Une croyance bien enracinée veut que l'économie se préoccupe avant tout d'efficacité et non de valeurs - lesquelles seraient réservées au champ politique. Or, plus nos démocraties avancent, plus les citoyens refusent cette séparation. La dimension « non-pécuniaire » de nos vies - liberté, justice, culture... - sont plus que jamais au centre de nos choix. Ce livre veut intégrer ces valeurs à l'analyse économique : concrètement, combien sommes-nous prêts à payer pour exprimer les valeurs que nous défendons ? Comment arbitrons-nous entre l'efficacité économique et nos aspirations morales ?
Partant de l'analyse économique et d'un sondage de grande ampleur mené dans trois pays (France, Allemagne, USA), ce livre dresse une cartographie des préférences actuelles de nos sociétés. Où l'on croisera les questions les plus diverses : faut-il laisser le Qatar financer nos parcs nationaux ? Baisser les impôts mais augmenter en contrepartie le coût des études ? Une approche objective éclairante pour appréhender les enjeux électoraux à venir.
> Disponible prochainement En France, le capitalisme financier est vécu comme une source insupportable d'aliénation et d'inégalité.
Or, ce livre en fait la démonstration, certains lieux communs du discours anti-capitaliste sont faux et doivent être dénoncés. Partout, le développement financier est un accélérateur de croissance. Les marchés n'induisent pas la myopie industrielle pour laquelle on les blâme, mais permettent le financement de projets de longue haleine. Pour comprendre ce malaise, un détour par l'histoire s'impose. Contrairement à une idée répandue, la France n'était pas prédisposée à l'anti-libéralisme.
C'est le succès mal interprété des Trente Glorieuses qui a nourri l'illusion qu'un a autre capitalisme serait possible. Notre économie reste largement structurée par l'héritage de l'après-guerre. La libéralisation des années 1g8o, stoppée en rase campagne, a donné naissance à un capitalisme schizophrène: un patronat hésitant entre sa loyauté aux actionnaires ou aux salariés, des actionnaires en majorité étrangers et qui ne représentent pas une force politique.
Pour rendre au capitalisme sa légitimité, il faut faire des Français les acteurs à part entière d'un capitalisme financier dont ils doivent être les premiers bénéficiaires.
« Pour sauver l'emploi, il faut sauver l'industrie », « C'est à l'État de nous sortir du marasme et de préserver la croissance », « Les marchés, c'est la dictature du court terme », « La solution à la crise, c'est plus d'Europe ! » - voilà autant de clichés coriaces qui pourrissent le débat public en France, entretiennent la morosité et finissent par couler le pays.
Des évidences postiches et des mythes néfastes, qu'Augustin Landier et David Thesmar décryptent ici d'une plume acérée, dénonçant du même coup les lobbies qui les entretiennent et abordant au passage nombre de questions très concrètes. Pourquoi avons-nous peur de la robotisation ? À quoi doit servir un ingénieur à l'heure du numérique ? Pourquoi nos PME peinent-elles à trouver de l'argent ?...
Il est temps d'entrer dans l'ère postindustrielle, d'aller vers une société de services et une économie dématérialisée. Pour ce faire, finissons-en d'abord avec un capitalisme de subvention, empoisonné par la nostalgie des Trente Glorieuses. Telle est la cure de désintoxication à laquelle invite ce livre salutaire.
Édition augmentée 2014 Création Studio Flammarion © Flammarion, 2013, pour l'édition originale © Flammarion, 2014, pour la présente édition en coll. « Champs »
Les deux économistes présentent et décryptent les 10 idées reçues qui, selon eux, freinent le développement économique de la France : envier le modèle économique allemand, réindustrialiser le pays, considérer l'euro comme surévalué, déplorer le manque d'ingénieurs, etc.
L Etat est de retour depuis la déroute du système bancaire. Fort bien, mais pour faire quoi : un replâtrage, un nouveau système ou, beaucoup plus ambitieux, changer le mécanisme d horlogerie qui règle notre vie en société ?