Suite à la défaite de Salamine, où la flotte des Perses fut anéantie par les Grecs, le Grand Roi Xerxès rentre vaincu dans ses palais. Souvent regardée comme une pièce dans le goût oriental, présentant la vision des vaincus, Les Perses est surtout un tour de force phénoménal, qui associe en un même mouvement les vainqueurs et les vaincus dans les entraves d'un destin partagé. Le discours du poète se fait alors éminemment poli - tique : Eschyle questionne la cité sur les hasards de l'entreprise militaire, l'oblige à en considérer toutes les dimensions, sa légitimité, sa conduite, ses conséquences tragiques afin d'en prendre la juste mesure.
Cette nouvelle traduction initie la série des « pièces de guerre » d'Eschyle, autant de méditations politiques sur la guerre et ses différents visages.
Thèbes, cité mythique. Étéocle et Polynice, les fils d'oedipe, ont été maudits par leur père. Aujourd'hui, Étéocle règne dans la ville et son frère arrive avec six autres guerriers superbes pour lui enlever le trône par la force. La bataille s'engage, qui verra le fratricide réciproque des fils d'oedipe clore cette « pièce de guerre » lestée d'une puissance inouïe. Pierre Judet de La Combe propose ici non seulement une nouvelle traduction inédite de ce chef d'oeuvre, mais encore en déploie dans un commentaire fournis toutes les opportunités interprétatives, sur le politique, la guerre, le mythe et les rites, jusqu'à questionner l'espace singulier de la tragédie grecque, qui se nourri de la complexité du monde et pourtant lui échappe. La raison de sa grandeur, encore efficace aujourd'hui