Dans ce texte puissamment universel, Daniel Schreiber, jeune et brillant philosophe allemand, raconte la fin de son plus grand amour, l'alcool, en puisant aussi bien dans son histoire personnelle que dans ses lectures sociologiques, philosophiques et scientifiques nombreuses.
Le Dernier Verre, c'est d'abord une histoire banale, une histoire qui arrive à tout le monde, à laquelle nous avons forcément été confrontés - à défaut de l'avoir vécue nous-mêmes :
L'histoire d'un penchant croissant pour l'alcool qui trouve son origine dans une consommation récréative et sociale, « légère » ; puis, de verre en verre, de soirée en soirée, dérape vers la véritable addiction, jusqu'à la perte totale de contrôle et l'enfermement physique et psychique.
Caractérisé à la fois par une grande rigueur intellectuelle et par une introspection personnelle sans concessions, Le Dernier Verre est un livre qui s'adresse au plus grand nombre.
Dans un monde que l'on traverse en quelques heures et où s'expatrier semble si simple, la notion de foyer a-t-elle encore un sens ?
Oui, découvre Daniel Schreiber lors d'un long séjour dans l'une des capitales européennes où il a ses habitudes. Une rupture amoureuse qui ravive le sentiment d'un vide ancien le ramène à son enfance dans un village de RDA, où la vie n'était pas tendre pour le petit garçon efféminé qu'il était. Sur les traces d'une grand-mère haute en couleurs, il se met en quête de ses racines. Cette promenade personnelle, historique et intellectuelle s'interroge avec Arendt sur le sens de la patrie, avec Didier Eribon sur le rapport à son milieu social, avec Maggie Nelson sur la possibilité d'inventer son foyer ou encore avec J. M. Coetzee sur le rôle de l'imagination dans la reconstruction autobiographique.
Loin des lieux communs, cet essai élégant esquisse avec pudeur les contours d'une nouvelle façon d'habiter le monde.
ON STAGE, ainsi est intitulée l'exposition d'Andreas Schulze qui fait de la Kunsthalle de Nuremberg la scène de ses univers picturaux surréalistes. Sans cesse, le vaste monde chatoyant du loisir rencontre une banale esthétique du quotidien, les références artistiques historiques se heurtent aux ornements et bibelots les plus communs. Pare-choc contre pare-choc, les tableaux grand format de carrosseries en apparence sages se pressent vers la photo pour un panneau rabattable dont l'embouteillage emplit l'espace. Mais c'est en bateau qu'Andreas Schulze nous mène, ses images de mobilité, progrès, dynamisme et discipline paraissent presque enfantines. L'artiste a toujours eu un regard particulier sur les absurdités de notre quotidien. En 1989, il affirmait encore que l'avant-garde évolue entre deux extrêmes : l'intellectualisme et la banalité la plus grossière. De son côté, il aurait toujours recherché la moyenne bourgeoise. Il la cite depuis avec un haussement d'épaules amusé : tuyaux amorphes, objets boursouflés, ondes stylisées, points lumineux, surfaces embrumées et petits nuages de gaz d'échappement s'assemblent en paysages singuliers, tandis que les murs de briques, les tapis de velours, les lampadaires, les caoutchoucs et toutes sortes d'objets du quotidien sont la scène d'un familier qui semble d'un seul coup étrange et s'associe à l'humour et à l'insondable. Car beaucoup de ce qui paraît d'abord frivole ne saurait représenter la zone de confort visuel. Le concept pictural d'Andreas Schulze est à la fois banal et énigmatique, singulier, mais dans toute sa familiarité, il donne lieu à un malaise subliminal.
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Ecris un haïku et goûte aux oeufs de tigresse.