques
Chantal Detcherry
- Federop
- 1 Octobre 2015
- 9782857922223
« Vous sentez dans l'air un puissant parfum végétal, concentré, aromatique. Vous croyez entendre un air de violon. Vous commencez à vous perdre dans les ruelles tortueuses. Vous vous attendrissez sur les formes rondes des maisons et des églises, sur la maraude des chats que vous rencontrez avant les habitants. Il y a là quelque chose d'indéfinissable, la transparence de l'air, l'intelligence d'un lieu. Vous êtes pris. Yeux et pieds et mains et corps tout entier dans le bleu. » Au gré des saisons et des années, une voyageuse nous confie les images et les souvenirs liés à ses nombreux séjours dans les îles grecques. Scènes de village et moments contemplatifs se succèdent, émotion et malice se mélangent, et quelquefois même, dans l'éclatante lumière de l'Égée, l'étrangeté vient nous surprendre. Au travers de textes brefs, de nouvelles, de haïkus, se dessine une Grèce modeste, profonde, souvent mystérieuse, toujours vivante et attachante, entre un prestigieux passé et un incertain présent. Écrivain-voyageur, poète et romancière, Chantal Detcherry nous entraîne avec elle dans ses pérégrinations, de livre en livre : après l'Inde, le Sahara et le Népal, c'est aujourd'hui vers les îles grecques qu'elle nous conduits, nous dévoilant leurs territoires secrets.
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Il en va des fleuves comme des années qui passent, ils sont les horloges fuyantes d'un temps que nul ne veut voir marquer son histoire. Quoique puisse faire, imaginer, cette femme blessée, l'estuaire, ce témoin fidèle d'un passé douloureux, lui rappelle ce qui la nourrit encore aujourd'hui : le mascaret, chaque année, est vague du drame, parfois d'une tragédie possible. Renouvelée. Cette fiancée attend et espère que la nuit d'un automne précoce lui redonne l'espoir évanoui.Le mascaret, chaque année est vague du drame, d'une tragédie possible. Cette fiancée attend et espère que la nuit de l'automne lui redonne l'espoir évanoui.
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On n'emmène pas avec soi des pierres, une atmosphère, mais on peut demander à un artiste de faire le portrait de lieux que l'on souhaite garder en mémoire. Dominique Menaut, passionné des églises et des chapelles landaises, a entraîné dans l'aventure son ami peintre Philippe Valliez. Tombée sous le charme des aquarelles, Chantal Detcherry les accompagne de sa plume poétique, créant un dialogue entre les deux formes d'expression. Tous trois nous proposent une promenade singulière qui nous mène vers des trésors parfois méconnus. Les oeuvres sont réunies ici pour la première fois, démarche de collectionneur et d'amateur. Démarche d'artistes.
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Visages de l'estuaire
Chantal Detcherry, Jean Bernaleau
- Le Festin
- Les Paysages
- 26 Mars 2020
- 9782360622580
Les photographies en noir et blanc de Jean Bernaleau, journaliste correspondant au journal Sud-Ouest en Haute-Gironde, nous amènent à revisiter un temps et un espace. Chantal Detcherry, originaire de la région, retrouve à travers elles l'effervescence mais aussi la mélancolie dont sont empreintes les Trente Glorieuses. La France est à rebâtir, les progrès techniques sont là : la campagne et les petites villes changent rapidement et se tournent résolument vers l'avenir. Les images montrent la reconstruction matérielle et mentale d'un pays. On travaille, on entreprend, on bâtit, et on aime aussi à se réunir, à se réjouir ensemble, on savoure la paix, même si les blessures de la guerre sont encore présentes en chacun. Les photos témoignent de ce désir de vie, de cet espoir.
Pour écrire les textes qui accompagnent en autant d'histoires brèves chacune de ces cinquante photographies, Chantal Detcherry s'appuie sur les sources historiques, utilisant les informations souvent léguées avec les photos. Les textes viennent alors augmenter et expliciter les images d'un savoir documentaire. Quand parfois ces photos lui parviennent dépouillées des informations qui auraient permis de mieux les comprendre, l'écrivain se livre à une plongée dans ses propres souvenirs, en connaisseuse de la région et de l'époque. Et si les souvenirs ne suffisent pas, c'est l'imagination qui supplée : les textes alors se font plus fantasques, les associations vont bon train, faisant de ces images les supports d'une contemplation des comportements humains et d'un territoire.
Sur les photos, les gens nous regardent et Chantal Detcherry nous raconte un morceau de leur histoire : c'est une sorte d'effraction bienveillante dans leur vie telle qu'elle fut ou telle qu'on peut la rêver. Ils vivaient, ils fixaient l'oeil du photographe ce jour-là, comme l'écrivait Willy Ronis. Les gens de ce temps-là nous font signe. Les questions affluent, les images appellent. Le portrait d'un inconnu amènera à une songerie sur Nadar, celui d'un laveur de vitre deviendra le symbole même du temps qui efface tout, ceux d'une famille de circassiens nous entraîneront vers les trapèzes et les pistes éblouissantes. On percevra même les notes des comptines naïves et violentes que chantent dans leurs rondes les fillettes de l'école. Ailleurs on découvrira les états d'âme d'un vieil accordéoniste, d'une jeune fille au bal, d'un garçon sur ses patins à roulettes. Les attitudes, les scènes, les visages resurgissent dans les noirs et blancs éternels, ils ne demandent qu'à être explorés. Moments arrêtés. Magie de l'art photographique qui a capté l'éphémère et que Chantal Detcherry s'est plu à accompagner de sa prose poétique. Elle redonne ainsi des instants de vie à ces figures enfuies, elle leur rend hommage en même temps qu'à Jean Bernaleau, leur photographe disparu. Elle et lui viennent ensemble insinuer chez le lecteur le plaisir doux-amer de la sensation du temps qui passe.
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Une racine entre deux pierres : le Népal
Chantal Detcherry, Philippe Vercaemer
- Federop
- Chemins Du Monde
- 31 Mars 2008
- 9782857921813
« Pays funambule qui s'efforce de danser sur un fil tendu entre ses deux énormes voisins », tel apparaît le Népal, auquel « a été assignée cette tâche d'accompagner le très grand effort qu'a fait la Terre pour se soulever, se hisser jusqu'au ciel. » Les dieux n'y ont pas encore tout à fait quitté les hommes, qui leur consacrent de multiples fêtes. Pays complexe, pluriel (beaucoup de dieux, de cultures différentes, de paysages contrastés) et par là même fragile (menacé par la guerre intérieure, par une grande pauvreté), pris aujourd'hui dans les affres de l'Histoire : les auteurs ont été les témoins, au cours de ces dix dernières années, des événements dramatiques qui l'ont secoué. Le Népal, qui se sépare lentement de sa très ancienne monarchie (il est « le dernier royaume hindou de la planète »), va devenir une république. Un homme et une femme prêtent ici leurs deux voix pour faire entendre comment le Népal parle à l'imagination. Ces textes variés où l'on reconnaîtra chacun à sa sensibilité, ses prédilections, son écriture, se répondent et composent un livre dont l'unité résulte d'un projet commun, qui est de l'ordre du poétique.
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Mars 1975, Plage nord de Biscarrosse.
La mer et le vent repoussent le sable.
La dune recule dans les terres, engloutissant peu à peu la zone marécageuse qui s'étend derrière elle.
Le long de la plage, au pied de la dune, l'humus noir du marais réapparaît dans le sable blanc à la surface sculptée par l'océan et le vent.
Portés par la brise de mer, les grains de sable se déposent dans les creux de ce sol composite, derrière les algues, les débris de bois et les galets abandonnés par les courants.
L'oeil découvre alors des mondes, des formes changeantes qui apparaissent, se développent et évoluent au gré des marées.
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Nof, maitresse de l'hirsute ou l'harmonie du saugrenu
Nof, Chantal Detcherry
- Atelier Des Brisants
- 10 Juillet 2020
- 9782846231572
Faire dialoguer peinture et littérature, telle est l'idée fondatrice de ce livre qui propose la découverte d'un univers : celui de l'artiste-peintre Nof que l'écrivaine Chantal Detcherry a choisi d'accompagner. Des peintures de l'une aux textes de l'autre, on sentira peu a` peu s'effacer les bornes du monde rationnel, se brouiller les repères. Le monde de Nof est un voyage vers les formes du rêve, vers un pays ou` apparaissent des scènes singulières, des figures hirsutes venant insidieusement nous interroger, nous séduire, nous troubler. Naissant des aléas de la couleur, parsemées d'énigmes et de signes, les oeuvres nous invitent a` progresser toujours plus avant dans les territoires oniriques, a` la rencontre de nos propres chimères.