Tout Rimbaud poète est là, dans son écriture, ce qui est un privilège rare.
L'émotion est exaltée par la complicité qui naît avec cet extraordinaire ensemble de fac-similés. L'écriture engendre une forme de présence, une chaleur humaine, elle magnifie l'oeuvre, plus vibrante, plus violente, plus actuelle encore.
Les dernières collections privées ont désormais renoncé au secret. Cette édition est donc définitive : elle contient non seulement de nouveaux textes (« Qu'est-ce pour nous mon coeur », « Michel et Christine », « Plates-bandes d'Amarante », « Honte ») mais aussi de nombreuses variantes.
Nous reproduisons aussi pour la première fois le Rapport sur l'Ogadine car il est un exemple fondamental de la nouvelle « oeuvre » que Rimbaud avait voulu construire en corne de l'Afrique : travail rigoureux, description objective, précision « scientifique ». Était-il devenu un autre ? Non : l'écriture révèle le même homme, sa nature, son histoire, mais le trait maîtrisé dit aussi les tensions intérieures, les enfermements, la violence à soi-même, en soi-même. La magie de Rimbaud et son drame. Les espérances, les chutes, les excitations et les rêves que les mots ne disent pas, mais que l'écriture révèle. Ce livre est fait d'émotion pure.
En 1888, une bande de jeunes peintres français, hollandais, hongrois et danois se réunit sous l'appellation de Nabis. Ils avaient pour nom :
Vuillard, Denis, Sérusier, Vallotton, Ibels, Lacombe, Ranson, Roussel, Verkade, Ballin, Maillol.
Ce livre retrace leur aventure mais est aussi l'étude la plus exhaustive jamais publiée, tant par son approche historique que technique.
Le génie de Rimbaud s'est nourri des dictionnaires et de la grammaire. Pour inventer une langue neuve, nécessaire à son projet de voyance, il puise dans les raretés des vocabulaires scientifiques, érotiques, argotiques, ardennais, maritimes, il emprunte à l'allemand et à l'anglais, il retient les sens marginaux, voire tombés en désuétude, des mots communs du français. Avec cette matière il échafaude des poèmes mystérieux dont les extravagances lexicales ambigües défient le commentaire. Pourtant ce ne sont pas des élucubrations. « ça ne veut pas rien dire » écrit-il à son professeur Izambard. Pour comprendre sa création, il faut retourner aux sens que Rimbaud a mis dans ces mots. Claude Jeancolas a repris les dictionnaires du XIXe siècle, ceux qu'utilisait Rimbaud. Ce livre est une invitation à redécouvrir l'oeuvre. L'auteur a aussi ajouté des noms propres, villes et personnages tels que les voyait l'époque et des traductions des mots amhariques qui paraissent dans les lettres d'Afrique. Cette nouvelle édition a été enrichie de nombreux mots.
Voici la novelle enquête de Claude Jeancolas dédiée à Rimbaud : l'Afrique. Et quelle enquête ! 650 page vibrant des très nombreux témoignages exhumés des archives donnant à revivre l'Ethiopie telle que le poète l'a vécue, les paysages, les cultures, les coutumes à l'identité non frelatée. Et les hommes : depuis la poignée d'aventuriers occidentaux jusqu'aux différentes ethnies tels les Ethiopiens chrétiens, les Harraris nourris d'un islam éclairé, les Oromo, les Afar, les Somalis... Une enquête où livres de comptes et correspondance avec sa mère à Charleville disent le regret lancinant de la poésie.
De 1904 à 1908, quelques peintres ébranlèrent l'establishment artistique tant par leurs déclarations que par leur peinture.
Ni groupe organisé, ni mouvement, ils s'étaient rencontrés au hasard des écoles et des ateliers. Ils avaient vingt ans et se cherchaient un destin. Pendant quatre ans, ils se stimulèrent, se défièrent, s'éblouirent mutuellement de leurs insolences envers l'art établi, impressionnisme ou art des Nabis inclus. On les appela les Fauves. Ce livre leur donne la parole, entre dans leurs vies pour raconter la part humaine de leur aventure.
" Le fauvisme n'est pas une invention, une attitude, mais une façon d'être, d'agir, de penser, de respirer. " Maurice de Vlaminck. " La peinture fauve, ce n'est pas tout, mais c'est le fondement de tout. " Henri Matisse. " Si tu veux être un homme, ne pas mourir avant d'avoir vécu, écarte-toi des idées toutes faites, de la nourriture toute mâchée et des récompenses. " Maurice de Vlaminck. " Il faut créer le monde des choses qu'on ne voit pas.
" Raoul Dufy. " La couleur contribue à exprimer la lumière, non pas le phénomène physique, mais la seule lumière qui existe en fait, celle du cerveau de l'artiste. " Henri Matisse. " Le fauvisme a été pour nous l'épreuve du feu... Le grand mérite de cette épreuve fut d'affranchir le tableau de tout contact imitatif et conventionnel. " André Derain. " J'abîmais tout par principe et travaillais comme je sentais, rien que par la couleur.
" Henri Matisse. " Ecrire n'est pas décrire. Peindre n'est pas dépeindre. La vraisemblance n'est que trompe-1'?i1. " Georges Braque. " Je voudrais étudier des dessins de gosses. La vérité y est sans doute. " André Derain... C'est un livre de chair et d'âme que les tableaux, souvent inédits, exaltent.
La sculpture francaise figurative de la seconde moitie du XXeme siecle se divise en deux courants. D'un cote, les suiveurs de Rodin et Maillol, de l'autre ceux cherchant a redonner a la sculpture une modernite exprimant les valeurs spirituelles et l'inquietude de l'epoque. Alberto Giacometti, Germaine Richier et Moirignot poursuivent ce chemin. 2006 est l'annee de la decouverte pour le grand public de Moirignot grace a trois evenements majeurs :
- Avril 2006 rétropective dans le cadre du Salon des Indépendants
- Aout-Septembre 2006 rétrospective au Sénat
- Décembre 2006 exposition au musée Rimbaud de Charleville
Dans les années 1860, un certain nombre d'artistes et d'intellectuels, écrivains et journalistes s'installèrent dans le quartier nouveau et populaire ds Batignolles. Manet, Zola, Bazille, Astruc, Renoir, Duranty, Monet... prirent l'habitude de se retrouver au café Guerbois, avenue de Clichy. Bientôt ils furent rejoints par leurs amis qui partagaient le même rêve d'être les inventeurs de la modernité : Pisarro, Fantin-Latour, Sisley, Nadar, Cézanne...ils avaient 25 à 30 ans, chacun mûrissait son écriture propre qui n'était pas encore définitive. Ils étaient en désaccord sur presque tout ce qui touchait à leur art, sujets, technique, esthétique mais ils avaient cette même curiosité et le goût de l'expérience. Ils rejetaient l'Académie et son académisme, la peinture idéalisée et fausse. Ils cherchaient la vérité de l'expression. Ils ouvrirent les voies de l'art moderne, l'impressionnisme, mais aussi au-delà.
Peinture, photo, roman, opéra, cinéma, décoration, bande dessinée, presse, musique classique, rock, danse, mode . Rimbaud - paroles ou portrait - émeut tous les arts, tous les médias et dans tous les pays. Phénomène unique, vrai héros de notre mythologie moderne. Et chacun se redresse, le regard enflammé de rêves et de désirs, et clame : « Rimbaud, c'est moi ! »
" sais-tu que tu possèdes la plus belle rade du monde ? - ah ! et oú donc ? demanda le sultan de tadjoura - a rais ali-alors, reprit le sultan,, j'avais la plus belle rade du monde, car à partir d'aujourd'hui, elle est à toi.
" ii n'y avait ni l'eau, ni l'électricité. jean-françois deniau y construisit sa maison. dès lors et jusqu'à sa mort, il y passa plusieurs mois chaque année. pourquoi cet attachement ? que trouvait-il à ce lieu si hors du monde ? comment vivait-il avec la communauté afar ? il n'en parle pas dans ses livres. a-t-il, comme rimbaud, un siècle plus tôt, succombé à l'envoûtement de la corne d'afrique ? quel est ce mystère ? c'est aussi l'occasion de rencontrer un jean-françois deniau intime qui doute et s'interroge sur sa vie, ses écrits et ses actes.
La poésie frise à chaque page à l'évocation de ces paysages bibliques, au carrefour d'un monde perdu entre enfer et paradis.
Pour la première fois se trouvent réunies autant de lettres manuscrites du poète. Elles proviennent de toutes les périodes de sa vie et constituent un véritable journal intime qu'aurait tenu, au jour le jour, l'auteur des Illulinations.
Parce que les trois premiers cahiers reproduisent les fac-similés des manuscrits, le quatrième qui les transcrit ne pouvait être que fidèle, exact, respectueux du texte comme aucune édition ne l'a été.
Les commentaires, volontairement sobres, situent la lettre, la décrivent matériellement, et racontent ses cheminements jusqu'aux collections actuelles. Ce travail précis est le fruit de la traque passionnée que mène, depuis plus de quinze ans déjà, Claude Jeancolas sur les traces de Rimbaud.
D'abord en Europe à travers ses lettres fougueuses sur sa vision de la poésie et de l'écriture et ses lettres passionnées d'amour, puis aux confins des golfes d'Arabie et dans les déserts d'Afrique.
Une vingtaine d'inédits dans cette dernière période éclairent d'un jour nouveau ce qu'on savait du convoyeur d'armes et du négociateur : sa rigueur dans les comptes, son honnêteté, son acharnement à recouvrer les dettes du roi envers ses amis.
Enfin, c'est le retour, la maladie et les lettres déchirantes à sa mère et à sa soeur.
Aucune biographie ne saurait être plus émouvante. Entrer dans cette intimité, par effraction en somme, nous trouble plus encore par la vision sans entraves de la lecture directe de l'écriture originelle.
Cet ouvrage s'est imposé comme le beau livre de référence sur la vie de Rimbaud. Vivant, accessible, proche, il est tout sauf un miroir glacé. Cet album rassemble pour la première fois les faits, les témoignages, les preuves réunis par l'acharnement intransigeant de Claude Jeancolas. Les 600 documents qui constituent ce livre, pour une grande part inédits, nous guident, année après année, sur les pas de Rimbaud, dans les ports et les gares, de ses maisons à la prison, de Charleville en Abyssinie. Ils nous font découvrir les portraits de ses amis comme de ses ennemis, les contrats qu'il a signés, les lettres qu'il a reçues, jusqu'aux objets les plus quotidiens de sa vie intime :
De l'atlas familial tellement feuilleté à la valise de son retour de Marseille. Mais toute la cohérence exceptionnelle de cet album tient aussi aux décors successifs de la vie du poète que Claude Jeancolas a réussi à faire revivre.
Le récit qui en découle, composé de courtes séquences, permet au lecteur de voyager à sa guise au coeur des aventures rimbaldiennes.
Rimbaud est devenu une icône presque désincarnée. Ici, nous renouons avec l'humanité de Rimbaud, que nous restituent images et témoignages.
Car il fut un être fondamentalement humain, se distinguant d'autrui par des exigences plus grandes, un goût de la vérité plus prononcé, un engagement plus profond dans la lutte morale et surtout une fragilité et une délicatesse incroyables.
En débutant par un portrait inconnu jusqu'alors d'Arthur Rimbaud à Aden, ce livre crée l'événement.
Il unit sous ce signe de l'inédit un remarquable ensemble de photographies du XIXe siècle d'une surprenante modernité : sous nos yeux l'Afrique de Rimbaud, violente, brutale, séductrice... Cette Afrique qui offrit poète l'envoûtement dont il avait besoin pour exorciser la poésie et le renoncement à l'écriture. Paysages immenses, déserts de rocs éclatés, forêts denses, nuits de campements, marches dans la chaleur torride.
Villes Zeilah, Tadjourah, Harar grouillantes d'une vie secrète, sobre et primitive. Regards africains surtout, brûlants, corps d'une beauté trouble et inquiétante marqués de morsures de bêtes et de déchirures de lances. Une nouvelle approche très sensible de Rimbaud l'Africain..
Voici une nouvelle lecture de Rimbaud. Avec l'esprit libre de toutes les exégèses passées : Claude Jeancolas poursuit ici son projet de rendre le poète toujours plus accessible, plus proche. Simplicité et rigueur sont les maîtres mots de ce nouveau regard. Les poèmes ont été établis d'après les manuscrits originaux. Claude Jeancolas précise les références du manuscrit utilisé, la date de composition des poèmes, les variantes de certaines parties du texte sur d'autres manuscrits, les corrections principales qui permettent de suivre la pensée de Rimbaud. Les poèmes sont présentés dans l'ordre chronologique de leur conception. Un court texte restitue pour chacun le contexte dans lequel il a été écrit. Enfin, il fallait pour comprendre Rimbaud au moment où il écrit, le lire dans sa langue. Claude Jeancolas, pour expliquer les mots rares, inconnus ou ambigus, à double sens, a consulté les dictionnaires du XIXe siècle.