Avril 1545. Un jeune homme blessé surgit dans la bastide d'un paysan. C'est Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre, qui l'envoie auprès d'un seigneur ami pour s'informer de ce qui se trame sur les bords de Durance. Trois armées s'apprêtent à fondre sur le pays pour en chasser des paysans condamnés pour hérésie. Quinze ans avant les guerres de Religion, les « vaudois » du Lubéron, disciples de Pierre Valdo, vont subir une véritable croisade.
Enfin, Marseille apparaît à l'horizon. Thibault, longtemps esclave barbaresque, ne pensait pas revoir sa ville natale. À l'automne 1595, il ne la reconnaît cependant plus : la ville, en lutte contre Henri IV, le « roi hérétique », est à feu et à sang. Alors qu'il s'installe dans la cité rebelle, le gentilhomme n'a qu'une obsession : retrouver sa soeur et sauver Marseille, quels que soient les dangers.
En août 1943, Hélène Newman, une jeune Anglaise aussi belle que déterminée, est parachutée au-dessus de la France. Elle a pour mission de rejoindre à Marseille le réseau anglais Junkman, soutien de la Résistance. Dans l'âpre combat qu'elle s'apprête à mener, Hélène a un atout : la cité phocéenne, où elle a passé son enfance, n'a pas de secrets pour elle... Ce formidable roman d'espionnage est inspiré d'une histoire vraie.
La légende raconte que Marseille, fondée en 600 avant J.-C., est née du mariage entre un marin grec venue de Phocée, Protis, et la fille du roi local, Gyptis. Une belle histoire romantique... revue et corrigée sous le mode héroï-comique façon "Belle Hélène" d'Offenbach par un maître du récit et fin connaisseur de l'histoire de Marseille, Jean Contrucci. Au terme d'un long voyage, les marins grecs exténués et râleurs découvrent les calanques et le futur "Vieux-Port", ainsi que les autochtones, des Ségobriges aux drôles de coutumes. Protis et son équipage vont essayer de profiter des noces de Gyptis, la fille du seigneur des lieux, le roi Nann, pour établir un comptoir... mais ce ne sera pas facile ! Dialogues comiques, anachronismes, références littéraires cachées, pastiche, parodie, sotie, argot et parler marseillais : Jean Contrucci déploie une large gamme pour faire rire tout en racontant la (presque) vérité vraie sur la fondation de Marseille. Et dire que tout est (presque) vrai !
Jean-Gabriel Lesparres est l'un des plus grands auteurs de son temps. Prix Goncourt, directeur littéraire, membre des plus grands jurys parisiens, il n'a plus rien à prouver à personne... Si ce n'est peut-être à lui-même. Depuis dix ans, il peine à achever son dernier roman, que lui réclame à cor et à cris son éditeur et vieil ami. L'écrivain sait que son texte n'est pas à la hauteur des précédents et refuse de céder à la machine éditoriale. Une idée lui vient alors, qui va modifier le cours de son existence : se faire voler son manuscrit et enterrer définitivement ce projet. Tout se passe à peu près comme prévu, jusqu'au jour où il découvre que son texte va être publié sous le nom d'une jeune auteure inconnue... et par son propre éditeur.
Marseille, avril 1907. Par une nuit de tempête de mistral dans le vieux quartier du Panier, se noue un drame aussi insolite que terrifiant. Pris pour un fantôme par un passant attardé, un macchabée ficelé dans un drap, ouvert en deux et soigneusement recousu au point de surjet, est retrouvé contre le mur de la Vieille-Charité. Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal se lance dans une enquête que son oncle Eugène Baruteau, chef de la Sûreté entend mener rondement d'autant plus que Clémenceau, le « premier flic de France » exige du rendement.
Avec l'aide de Tino, un camarade d'enfance devenu plombier-zingueur et du coiffeur Néné, « tour de contrôle » du quartier, Raoul suit la piste d'un bien étrange criminel, guérisseur et prophète-fou, aux pratiques sanglantes, qui le conduira à remonter le temps jusqu'à la fondation de Marseille où perdure un culte millénaire ressuscité par une secte d'illuminés. Cécile, l'épouse du reporter est une fois de plus de la partie, secondée par les enfants du couple trop heureux de jouer aux détectives.
" Et tu passes ta vie à te dire que, quelque part, il y a quelqu'un qui n'attend que toi sans te connaître et que tu ne rencontreras jamais...
" Ce sont des quadras, ils ont vécu, aimé, souffert. Surtout lui, Laurent. Ils n'ont plus beaucoup d'illusions, ils ont appris à se moquer d'eux-mêmes. Surtout elle, Pauline. Ils sont seuls tous les deux. Et un jour, enfin, ils se rencontrent. " Guidés par le hasard ", semble-t-il. Et ils se découvrent encore capables d'aimer, comme deux vieux adolescents. Un scénario classique, depuis le jour où l'amour a été inventé : hésitations, craintes, coeurs qui battent, espoir insensé.
Et puis l'émerveillement partagé. Jusque-là, tout va bien ", comme disait l'homme tombé du toit en passant devant la fenêtre du premier étage. Mais quand on l'a provoqué, le hasard sait se venger. Et les cicatrices, quand elles sont profondes, ne s'effacent jamais. Le passé non plus, prêt à vous prendre à la gorge... Un jour tu verras s'aventure sur les terres du polar, mais sans quitter la cité phocéenne que Jean Contrucci, romancier et journaliste, auteur des Nouveaux Mystères de Marseille (Lattés), n'a cessé de célébrer.