Par quelle magie, quand l'humour de tous les autres grands auteurs ne cesse de s'affadir avec le temps, sa force comique conserve-t-elle, aujourd'hui encore, toute sa puissance ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral et de ses variations, premier moteur de ses pièces, devient-il, sous sa plume, un instrument de précision capable de dévoiler les motivations les plus secrètes des personnages ?
C'est que Molière est le seul auteur (hormis peut-être, à ce niveau, Charlie Chaplin) dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Au demeurant, si l'on veut en révéler toute la profondeur, il faut aborder ses comédies comme des partitions musicales : pour nous faire ressentir les vrais enjeux de la pièce, les acteurs doivent y déchiffrer les émotions, sans cesse changeantes et surprenantes, qu'ils auront à vivre sur la scène. Chez Molière, en effet, ce sont les émotions qui révèlent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent.
Sous cet angle, l'originalité de Molière apparaît avec une évidence et une simplicité nouvelles : les milliers d'ouvrages brillants qui lui ont été consacrés ont eu tendance à estomper les intentions du dramaturge, à force d'interprétations conceptuelles, morales, esthétiques ou historiques. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e Sociétaire de la Comédie française, Francis Huster.
Ne dit-on pas : « Coups de théâtre » ?! Ce livre révolté en est un. On y découvrira sur un ton dévastateur et courageux pourquoi les trente plus beaux rôles du théâtre français choisis sont non seulement uniquement féminins mais associés en duos. Deux par deux, ces quinze couples de magnifiques héroïnes sont expliqués, révélés, mis à nu, sous la plume scalpel qui les admire et les critique aussi : femmes sublimes de beauté, adorées, révoltées, soeurs, mères, filles pestes ou pures, reines ou esclaves, trahies, tueuses ou victimes, elles crient vengeance, elles meurent d'amour, elles se vengent ou s'abandonnent sous nos yeux !
Janvier 2022 : Molière aurait eu 400 ans. Molière ou Jean- Baptiste Poquelin?
Il y a celui qui écrit et celui qui joue. Le premier se met à nu pour divertir le public, il se sert de sa propre vie pour l'offrir en sacrifice sur l'autel de sa passion : le théâtre. Le second est un chef de troupe et un comédien qui, sous le masque d'Harpagon, de Jourdain ou d'Arnolphe, sert l'auteur par son jeu et par sa passion pour la scène.
Ces deux faces d'un même homme qui n'est qu'une seule légende s'affrontent à travers ce dialogue éblouissant que signe Francis Huster. Au-delà de savoir qui en sortira vainqueur et passera à la postérité, ce duel imaginé et qui sonne pourtant si vrai nous offre une belle réflexion sur l'auteur, le comédien, le théâtre sans oublier le quatrième mur : le public !
Cet ouvrage s'adresse à tous les passionnés de Molière et à tous ceux qui auront la curiosité de connaître le point de vue original de Francis Huster sur Poquelin et son double de théâtre.
Ce livre est une lettre d'amour de l'auteur à la femme qui l'a quitté. Une séparation douloureuse qui le pousse à s'interroger : qu'est-ce que l'amour ? Qu'est-ce que le couple ? La vie à deux a-telle une fin programmée, quoi que l'on fasse ?
Francis Huster se raconte, se met à nu, s'interroge par le biais de métaphores qui nous touchent au coeur. À travers son expérience amoureuse, qu'il met en miroir devant le lecteur, il l'invite à réfléchir : homme ou femme, chacun se reconnaîtra à un moment ou à un autre dans cette analyse du couple et de l'amour.
Ce livre n'est pas un livre à lire, mais un livre à vivre.
De Voltaire à Rousseau, d'Hugo à Zola ou plus récemment à Alexandre Dumas, nombre d'auteurs français ont été accueillis au Panthéon depuis quelques siècles. Tous sauf un : Molière. Pourtant, il est et restera le plus grand ambassadeur de notre culture (ne dit-on pas "la langue de Molière"?).
Francis Huster a décidé de réparer cette injustice en publiant un texte, véritable plaidoyer pour demander ce qui aurait dû être fait depuis longtemps : l'entrée au Panthéon de Molière pour les 400 ans de sa naissance.
Ce très beau texte dit toute son admiration pour l'auteur (et comédien) de l'Illustre Théâtre, il éclaire d'un jour nouveau le parcours du dramaturge et nous explique pourquoi, en dépit des siècles passés, Molière restera à jamais éternel. Un très bel hommage d'un comédien qui a débuté sa carrière dans la maison de Molière, le Français.
Partons à la rencontre d'un Francis Huster inconnu, inédit.
C'est de sa colère et de sa révolte qu'il veut, ici, nous entretenir.
L'admirateur de Molière déclare la guerre aux formes modernes de la tyrannie, aux fausses valeurs, à la peur que nous avons de vivre. Et dans Molière justement s'en va puiser cette leçon de vie qu'il souhaite nous transmettre. Molière, gloire nationale, mais si mal-aimé puisque nous ne voyons jamais en lui que le bouffon, le valet ou le cocu, quand il passa sa vie en rébellion contre les pouvoirs, les tyrans et les dévots, quand il ne cessa jamais de lutter contre ce qui opprimait l'homme. Cultivant les excès, tirant profit de ses échecs, chérissant la vérité, ne suivant que ses instincts, riant de nos ridicules et n'obtempérant jamais aux diktats du temps : c'est dans ses pas que Francis Huster nous invite à mettre les nôtres, pour qu'enfin nous trouvions l'énergie de revenir au meilleur de nous-mêmes.
Ce livre se présente comme un vaste monologue, sorte de testament imaginaire que nous aurait légué Camus. « Je suis revenu de la mort pour parler aux générations futures. Parce que je ne veux pas qu'on leur mente. Et qu'elles subissent ce que nous avons dû souffrir, comme un aboutissement logique. » C'est donc véritablement Camus (1913-1960) qui se raconte ici à travers Francis Huster. On observe ainsi l'auteur du Mythe de Sisyphe méditant sur sa vie et la société de son temps au fil des thèmes qui parcourent son oeuvre : la justice, la politique, la religion, son enfance, l'Algérie, le terrorisme, le nazisme, la France de Vichy, l'artiste, Dieu, la liberté, la révolte, le nihilisme...
Le comédien, qui partage avec l'écrivain la passion du théâtre et qui a adapté avec succès La Peste sur scène, nous fait redécouvrir cette voix essentielle penchée sur le destin de l'humanité. Un plaidoyer vibrant pour un humanisme contemporain contre la barbarie.
Alors qu'il vient de recevoir le prix Nobel de littérature en Suède, Albert Camus croise le regard plein de reproches d'un jeune Algérien. Il aimerait lui parler, lui expliquer ce qu'il pense de ce conflit qui déchire ses deux pays, mais rien ne vient. Francis Huster se glisse dans la peau de son auteur fétiche pour répondre au regard de ce jeune homme.
Le comédien s'intéresse ici aux dernières années de Christian Dior, celles qui ont vu le succès d'un homme, d'un style et d'une marque. En se racontant au travers de l'histoire de Dior, Francis Huster évoque sa mère couturière, ses souvenirs de théâtre, ses rencontres, ses rêves et le parfum envoûtant des années 1950. Et il célèbre celles sans qui Christian ne serait jamais devenu Dior et qui, sans Dior, ne seraient pas tout à fait les mêmes : les femmes.
« Une nuit agitée, sans sommeil, j'ai voulu écrire une lettre aux femmes pour leur dire à quel point je les aime.
J'ai préféré le faire avec mon coeur et mon encre, sans tricher, pour être vrai, maladroit et choquant peut-être, mais avec humour et cette tendresse que je vous dois.
Une vie sans amour n'est pas une vie. Une lettre sans amour n'est pas une lettre non plus. Puisse celle-ci vous faire rire et vous offrir, à votre tour, ce que vous m'avez tant donné : l'amour de l'amour. »
Francis Huster De ligne en ligne, de page en page, Francis Huster met son coeur à nu et s'expose comme rarement un auteur l'a fait.
Et, s'il règle des comptes, c'est d'abord avec lui-même. Procureur de ses imperfections, doutes et impasses, il ne se reconnaît que la circonstance atténuante d'avoir aimé.
Après Gustav Mahler (La Symphonie de Vienne), Sacha Guitry (Sacha le magnifique), Edmond Rostand (Cyrano), c'est maintenant Marcel Pagnol que Francis Huster célèbre en nous livrant son carnet de mise en scène contenant ses notes les plus intimes prises au cours des répétitions de César, Fanny, Marius, son adaptation de la célèbre trilogie marseillaise au Théâtre Antoine. Tour à tour rigide ou tendre, caustique ou bon enfant, rageur ou délicat, drôle ou bouleversant, étonnant ou moqueur, débridé ou rigoureux, méchant ou passionné, ce texte sulfureux dresse le portrait d'un Marcel Pagnol en véritable Poquelin de Marseille, qui ne manque pas de surprendre par son audace et son impudeur. Il y a là une véritable redécouverte d'un Pagnol débouillabaissé ! Dans ce livre en forme de carnet de notes et illustré par la célèbre costumière Pascale Bordet, Francis Huster nous dévoile les coulisses de sa dernière mise en scène de la célèbre trilogie de Marcel Pagnol: Fanny, Marius, et César, dont la première aura lieu le 29 janvier 2009 au Théâtre Antoine à Paris.
La vie de Sacha Guitry racontée par Francis Huster. Une rencontre prestigieuse ! Un livre éblouissant ! Drôle, féroce et émouvant. Après tant de merveilleux livres consacrés au cas Guitry, il fallait bien le culot de Huster pour s'y attaquer. Il le fait sous un angle inattendu : celui d'une conférence, comme celles qu'adorait donner Guitry. Il raconte sa vie irrésistible, ses passions, ses coups de gueule, son ascension foudroyante, ses triomphes inouïs, sa gloire de Paris à New York, cancre devenu Maître. Il évoque ses coups de sang, ses canulars, ses délires. Puis la guerre, l'ignominie, la prison, la chute, la déchéance, et pour finir son incroyable revanche et son apothéose. Dans un style très original, tour à tour lyrique et rageur, Huster ne mâche pas ses mots et crie même sa colère contre tous ceux qui ont trahi Guitry. Au-delà de tableaux bouleversants - celui du père tyrannique et génial - ou captivants et cyniques - ceux de toutes ses femmes et maîtresses dont il brosse avec grâce la sensualité, l'insolence, la beauté, l'élégance ou le charme -, Huster ose un véritable plaidoyer à la gloire de Guitry quand il explore l'oeuvre au-dela de l'homme, revendiquant avec un certain panache la place qui lui revient aujourd'hui : celle du plus grand auteur de comédie du XXe siècle aux côtés de Feydeau pour le théâtre et de Chaplin au cinéma. Un ton neuf, un style rafraîchissant, une force aussi qui vont vous faire aimer Guitry !
"« En une seule nuit n'arrivant pas à dormir comme d'habitude j'ai écrit cette lettre aux femmes en me jurant de la finir au matin. Je n'avais pas assez de temps pour parler de toutes les femmes de la traversée de ma vie. Alors j'ai commencé dans cette lettre à parler aux femmes des femmes que j'ai aimées. »" F. H. De ligne en ligne, de page à page, Francis Huster met son coeur à nu et s'expose comme rarement un auteur l'a fait. Et, s'il règle des comptes, c'est d'abord avec lui-même. Procureur de ses imperfections, doutes et impasses, il ne se reconnaît que la circonstance atténuante d'avoir aimé.
Francis Huster donne sa voix à Brazuca, le ballon officiel de la Coupe du monde. Ce récit plein de fureur fait entrer le lecteur au coeur des matchs et de leurs enjeux. Le théâtre du stade devient l'image même de la vie humaine dans ses bassesses et sa grandeur. « C'est si beau le football, c'est si émouvant, c'est si rare aussi ! C'est si beau le football, parce que c'est si con, c'est si inutile, c'est si la vie, si tellement la vie injuste et aveugle. Tu crois que tu es arrivé au bout, tu crois que c'est gagné et en une minute tout part en miettes, tout est à recommencer, tout semble perdu à jamais. C'est si beau le foot, parce que tu dois compter sur les autres, toujours sur les autres, encore sur les autres, ceux qui peuvent te trahir, tout foutre en l'air, rater la passe immanquable, louper le tir qu'il n'y avait plus qu'à pousser le ballon, ne pas te passer la balle au moment où il faut ! C'est si beau le football, parce que c'est si beau la vie ! » F. H.