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Sciences humaines & sociales
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Les cahiers de la NRF : biographie au pas de course
Jean Dubuffet
- Gallimard
- Les Cahiers De La Nrf
- 3 Octobre 2001
- 9782070762774
En ce début d'année 1985, Jean Dubuffet, qui a cessé de peindre, partage désormais son temps entre le dessin et l'écriture. Du 12 février au 25 mars, il se consacre à la rédaction de son autobiographie, qui sera son dernier écrit. Il meurt chez lui à Paris, le 12 mai, à l'âge de quatre-vingt-trois ans.Rédigée «au pas de course», ce dont témoignent à la fois sa forme et son style, cette biographie nous raconte les années de jeunesse de l'auteur passées au Havre, son éducation, son amitié pour Georges Limbour, ses hésitations de jeune homme, ses allées et venues entre activités artistiques et activités commerciales, entre passion et raison.La rencontre avec Jean Paulmhan, en 1943, sera décisive. Éluard, Guillevic, Ponge, Fautrier et Queneau fréquentent tour à tour son atelier. Jean Dubuffet fait soudain l'objet d'une notoriété dans les cénacles littéraires puis bientôt dans le milieu artistique : sa première exposition à la Galerie Drouin fait l'effet d'une bombe ! Il se lie avec Henri Michaux, participe au comité de soutien pour Antonin Artaud, fonde la Compagnie de l'Art brut avec André Breton, défend Louis-Ferdinand Céline lors de son procès.Ce récit intime et passionnant est celui d'un «homme du commun» devenu artiste qui, arrivé au soir de sa vie, nous raconte son parcours atypique et les anecdotes qui ont peuplé son aventure pendant plus de quatre-vingt ans.
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Les cahiers de la NRF : correspondance 1946-1964
Gaston Chaissac, Jean Dubuffet
- Gallimard
- Les Cahiers De La Nrf
- 22 Août 2013
- 9782070141494
Grâce aux 448 lettres qui composent la correspondance échangée par Gaston Chaissac et Jean Dubuffet entre 1946 et 1964, on est à même aujourd'hui de prendre la mesure de cette relation sur laquelle on a beaucoup écrit, beaucoup glosé, souvent dans l'ignorance de ce qu'elle avait été réellement. Comment aurait-il pu en être autrement en l'absence de la publication de ce corpus, certes incomplet, mais suffisamment riche pour cerner la personnalité de ces deux hommes, en apparence, si dissemblables ?
Dubuffet, qui se passionne depuis 1945 pour « l'art des fous » et des autodidactes, est - au moment où il découvre Chaissac - en pleine élaboration de son concept d'art brut. Il est stupéfait de l'originalité du personnage, rencontré grâce à son ami Jean Paulhan. Chaissac qui, de sa Vendée lui envoie des lettres et des oeuvres dans lesquelles abondent la trouvaille formelle, le rapprochement imprévu des formes et des mots, l'audace et la spontanéité, a de son côté écrit une page sur La peinture rustique moderne, proche des préoccupations de celui qui va devenir l'un de ses principaux interlocuteurs.
De cette notion d'art brut, Chaissac s'en agacera autant qu'il en jouera, comme le montre plusieurs lettres publiées ici. Stratège fin et ombrageux, s'interrogeant sans cesse sur le bienfondé de ses entreprises, Chaissac est tout, sauf un autodidacte et un naïf. Il est un artiste et un écrivain que Dubuffet saura reconnaître.
Si cette correspondance, véritable dialogue d'homme à homme, de créateur à créateur, souligne les différences d'origine, de formation, de manière de vivre des deux artistes, elle laisse à voir également tout ce qui les réunit. Un même goût pour la transgression qu'elle soit d'ordre verbal ou pictural, un même rejet de la banalité et du tout prêt, un même esprit inventif et expérimentateur qui ne trouve à s'épanouir que dans la création.
Édition établie et annotée par Dominique Brunet et Josette-Yolande Rasle, éditeurs de plusieurs correspondances de Chaissac
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Les cahiers de la NRF : Dubuffet, Paulhan ; correspondance ; 1944-1968
Jean Dubuffet, Jean Paulhan
- Gallimard
- Les Cahiers De La Nrf
- 20 Novembre 2003
- 9782070765522
Rares sont les correspondances inscrites au carrefour des sphères artistique, littéraire et éditoriale. Les plus de six cents lettres qu'ont échangées, de 1944 à 1968, Jean Dubuffet et Jean Paulhan, outre qu'elles étonnent et réjouissent par la richesse, la vigueur et l'intérêt jamais démenti de leurs propos, font à ce titre figures d'exception par l'étendue du champ qu'elles embrassent - jusqu'à faire d'elles un remarquable panorama saisi sur le vif de la vie intellectuelle, politique et culturelle de l'immédiat après-guerre. Mais pour échapper au simple statut d'archives, fussent-elles de première main, encore faut-il qu'une écriture vienne sans cesse délivrer l'échange de son seul avenir de document. Or Paulhan et Dubuffet sont tous deux de redoutables et prolixes épistoliers. Si chaque lettre est écrite dans le souci de son destinataire, elle l'est donc aussi dans le souci des moyens dont elle use, de la langue et du style - de sorte qu'elle déborde le cadre de l'échange où elle est inévitablement prise pour offrir à chacun un plaisir de lecture qui, sur une période de plus de vingt ans, n'est jamais trahi. L'amateur aura ainsi celui de découvrir les bonheurs d'écriture de Dubuffet ; le curieux aura accès à une source précieuse d'informations sur l'invention de l'Art Brut, la création des Cahiers de la Pléiade, la genèse des textes et des oeuvres de Jean Dubuffet ; le connaisseur sera surpris par l'étendue et la profondeur de champ du tableau de la vie intellectuelle parisienne.
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