C'est un roman du lien fraternel. Après avoir exploré le roman maternel et grand-maternel dans ses précédents ouvrages (Ça ne se fait pas, Une allure folle), Isabelle Spaak s'attache cette fois à la figure de son demifrère Michel. Un personnage fantasque, chasseur de chimères, écrivain du dimanche, querelleur polyglotte, épistolier infatigable, Belge avant tout. Un homme qui aime attraper les heures fugitives.
Au cours d'un voyage à Liège, Isabelle et son frère Michel tombent sur une maison où Napoléon a séjourné quand il était premier consul. C'est le début de la grande Histoire qui s'enchâsse dans l'histoire intime et familiale.
Isabelle Spaak commence à mener une enquête sur les deux séjours belges de Napoléon. Le premier est lié à Joséphine de Beauharnais, le second à Marie-Louise. Vont alterner alors un récit familial, intime, l'histoire d'Isabelle Spaak et de son frère, et l'épopée napoléonienne par le prisme de ses histoires d'amour et des femmes.
Ce roman est une double quête : quête d'un grand frère maladroitement aimé, compagnon de songes, de chagrins et de franches rigolades et la captivante saga des amours de Napoléon vue de Belgique.
Avec son talent et son sens du détail, Isabelle Spaak conjugue l'intime et l'histoire majuscule.
Mathilde a élevé seule sa fille, Annie, née hors mariage, affrontant avec le cran qui la caractérise la société huppée du Bruxelles de l'entre-deux-guerres.
Annie a assassiné son mari volage un jour de 1981 et s'est suicidée ensuite.
Mathilde est la grand-mère d'Isabelle Spaak, Annie, sa mère.
L'auteur est partie sur les traces de ces deux femmes, fantasques, aux réputations controversées. Elle a commencé par exhumer maintes lettres et photos de la maison familiale pour écrire leur histoire. Au cours de son enquête, elle reçoit un courrier du mémorial israélien Yad Vashem, qui concerne sa mère. D'un coup, tout bascule, la meurtrière se transforme en Juste.
L'intelligence et la finesse de la démarche d'Isabelle Spaak n'ont d'égal que la subtilité et le doux tranchant de sa phrase. Nathalie Crom, Télérama.
Ce livre a l'allure folle d'un rapport de police écrit par un poète. Astrid de Larminat, Le Figaro.
La quête haletante des origines.
Un roman lumineux sur l'adoption, la maternité et l'identité.
Emmanuelle est fille de bonne famille. Elle a des parents aimants. Mais ses cheveux sont noir corbeau et sa peau, mate. Emmanuelle a été adoptée. Le temps passe, et elle ressent le besoin profond de retrouver son autre mère. Alors elle décide de faire le voyage jusqu'en Colombie.
Emmanuelle se confronte à des impasses, se heurte aux fantômes, aux silences, aux secrets, aux histoires.
Une mère, etc. est le cheminement d'une femme en quête de son identité. Il questionne le déracinement.
Mais également la maternité. Quel rapport entretenons-nous avec celle qui nous a donné la vie ? Avec celle qui nous a aimés, élevés ? Et qu'arrive-t-il lorsque les mères sont plurielles ?
Je suis la seconde fille, la seconde épouse, le second violon. Je joue en sourdine une partie plus basse que le premier. Je suis le second couteau que l'on cache, pour les basses oeuvres, les pires besognes. Habituées à l'ombre, ces amoureuses sont douées pour disparaître, se faire oublier. Elles finissent seules en général. Sans avoir vu s'évanouir les années.
Pour la première fois en France, les 9 et 16 octobre 2011, des « primaires ouvertes » permettront à tout citoyen inscrit sur les listes électorales de désigner le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de mars 2012. Mais aujourd'hui, l'inquiétude grandit : ces primaires dépossèdent-elles les adhérents du choix traditionnel de leur candidat ? Font-elles peser sur eux une pression trop forte ? L'affaire Strauss-Kahn redistribue-t-elle les rôles et les enjeux ?
Ces questions, et bien d'autres, les militants se les posent déjà sur le terrain. Mais qui sont ces dizaines de milliers d'hommes et femmes de l'ombre ? Quelle histoire personnelle, familiale ou professionnelle les a conduits à s'engager à gauche ? Quels sont leurs héros ? Leurs motivations ? Qu'ils tractent ou débattent, les militants parlent rarement d'eux-mêmes.
Partir à leur rencontre dans toute la France est l'objectif de ce livre conçu à la façon d'un carnet de voyage. Prendre le temps d'écouter, remonter la pente des souvenirs, s'ouvrir aux rêves et faire un bout de chemin avec eux le temps d'une réunion de section, d'une balade dans une région, d'un repas, d'une fête. Recueillir des histoires de famille, d'amour, d'amitié, d'inimitiés, de batailles perdues ou gagnées ensemble permet de dessiner par sa base le portrait en creux du Parti socialiste. Et celui d'une France militante trop souvent laissée de côté.
Le parcours débute à Jarnac lors des commémorations des quinze ans de la disparition de François Mitterrand, passe par l'Île de Ré, Carmaux - la terre de Jaurès -, Lille, Alençon, l'Aveyron, la Corse, le quartier de La Courneuve ou la très chic section du vie arrondissement de Paris. Au fil des régions, les territoires historiques de la gauche succèdent aux « terres de mission ».
« À quoi reconnaît-on un militant socialiste ? Il est enseignant, barbu et cotise à la Camif », répond en forme de boutade un adhérent de longue date. C'est un tout autre profil qui émerge à l'occasion de ce voyage au coeur de la France militante. Des figures, des caractères, et une véritable foi dans le politique que l'on croyait à jamais disparue
Comment dire l'absence ? Comment être la fille de sa mère quand cette dernière a tiré sur son mari par excès d'amour avant de se donner la mort par une belle matinée de juillet ?
Vingt-deux ans après les faits, Isabelle, la narratrice, revisite le théâtre de ses jours. Des coupures de journaux de l'époque relatant ce fait divers, aux lieux qui ont été le témoin de cette passion, elle remonte le fil de ses souvenirs. Un tableau familial auquel s'invitent les hommes de sa vie - de cet illustre grand-père à l'ombre duquel elle se rafraîchit encore parfois aux compagnons de route qui l'ont aidée à défier le poids de l'hérédité, en passant par ce père trop beau et trop adulé...
Emmanuelle vouvoie ses parents, porte des jupes bleu marine, apprend les bonnes manières. Ses cousins s'appellent Maximilien, Hugues ou Gontran. Mais elle ne leur ressemble pas. Elle a été adoptée et ignore tout de ses origines. Jusqu'à ce que le pays de sa naissance resurgisse brutalement dans sa vie. Alors elle veut soudain savoir. Frénétiquement, elle sillonne une Colombie aussi violente qu'enchanteresse, en quête de sa mère biologique, dont elle ne connaît que le prénom.
Une mère, etc. est une histoire d'aujourd'hui. Une épopée pleine de rebondissements, une émouvante aventure à rebours. Celle d'une maternité qui se vit au pluriel. Et de ces enfants écartelés entre deux cultures, deux pays, deux passés, deux familles. Avec cette question, universelle, de l'amour filial.