En 1900, la Franche-Comté intensifie sa production fromagère avec la naissance de la race montbéliarde et la modernisation des fromageries.
L'industrie prend son essor avec l'apparition de grands noms comme Peugeot et Japy, tandis que l'artisanat suscite une frénésie nouvelle, notamment avec l'horlogerie, la lunetterie et les fabriques de pipes. A la Belle Epoque, la Franche-Comté voit ses grandes cités s'agrandir et s'embellir : Besançon, Montbéliard et Belfort se développent, tandis que Pontarlier est sacrée capitale de l'absinthe. Dans les campagnes, les paysans restent perplexes face au tourisme naissant qui séduit de nombreux citadins venus découvrir les joies des sports d'hiver.
On se passionne pour les premiers meetings aériens, les courses cyclistes et les courses automobiles, où brillent les premières Peugeot. Près de 400 cartes postales anciennes nous plongent au coeur d'une région frontalière en pleine expansion et nous font découvrir la vie des Franc-Comtois il y a un peu plus d'un siècle.
Connaissez-vous bien le Doubs ? A Besançon, quelle est la couleur de la porte Noire ? Combien de temps faut-il au lac Saint-Point pour geler ? Où se trouve la cathédrale du comté ? Qui étaient les Charlatans ? Qu'est-ce qu'une câle à diairi ?
A l'heure des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, ce livre revient sur la vie des Francs-Comtois durant le conflit.
Cet ouvrage, magnifiquement écrit, revient sur les événements majeurs et met au jour des faits méconnus qui ont touché les soldats partis au front, mais surtout la population de l'arrière.
La Franche-Comté entre prématurément dans la première guerre mondiale : une journée avant que l'Allemagne déclare la guerre à la France, le 2 août 1914, le caporal Jules-André Peugeot, natif d'Etupes, est tué lors d'un affrontement avec une patrouille de cavaliers allemands, à Joncherey, près de Belfort. Il est donc le premier mort français de la Grande Guerre. Ironie du sort, en novembre 1918, c'est un Franc-Comtois natif de Beaucourt, le sergent Pierre Sellier, qui sonne avec son clairon le premier cessez-le-feu annonçant l'armistice. Du caporal Peugeot au sergent Sellier, Jean-Claude Barbeaux nous décrit comment la Franche-Comté a traversé la Grande Guerre.
Très vite, les troupes stationnées à Belfort partent à l'offensive en Alsace.
Elles enregistrent les premières et brèves victoires françaises. Puis les régiments francs-comtois combattent en première ligne de Verdun à la Somme jusqu'en Orient. Certains formeront la fameuse division des As. A l'arrière, les civils font face. Les femmes participent activement à l'effort de guerre. Des travailleurs arrivent également de Chine ou du Canada pour pallier l'absence des dizaines de milliers d'hommes partis au front. Les grandes entreprises, comme Peugeot ou Japy, qui met au point le casque des Poilus, se convertissent dans l'industrie de guerre.
Au front ou à l'arrière, à travers des destins d'hommes célèbres ou d'anonymes, nous entrons dans le quotidien des Francs-Comtois durant cette guerre qui, rappelez-vous, devait être la der des der.
Jean-Claude Barbeaux est l'auteur de nombreux ouvrages ou articles sur l'histoire de la Franche-Comté ou de ses spécialités culinaires. En 2013, il a signé Le Doubs en 200 questions aux Editions Sutton.