« Le monde est vaste, oui, nous avons beaucoup voyagé et nous en avons lu, des livres, mais aussi aimé des femmes, écouté des musiques et, pourquoi pas ? goûté des vins. Les bordeaux de toujours ont gardé leur même place : la première. Comme un poème de Baudelaire, une mélodie de Duparc ou de Fauré, le soulier rouge de la duchesse de Guermantes, l´odeur de Venise pour Aschenbach agonisant ou le masque de l´inconnue de la Seine : la première place, toujours. » Grands vins, cigares, palaces... pour le dandy moderne, l´art de vivre n´est pas un vain mot. Cette collection s´adresse aux hommes d´aujourd´hui qui, en toutes circonstances, cultivent l´aisance, l´élégance, la distinction. Un goût du raffinement à redécouvrir.
En 1832, une vingtaine d'amis, républicains fervents que pourchasse la police de Louis-Philippe, quittent Paris pour les Alpilles, afin de fonder une communauté débarassée des barrières sociales et des préjugés.
Xavier l'aristocrate, Giusta la cantatrice, François l'avocat, Taviani le proscrit italien, Lena la romancière, Mandaille le typographe, La Hure le tonnelier : tous partagent une même foi dans leur idéal. Mais la réalité l'entend d'une autre oreille. En proie à d'inévitables rivalités internes, le groupe va se heurter à l'hostilité des paysans d'alentour. L'argent, l'amour, la jalousie vont peu à peu miner l'utopie... jusqu'au drame.
Pour nous conter ce rêve romantique, plein de fièvre et de naïveté, le romancier de Toscanes et de Désir d'Europe a retrouvé la vivacité de Stendhal, le réalisme de Balzac, le sens narratif de Dumas. Passions, aventures, sentiments, péripéties multiples entraînent le lecteur, irrésistiblement, d'un bout à l'autre de ce tableau d'une époque.
Plus que tous les paquebots de toutes les mers, plus que les plus fastueuses Rolls ou que les plus casse-gueule des avions du monde, plus encore que tous les autres trains du monde, l´Orient-Express constitue un mythe. Un mythe avec son cortège de déesses et de demi-dieux qui sont espionnes de haut vol, princes russes et aventuriers de tout poil. Avec ses cohortes de conducteurs, voituriers, sleepings, avec ou sans madone. Et c´est sur ce mythe-là que Pierre-Jean Remy a voulu écrire. Mais comme l´amour, l´aventure et les belles étrangères sont inséparables de l´histoire de l´Orient-Express telle que nous nous plaisons à nous la raconter, ce sont six portraits de femme que Pierre-Jean Remy a tracés. Six images qui sont devenues une seule histoire en même temps qu´une somptueuse machine à faire rêver... L´Europe et ses trains de luxe entre 1914 et 1939. D´une guerre à l´autre, l´amour, l´aventure et la mort.
Pierre-Jean Remy a réinventé dans son roman ces six destins pour les confondre dans les souvenirs d´un seul homme, à la fois acteur et témoin, narrateur et - qui sait ? - créateur de ces destins. Maria, Jenny, Antonello et leurs compagnes, telles que Paul de Morlay, vieux diplomate humaniste et souriant, les évoque pour la jolie Lise Bergaud, en quête d´un livre à raconter, deviennent ainsi les protagonistes de frémissantes histoires d´amour, en même temps que les actrices de quelques-uns de ces menus drames qui, en marge de l´histoire, ont fait l´Histoire.
De la guerre à éviter -1914 - au raz de marée qui va balayer toute cette Europe-là -1939 -, les trains de Pierre-Jean Remy transportent de Vienne à Bucarest, d´Ostende à Venise et à Sofia, des hommes et des femmes - mais des femmes surtout, qui sont toutes les témoins de leur temps. Et qui toutes, une fois dans leur vie, vivent au moins une grande aventure. Et c´est parce qu´elles l´ont vécue, cette aventure, que Paul de Morlay, qui les croise, se plaît à les suivre.
Vienne, donc, et Bucarest, et Lausanne, et Genève ; l´Arlberg et le Simplon, le Direct-Orient... Et puis Antonella, Jane, Hélène : des visages à faire se retourner le plus blasé des voyageurs. Une succession de voyages dans un monde qui a basculé dans l´oubli lorsque le dernier wagon du dernier Simplon a été vendu à un musée !
Une ville immortelle Pas de logorrhée, pas de surchage, pas d'excès baroque.
Un ton, une mélancolie irrépressible. Un des écrits les plus profonds de ce très grand écrivain. Pierre-Jean Remy suggère et trouble avec une parfaite maîtrise de son art.
On est peu à peu envouté avec le narrateur par cette ville imaginaire où il est consul de France, ville d'art, de palais, de musées, de jardins et de villas, de comtesses et de femmes du monde, de réceptions et de mondanités mais où se commettent les crimes les plus atroces. De mystère en mystère, le lecteur glisse doucement, tendrement même, dans un étrange inquiétant jusqu'aux délices, jusqu'au dénouement final, inattendu dans cette ville immortelle, sublime, déchue et tout à la fois coupable où l'horreur se pavane au bras de la beauté.
Magnifique.
« Quel roman invraisemblable que ma vie ! » s'écrie Berlioz dans sa correspondance. Quel roman en effet que la vie de ce musicien quasiment autodidacte qui deviendra le plus grand compositeur de son temps. Une vie folle, trépidante, exténuante, partagée entre tant de femmes, tant de besognes, tant de courses à travers l'Europe entière comme à travers le Paris du théâtre, des boulevards, des cafés ou de l'Académie, tant d'amitiés indéfectibles, de Liszt à Chopin, George Sand ou Alexandre Dumas, tant d'humiliations et tant de triomphes.Une vie entièrement consacrée à la création musicale que célèbre, avec fougue, admiration mais aussi érudition critique, en romancier lyrique et en mélomane averti, Pierre-Jean Remy pour qui Berlioz représente la quintessence de l'artiste romantique, tour à tour adulé, tourmenté, oublié, puisant dans son génie créateur une énergie colossale, à la hauteur du mythe qu'il incarne désormais.Le Berlioz de Pierre-Jean Remy : la grande biographie que l'on attendait et le fabuleux roman du romantisme.
Un ancien président de la République usé par les années de pouvoir et la maladie se voit offrir en cadeau d'adieu le long périple jusqu'en Asie dont il a toujours rêvé. Autour de lui, on a réuni un avion entier d'amis, anciens ministres ou hommes d'affaires, et de journalistes. Tout ce beau monde prend le départ en fanfare depuis le Liban. Le président traverse ainsi en voiture médicalisée l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan, tout l'ouest de la Chine enfin, notant au jour le jour ses impressions de voyage et ses réflexions désabusées sur ses anciens amis.
On est dans les années 2000, la région est en proie au chaos. Le vieil homme garde la tête froide : entre deux piqûres pour calmer les douleurs, il livre aux plus jeunes journalistes qui l'accompagnent une part de sa vérité publique et intime.
Mais les longues haltes et l'exploitation faite de ses confidences réduisent peu à peu le groupe des courtisans, et c'est avec seulement une poignée d'ultimes fidèles que, des mois plus tard, il arrive enfin à Pékin.
S'engage alors un tête-à-tête avec la solitude et le pouvoir, rompu seulement par la présence de deux vieux compagnons et d'une jeune fille dont l'age et la douceur semblent conjurer le passage du temps.
Par ce roman, Pierre-Jean Remy nous fait entrer dans l'intimité d'un homme d'état d'une immense culture, à la nostalgique et grave sagesse.
L'histoire de versailles est intimement, viscéralement liée à celle des trois rois, leurs épouses, leurs favorites, qui ont fait versailles.
D'un pavillon de chasse en forêt à la mise en scène de la gloire d'un souverain, représentation de son pouvoir dans la pierre, le marbre, les fresques, les glaces, le château de versailles est à lui seul un livre d'histoire dont on ne comprendra chaque page qu'en se souvenant de celle des rois qui l'ont conçu. et si la révolution va faire table rase du système qu'illustre versailles, le château lui même, ses jardins, vont demeurer, à la fois intacts et bouleversés par des travaux et des travaux encore, jusqu'à cet immense musée vivant, admirablement restauré, qui représente aujourd'hui trois siècles d'art français, oú l'histoire et la petite histoire se confondent en un récit unique pour raconter le destin de la france et celui de l'europe depuis le milieu du xviième siècle jusqu'à aujourd'hui.
Sept fois sept vies ? La vie même de Herbert von Karajan est un roman : petit aristocrate salzbourgeois devenu enfant prodige ; étudiant viennois bûcheur acharné ; chef d'orchestre de province pour qui seule compte la musique ; vedette à Berlin sous le régime national-socialiste auquel il ne peut pas ne pas donner des gages - et des gages éclatants : il dirige Tristan à Paris en pleine Occupation devant un parterre d'officiers allemands ; fuyant pourtant l'Allemagne avant même la chute d'un Troisième Reich où il n'a pas que des amis pour se retrouver errant, en Europe, sans le sou, soumis aux interrogatoires serrés de tous les tribunaux de dénazification ; blanchi par ses juges, rebondissant au premier rang parmi ses pairs ; accumulant les succès et la gloire pour devenir ce qu'il a voulu être toute sa vie : le premier ; souffrant, enfin, dans ses dernières années d'intolérables douleurs, presque paralysé, en même temps qu'attaqué à nouveau sans pitié sur son passé pendant les années sombres : un destin que l'on oserait dire shakespearien. 2008 marquera le centième anniversaire de la naissance de Herbert von Karajan. Pour le grand public comme pour l'amateur, Pierre-Jean Rémy propose sa première biographie complète en français, éclairée par maintes sources inédites et illustrée avec l'art de l'écrivain et la finesse du mélomane.
Don Giovanni, Mozart, Losey. Les villas de Palladio et Venise, le thème du séducteur foudroyé et des visages de femmes qui se répondent à l´infini dans des miroirs tendus de gaze noire. Voilà les images sur lesquelles Pierre-Jean Remy a rêvé. Parler de don Juan, certes, du mythe et de la musique, mais aussi, au-delà de toutes les formules, raconter une histoire. C´est tout à la fois la quête éperdue de l´homme seul face à Dieu, l´amour fou qu´il engendre malgré lui, un paysage où l´histoire s´installe, les souvenirs qu´une musique évoque, les voix qui l´ont chantée - et ces visages de femmes qui la parcourent, tendus et bouleversés, bouleversants de beauté. Et puis encore l´aventure d´un film qui ne ressemble à aucun autre parce qu´il est le premier film-opéra de l´histoire de la musique et de l´histoire du cinéma. De quoi rêver, encore...