Par un soir de tempête, un jeune homme épuisé et blessé surgit dans la bastide d'un paysan. C'est Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre. La soeur de François Ier l'envoie auprès d'un seigneur ami pour s'informer de ce qui se trame sur les bords de Durance. Trois armées en ordre de bataille, celle du roi de France, les troupes pontificales et les forces provençales, s'apprêtent à fondre sur le pays pour en chasser des paysans condamnés pour hérésie. Les « vaudois » du Luberon, disciples de Pierre Valdo, à qui ils doivent leur nom, vont subir une véritable croisade, quinze ans avant les guerres de Religion. Au terme d'une semaine sanglante, neuf villages seront détruits, dix-huit autres pillés, trois mille paysans massacrés ou envoyés aux galères, leurs femmes violées et leurs enfants vendus, le pays dévasté pour longtemps.
Sur cet épisode tragique délaissé par la grande Histoire, Le Printemps des maudits, avec son lot d'intrigues, de combats, de chevauchées et d'amours en péril, retrouve la saveur des romans de cape et d'épée chers à Alexandre Dumas.
Raoul Signoret, fameux reporter du Petit Provençal, spécialiste des affaires criminelles et mondaines, a affaire à forte partie. Pour la première fois, le voici confronté au grand banditisme sous sa forme la plus redoutable. Une bande de pilleurs de trains vient de dérober 110 kilos d'or en lingots lors d'une spectaculaire attaque à main armée sur un convoi du P.L.M. stoppé dans la nuit en pleine voie à l'approche de la gare Saint-Charles.
L'audace des bandits a mis la police marseillaise sur les dents, en particulier son chef, Eugène Baruteau (par ailleurs oncle du reporter), qui, à l'approche de la retraite, aimerait partir sur un coup d'éclat. Mais l'enquête piétine. La bande, particulièrement organisée, a su préserver son anonymat en empruntant aux toucheurs de boeufs des abattoirs leur tenue de travail : une ample blouse grise tombant jusqu'aux pieds et un passe-montagne, qui rendent ses membres impossibles à identifier par les témoins.
Raoul Signoret va une fois de plus se mêler de ce qui ne le regarde pas. Les Blouses-Grises n'ont pas l'intention de laisser un scribouillard gâcher une entreprise qui tient du chef-d'oeuvre. Pour le reporter, c'est l'occasion d'enquêter (épaulé par l'astucieuse Cécile, son épouse, qui tant de fois a replacé les enquêtes de Raoul sur le bon chemin) dans les milieux des chemins de fer comme dans celui des conducteurs de troupeaux chargés de guider les animaux vers les lieux d'abattage.
L'enquête trouvera une fin surprenante, alors que la comète de Halley fait son apparition, le mistral balaie le port de Marseille et les inondations commencent à recouvrir Paris.
Pierre De´sautel, journaliste a` Marseille dans les anne´es quatre-vingt, vient d'he´riter de la maison de ses grands-parents ou` il a ve´cu toute son enfance.
Alors qu'il de´cide d'y entreprendre quelques travaux, il fait une de´couverte qui va changer le cours de sa vie. Son pe`re n'est peut-e^tre pas le he´ros mort au combat qu'il croyait e^tre et sa me`re n'a pas non plus disparu dans les bombardements... Qui sont-ils vraiment ?
Une enque^te dans Marseille durant la Seconde Guerre mondiale et apre`s, alors que chacun va prendre sa part dans l'Histoire. Et elle n'est pas toujours aussi glorieuse qu'on voudrait le croire. Et Jean Contrucci, avec son e´criture toujours aussi mai^trise´e et ge´ne´reuse, nous fait passer du rire aux larmes, et on ne peut pas la^cher le livre...
Onze ans après avoir quitté Marseille, Thibault de Cervières s'apprête à revoir les siens. Alors que le trois-mâts corsaire sur lequel il est embarqué s'approche lentement du port de la cité, le jeune homme rêve à ces retrouvailles. C'est un chaos général qui l'accueille pourtant alors qu'il pose les pieds sur le quai de la Ville.
Depuis quatre ans, Marseille qui refuse de reconnaître Henri IV, « le roi hérétique », vit sous le joug de deux chefs sanguinaires Charles de Casaulx et Loys d'Aix. La ville est exsangue, la terreur règne, les protestants ont été exterminés, les Marseillais ont peur. Dans cette ville dévastée et bâillonnée, Thibault se retrouve seul et sans nouvelle de personne. Ses connaissances en médecine l'amènent au coeur de la misère et de la folie qui règnent en maître. Aidé de la seule personne qu'il connaisse, le très riche et impitoyable corsaire Simon Danzer, il part à la recherche de son père, de sa soeur et de son identité perdue.
Dans la nuit du 14 août 1943, un bombardier Halifax-B special parachute un agent secret au-dessus de la France occupée. C'est une jeune femme de 26 ans, Helene Newman, formée à l'école des agents secrets du Special Operations Executive (S.O.E.) créé en 1940 par Churchill et dont le but est de « mettre le feu à l'Europe ». La mission d'Helene : rejoindre à Marseille le réseau Junkman dont elle sera l'agent de liaison auprès des maquisards. Avec Charles, Albert et Julien, elle risquera sa vie tous les jours dans une insouciance confondante et avec le charme et l'élégance d'une actrice de cinéma. Julien ne sera pas indifférent à cette Anglaise née à Marseille, revenue dans sa ville pour mieux la sauver et avec qui il enchaînera les trajets déguisés sur les routes départementales du Haut-Var.
Mais dans la ville de tous les dangers, quadrillée par les services secrets de l'Abwehr, la Gestapo et leurs complices du milieu marseillais vendu à la Collaboration, tous veulent oublier que cette mission peut vite devenir un voyage en enfer.
Marseille, 1891. La ville est partagée en deux mondes. D'un côté, sur la rive nord du Vieux-Port, le fameux quartier réservé où viennent s'encanailler les bourgeois. De l'autre, les faubourgs respectables, comme la rue Paradis ou le hameau de La Blancarde... C'est pourtant dans ce dernier que la riche Mme Magnan est sauvagement assassinée. Son fils adoptif est accusé. Preuves et témoignages l'accablent, surtout celui de la bonne. Le voilà condamné au bagne à perpétuité. Un dénouement qui paraît trop simple au chef adjoint de la Sûreté, Eugène Baruteau, et à son jeune neveu, l'intrépide journaliste Raoul Signoret. Surtout quand le témoin numéro un se rétracte : « Un innocent est au bagne à ma place ! » Ce duo familial d'enquêteurs, auquel vient s'ajouter Cécile, fiancée de Raoul, ira de surprise en surprise. Où l'on découvre qu'un même homme fait l'objet de trois verdicts contradictoires, et que le vice ne se cache pas toujours là où on l'attend...
En restituant l'atmosphère du Marseille de la Belle Epoque, Jean Contrucci, critique littéraire de La Provence, se fait ici l'historien et le romancier d'une affaire stupéfiante, qui défraya en son temps la chronique, digne des plus récents errements de la justice française.
Marseille, avril 1906. Dans le parc d'un domaine, La Mitidja, on découvre un cadavre... vieux de dix ans ! Quelques jours plus tard, un employé meurt brutalement, après avoir reçu des lettres de menaces. Honoré Castellain, le propriétaire, est soupçonné mais aussitôt relâché. En quête d'informations pour la rubrique judiciaire du Petit Provençal, Raoul Signoret se passionne pour l'affaire, aidé de son oncle Eugène Baruteau, chef de la police. Il retrouve avec émotion son camarade d'école, Édouard Castellain, le fils d'Honoré.
Mis à pied pour avoir refusé de chanter les louanges de la politique coloniale, Raoul peut se consacrer à l'enquête... Celle-ci l'entraînera, avec sa femme, la pétillante Cécile, d'Alger la Blanche à des séances de spiritisme : un cerbère meurtrier et un fantôme inquiétant sont au rendez-vous...
Où peut vous mener un souvenir d'enfance ! Lors d'une sortie familiale avec Cécile et les enfants, Adèle et Thomas, Raoul Signoret se casse les dents sur une double énigme. Les grottes Loubière, sur les hauteurs de Marseille, près du village de Château-Gombert, abritent des trésors géologiques ; mais l'entrée en est condamnée depuis des années, après la découverte du cadavre profané d'une fillette.
Si les grottes sont murées, comment se peut-il que le ciment soit encore frais ? Qui a pénétré récemment dans la caverne interdite ? Et pour quelle raison a-t-on voulu dissimuler les traces d'effraction ?
Raoul n'entend pas en rester là. Mais la découverte promet d'être macabre. Derrière le mur gisent les corps de deux enfants. Lorsque l'ivrogne Delclos, oncle de la fillette assassinée voici onze ans, se pend après s'être accusé du double meurtre, le mystère s'épaissit.
Toujours aidé de son oncle, Eugène Baruteau, commissaire central, et grâce à la perspicacité de Cécile, Raoul Signoret va remonter la piste d'un sordide trafic d'enfants qui va le conduire jusque devant les grilles d'une riche propriété au coeur du massif de l'Étoile. Il se passe d'étranges choses derrière les hauts murs de La Soubeyranne : des taureaux luttent à mort contre des tigres, des enfants disparaissent, et, pour mettre fin à leurs souffrances, certaines femmes sont prêtes à commettre l'impensable.
Marseille, janvier 1903. Un cadavre sans tête et sans mains gît rue Bleue, au coeur du quartier de La Belle de Mai. Quelques jours plus tard, un second cadavre est abandonné au pied du même réverbère ! Raoul Signoret, à la recherche d'informations pour la rubrique judiciaire du Petit Provençal, se lance à corps perdu dans l'enquête, avec l'aide de son oncle Eugène, chef de la police. À La Belle de Mai, il retrouve avec émotion son ancien instituteur, Félix Garbiers, qui entretient une relation étrange avec la belle Gilda Del Vesco. Mais l'enquête piétine, et l'assassin continue son sinistre jeu de piste : un troisième cadavre est découvert. Alors que la panique s'empare du quartier, la belle Gilda disparaît...
Par une aube glacée de janvier 1907, entraîné par son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté marseillaise, à une battue au sanglier dans le vallon de Piscatoris, à l'est de Marseille, Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal est témoin d'une tentative de meurtre. Qui a tiré sur Gaston Cadenel ? Les ennemis ne manquaient pas au paysan de Saint-Marcel, fâché avec tous ceux à qui il reprochait d'avoir vendu la terre de leurs ancêtres aux industriels de la vallée de l'Huveaune. Gustave, le fils, disparu au lendemain de la mort du père, est le suspect numéro un. Mais lorsque après l'incendie de la bergerie des Cadenel, où périt leur valet, les langues se délient, surgit un « secret de famille » vieux de vingt ans, aux relents de viol et d'inceste. Il laisse deviner que ce que l'on prenait pour une sordide vengeance paysanne tourne à la tragédie grecque. Avec l'appui de son oncle et l'aide de Cécile, sa précieuse épouse, Raoul Signoret, lancé sur cet itinéraire sanglant, aura bien du mal à dénouer l'écheveau des haines longuement recuites et des passions refoulées.
Alors qu´elle était restée sage durant la Fronde (1648), la bouillante Marseille prend feu dix ans plus tard contre le jeune Louis XIV. De juin 1659 à mars 1660, sous prétexte de refuser les consuls que veut imposer le roi, une partie de la noblesse qui tient la cité, suscite une révolte populaire. Soucieux de ne pas voir le grand port, réclamer son indépendance, Mazarin décide le monarque à venir en personne punir la ville rebelle.Sur le substrat historique de la « Fronde marseillaise », dont l´auteur a suivi au plus près les péripéties, Jean Contrucci a bâti un palpitant roman de cape et d´épée dans la tradition du genre, avec complots enlèvements, trahisons, duels, chevauchées, et, bien entendu, amours contrariées. Venu à Marseille assister au départ de la galère que commande son frère, le jeune chevalier Guillaume de Montmirail, par amour pour la belle Constance d´Orseul, enlevée par des brigands à la solde d´un grand seigneur dévoyé, se trouve par hasard pris dans le tourbillon des événements qui bouleversent la ville. Lancé à la poursuite de sa belle, il prendra le parti des insurgés jusqu´à ce que le destin consente à réunir enfin les amants séparés par l´Histoire.
Octobre 1908 - En plein jour, dans le parc public du Pharo dominant le Vieux-Port, le petit Paul, 2 ans, vient d'être enlevé par une mystérieuse dame en noir dissimulée par ses voiles de deuil. C'est le début d'une affaire retentissante qui met Marseille et ses polices en transe : l'enfant kidnappé est le fils de l'un des plus gros entrepreneurs de la ville, Marius Gauffridy.
Vengeance commerciale ? Enlèvement crapuleux ? Drame familial ? Dans le milieu où l'homme d'affaires règne en redoutable prédateur, tous les coups semblent permis, toutes les hypothèses plausibles.
Raoul Signoret, célèbre reporter au Petit Provençal ne va pas rester sans réactions face à un drame qui a mobilisé les plus fins limiers de la Sûreté et leur chef suprême, le tellurique Eugène Baruteau, commissaire central et oncle de Raoul.
Une à une toutes les pistes s'effondrent jusqu'à ce que les ravisseurs se manifestent auprès de la famille.
Il faudra toute l'obstination et l'astuce de Raoul pour démêler les fils d'une affaire familiale qui prend sa source à la naissance du petit Paul, et ce n'est qu'en se rendant dans les Basses-Alpes près du village de Banon, où sa jeune nourrice est née que sera livrée - à l'ultime page du roman - la clef de l'énigme.
Crime passionnel, règlement de comptes, ou assassinat crapuleux ? La police s'interroge lorsqu'elle retrouve le corps de l'avocat Louis Natanson - très lié aux milieux de l'armement et du négoce phocéen - dans une maison isolée des environs de Marseille.
Avait-il rendez-vous avec son assassin, un certain Henry Brougham, descendu au Grand Hôtel et qui semble s'être volatilisé? L'enquête ne donne rien. Dix ans plus tard, à la sortie de l'Opéra, Raoul Signoret est abordé par un étrange jeune homme, Guillaume, le fils de Louis Natanson. Il est convaincu que son père a été assassiné par le nouveau mari de sa mère. Avec l'aide de son oncle, chef de la police marseillaise, et d'un juge d'instruction peu satisfait de la façon dont l'affaire avait été enterrée, le reporter du Petit Provençal va reprendre l'enquête et dénouer les fils d'un complot machiavélique où ressurgit avec violence le passé des protagonistes.
Ce neuvième épisode des Nouveaux Mystères de Marseille nous entraîne dans les milieux d'affaires de la grande bourgeoisie au temps où le grand port était la Porte de l'Orient.
Où l'on découvre, dans une villa, les corps sans vie de deux amants.
Puis on assiste comme si on y était à l'exploit d'un cascadeur plongeant du Pont à Transbordeur, et ce qui s'ensuit. Où l'on apprend aussi que les articles publiés dans Le Petit Provençal par notre héros ne sont pas appréciés de tous ses lecteurs ! Où l'on voit notre héros recevoir à ses entiers dépens sa première leçon sur l'hypnose et le sommeil somnambulique. On se demande d'ailleurs ce que l'hypnose vient faire dans l'histoire, sinon embrouiller un peu plus les choses. Et où finalement, dans le calme vespéral d'une calanque marseillaise, est imaginée l'opération « faire sortir le loup du bois » !
Un professeur de médecine réputé de Marseille se retrouve veuf après la mort suspecte de son épouse. Celle-ci, retrouvée dans une position plus suspecte encore, semble avoir été poussée au suicide par son jeune amant, un étudiant en littérature romantique et exalté, qui se serait luimême « raté » auprès de sa belle. Dans un état critique à l'hôpital, il est accusé de meurtre - et le bon professeur de médecine entend bien qu'il paye. Cependant, pour Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, les indices ne sont pas si évidents qu'il y paraît. Mais qui aurait ainsi intérêt à faire porter le chapeau au jeune homme ?
Marseille, 1899. La France est en proie aux attentats anarchistes et Raoul Signoret, le sémillant chroniqueur Judiciaire du Petit provençal, doit bien malgré lui rendre compte d'une exécution capitale, lui qui condamne la peine de mort ! Mais un procès autrement plus étrange l'attend : celui du Dr Danglars, un médecin dévoué à ses patients modestes mais accusé d'avortement clandestin par sa jeune victime mourante. Très vite, notre héros soupçonne que le mystérieux médecin cache un lourd secret.
Malgré les avertissements de son oncle Eugène, et ceux de Cécile, pourtant toujours prête à seconder son Raoul, ce dernier se lance dans une enquête périlleuse qui le mènera au coeur du milieu anarchiste, dans les fumeries clandestines d'opium, et même dans les bras d'une belle cantatrice. Secondé par Bouillot, ouvrier typographe, et par Le Tonkinois, un étrange ancien combattant devenu clochard, le jeune journaliste va aborder un monde de trafic et de vices dont il ne soupçonnait pas l'existence !
La légende raconte que Marseille, fondée en 600 avant J.-C., est née du mariage entre un marin grec venue de Phocée, Protis, et la fille du roi local, Gyptis. Une belle histoire romantique... revue et corrigée sous le mode héroï-comique façon "Belle Hélène" d'Offenbach par un maître du récit et fin connaisseur de l'histoire de Marseille, Jean Contrucci. Au terme d'un long voyage, les marins grecs exténués et râleurs découvrent les calanques et le futur "Vieux-Port", ainsi que les autochtones, des Ségobriges aux drôles de coutumes. Protis et son équipage vont essayer de profiter des noces de Gyptis, la fille du seigneur des lieux, le roi Nann, pour établir un comptoir... mais ce ne sera pas facile ! Dialogues comiques, anachronismes, références littéraires cachées, pastiche, parodie, sotie, argot et parler marseillais : Jean Contrucci déploie une large gamme pour faire rire tout en racontant la (presque) vérité vraie sur la fondation de Marseille. Et dire que tout est (presque) vrai !
Jean-Gabriel Lesparres est l'un des plus grands auteurs de son temps. Prix Goncourt, directeur littéraire, membre des plus grands jurys parisiens, il n'a plus rien à prouver à personne... Si ce n'est peut-être à lui-même. Depuis dix ans, il peine à achever son dernier roman, que lui réclame à cor et à cris son éditeur et vieil ami. L'écrivain sait que son texte n'est pas à la hauteur des précédents et refuse de céder à la machine éditoriale. Une idée lui vient alors, qui va modifier le cours de son existence : se faire voler son manuscrit et enterrer définitivement ce projet. Tout se passe à peu près comme prévu, jusqu'au jour où il découvre que son texte va être publié sous le nom d'une jeune auteure inconnue... et par son propre éditeur.
L'Histoire comme un conte.
L'objectif de cette collection est de ré-enchanter l'histoire, la raconter comme on raconte un roman. Des ouvrages courts et illustrés qui s'adressent au plus grand nombre, dans le sens noble du terme.
Il nous est impossible de raconter toute la longue histoire de Marseille. Il va falloir chausser des bottes de sept lieues pour enjamber les siècles dans les dimensions modestes de cet ouvrage et se restreindre à l'histoire attestée par l'Histoire. Il y a déjà suffisamment à faire !
Pour ceux qui seraient offusqués par le qualificatif " merveilleuse " accolé au nom de cette cité pleine de bruit et de fureur, sans cesse en révolte contre le pouvoir central, farouche défenseuse de ses libertés, cent fois détruite pour mieux renaître de ses cendres, précisons que le mot vient de l'italien meraviglia, qui peut s'entendre comme " plein de mystères, de surprises et d'étonnements ". Sur ce plan-là, Marseille a de quoi rassasier les plus affamés.
En tournant ces pages vous allez entrer dans le monde du rêve.
Dans une ville rêvée par un photographe-poète qui vous propose une étonnante invitation au voyage où, selon le souhait de Baudelaire, « tout n'est qu'ordre et beauté ». Courez donc sans tarder vous immerger dans cette immensité : le bleu est la couleur de l'infini, du lointain, de l'illusion qui rassure. Bleu azur du ciel de printemps, bleu cobalt des profondeurs marines, bleu outremer de l'eau chahutée par le mistral, bleu pastel du ciel hivernal, bleu horizon du grand large, bleu nuit du crépuscule, bleu ardoise du ciel d'orage, bleu acier du métal poli, bleu saphir de l'onde au pied des falaises dressées sur la mer, bleu-pétrole du port marchand, bleu lagon du ressac mourant sur la plage, Camille Moirenc la décline partout, sur toute la gamme de ses nuances, cette couleur de l'envoûtement : sur les volets des cabanons, le costume des santons d'argile, les filets des pêcheurs, le décor des faïences, la tenue de travail des dockers, sur les devantures des boutiques, les bordés des barquettes et des pointus, sur les capians dressés comme un blasphème vers le ciel, les oriflammes des processions, les gradins du stade vélodrome, les carènes des paquebots illuminés, en partance au crépuscule, glissant sur une mer de cobalt pur, tout droit sortis d'un film de Fellini
Jusque-là, tout va bien ", comme disait le type tombant du vingtième étage en passant devant les fenêtres du troisième.
Mais dans un roman noir, il y a forcément quelque chose qui se détraque, même si " jusque-là " tout semblait tracé. professeur agrégé dans un lycée de marseille, jacques morançon, tandis que sa vie privée se délite, va se voir conteste dans ce qu'il a de plus cher : sa vocation d'enseignant. les principes s'effacent et les assurances s'effondrent, même si en apparence tout est comme avant. face à sa vie retournée comme une crêpe, dans cet hôpital oú il est arrivé il ne sait comment, que va bien pouvoir faire jacques morançon ? mourir, tout simplement ? ou avant cela comprendre pourquoi il est là.
Marseille, avril 1907. Par une nuit de tempête de mistral dans le vieux quartier du Panier, se noue un drame aussi insolite que terrifiant. Pris pour un fantôme par un passant attardé, un macchabée ficelé dans un drap, ouvert en deux et soigneusement recousu au point de surjet, est retrouvé contre le mur de la Vieille-Charité. Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal se lance dans une enquête que son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté entend mener rondement d'autant plus que Clémenceau, le « premier flic de France » exige du rendement.
Avec l'aide de Tino, un camarade d'enfance devenu plombier-zingueur et du coiffeur Néné, « tour de contrôle » du quartier, Raoul suit la piste d'un bien étrange criminel, guérisseur et prophète-fou, aux pratiques sanglantes, qui le conduira à remonter le temps jusqu'à la fondation de Marseille où perdure un culte millénaire ressuscité par une secte d'illuminés. Cécile, l'épouse du reporter est une fois de plus de la partie, secondée par les enfants du couple trop heureux de jouer aux détectives.
" Et tu passes ta vie à te dire que, quelque part, il y a quelqu'un qui n'attend que toi sans te connaître et que tu ne rencontreras jamais...
" Ce sont des quadras, ils ont vécu, aimé, souffert. Surtout lui, Laurent. Ils n'ont plus beaucoup d'illusions, ils ont appris à se moquer d'eux-mêmes. Surtout elle, Pauline. Ils sont seuls tous les deux. Et un jour, enfin, ils se rencontrent. " Guidés par le hasard ", semble-t-il. Et ils se découvrent encore capables d'aimer, comme deux vieux adolescents. Un scénario classique, depuis le jour où l'amour a été inventé : hésitations, craintes, coeurs qui battent, espoir insensé.
Et puis l'émerveillement partagé. Jusque-là, tout va bien ", comme disait l'homme tombé du toit en passant devant la fenêtre du premier étage. Mais quand on l'a provoqué, le hasard sait se venger. Et les cicatrices, quand elles sont profondes, ne s'effacent jamais. Le passé non plus, prêt à vous prendre à la gorge... Un jour tu verras s'aventure sur les terres du polar, mais sans quitter la cité phocéenne que Jean Contrucci, romancier et journaliste, auteur des Nouveaux Mystères de Marseille (Lattés), n'a cessé de célébrer.