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L'été de ses sept ans, à l'heure de la sieste, en plein soleil, Aline fait une expérience extraordinaire dont elle ne parle à personne, pas même à ses parents. Toujours aussi intense, l'expérience se reproduit quatre fois encore, pendant son adolescence puis à l'âge adulte. Pour éviter que son secret soit découvert, Aline mène une vie de plus en plus solitaire mais nourrie de tous les liens sensibles qu'elle tisse avec le vivant qui l'entoure. Jusqu'au jour où elle rencontre Cloda.
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Quelque part à la campagne, la famille bourgol.
La mère, muguette. elle perd ses cheveux et elle prépare marguerite à un concours pour en battre des vaches. elle en fera une star! le père, gilbert. il est d'accord pour engraisser marguerite. faut qu'elle gagne ! la voisine, greta. autrefois cantatrice, elle vient tous les jours chez les bourgol boire le café et prendre des nouvelles. le fils, ludovic. il déteste sa famille, parle anglais et tricote un cache-nez pour séduire une fille.
Il s'inquiète très fort pour marguerite. sa soeur ! la fille, marguerite. oú est-elle? que fait-elle ? entend-elle ?.
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Le long du fleuve, sur un quai désert bordé de maisons et d'entrepôts en ruine, c'est L'Etoile du Sud, hôtel-restaurant désaffecté, au bout du bout du monde.
Marcia, la gérante, Nuno son poète de mari, Luis son fils cadet et Alvaro le meilleur ami de ce dernier vivent là en attendant le touriste et le grand départ. Les pieds sont sur la terre ferme, mais l'esprit est tourné vers l'océan, à portée de rêve. Or seul un bac invisible accoste, pas ce bateau tant espéré qui les arracherait à leur réalité. Toute une ribambelle de personnages - prostituée, boxeuse, marins, vieilles dames, poètes, collégiens, océanographes, hommes-corbeaux, femme-pieuvre - viennent s'incarner dans les habitants du quai et hanter ce texte tout en force, en poésie libre et pleine d'espoir.
Karin Serres teinte sa pièce du réalisme merveilleux et des fictions à la Lobo Antunes pour un théâtre qui décolle. Ouvrir ce livre, c'est se laisser happer par l'écume du Tage, fleuve-mer qui sépare Lisbonne la belle, appelant le grand large, l'abandon, la mélancolie, les odeurs d'embruns... Cette sensation, ces caresses invisibles, ce fantasme de l'ailleurs, tout est Marzïa.
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Un matin, des tags apparaissent sur les murs d'un quartier résidentiel. Jour après jour, d'autres inscriptions, de plus en plus inquiétantes, troublent les habitants et intriguent l'enquêteur. Un récit en trois épisodes qui applique à la scène le rythme scénaristique d'une série télévisée.
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Berbéris : Angèle et Élodie se rencontrent au lavomatic. Élodie est autant extravertie qu'Angèle est timide, et pourtant, une amitié se noue entre les deux jeunes filles de 19 ans. Au fur et à mesure de leurs conversations à la fois absurdes, poétiques, philosophiques ou très concrètes, passant du coq à l'âne, Élodie et Angèle se livrent, sans que l'on sache jamais où se trouve la réalité, sans pouvoir distinguer le réel du fantasme. La scène de la rencontre au lavomatic, récurrente, nous entraîne sur de fausses pistes : a-t-elle eu lieu ? Est-elle le fruit de l'imagination des jeunes filles ? Se répète-t-elle simplement, mêlant habitudes tristes et atmosphères farfelues ?
Un duo aux dialogues vifs idéal pour deux jeunes comédiennes jouant dans un rythme élevé, avec quelques pauses plus introspectives.
Givrée : Charlotte, caissière dans un supermarché, se retrouve malencontreusement enfermée dans la chambre froide alors qu'elle fume une cigarette lors de sa pause. Givrée est son monologue, entre hallucinations et espoirs d'être retrou- vée, délires langagiers et rêve éveillé.
Monologue traversé de voix ou soliloque délirant, une véritable partition sur la langue qui se délite peu à peu.
DISTRIBUTION : Deux femmes (Berbéris) une femme (Givrée).
GENRE : Comédies dramatiques.
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Nos fenêtres invisibles ; je suis le contrepoids du monde
Karin Serres
- Theatrales
- Repertoire Contemporain
- 15 Avril 2021
- 9782842608569
Nos fenêtres invisibles.
Dans un futur indéterminé, Kévina et Otis, 16 ans, attendent à l'hôpital d'être Reformatés car, aux yeux de la Milice des Gardiens de la Réalité, ils ont bugué. Sont-ils atteints d'un dysfonctionnement cognitif passager ou bien dotés d'un imaginaire plus riche que la moyenne des gens ? Dans un élan vital qui les dépasse, ils vont donner naissance à un mouvement de résistance.
Je suis le contrepoids du monde.
Dans une usine abandonnée, la jeune Jessica tombe sur Samir, assis sur une chaise au milieu d'une pièce vide. Elle découvre que c'est un endroit spécial : tout instant de beauté créé ici fait contrepoids à la violence du monde. Jessica est-elle prête à rejoindre la confrérie planétaire des Veilleurs sensibles ? Cette histoire d'amour est aussi celle d'un engagement poético-politique.
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« Petite boîte d'os » est la fille du pasteur d'une petite communauté vivant sur les bords d'un lac nordique, dans des maisons de bois multicolores. Romantique et sensible, elle se voit en Jo, l'une des quatre filles du docteur March.
Si son père est plutôt philosophe et pragmatique, sa mère, plus fantasque, oublie sa fille dans son landau ou se baigne dans le lac glacé les nuits de peine lune. Son frère, sombre et violent, préfère vivre avec ses chiens et revenir à l'état animal.
Dans ce monde à la beauté factice, fait de senteurs d'algues et d'herbes séchées, se profile le spectre d'un passé enfui où vivaient des oiseaux, une espèce aujourd'hui disparue. Le lac, d'apparence si paisible est le domaine où nagent les cochons fluorescents, nouvellement trafiqués par les éleveurs en mal de rentabilité et d'expériences.
Mais « Petite boîte d'os » est rayonnante et folle d'amour pour le vieux Joseph, revenu au pays après le déluge, enveloppé d'une légende troublante qui le fait passer pour cannibale... C'est avec Joseph qu'elle apprend la vie : faire du feu, cultiver son jardin, préparer les mouches pour la pêche, et plonger dans le lac sans déranger les morts.
C'est là l'une des plus belles trouvailles de ce roman poignant et envoûtant : au fond du lac, dernière demeure des membres de la communauté, repose une forêt de cercueils ajourés pour que les corps retournent à l'eau du lac, finissent mangés par les poissons et les cochons fluorescents, avant qu'à leur tour, ces derniers soient consommés par les humains...
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Elles ont le même genre d'âge, quelque part au milieu de cette longue période floue entre jeunesse et vieillesse. Elles font toutes trois partie des gens qu'on ne regarde pas. Les voici toutes trois au moment où la vie déraille. L'eau est leur miroir, leur alliée : lac, rivière ou océan. L'intensité de leur monde intérieur est la plus grande force dont elles disposent pour résister, jour après jour, contre la violence de nos sociétés. Trois silences sauvages que la beauté brute sauvera.