Tout Rimbaud poète est là, dans son écriture, ce qui est un privilège rare.
L'émotion est exaltée par la complicité qui naît avec cet extraordinaire ensemble de fac-similés. L'écriture engendre une forme de présence, une chaleur humaine, elle magnifie l'oeuvre, plus vibrante, plus violente, plus actuelle encore.
Les dernières collections privées ont désormais renoncé au secret. Cette édition est donc définitive : elle contient non seulement de nouveaux textes (« Qu'est-ce pour nous mon coeur », « Michel et Christine », « Plates-bandes d'Amarante », « Honte ») mais aussi de nombreuses variantes.
Nous reproduisons aussi pour la première fois le Rapport sur l'Ogadine car il est un exemple fondamental de la nouvelle « oeuvre » que Rimbaud avait voulu construire en corne de l'Afrique : travail rigoureux, description objective, précision « scientifique ». Était-il devenu un autre ? Non : l'écriture révèle le même homme, sa nature, son histoire, mais le trait maîtrisé dit aussi les tensions intérieures, les enfermements, la violence à soi-même, en soi-même. La magie de Rimbaud et son drame. Les espérances, les chutes, les excitations et les rêves que les mots ne disent pas, mais que l'écriture révèle. Ce livre est fait d'émotion pure.
En 1888, une bande de jeunes peintres français, hollandais, hongrois et danois se réunit sous l'appellation de Nabis. Ils avaient pour nom :
Vuillard, Denis, Sérusier, Vallotton, Ibels, Lacombe, Ranson, Roussel, Verkade, Ballin, Maillol.
Ce livre retrace leur aventure mais est aussi l'étude la plus exhaustive jamais publiée, tant par son approche historique que technique.
De 1904 à 1908, quelques peintres ébranlèrent l'establishment artistique tant par leurs déclarations que par leur peinture.
Ni groupe organisé, ni mouvement, ils s'étaient rencontrés au hasard des écoles et des ateliers. Ils avaient vingt ans et se cherchaient un destin. Pendant quatre ans, ils se stimulèrent, se défièrent, s'éblouirent mutuellement de leurs insolences envers l'art établi, impressionnisme ou art des Nabis inclus. On les appela les Fauves. Ce livre leur donne la parole, entre dans leurs vies pour raconter la part humaine de leur aventure.
" Le fauvisme n'est pas une invention, une attitude, mais une façon d'être, d'agir, de penser, de respirer. " Maurice de Vlaminck. " La peinture fauve, ce n'est pas tout, mais c'est le fondement de tout. " Henri Matisse. " Si tu veux être un homme, ne pas mourir avant d'avoir vécu, écarte-toi des idées toutes faites, de la nourriture toute mâchée et des récompenses. " Maurice de Vlaminck. " Il faut créer le monde des choses qu'on ne voit pas.
" Raoul Dufy. " La couleur contribue à exprimer la lumière, non pas le phénomène physique, mais la seule lumière qui existe en fait, celle du cerveau de l'artiste. " Henri Matisse. " Le fauvisme a été pour nous l'épreuve du feu... Le grand mérite de cette épreuve fut d'affranchir le tableau de tout contact imitatif et conventionnel. " André Derain. " J'abîmais tout par principe et travaillais comme je sentais, rien que par la couleur.
" Henri Matisse. " Ecrire n'est pas décrire. Peindre n'est pas dépeindre. La vraisemblance n'est que trompe-1'?i1. " Georges Braque. " Je voudrais étudier des dessins de gosses. La vérité y est sans doute. " André Derain... C'est un livre de chair et d'âme que les tableaux, souvent inédits, exaltent.
La sculpture francaise figurative de la seconde moitie du XXeme siecle se divise en deux courants. D'un cote, les suiveurs de Rodin et Maillol, de l'autre ceux cherchant a redonner a la sculpture une modernite exprimant les valeurs spirituelles et l'inquietude de l'epoque. Alberto Giacometti, Germaine Richier et Moirignot poursuivent ce chemin. 2006 est l'annee de la decouverte pour le grand public de Moirignot grace a trois evenements majeurs :
- Avril 2006 rétropective dans le cadre du Salon des Indépendants
- Aout-Septembre 2006 rétrospective au Sénat
- Décembre 2006 exposition au musée Rimbaud de Charleville
Dans les années 1860, un certain nombre d'artistes et d'intellectuels, écrivains et journalistes s'installèrent dans le quartier nouveau et populaire ds Batignolles. Manet, Zola, Bazille, Astruc, Renoir, Duranty, Monet... prirent l'habitude de se retrouver au café Guerbois, avenue de Clichy. Bientôt ils furent rejoints par leurs amis qui partagaient le même rêve d'être les inventeurs de la modernité : Pisarro, Fantin-Latour, Sisley, Nadar, Cézanne...ils avaient 25 à 30 ans, chacun mûrissait son écriture propre qui n'était pas encore définitive. Ils étaient en désaccord sur presque tout ce qui touchait à leur art, sujets, technique, esthétique mais ils avaient cette même curiosité et le goût de l'expérience. Ils rejetaient l'Académie et son académisme, la peinture idéalisée et fausse. Ils cherchaient la vérité de l'expression. Ils ouvrirent les voies de l'art moderne, l'impressionnisme, mais aussi au-delà.
Peinture, photo, roman, opéra, cinéma, décoration, bande dessinée, presse, musique classique, rock, danse, mode . Rimbaud - paroles ou portrait - émeut tous les arts, tous les médias et dans tous les pays. Phénomène unique, vrai héros de notre mythologie moderne. Et chacun se redresse, le regard enflammé de rêves et de désirs, et clame : « Rimbaud, c'est moi ! »
" sais-tu que tu possèdes la plus belle rade du monde ? - ah ! et oú donc ? demanda le sultan de tadjoura - a rais ali-alors, reprit le sultan,, j'avais la plus belle rade du monde, car à partir d'aujourd'hui, elle est à toi.
" ii n'y avait ni l'eau, ni l'électricité. jean-françois deniau y construisit sa maison. dès lors et jusqu'à sa mort, il y passa plusieurs mois chaque année. pourquoi cet attachement ? que trouvait-il à ce lieu si hors du monde ? comment vivait-il avec la communauté afar ? il n'en parle pas dans ses livres. a-t-il, comme rimbaud, un siècle plus tôt, succombé à l'envoûtement de la corne d'afrique ? quel est ce mystère ? c'est aussi l'occasion de rencontrer un jean-françois deniau intime qui doute et s'interroge sur sa vie, ses écrits et ses actes.
La poésie frise à chaque page à l'évocation de ces paysages bibliques, au carrefour d'un monde perdu entre enfer et paradis.
A peine le modèle original t-t-il disparu dans une Afrique incertaine, on commence à dessiner et peindre le portrait d'Arthur Rimbaud. Le phénomène est unique dans la littérature et même hors de la littérature. Quelle que soit l'époque, quel que soit le lieu, les artistes s'arrêtent sur ce regard, le scrutent, l'étudient, cherchent à le transcrire. C'est qu'interrogeant ce visage, ils s'interrogent sur la création artistique, le génie, notre destin d'hommes et tout autant sur eux-mêmes. Voici une anthologie exceptionnelle : elle réunit des artistes aussi divers que Giacometti, Picasso, Mapplethorpe, Roberto Matta, Patti Smith, Sidney Nolan, Cocteau, Braque, Germaine Richier, Miro, Klee... dans la même ferveur. Par eux, Rimbaud se confirme intemporel et universel. Chacun renouvelle la vision, y intégrant son expérience intime, ses propres souffrances, ses aspirations, son style. Chacun proclame haut et fort : Rimbaud c'est moi ! La première partie de cet ouvrage apporte les clefs de cette aventure artistique jamais finie. Comment Rimbaud se voyait-il physiquement et que nous en a-t-il dit ? Comment les témoins ont-ils rapporté les visions qu'ils avaient eues du corps de Rimbaud ? Comment est née cette photographie de Carjat, d'où tient-elle sa force mythique et quelle est son histoire ? Rimbaud aimait-il la peinture et les artistes, et comment les artistes l'ont-ils peu à peu découvert ? Enfin chaque oeuvre et chaque artiste sont présentés et analysés pour que le florilège soit aussi une source de connaissance, une compréhension supplémentaire de la modernité de Rimbaud.