Langue française
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Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur
Edgar Morin
- Seuil
- Philosophie Generale
- 8 Septembre 2000
- 9782020419642
Comment envisager le monde nouveau qui nous emporte ? sur quels concepts essentiels devons-nous fonder notre compréhension du futur ? sur quelles bases théoriques pouvons-nous nous appuyer pour considérer et surmonter les immenses ruptures qui s'accroissent ? a la demande - et avec l'aide - de l'unesco, edgar morin propose ici le viatique minimal pour nous aider à regarder l'avenir en face.
Ce petit texte lumineux, synthèse de toute une oeuvre et de toute une vie, a d'ores et déjà été diffusé dans plusieurs pays du monde. il a aidé d'innombrables hommes et femmes à mieux affronter leur destin et à mieux comprendre notre planète.
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Une rumeur étrange (la disparition de jeunes filles dans les salons d'essayage de commerçants juifs) s'est répandue, sans qu'il y ait la moindre disparition, dans la ville dont le nom symbolise la mesure et l'équilibre : Orléans. Edgar Morin et une équipe de chercheurs ont mené l'enquête sur place. Pourquoi Orléans ? Pourquoi des Juifs ? Pourquoi et comment se propage une rumeur ? Cette rumeur véhicule-t-elle un mythe ? Quel est ce mythe et que nous dit-il sur notre culture et sur nous-mêmes ?Des questions se posent : un antisémitisme jusqu'alors latent s'est-il à nouveau éveillé ? N'y a-t-il pas, dans nos cités modernes, un nouveau Moyen Age qui ne demande qu'à surgir à tout moment ?
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La « révolution biologique ouverte par la découverte de lADN nest pas encore devenue la révolution conceptuelle qui, éclairant ses propres découvertes, permette délucider lautonomie et la dépendance de lorganisation vivante par rapport à son environnement, lautonomie et la dépendance mutuelle entre lindividu et lespèce, et, pour un très grand nombre danimaux, la société.
Doù un problème capital de la MÉTHODE. Il est dautant plus nécessaire de penser la vie que la biologie concerne non seulement la connaissance de nous-mêmes, mais aussi, de plus en plus, le destin de nos vies. Elle a ouvert lère des manipulations génétiques et cérébrales, lère de la biologisation et de lindustrialisation de la vie. Faut-il que, là encore, nous soyons incapables de contrôler elle-même et que contrôlent désormais les moins contrôlés des contrôleurs, les puissances économiques vouées au profit ?
E. M.
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Si les erreurs et les illusions ont pu simposer comme vérités au cours de lhistoire humaine, si notre connaissance porte en elle le risque permanent derreur et dillusion, alors elle doit chercher se connaître.
Or, la connaissance est lobjet le plus incertain de la connaissance philosophique et lobjet le moins connu de la connaissance scientifique. Bien que quelques-unes des « sciences cognitives » commencent à se regrouper, les savoirs portant sur la connaissance demeurent dispersés et disjoints dans de multiples compartiments des sciences physiques, biologiques et humaines. Les connaissances portant sur le cerveau et celles portant sur lesprit ne peuvent communiquer alors quelles portent sur une même réalité.
Ce livre de la Connaissance de la Connaissance examine les conditions, possibilités et limites de la connaissance humaine, conçue dans sa nature à la fois cérébrale, spirituelle et culturelle.
Il aborde les paradoxes clés : quest-ce quun cerveau qui peut produire un esprit qui le conçoit ? Quest-ce quun esprit qui peut concevoir un cerveau qui le produit ? Quest-ce quune connaissance qui, bien quétant construction et traduction, aspire à refléter la nature des choses ?
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Qui sommes-nous ? Plus nous connaissons l'humain, moins nous le comprenons : les dissociations entre disciplines le fragmentent, le vident de vie, de chair, de complexité, et certaines sciences réputées humaines vidangent même la notion d'homme.
Ce travail rompt avec le morcellement de l'humain. Il rompt avec les conceptions réductrices (homo sapiens, homo faber et homo economicus) qui privent l'être humain à la fois d'identité biologique, d'identité subjective et d'identité sociale.
Plutôt que de juxtaposer les connaissances dispersées dans les sciences et les humanités, ce livre se donne pour vocation de les relier, les articuler, les réfléchir afin de penser la complexité humaine. Il complexifie le sens du mot homme en y réintégrant le féminin occulté sous la connotation masculine, et en lui donnant le sens trinitaire qui le situe à la fois dans et hors la nature : individu Vecteur société Vecteur espèce ; il propose de concevoir ces termes dans leurs complémentarités ainsi que dans leurs antagonismes réciproques.
Il essaie de penser une humanité enrichie de toutes ses contradictions (l'humain et l'inhumain, le repli sur soi et l'ouverture aux autres, la rationalité et l'affectivité, la raison et le mythe, l'archaïque et l'historique, le déterminisme et la liberté). Cette humanité court sans cesse le risque de dégénérer, risque dans lequel pourtant elle peut se régénérer.
Enfin ce livre considère le destin de l'identité humaine qui se joue dans la crise planétaire en cours. Il est vital désormais d'enseigner l'humanité à l'humanité.
L'Identité humaine est la synthèse d'une vie : tous les thèmes des uvres précédentes de l'auteur se trouvent réunis en une configuration et une orchestration nouvelles.
Ce premier volume de L'Humanité de l'humanité sera suivi par une Ethique qui conclura La Méthode.
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Leur habitat, leur vie, leurs murs, leur organisation.
Les idées sont-elles soumises totalement aux déterminismes culturels, sociaux et historiques ? Peuvent-elles sen affranchir ? Les esprits sont-ils totalement soumis aux idées établies ? Comment alors peut apparaître et se propager une idée nouvelle ? Comment une culture permet-elle le développement dune idée qui la ruiner ?
Les idées ont-elles une vie propre ? Quelle vie ? Comment se nourrissent-elles, se reproduisent-elles, saccouplent-elles ? Comment se défendent-elles et attaquent-elles ? Quelle est leur organisation qui nécessite langage et logique ? Quels sont les principes secrets qui commandent et contrôlent cette organisation ? Quest-ce quune idée rationnelle quand on sait que la Raison peut devenir un mythe ?
Comme toute parole, je (lindividu), on (la collectivité), ça (la machine sociale) parlent en même temps à travers les idées. Quelles sont nos relations avec les idées ? Ne sommes nous pas possédés par les idées que nous possédons ? Ne sommes-nous pas capables de vivre, tuer ou mourir pour une idée ?
Nous ne devons pas nous laisser asservir par les idées, mais nous ne pouvons résister aux idées quavec des idées. Une part de notre vie est dans la vie des idées. Une part de notre humanité est faite didées. Mais nous sommes encore dans lère barbare des idées, et nous devrions pouvoir établir des relations civilisées avec elles. Doù vient lidée de complexité.
Ce quatrième tome de La Méthode est la suite de La Connaissance de la Connaissance qui avait examiné lidée du point de vue de lesprit/cerveau humain (anthropologie de la connaissance). Il considère lidée dabord du point de vue culturel et social (écologie des idées) puis du point de vue de lautonomie/dépendance du monde des idées (noosphère) et de lorganisation des idées (noologie).
Edgar Morin
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Edgar Morin s'interroge sur ces trois évidences - l'amour, la poésie, la sagesse - qui illuminent nos vies tout en cachant leur énigme et leur complexité.
L'amour ne vit, soutient-il, que dans l'état d'un " innamoramento " se régénérant de lui-même. La poésie, en deça et au-delà de son mode d'expression littéraire, est cet " état second " qui nous envahit dans la ferveur, l'émerveillement, la communion, l'exaltation, et bien sûr l'amour ; elle nous fait habiter, non seulement prosaïquement, mais aussi poétiquement la terre. Quant à la sagesse, elle était dans le monde antique synonyme de philosophie.
La question posée ici est : peut-il y avoir une sagesse moderne ? Et l'on verra de quelle façon amour, poésie et sagesse ont partie liée.
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Publié pour la première fois en 1959, réédité en 1970 puis en 1991 (" Points "), Autocritique reparaît aujourd'hui avec une nouvelle préface.
Entré simultanément, à vingt ans, en résistance et en communisme au moment de la bataille de Stalingrad, Edgar Morin a connu le doute à l'égard du second dès la Libération puis, de déchirements en désillusions, le rejet réciproque en 1951, au moment des procès et des purges de la " deuxième glaciation " stalinienne. Son appartenance au Parti avait duré dix ans, au cours desquels il avait vu comment l'Appareil pouvait faire du même être un brave ou un lâche, un héros ou un monstre, un martyr ou un bourreau. Ce livre est le récit sincère d'une déprise spirituelle.
Dans ce détournement de l'exercice tristement célèbre de confession publique que le pouvoir soviétique exigeait de ceux qu'il voulait museler par tous les moyens, Edgar Morin ne se contente toutefois pas de dénoncer le dévoiement ou l'impasse du marxisme. En élucidant le cheminement personnel qui l'avait conduit à se convertir à la grande religion terrestre du XXe siècle, il restitue le communisme dans sa dimension humaine en montrant comment celui-ci a pu tout à la fois porter et trahir les idéaux et les aspirations de tant de militants.
Ce témoignage, qui est celui d'une génération, est aussi une leçon toujours actuelle de discernement moral et politique.
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Cette remarquable synthèse, très facile à lire, rénove de fond en comble la « question juive », son histoire et ses enjeux. Au lieu de parler des juifs, mot dont il revisite tous les aspects, Morin invente ici la notion de « judéo-gentils ». Ce concept neuf est un véritable sésame. Il permet de désamorcer toutes les oppositions binaires et réductrices dont se sont nourris l'antisémitisme comme le judéo-centrisme et le sionisme contemporain. Il permet de relire l'histoire de l'Occident et de lui donner une signification neuve. C'est véritablement à une nouvelle pensée du fait juif, des passions qu'il a suscitées et suscite encore, mais encore du conflit israélo -arabe, que nous sommes conviés. Un futur classique. Le texte est complété par une série d'articles d'Edgar Morin (cosignés par Danièle Sallenave et Sami Naïr), parus dans Le Monde il y a quelques années. Ceux-ci amorçaient cette réflexion. Mais l'un d'eux fit l'objet d'une plainte pour incitation à la haine raciale qui vit Edgar Morin, l'auteur de La Rumeur d'Orléans et de Vidal et les siens, condamné pour diffamation raciale ! Comme le dit son auteur, « je sais que je ne suis qu'une victime parmi tant d'autres de l'incompréhension. Cela peut paraître paradoxal lorsque, ce qui est mon cas, on prêche la compréhension ; mais c'est justement la compréhension qui est la chose la plus totale ment incomprise des incompréhensifs. Ils ne comprennent pas notamment qu'ils usent de la même logique de discrédit et de stigmatisation que les antisémites ont utilisée contre les juifs. » C'est ce jugement indigne qui provoqua la rédaction et la publication de ce petit livre emblématique qui fera date.
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Illustration en acte de la " pensée complexe ", les journaux d'Edgar Morin entrelacent esquisses d'analyses, observations objectives et impressions subjectives, considérations sur les choses vues, vécues ou lues, réflexions et jugements inspirés par l'actualité, interrogations et notations personnelles sur les événements frappants, comiques, heureux ou tragiques de l'existence comme sur ses détails et moments quotidiens. Attentif à saisir l'épaisseur du réel et les aspérités de la matière humaine, le diariste s'y montre en revanche peu soucieux de gommer ses faiblesses pour, à la manière classique du " journal littéraire ", se " statufier dans des poses nobles ".
Dans la continuité du premier tome du Journal, le second mêle opus déjà publiés et séquences inédites, avec, ici, près de la moitié du volume occupée par ces dernières et leur quasi-continuité sur une décennie complète (2001-2010). Débutant par le " Journal de Chine " (août 1992), relation d'un voyage effectué trois ans après le Printemps de Pékin, et continué par ces deux journaux de la fin d'un siècle que sont Une année Sisyphe (janv.-déc. 1994) et Pleurer, aimer, rire, comprendre (janv. 1995-janv. 1996), il s'achève par le récit des " années cruelles " qui marquent pour Edgar Morin, avec l'ouverture du nouveau millénaire, l'ultime décennie d'Edwige, sa compagne, emportée par la maladie.
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Échelonnée sur une trentaine d'années, l'écriture des six tomes de La Méthode représente une véritable aventure, dans laquelle l'itinéraire personnel est indissociable du cheminement de la pensée de son auteur. À travers le récit d'un questionnement existentiel pour penser la complexité du réel et éviter les pièges de l'erreur et de l'illusion, Edgar Morin ressaisit ici le sens de sa vie et de son ouvre, autrement dit de l'ouvre de sa vie. Parachevant cet extraordinaire édifice théorique, ce livre intègre enfin un chapitre décisif, « Raison et rationalité », issu d'un volume initialement prévu dans le plan d'ensemble de La Méthode mais que la rédaction finale avait escamoté.
À l'image du banian, cet arbre dont les branches, en tombant à terre, produisent de nouvelles racines, La Méthode est issue de multiples rameaux et ses retombées ont produit de nouvelles arborescences, distinctes mais inséparables de la souche qui les a vu naître. Dans un déploiement foisonnant qui interdit à la pensée de se refermer sur elle-même mais l'ouvre au contraire à des perspectives inédites, ce livre trace enfin la voie d'une refondation de l'humanisme nourrie des principes de La Méthode.
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Peu de ses lecteurs savent qu'Edgar Morin a tenu depuis l'adolescence, par intermittence, des journaux intimes dont seule une partie a été publiée, quand une autre a été perdue et une troisième était restée jusqu'ici confidentielle et inaccessible au public.Ce premier tome du Journal, qui couvre trois décennies (1960-1980), réunit des ouvrages déjà publiés, mais pour certains méconnus, et plusieurs textes inédits : Le Vif du sujet (nov. 1962-oct. 1963), interrogation d'un homme en convalescence sur les fondements de ses conceptions, peu à peu entrecoupée par les événements qui marquent sa renaissance à la vie ; le Journal de Plozévet (1965), carnet de terrain de sa célèbre enquête sur cette commune bretonne et témoignage en direct de la mutation de la campagne française ; le Journal de Californie (sept. 1969-juin 1970), découverte d'une Amérique " en transe ", dont le tourbillon culturel croise le propre mouvement de sa pensée ; une ébauche inédite de questionnement sur sa position au sein de la gauche et dans le milieu intellectuel (1973) ; le Journal d'un livre (juil. 1980-fév. 1981), tenu parallèlement à l'écriture de Pour sortir du XXe siècle, et " Le serpent " (oct. 1981), aparté et mise en abyme de cet exercice sur fond de trahison éditoriale ; " Krisis " (1987), enfin, épisode sombre, qui préfigure d'autres " années cruelles ".Loin de ne constituer qu'un volet anecdotique ou un simple exercice de style, ces journaux éclairent la trajectoire d'un penseur hors norme.
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Peu de ses lecteurs savent qu'Edgar Morin a tenu depuis l'adolescence, par intermittence, des journaux intimes dont seule une partie a été publiée, quand une autre a été perdue et une troisième était restée jusqu'ici confidentielle et inaccessible au public. Les deux tomes de ce Journal, réunis ici sous coffret, couvrent cinq décennies et rassemblent des ouvrages déjà publiés, mais pour certains méconnus, et de nombreuses séquences inédites, notamment la partie la plus contemporaine, qui occupe près de la moitié du second volume.
Illustration en acte de la " pensée complexe ", les journaux d'Edgar Morin entrelacent esquisses d'analyses, observations objectives et impressions subjectives, considérations sur les choses vues, vécues ou lues, réflexions et jugements inspirés par l'actualité, interrogations et notations personnelles sur les événements frappants, comiques, heureux ou tragiques de l'existence comme sur ses détails et moments quotidiens. Attentif à saisir l'épaisseur du réel et les aspérités de la matière humaine, le diariste s'y montre en revanche peu soucieux de gommer ses faiblesses pour, à la manière classique du " journal littéraire ", se " statufier dans des poses nobles ".
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Ce livre rassemble tes travaux des " journées thématiques " organisées en mars 1998 sous l'égide du ministre de l'Education, Claude Allègre.
Il s'agissait de montrer qu'il était possible de répondre aux deux grands défis que la connaissance devra affronter de plus en plus au cours du troisième millénaire.
- Le défi de la globalité, que pose l'inadéquation aggravée entre un savoir fragmenté et compartimenté entre les différentes disciplines d'une part, et des réalités multidimensionnelles, globales, transnationales d'autre part.
- Le défi de l'accroissement ininterrompu des savoirs qui rend sans cesse plus difficile l'organisation des connaissances autour des problèmes essentiels.
Par ces journées thématiques, on voulait tenter d'intégrer les disciplines dans des cadres de pensée qui correspondent aux grands problèmes que se pose l'esprit : le monde, la terre, la vie, l'humanité ; de donner une égale importance à la culture des humanités et à la culture scientifique en les faisant communiquer ; de régénérer les vertus cognitives et existentielles de la littérature, de la poésie, des arts.
Venus de toutes disciplines et associant leurs compétences, les participants ont apporté la preuve qu'on pouvait ressusciter une culture et l'enseigner..
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Le point d'arrivée, l'achèvement et la conclusion d'une immense réflexion engagée en 1977 avec le tome premier de « La Méthode ». Cette oeuvre monumentale d'Edgar Morin a été traduite dans de nombreux pays, reprise en poche un peu partout. Elle soutient dorénavant une thématique qui a fait école et impulsé quantité de recherches : celle de la complexité. Dans ce tome VI, le plus ramassé, le plus synthétique et aussi le plus accessible, l'auteur s'interroge sur l'éthique et la morale. Il le fait dans une optique à la fois anthropologique et philosophique. Cette courte réflexion (courte comparée aux tomes précédents) se révèle à la fois lumineuse et apaisée.
Ce dernier point est d'autant plus fascinant (et même enthousiasmant) qu'en ces domaines prévalent le plus souvent, comme on le sait, les polémiques, les « point de vue » dogmatiques ou dénonciateurs.
En quelques mots
Dans cette réflexion en cinq parties, Edgar Morin s'interroge sur ce qui fonde, collectivement et individuellement, l'éthique et aussi sur les rapports que cette dernière entretient avec la morale. « On cherche souvent à distinguer à
tout prix éthique et morale, écrit-il. Disons éthique pour désigner un point de vue supra ou meta-individuel, morale pour nous situer au niveau de la décision et de l'action des individus. Mais la morale individuelle dépend implicitement ou explicitement d'une éthique. L'éthique se dessèche et devient vide sans les morales individuelles.
Les deux termes sont inséparables et parfois se chevauchent ; dans ces cas nous utiliserons indifféremment l'un ou l'autre terme.
Concrètement les cinq approches de l'éthique sont articulées par Morin de la façon suivante :
- La pensée de l'éthique et l'éthique de la pensée.
- Éthique, science, politique.
- Auto-éthique (la question de la morale individuelle)
- Socio-éthique (l'éthique de la communauté)
- Anthropo-éthique (la question de la condition humaine)
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Voici rassemblés les six volumes de la méthode, dont la publication s'est échelonnée sur presque trente ans, de 1977 a 2006. Penseur de la complexité, Edgar Morin définit ainsi le projet de cette fresque sans équivalent : " Nous avons besoin d'une méthode de connaissance qui traduise la complexité du réel, reconnaisse l'existence des êtres, approche le mystère des choses ".
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Introduction à une politique de l'homme ; arguments politiques
Edgar Morin
- Seuil
- 1 Avril 1965
- 9782020022477
La philosophie, la morale, la biologie, le vécu quotidien sont entrés dans le champ politique. La politique ainsi éclatée est en crise.Ce livre apporte les principes d'une politique multidimensionnelle, en même temps qu'il constitue une mise en garde contre les illusions de la fin des idéologies et de la fin de l'histoire. La crise universelle du développement est aussi celle de notre monde occidental qui s'est sous-développé moralement, intellectuellement, dans et par son propre développement technologique.Nous sommes encore dans la préhistoire de l'esprit humain et toujours dans l'âge de fer planétaire. Mais c'est à partir de là que nous pouvons trouver ce qui nous indique la possibilité d'un nouveau commencement.Edgar Morin, directeur de recherche émérite au CNRS, est docteur honoris causa de vingt universités à travers le monde. Traduit en vingt-sept langues et dans quarante-deux pays, son travail exerce une forte influence sur la réflexion contemporaine, notamment dans le monde méditerranéen, en Amérique latine, et jusqu'en Chine, en Corée et au Japon.
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Il faut cesser de disjoindre Nature et Culture : la clé de la culture est dans notre nature et la clé de notre nature est dans la culture.Il faut cesser de réduire l'homme à l'homo faber et l'homo sapiens. Homo, qui apporte au monde magie, mythe, délire,