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Littérature
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28 paradis
Dominique Zehrfuss, Patrick Modiano
- Gallimard
- Le Cabinet Des Lettres
- 2 Novembre 2012
- 9782070139378
«Les Orientaux aimaient réduire le monde à l'infiniment petit, certains peintres japonais du XVIIIe siècle ont même réussi l'exploit de peindre un jardin sur un grain de riz. D'autres ont sculpté des scènes du Déluge sur des noyaux de cerise. Je ne pourrais prétendre à tant de virtuosité, mais j'ai toujours été attirée par les mondes infimes, au point de me constituer au fil des années un musée personnel du Minuscule.
Paradis, Enfers : quoi de plus impressionnant, gigantesque, de plus surhumain en même temps - à commencer par leur version littéraire, cette Divine Comédie, dont la lecture, il y a quelques années, m'a ouvert la voie à ces univers parallèles?
Un été où j'étais triste à Paris, je ne voyais pas d'issue à mon chagrin, sinon le rêve. Pour donner vie à ces rêveries, je commençai à dessiner des mondes minuscules, paradis terrestres, paradis perdus, où je m'imaginais avec celui que j'aime, où nous étions d'infimes particules d'un monde minéral et végétal, tels des feuilles, des étoiles, des grains de sable...
Oublions le Purgatoire, que j'imagine plutôt gris, mais que seraient mes paradis sans leurs enfers? Rome sans les sept collines, la Joconde sans son sourire?... Aussi n'avais-je d'autre choix, à un moment moins chagrin, que de donner vingt-huit enfers miniatures comme antipodes à mes paradis. Lorsqu'on se "fait tout petit", on peut disparaître, mais c'est peut-être pour mieux renaître dans un autre monde, un jardin d'Éden.» Dominique Zehrfuss.
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Vingt-huit bêtes : un chant d'amour
Marie NDiaye, Dominique Zehrfuss
- Gallimard
- Hors Serie Litterature
- 4 Novembre 2016
- 9782072698170
Marie NDiaye et Dominique Zehrfuss ont composé ensemble un livre rare et réjouissant, Vingt-huit bêtes : un chant d'amour, constitué du long poème écrit par la première et d'un bestiaire de 28 peintures réalisées par la seconde. Les vers de Marie NDiaye y répondent aux gouaches subtiles et oniriques de Dominique Zehrfuss, tandis que les couLeurs éclatantes et les mille et un détails des illustrations invitent à entrer dans le poème.
Marie NDiaye y évoque l'amour enfui, le désir qui s'éLoigne, des paysages intérieurs en recomposition, et tisse sur le bestiaire peint de Dominique Zehrfuss un discours amoureux original et profond, à la fois intemporel et contemporain.
Les deux oeuvres jouent ensemble, se façonnent et s'interprètent l'une l'autre dans un équilibre inattendu et saisissant.