Qu'est-ce que le pouvoir ? Le choc, d'une ambition et de la réalité. La conquête du pouvoir est parfois une partie de plaisir, mais la prise de pouvoir ne couronne trop souvent que la reine d'un jour. « C'est maintenant », disait Léon Blum, au lendemain de la victoire du Front populaire, « que les difficultés commencent ». Car l'exercice du pouvoir est une impitoyable épreuve de vérité, au prisme de laquelle se forgent l'image, la légende, noire ou dorée, la gloire ou la honte de son détenteur. Certains, qui savent se gagner et conserver le coeur d'un peuple, laissent une trace où se conjuguent l'admiration et le regret.
D'autres échouent de leur vivant, puis dans l'histoire.
Christopher Clark, auteur d'une étude sur ces dirigeants de rencontre qui, les yeux grands fermés, conduisirent l'Europe et le monde à la Première Guerre mondiale, les englobait sous le nom de « somnambules ». Dominique Jamet évoque ici quelques-uns de ces gouvernants, parvenus au sommet par la grâce de l'hérédité ou du hasard, par la violence ou par l'élection, trop jeunes, mal préparés, mal formés, politiquement inexpérimentés, trop sûrs d'eux-mêmes ou dépassés, qui n'ont pas été à la hauteur de la charge écrasante qu'ils avaient briguée ou reçue.
L'histoire, inspirée de faits réels, d'un collaborateur de la Gestapo qui échappera à la justice de la Libération avant de se faire juger vingt ans plus tard.
Choisit-on de devenir un traître ? Ou tentons-nous d'organiser des événements dont les mystères nous échappent ?
Dominique Jamet I have a dream Parution le 6 avril 2011 7,50 € ISBN 978-2-35287-185-9 H 50-7884-5 Genre : recueil Référencement : discours, histoire, parascolaire 110 x 178 352 pages Les 20 discours qui ont changé le XXe siècle Conquérir les foules et, qui sait, modifier le cours de l'Histoire : de Jean Jaurès au 14e dalaï-lama, les grands hommes ont dû recourir au souffle du verbe pour éveiller les consciences, frapper les imaginations, emporter l'adhésion.
Dans ce recueil, Dominique Jamet, journaliste et écrivain, ancien président de la Bibliothèque nationale de France, a choisi vingt discours qui ont marqué le XXe siècle. Vingt morceaux d'éloquence signés Jaurès, Wilson, Gandhi, Roosevelt, Churchill, de Gaulle, Kennedy, Luther King, Che Guevara, Allende, Sadate, Badinter, Mitterrand, Jean Paul II, Arafat, Mandela, Chirac, Rabin, Havel ou encore Tenzin Gyatso, l'actuel dalaï-lama.
Chaque discours est replacé, tout comme son auteur, dans son contexte historique, et commenté par Dominique Jamet.
Né à Poitiers en 1936, diplômé de lettres, Dominique Jamet est successivement rédacteur à Combat (1958-1959), secrétaire de rédaction à France-Soir (1961-1963), éditorialiste au Figaro littéraire (1962-1973), grand reporter à L'Aurore (1973-1979), rédacteur en chef du Quotidien de Paris (1979-1987), éditorialiste sur France Inter (1981-1982). En 1997, il entre au service culture de l'hebdomadaire Marianne. Chroniqueur au quotidien Le Bien public, débatteur régulier de l'émission " Ce soir (ou jamais!) " de Frédéric Taddeï sur France 3, il chroniqueur à Bakchich Hebdo.
* en un seul volume les discours clés du siècle : un formidable outil pour comprendre l'Histoire * une édition incluant la version anglaise des discours de Churchill, Kennedy et Martin Luther King (signalé en couverture) * une lecture à recommander aux collégiens et lycéens
Joseph Caillaux... Ce nom est aujourd'hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu'il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d'une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l'impôt sur le revenu. Oublié le « coup d'Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l'empereur d'Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, on se souvient encore de l'assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d'une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d'avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l'homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n'a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d'une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième... la paix !
Illustration originale d'après : © Selva / Leemage ; © René Dazy / Rue des Archives
De Marguerite de Montansier à aujourd'hui, Le Théâtre des Variétés nous fait découvrir, sous la plume de Dominique Jamet, puis en images, toute l'histoire de cet établissement de prestige qui a accueilli les plus grands noms de la scène. Le célèbre théâtre du boulevard Montmartre n'a jamais failli à sa vocation première, celle de divertir et ce, depuis plus de deux siècles !
« Les Variétés ont aujourd'hui deux cents ans, tout juste passés. Sur la scène de ce théâtre, chargé d'histoire(s), des centaines d'auteurs, des milliers d'acteurs, petits, grands, inoubliables, se sont succédé pour affronter les feux de la critique et le verdict du juge suprême, le public. Au-delà du foisonnement des titres et des noms, de la diversité des talents et des succès, y a-t-il une logique, y a-t-il une continuité, y a-t-il un fil directeur ? [.] [Sa personnalité] s'est tour à tour incarnée dans Scribe, Labiche, Meilhac et Halévy, Flers, Caillavet, Francis de Croisset, Pagnol et Guitry, Françoise Dorin, Jean Poiret, Francis Veber, comme elle s'incarnera demain dans leurs continuateurs.
Il y a toujours eu des gens pour faire, au nom de la religion, de la morale, de la censure, voire de la dignité humaine, le procès du rire, du vaudeville, du boulevard, du théâtre "facile", comme s'il était facile de faire rire les honnêtes gens. Il y aura toujours des gens, sinon pour interdire le rire et faire taire les rieurs, au moins pour les intimider, les stigmatiser, les montrer du doigt. Faudrait-il donc avoir le rire honteux ? Non, rire n'est pas le sale de l'homme. Mais l'esprit des Variétés est celui du divertissement. Ce n'est pas une si mince affaire ! » Dominique Jamet.
150 ans après sa naissance, Jaurès surgit toujours dans les discours des responsables politiques de gauche...
Comme de droite ! Mais quelles traces reste-t-il de tous ses combats, de tous les tumultes qu'il suscita ? Pourquoi avons-nous encore besoin de lui aujourd'hui ? Est-ce sa cohérence et, sous une forme claire et belle, sa pensée foisonnante, évolutive, sa vision morale et tournée vers l'action qui nous manquent ? Dominique Jamet dresse un portrait vigoureux, engagé de ce brillant intellectuel qui incarna comme personne un socialisme à la française, fraternel, chaleureux, généreux.
En 1941, D. Jamet a cinq ans. Sa famille va vivre les grands bouleversements que connaît la capitale à l'heure allemande. Entre une mère décédée, un père sévère et absent, passé à la collaboration, des frères ennemis, on suit pas à pas l'enfant, inconsolable de la mort de sa mère et de la sécheresse de son père. Impressions d'enfance. Prix France Télévision de l'essai 2000.
«Pour ne pas baisser le rideau, pour ne pas fermer boutique, pour continuer comme si de rien n'était et s'essayer à faire bonne figure, il n'y a désormais que ceux qui n'ont plus rien à perdre et les inconscients ou les optimistes incurables. Mon père en fait partie.» C'est avec le regard d'un enfant de six ans - l'âge qu'il avait alors - que Dominique Jamet évoque le souvenir de son père traversant maladroitement les années noires de l'Occupation. Intellectuel, socialiste et pacifiste convaincu, ce dernier va, presque malgré lui, mettre ses idées - un comble ! - au service de l'occupant. Erreur qu'il paiera au prix fort dès la Libération, entraînant dans sa chute sa réputation ainsi que celle de ses proches.
Une blessure sur laquelle l'auteur revient avec autant d'honnêteté que de lucidité.
Incarcéré à Fresnes pour collaboration, Claude Jamet sort de prison le 15 février 1945, et tout recommence comme avant. Du moins, c'est ce que croient ses enfants, Jean, Alain et Benjamin (le narrateur). Mais quelque chose en lui est brisé. Désormais, il porte une étiquette réputée infamante dans la France de l'après-guerre. Pourtant, il refuse d'admettre de ne pas avoir eu raison contre l'événement. Le père se reconstruit une forteresse. Les siens en deviennent les gardiens fidèles. Ils portent le deuil de la Libération, la nostalgie des années sombres. Une autre guerre, domestique, misérable, se déroule à la maison. Une femme devient le cauchemar des enfants. Souffre-douleur et tortionnaire, elle détruira la famille.
En février 1945, le père du petit Dominique Jamet sort de prison où il avait été incarcéré pour collaboration. Ses enfants espèrent revivre comme avant, mais le père porte le deuil de la Libération et affiche la nostalgie des années sombres. Une autre guerre, domestique et misérable se déroule à la maison. La suite de«Un petit Parisien».
Monsieur le président, vous avez été élu il y a moins d'un an. Que reste-t-il de votre légitimité ? Moins d'un quart des Français vous font confiance. Que reste-t-il de votre crédibilité ? Vos propres ministres estiment que votre politique mène à un désastre. Que reste-t-il de votre dignité ? L'Etat, la nation et la situation exigeaient un chef, et vous n'êtes qu'un Pépère tranquille. Monsieur le président, on dit que vous êtes un brave homme et un honnête homme.
Vous pouvez encore éviter que votre quinquennat, si mal engagé, connaisse une fin calamiteuse. S'il vous plaît, avant qu'il soit trop tard, ayez le beau geste qui s'impose : allez-vous en !
On les avait quittés il y a deux cent cinquante ans sur lesbords du Bosphore où ils cultivaient paisiblement leur jardin. Chassés de Turquie par la montée de l'intégrisme, la hausse des impôts et la mévente des fruits confits, Candide, Cunégonde, Cacambo, la vieille, Pangloss et Martin embarquent pour la France.
Ils y font connaissance avec les aéroports, les prisons, les énarques, les intellectuels, la Cour, l'action humanitaire, les organismes caritatifs, les syndicats, l'ANPE, la télévision, les élus locaux... C'est l'occasion, pour eux et pour le lecteur, d'un périple à travers les privilèges, les injustices, la corruption, l'hypocrisie, la sottise, le conformisme, les combines, bref, la société de notre temps.
Voyage en Absurdie, ce roman pamphlétaire où l'on retrouve la plume acérée de Dominique Jamet est aussi un remède efficace contre la morosité. Voltaire, trois cents ans et toutes ses dents, ne s'y sentirait pas dépaysé...