Cet ouvrage, préfacé par le philosophe Charles Pépin et postfacé par le président du Comité consultatif national d'éthique Jean-François Delfraissy, rassemble des textes de Denis Lafay, entre avril 2021 et janvier 2022. Ils ont pour dénominateur commun d'explorer le sens et l'éthique de sujets qui questionnent en profondeur de grandes transformations économiques, sociétales, sociales, entrepreneuriales auxquelles notre civilisation est confrontée. Où va-t-on ? interroge et contribue à élucider les grands questionnements de l'époque, à travers des réflexions analytiques et engagées, éclairantes et militantes.
Chienne de vie est un court récit qui nous raconte le cheminement introspectif d'un homme, Nicolas - dont on ne connaîtra le nom que bien plus tard dans la narration - , en proie au « vide de lui-même ». Ce cheminement prendra donc la forme d'une errance intime, jalonnée de retours en arrière pour cerner sa personnalité, son histoire, l'origine de son dépérissement, et de quelques pistes informatives préparant le dénouement qui a pour cadre la Roumanie de Ceausescu. Survient enfin l'indicible, qui bouleverse la lecture des chapitres précédents tout comme la vie des différents personnages qui entourent Nicolas.
Un « moment » inédit dans l'histoire de l'Humanité, un « moment » tout aussi singulier dans l'histoire de leur propre humanité. Mais surtout un « moment » qu'ils auscultent, interprètent, et mettent en perspective d'un « après » empli de folles espérances et d'indicibles défis, un « après » dont les manifestations, le déroulement, l'issue encore inconnus dévoilent, dans ces pages, un « possible ». En dialogue avec Denis Lafay pendant la stricte période de réclusion, ces contributeurs extraient de leur expérience du confinement matière à penser, à imaginer, et déjà à façonner une « autre civilisation ». Quelle démocratie ? Quelle politique ?
Quelle éthique ? Quel modèle économique ? Quel rapport au vivant ? Quel vivre-ensemble voudrons-nous « après », quelle planète pourrons-nous modeler ?
«?Edgar Morin et Pierre Rabhi dissèquent le moment de bascule civilisationnelle que nous vivons. Et dessinent une pensée nouvelle où l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un humanisme régénéré et une fraternité d'âme.?» Laurence Lucchesi, Var Matin «?Un appel à rechercher la poésie et la beauté qui font cruellement défaut à nos sociétés modernes.?» Pierre Morel, Femme actuelle «?Un dialogue plaisant à lire, comme si nous étions assis dans la même pièce, et qui fait du bien face à l'incertitude de la situation.?» Réforme Edgar Morin, né en 1921, est sociologue. Pierre Rabhi, né en 1938 et décédé en 2021, était agroécologue. Ils répondent dans cet ouvrage au journaliste Denis Lafay.
Ce livre est une plaidoirie : la «radicalisation des esprits» oxyde la société française, l'«hyper» - puritanisme, aseptisation, uniformisation, conformisme, hygiénisme, sécurité, transparence, contrôle - infecte les consciences, et le contexte technologique, communicationnel, médiatique, marchand bouleverse les comportements. Éric Dupond-Moretti nous prévient : la société contemporaine et la civilisation en devenir se soumettent à des diktats et acceptent des compromis qui menacent les libertés.Ce dialogue avec Denis Lafay doit être lu comme un combat, un manifeste pour la Liberté qui interpelle le lecteur au plus loin dans son intimité, son humanité. Et ses responsabilités. Car il n'y a pas de droit d'être libre sans devoir à l'égard de la liberté.
«?On déguste les paroles de ce passionné qui se nourrit éternellement dans le travail des autres et qui continue de prendre du plaisir en faisant son travail tout en transmettant cette donnée cardinale. Grande leçon.?» La revue des chefs «?Michel Troisgros expose comment le ciment familial, la beauté créatrice, le plaisir de donner du plaisir, forment la plus sûre parade aux tourments qu'impose l'épreuve pandémique.?» Nouvelles gastronomiques «?Une réflexion profonde et engagée, éclairant une vision de la gastronomie très personnelle, en toute humilité.?» Le Chef magazine Michel Troisgros est un restaurateur français réputé et le représentant d'une des maisons gastronomiques les plus célèbres dans le monde. Il répond dans cet ouvrage aux questions de Denis Lafay, journaliste.
Économie, Front national, islam, fanatisme, immigration, mondialisation, Europe, démocratie, environnement : ces enjeux qui caractérisent et, pour certains, anéantissent l'ère occidentale trouvent leur issue dans l'acceptation de « la complexité », étranglée par le dogme binaire et la dictature du chiffre. Une « complexité du monde » source de décloisonnement des consciences, de conjuration des peurs, de confrontation des idéaux, d'hybridation des imaginations, et grâce à laquelle une espérance cultivée dans la fraternité, la solidarité et l'exhaussement de sens, peut ressusciter.
Najah Albukaï, 51 ans, est un dessinateur, graveur et peintre syrien. En 2012, il est professeur à l'Ecole des beaux-arts de Damas lorsqu'en juillet il est arrêté par les autorités, et transféré au redouté Centre 227 de renseignements militaires. Son crime ? Avoir exprimé, pacifiquement, au sein de l'université puis dans la rue, son aspiration à la liberté et à la démocratie. Un mois plus tard, après trente jours de torture dans des conditions de détention inexprimables et treize kilos en moins, il est libéré. Sa femme a pu soudoyer un fonctionnaire du régime.
Mais dans le système de Bachar Al-Assad, être libéré de prison ne signifie pas être libre. Pendant trois ans, il reste sous le feu et dans la peur permanente des bombardements, des tirs de roquette, des attaques aériennes. Il se sait toujours recherché, le danger se rapproche, il décide alors de fuir par la frontière libanaise. Il est arrêté le 3 septembre 2014, retourne au centre 227, est ensuite transféré dans une autre prison, celle-ci de droit commun. Pendant plus de 10 mois de nouveau la torture, de nouveau des conditions de réclusion qu'on n'imagine même pas pour des animaux.
Une fois sorti de geôle, toujours sous le coup permanent d'une nouvelle arrestation, Najah entreprend grâce à son épouse et le soutien de proches, notamment ses frères installés en France et au Koweït, de réunir 18 000 euros grâce auxquels un juge corrompu accepte d'effacer son nom des listes. Et c'est ainsi que le 3 octobre 2015 il franchit la frontière avec le Liban, et deux mois plus tard atterit en France, en Vendée. Aujourd'hui, il vit dans une HLM de l'Essonne.
Lorsqu'en prison il partage 15 m2 avec 70 co-détenus, subit le supplice de la chaise allemande, vit au milieu des corps démembrés et charrie les cadavres, lorsqu'il découvre la liberté au moment de fouler le sol libanais, jamais il ne renonce à dessiner. Najah a noirci des milliers de feuilles, même au stylo bille, pour raconter, pour exorciser. Pour témoigner.
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Ce livre douloureux mais essentiel est le témoignage graphique le plus vrai sur les prisons du régime syrien.
« Les enseignements de la pandémie de Covid-19 au révélateur de sa science anthropologique, mais aussi de ses convictions et de ses engagements d'Homme : voilà les trésors que partage Pascal Picq dans ce dense dialogue, qui met comme jamais en lumière les attributs de «l'évolution» : plus que jamais, en effet, à l'épreuve de l'événement sanitaire, économique, social, (géo)politique, entrepreneurial, qui frappe la planète, n'est-il pas capital de se placer en situation, en condition, en volonté de s'adapter ? Jamais autant qu'aujourd'hui n'a été espérée une «société évolutionnaire», jamais autant qu'aujourd'hui n'est apparue aussi cardinale la conscience que chaque décision, chaque acte accompli maintenant détermine le «jeu des possibles» des générations futures." Denis Lafay
Le seul antidote à la tentation barbare est l'humanisme régénéré que propose Edgar Morin. Le seul antidote aux aveuglements que produit la connaissance morcelée, compartimentée, réductrice, manichéenne est dans une connaissance et une pensée complexes. Les bienfaits de notre civilisation s'amenuisent. Ses carences - s'accroissent. Nous avons besoin à la fois d'une nouvelle civilisation politique et d'une politique de civilisation. Edgar Morin, sociologue et philosophe viscéralement en lutte, ausculte la civilisation contemporaine, dissèque les innervations de son dépérissement et défriche les voies de sa revitalisation.
« Pascal Picq invite l'homme, la société, l'entreprise à adopter les préceptes de Darwin qui fondent l'entrepreneuriat et l'innovation coévolutionnaires, seuls à même de provoquer le sursaut d'une civilisation tout à la fois asservie à un anthropocentrisme mortifère et sommée de s'adapter au monde qu'elle transforme. La condition pour qu'éclose une nouvelle éthique sociale et environnementale, pour que grandissent les nouvelles formes d'économie, pour qu'un nouveau récit, un nouvel imaginaire, une "synthèse créatrice" inédite, nimbent "l'avenir de tous". Alors, s'adapter et innover pour survivre, bâtir aujourd'hui sans obscurcir ou condamner demain, ne sera plus utopie. Mais pour cela, nous devons en premier lieu façonner un nouvel humanisme. » Denis Lafay.
Axel Kahn est médecin généticien, entre autre ancien directeur de l'INSTITUT COCHIN puis président de l'Université Paris Descartes. Ses responsabilités à la tête de la Fondation Internationale du Handicap, du Comité d'Éthique de la Ligue du Cancer, du Comité de déontologie du Comité National Olympique et Sportif Français, ou du Comité d'éthique commun à l'INRA, au CIRAD et à l'IFREMER, lui confèrent une légitimité toute particulière en matière d'éthique. En 2019, le Parlement est appelé à débattre d'un projet de loi sur les questions de bioéthique. C'est à débroussailler les grands enjeux de cette échéance majeure, mais aussi à désacraliser un mot aux multiples significations, manifestations, questionnements, que s'emploie ce dialogue.
De plus en plus rares sont les virulents contempteurs du capitalisme et du libéralisme contemporains. Leur voix n'est pas éteinte, mais elle est muselée, sinon discréditée au moins contestée par la suprématie que ce double modèle idéologique et économique exerce désormais, sous des formes certes disparates, sur la quasi-totalité du globe... et dans la quasi-totalité des consciences. Jean Ziegler est de ces opiniâtres résistants au capitalisme. Sa confrontation intellectuelle et physique, scientifique et émotionnelle, à la véracité de l'extrême pauvreté, au cynisme des mécanismes diplomatiques, aux obscurantismes multiformes, à l'étranglement des droits humains élémentaires, au dépérissement des utopies, lui confère d'être un observateur unique de l'état humain du monde.
Une interrogation « sur la vie bonne et les valeurs qui la fondent », c'est-à-dire un périple intérieur, un voyage au fond de soi passionnant et insatisfaisant, une aventure dévorante et nécessairement inaboutie, au final une exploration de l'âme à l'issue de laquelle nous pouvons mesurer l'être que nous sommes à celui que nous aurions voulu être. Voilà ce qu'est l'éthique, que le généticien Axel Kahn, dans ce dialogue avec le journaliste Denis Lafay, met à l'épreuve des faits : - libéralisme, capitalisme, Europe, démocratie, entreprise, progrès scientifique, intelligence artificielle, création artistique, écologie, mort, vie, spiritualité, guerre... Une lumineuse plongée dans son exigence d'être, qui constitue pour tout lecteur en cheminement éthique un exceptionnel éclairage.
N 2020 sera commémoré le 10e anniversaire de la mort de Jean Ferrat. L'occasion de démontrer combien les textes qu'il a écrits et/ou interprétés (notamment d'Aragon) sont singulièrement modernes. La foi et les convictions de Jean Ferrat, les combats d'idées qu'il a menés, résonnent avec force dans l'actualité.
Capitalisme, libéralisme, socialisme, démocratie, dictature, mais aussi entreprise, travail, syndicalisme, mais aussi environnement, Europe, mondialisation, mais aussi paix, solidarité, fraternité, humanité, amour... (et bien d'autres sujets) : ce livre confronte le lecteur à « une » formidable lecture du monde, car la poésie et les engagements personnels de Jean Ferrat inspirent la manière dont nous devons regarder le monde, celle aussi dont nous pouvons le rêver et le construire.
Jusqu'où doit-on oeuvrer, individuellement et collectivement, à faire progrès, à produire du progrès, à être en progrès ? L'adverbe est de lieu, mais aussi de direction, de périmètre, d'espace. Et, bien sûr, de sens.
Ce postulat, ce qui l'interroge est légion. Le progrès, à la fois moteur et légitimation de l'innovation, se suffit-il à lui-même ou porte-t-il en lui une justification qui dépasse ce qui le nourrit intrinsèquement ?
Le devenir de l'humanité passe par une approche d'un progrès utile, résultant d'un grandissement intérieur personnel partagé collectivement. Ce grandissement, c'est-à-dire cette appréhension d'un « sens » et d'une responsabilité revivifiés, questionne chacun. C'est à ce questionnement intime qu'invite ici Étienne Klein.
Un jour, je découvris dans la galerie parisienne l'oeuvre de Silvia Bächli. Je montrai la reproduction à mon chef pâtissier, et ensemble nous entreprîmes une composition : différentes couches alternant meringue et feuilletage extrêmement fins - au point que le sucre était à peine perceptible - aux tons pastel - afin de respecter les propriétés de l'aquarelle -, entre lesquelles étaient disposées différentes matières (mousses, etc.) qui assuraient à l'ensemble moelleux mais aussi hauteur. Quant à la forme finale, nous optâmes pour celle d'un papillon, que le maître d'hôtel découpait délicatement au centre avec le dos du couteau, faisant alors remonter les extrémités, telles des ailes. L'ensemble, d'une grande légèreté, semblait flotter dans l'air. Tout comme l'oeuvre de Silvia Bächli. Michel Troisgros Ce livre se lit comme la gourmande déclaration d'amour à l'art et à la nature de l'un de nos plus grands chefs.
Le seul antidote à la tentation barbare est l'humanisme régénéré que propose Edgar Morin. Le seul antidote aux aveuglements que produit la connaissance morcelée, compartimentée, réductrice, manichéenne est dans une connaissance et une pensée complexes. Les bienfaits de notre civilisation s'amenuisent. Ses carences s'accroissent. Nous avons besoin à la fois d'une nouvelle civilisation politique et d'une politique de civilisation. Edgar Morin nous livre diagnostic, pronostic et esquisse les possibilités d'une refondation politique.
Du haut de ses quatre-vingt-seize ans, le sociologue et philosophe Edgar Morin, viscéralement en lutte, ausculte la civilisation contemporaine, dissèque les innervations de son dépérissement et défriche les voies de sa revitalisation.