Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl explosait. Galia Ackerman fréquente ceux qui sont la mémoire de Tchernobyl depuis plus de vingt ans. Avec Traverser Tchernobyl, elle nous emmène dans des lieux inattendus : la plage ensoleillée du bord de la rivière Pripiat, les forêts habitées par une faune sauvage, le cimetière juif abandonné , les alentours du plus grand radar de détection de missiles intercontinentaux de toute l'URSS, les décharges nucléaires. Elle raconte le vieil homme heureux de sa pêche radioactive, les orphelins irradiés, les vrais et les faux héros de Tchernobyl. Un tableau intime du désastre, mais aussi, en creux, de l'ex-URSS et de ce qu'elle est devenue. Un voyage sur une terre fantomatique, dans le monde d'après.
Chaque 8 mai, la Russie célèbre la « Grande Victoire » de la Seconde Guerre mondiale. Des défilés sont organisés partout en Russie mais aussi à travers le monde. Ces défilés sont ceux du « Régiment immortel ».
Pourquoi cet engouement soudain, quand la guerre est terminée depuis plus de 70 ans ? En perdant l'URSS, les Russes sont devenus une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été de redonner aux Russes la fierté de leur passé soviétique en occultant progressivement ses côtés sombres. Or la victoire sur le nazisme n'est-elle pas le moment le plus glorieux de l'époque soviétique ?
Par un tour de passe-passe, le peuple russe, qui a « gagné la guerre contre le mal absolu », devient porteur du bien absolu. Et Staline, une figure populaire, désormais préférée à Poutine et à Pouchkine.
La conscience nationale ainsi sacralisée, il n'est pas difficile à au gouvernement, qui s'appuie sur une armada de journalistes et de « technologues politiques », de convaincre le « petit peuple » que tous ses agissements sur la scène internationale et à l'intérieur du pays (aggressions contre l'Ukraine et la Géorgie, extinction de la liberté de la parole et de réunion, assassinats politiques), est légitime : le Régiment immortel ne doit-il pas rester prêt à défendre la Patrie et à écraser ses ennemis ?
Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl explosait. Sur une catastrophe dont on croit avoir épuisé les récits, des secrets peuvent encore être mis au jour. Voici vingt ans que Galia Ackerman fréquente ceux qui sont la mémoire de Tchernobyl. Scientifiques, artistes, écrivains, ethnographes, et tout ceux qui sont restés, malgré l'interdiction. Quelle vie après la catastrophe ? Traverser Tchernobyl compose un tableau unique et intime du désastre et de ses conséquences.
Mais aussi, en creux, de l'ex-URSS et de ce qu'elle est devenue. Loin des images d'Epinal, l'auteur nous emmène dans des lieux inattendus : la plage ensoleillée du bord de la rivière Pripiat, les forêts habitées par une faune sauvage, le cimetière juif abandonné, les alentours du plus grand radar de détection de missiles intercontinentaux de toute l'URSS, les décharges nucléaires... Elle raconte le vieil homme heureux de sa pêche radioactive, les orphelins irradiés, les vrais et les faux héros de Tchernobyl.
Un voyage sur une terre fantomatique. Dans le monde d'après.
Le 26 avril 1986, le réacteur nucléaire n° 4 de Tchernobyl explosait. Cet " accident industriel " sans précédent est encore l'objet d'évaluations controversées. Galia Ackerman s'est rendue en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, et a consulté l'abondante documentation disponible en russe. Elle a rencontré plusieurs acteurs politiques et scientifiques de premier ordre, ainsi que des témoins de l'époque. Elle retrace ici de bout en bout l'histoire du " dernier grand chantier soviétique ", mettant en évidence la manière tragique dont il a été conduit, depuis la construction de la centrale jusqu'à la " liquidation " de la catastrophe.
"Traitant du sujet de Lettres et Philosophie des classes préparatoires scientifiques pour la session 2019-2020, cet ouvrage réunit des spécialistes des différentes oeuvres au programme et de li.érature comparée pour offrir un volume extrêmement pra6que et intelligent dans une collec6on plébiscitée par les élèves et leurs professeurs.
Sommaire :
- Méthodologie - Le thème en perspective - la culture générale nécessaire à la compréhension du sujet - Les oeuvres - Repères sur le contexte de chaque oeuvre puis analyse de celle-ci - Le thème dans les oeuvres - un chapitre par grande question - Outils - Chronologies; résumés; fiches de lieux, personnages ou figures; glossaire; citations à retenir Une présentation aérée et didactique agrémentée de nombreuses illustrations." .i
"Cet ouvrage aborde la problématique de Tchernobyl au sens large, autour de plusieurs axes : historique, environnemental, artistique et littéraire. La plupart des auteurs ukrainiens, russes et français ont un lien très profond et personnel avec l'accident nucléaire, les travaux de liquidation, le travail et la vie dans la zone interdite autour de la centrale sinistrée, mais aussi dans d'autres zones contaminées. Ce sont aussi bien des liquidateurs que des chercheurs, des artistes et des penseurs. La plus grande catastrophe industrielle du XXe siècle et ses conséquences recèlent encore bien des mystères et continuent de hanter les esprits. Comment ne pas s'interroger, avec Svetlana Alexievitch, : « Tchernobyl, est-il le passé ou l'avenir de l'humanité ? » Au moment où l'Ukraine demande à l'UNESCO de reconnaître Tchernobyl comme patrimoine de l'humanité, comprendre la portée de cette catastrophe et de l'univers qu'elle a engendré est plus que jamais essentiel."
La propagande officielle russe présente la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale comme un élément fondateur de l'identité russe actuelle. La victoire soviétique, très présente dans la mémoire populaire, est détournée à des fins politiques, comme si elle était un gage de la moralité innée du régime Poutine et de son droit à la défense de ses intérêts géopolitiques, y compris l'annexion de la Crimée. Dans ce recueil, d'éminents chercheurs et essayistes français et étrangers analysent différents aspects du discours politique russe face à une réalité bien différente.
Pourquoi l'Ukraine ? Signifiant «marge» en russe, l'Ukraine est, après la Russie, le plus grand pays d'Europe. En tant que nation indépendante, un des plus jeunes aussi. Démographiquement l'un des plus vieux et également des plus pauvres.
Pourquoi la Russie de Poutine en veut-elle tellement à ceJe nation qui lui résiste ? Pourquoi traite-il ses dirigeants de nazis ? Comment s'est forgée l'identité nationale d'un pays divers linguisitiquement et religieusement ? Comment a été construit son roman national ? En quoi le drame qui se joue à nos portes impacte le futur du continent ?
L'ouvrage propose des réponses à ces différentes questions et analyse les resorts de l'ukrainité aujourd'hui, ce qui fonde sa volonté d'arrimage à l'Europe, son choix, après diverses hésitations, de la démocratie, d'une définition de la nation comme communauté de destin, proche de la conception française et de plus en plus éloignée de tout nationalisme ethnique.
L'ouvrage conclut que la crainte de Poutine est celle d'un contre-exemple, la preuve vivante qu'une société de culture russe peut être libérale, lointain écho de la défiance de Pékin contre la démocratique Taïwan.