Une fenêtre s'éclaire dans la maison. C'est Mamie qui se lève tôt. Que peut-elle bien faire de si bon matin dans la cuisine ? Ils sont ronds, ils sont beaux et c'est leur bonne odeur qui me réveille. Miam ! À moi les petits pains chauds.
Octobre 1962 : c'est l'affaire des missiles russes à Cuba. Quelques dix-sept ans après la deuxième guerre mondiale, voici de nouveau des menaces de guerre entre l'Est et l'Ouest, entre les bons et les méchants, entre les cow-boys et les Indiens.
L'action du roman se déroule dans une petite ville française, le 27 octobre de cette année-là. La veille du jour de l'ultimatum.
Tête-Dure est un enfant qui essaie de ne pas se faire remarquer par les adultes qui l'entourent. Il y a son père, un Italien vantard et macho. Sa mère, qui essaie de tenir la maison. Tous les trois vivent dans une HLM que l'on devine peu reluisante. Les voisins, les chiens, tout le monde est avec tout le monde. Et tou le monde surveille tout le monde.
Tête-Dure absorbe la tension ambiante sans en comprendre les enjeux. Il voit les adultes s'inquiéter, ce qui l'inquiète à son tour. Il entend des adultes échanger des paroles qui lui sont incompréhensibles. Il voit ses parents se disputer violemment pour des motifs qu'il ne saisit pas. Il est sidéré par le monde autour de lui, un monde rendu hystérique.
Pris à parti,malmené, balloté entre son père et sa mère, Tête-Dure arrivera au bout de cette folle et étrange journée comme Zazie, à la fin du roman de Queneau : il aura vieilli.
Thomas se sent parfois seul, il n'a pas beaucoup d'amis. Mais il parle aux animaux et il aime les belles choses. C'est pour ça qu'il aime porter un chapeau avec une plume pour saluer la chatte et ses chatons et qu'il aime porter une jolie jupe grise pour faire des tourbillons. Les autres se moquent. Sauf Sophie, qui lui fait oublier ses peines et l'aide à réaliser que la différence est une force.
1969, loin des hippies, loin de la contestation, dans une cité ouvrière peuplée principalement d'Italiens, Gio fait la rencontre de Mario. Les deux jeunes garçons à l'imagination débordante développent alors une amitié qui passera les années.
Le Quartier c'est chez eux, d'abord terrain de jeux, il devient vite l'endroit où ils se confrontent aux autres, à la croyance, à la sexualité, au monde. Une rumeur d'abord lointaine devient de plus en plus bruyante, celle du monde qui n'a jamais cessé de s'ébranler, et qui finit par les atteindre. Malgré cette base commune, une vie parallèle et assez semblable, ils finissent par trouver des chemins différents.
Ce roman d'apprentissage, c'est celui de deux personnages amis et antagonistes dont les choix respectifs conduiront peut-être à la séparation...
D'abord un, puis deux, puis trois, puis quatre enfants montent à bord d'un vieux carton... Ils vont parcourir des routes encaissées, frôler des ravins, voler dans les airs, franchir des montagnes, survoler la ville et lutter contre une mer en furie...Il roule, il vole, il flotte...Ce n'est pas une auto ! Ce n'est pas un avion ! Ce n'est pas un bateau ! C'est un carton à rêver...
Deux histoires de Fred, le petit lapin observateur de la nature et de ses habitants. Et une ! Fred, le lapin, s'occupe du petit arbre. Zut ! Il n'y a plus une goutte d'eau dans l'arrosoir. Oh mais voilà un joli nuage gorgé d'eau ! Et deux ! « Où allez-vous ? C'est un secret ? » demande Fred aux petites fourmis. « Ce n'est pas un secret mais c'est un secret quand même » répond l'une d'elles mystérieusement.
(...) ce Gallo--Siculo-Sicane a nourri sa verve lectrice de la saveur naturelle et cependant subtile qui se dégage des merveilles inépuisables enchâssées dans le corps des textes sans chichi ni envolées lyriques d'un Reverdy, d'un Follain et d'un Godeau, géniaux poètes dédaigneux vis-à-vis de toutes les modes de passage. Dans la gueule d'atmosphère de cette poésie-pour-tous (à l'exception de ceux qui ne savent la déguster que coupée de tranches de prouesses lexicales aromatisées au parfum d'esperluette) on peut même reconnaître le tendre et dangereux visage de l'amour, et celui de la Barbara de cette Brest, dont il ne reste rien. Du coup, avec le bienveillant sourire gouailleur de Prévert, on peut entendre, au loin c'est-à-dire tout près de notre oreille interne Ce grand cet immense/silence des ville/sous la pluie dont Francesco nous gratifie. Tendons l'oreille : on y reconnaîtra la vie, la vie, telle qu'en poésie l'instant furtif la change. Gil Jouanard (extrait de la postface)
Il s'agit bien de poésie mais une poésie vivante, sonore, orale, avec du rythme, des contretemps, des syncopes où l'on taquine la syntaxe, la grammaire pour nous entraîner dans un tourbillon de mots, de sauts de ligne et nous parler de sujets aussi sérieux que l'aube qui ne vient pas, de lapin nu, de Ying et de Yang, d'amour bien évidemment et de tas d'autres choses avec des mots plus fins que le papier à cigarettes.
Un livre avec des grands rabats à soulever pour jouer avec les lettres de l'alphabet et se raconter plein d'histoires !
On connaît Francesco Pittau grâce à ses nombreux livres pour enfants (plus de quatre-vingts !) illustrés par son épouse Bernadette Gervais. Tous plus créatifs les uns que les autres et souvent impertinents, comme Les interdits des petits et des grands, Meuh !, Crotte, Pipi, Prout, Oxiseau, Il faut garder le sourire. publiés au Seuil, chez Gallimard et ailleurs.
Le présent opuscule est davantage destiné aux adultes. Il est parodie de ces 'livres de sagesse' rassemblant des sentences émises par des maîtres à penser de préférence d'origine asiatique ou orientale, livres plutôt à la mode en ces temps de morosité économique et sociale.
La dérision est ici corrosive. Les anecdotes qui situent les relations d'un disciple avec son mentor, Maître K'ong (peut-être descendant de King ?), éclatent d'un absurde libérateur. Ses paroles de vie, consignées avec vénération et alignées en anaphore puisque commençant toutes par la même proposition subordonnée, n'en ont pas moins de saveurs : " Quand tu rêves de rivières et de fleuves écumeux, surveille tes draps à ton réveil ".
Ce mini-traité d'interprétation des songes vaut donc son pesant de causticité. Et le rire qu'il suscite remet en place à la fois notre faculté de crédulité, notre naïveté face aux réalités, notre propension à vouloir trouver explication rationnelle à tout, notre besoin de nous moquer de nous-mêmes. Quel meilleur cadeau, peu onéreux, pour Noël ?
© Michel Voiturier
C'est l'été. Sur la plage, la petite bande s'est lancé un défi : qui, des garçons ou des filles, réalisera le plus grand château de sable ? Les garçons, battus, sont furieux et démolissent la construction des filles. Vexées, elles s'en vont. Mais les garçons partent à leur recherche pour s'excuser. Une nouvelle compétition commence alors : qui trouvera le plus gros coquillage !
Nino change de couleur dès qu'il a peur, il est ROUGE sur son pot et VERT quand il vomit le gâteau! Tout BLEU quand il a froid au fond d'un bois, et tout GRIS quand son poisson est sur le tapis. Mais dès qu'il voit sa maman de quelle COULEUR est-il?
Courez, courez les enfants, Un monstre est à vos trousses!
Courez plus vite que le vent, Courez plus vite que votre frousse!!!
Sensible aux mille senteurs du quotidien, Francesco Pittau s'attache ici a` nous montrer, avec un de?tache- ment et une le?ge`rete? qui n'appartiennent qu'a` lui, que chaque instant est incomparable et porteur d'une frai^cheur lumineuse ; ainsi, a` travers une succession de textes aussi dro^les que de?concertants, il nous fait retrouver l'intensite? d'un e?tonnement propre a` l'enfance, nous ouvre a` la beaute? multiple des choses et en de?finitive, nous rend heureux d'e^tre en vie. Sans nul doute, E?pissures est le fait d'un poe`te qui nous veut du bien, cultive le gou^t des autres et parvient, par la seule magie de ses mots, a` transmuter le quelconque en pure lumie`re. - Pierre Schroven
Soulève, tire, fais tourner pour tout savoir sur le loup... Ses petits, ses empreintes, ses émotions, sa nourriture.
Francesco Pittau est un merveilleux raconteur d'histoires ; il en fait des livres pour la jeunesse, des recueils de poésie, des romans ; toujours avec la même efficacité.
Les aphorismes qu'il propose dans ce recueil s'avèrent parfois d'une terrible cruauté : Ils étaient connards de père en fils depuis des générations, sauf le petit dernier qui n'était que crétin ; d'autres relèvent de l'absurde : Tout cela n'est pas plus compliqué que de faire cuire un oeuf d'éléphant dans une poêle à crêpe ; certains sont carrément drôles : Au carrefour de la Mort, tu tournes à gauche, et là, il y a un restaurant ; et bien entendu, la poésie est omniprésente : Avant de vider sa tasse de brouillard d'un trait, il y ajouta deux cuillers de sucre roux.
Un recueil de très haute voltige avec des phrases qui explosent au visage et des réflexions que l'on savoure longuement comme des friandises acidulées qui prennent le temps de fondre sous la langue.
La fleur jaune, recueil de poèmes d'un auteur reconnu dans le monde Littérature Jeunesse.
Ce livre, s'il est destiné aux adultes, l'est également aux adolescents. Une poésie simple, que l'on pourrait ranger dans le voisinage de Jacques Prévert.
A mettre entre toutes les mains! Un étonnement devant les choses de la vie ou les objets.
Depuis que Maman est parti vendre des crêpes au Japon, Papa est tout le temps très fatigué et Rebecca doit jouer toute seule.
Mais Caillou le chat lui parle du tilleul immense, là-bas, de l'autre côté de la Colline-aux-Renards-Bleus et de ses fleurs magiques. Si Papa en boit une tisane, alors il ne sera plus jamais fatigué ! Alors Rebecca et Caillou s'élancent sur le chemin et partent à l'aventure.
Plonge dans Nacéo, nage au milieu des poissons, des crustacés et des coquillages...À qui appartiennent ces écailles ? Qu'y a-t-il dans cette coquille ? Et ça, c'est une baleine ?À qui sont ces pinces ?Et maintenant reconstitue les poissons !
Qu'il décide de préparer un délicieux dîner pour ses amis ou qu'il croise son reflet dans un miroir, rien ne se passe jamais comme prévu pour Prosper !Les aventures pleines d'humour et de tendresse d'un drôle d'hippopotame toujours dans la lune.