«Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin.» Telles sont les dernières paroles de Franz Kafka qui implore une autre dose de morphine à Robert Klopstock, son ami étudiant en médecine. À son chevet, sa compagne Dora Diamant veille sur lui. Tandis qu'Ottla, la soeur chérie, attend à Prague des nouvelles.Robert, Dora, Ottla : ce roman raconte l'histoire de ces trois personnages clés de la vie de Kafka et entrecroise leurs destins, marqués au-delà de l'imaginable par sa présence et son oeuvre. Robert deviendra, à New York, un éminent chirurgien spécialiste de la tuberculose. Dora survivra à la persécution nazie puis stalinienne, en portant jusqu'à nous la mémoire de Kafka. Ottla, elle, accompagnera dans les chambres à gaz un groupe d'enfants juifs après avoir célébré, au camp de Theresienstadt, le soixantième anniversaire de la naissance de son frère.À travers ce roman dans le siècle, Laurent Seksik explore de manière inédite l'oeuvre et la vie de Franz Kafka. L'auteur des Derniers jours de Stefan Zweig et du Cas Eduard Einstein mêle à nouveau, avec émotion et érudition, la grande histoire et le tragique de vies façonnées par l'empreinte d'un géant.
Jamais plus les flâneries sur le pont Élisabeth, les marches sur la Grande Allée du Prater, l'éclat des dorures du palais Schönbrunn, ni le long déploiement du soleil rougeoyant sur les rives du Danube. La nuit était tombée pour toujours.Le 22 février 1942, en exil au Brésil, Stefan Zweig et sa femme Lotte mettent fin à leurs jours. Des fastes de Vienne à l'appel des ténèbres, ce roman restitue les six derniers mois du grand humaniste devenu paria et de son épouse. Deux êtres emportés par l'épouvante de la guerre:Lotte, éprise jusqu'au sacrifice ultime, et Stefan Zweig, inconsolable témoin du «monde d'hier».
« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrit Albert Einstein en exil. Eduard a vingt ans au début des années 1930 quand sa mère, Mileva, le conduit à lasile. Le fils dEinstein finira ses jours parmi les fous, délaissé de tous, dans le plus total dénuement.
Trois destins sentrecroisent dans ce roman, sur fond de tragédie du siècle et dépopée dun géant. Laurent Seksik dévoile un drame de lintime où résonnent la douleur dune mère, les faiblesses des grands hommes et la voix du fils oublié.
1913. Victor Samson veut réaliser le rêve de son père et faire découvrir au monde entier la Jacobine, une boisson qui guérit tous les maux. Comptant embarquer pour l'Amérique, il se retrouve malgré lui espion à Berlin, héros de la Révolution soviétique, acteur à Hollywood, et croise la route d'Albert Einstein, Rosa Luxemburg, Trotski ou encore Charlie Chaplin... D'une écriture sensible et pleine de drôlerie, Laurent Seksik invente une épopée extraordinaire pour réenchanter le quotidien de tous les lecteurs de 7 à 77 ans.
Le génie de Romain Gary, c'est sa mère. Mais le mystère Gary, c'est son père, au sujet duquel le romancier-diplomate a toujours menti. Laurent Seksik lève le voile sur ce mystère en ressuscitant la véritable figure du père, dans un roman à la fois captivant, bouleversant et drôle, où la fiction fraternise avec la réalité pour cerner la vérité d'un homme.
Histoire d'une double vocation de médecin-écrivain, épopée familiale époustouflante dans le siècle et roman sur la perte du père, Un fils obéissant déploie toute la splendeur et les vicissitudes des liens familiaux, qu'ils nous entravent ou nous transcendent.
Léna Kotev, cancérologue à Paris, est issue d'une longue lignée de médecins : Pavel Alexandrovitch exerçait dans la Russie tsariste, Mendel était professeur dans le Berlin des années 1920, Natalia a été victime de l'affaire du complot des blouses blanches sous Staline. Léna rêve de se soustraire à cette légende familiale mais il n'est pas facile d'échapper à son destin.
«Si nous n'étions pas contraints de vivre au milieu d'hommes intolérants, mesquins et violents, je serais le premier à rejeter tout nationalisme au profit d'une communauté humaine universelle.» Non, Albert Einstein (1879-1955), allemand de naissance qui devint suisse puis américain, ne participa pas à la construction de la bombe atomique, mais écrivit bien à Roosevelt afin de le convaincre de tout mettre en oeuvre pour devancer les chercheurs nazis dans l'acquisition d'une arme fatale. Non, il n'obtint pas le prix Nobel de physique pour sa théorie de la relativité mais pour son hypothèse audacieuse sur la nature corpusculaire de la lumière. Oui, il fut un père aimant qui adorait ses deux fils, mais ne livra jamais le terrible secret pesant sur sa fille Lieserl. Oui, il s'engagea pleinement dans le sionisme mais déclina la présidence de l'État d'Israël. Oui, il fut menacé par le régime nazi. Oui, il fut considéré par McCarthy comme «un ennemi de l'Amérique». Oui, il fut cet homme hors du commun, profondément pacifiste et humain, qui avait vu son existence bouleversée par la découverte à cinq ans de la boussole et qui vingt ans plus tard changeait le regard de l'humanité sur l'univers.
Dans l'Amérique des années 1960, le récit d'un jeune garçon cherchant à conquérir l'affection d'un père brisé par la guerre.
Ben est né à Sainte-Anne, de la passion sans lendemain de deux êtres fous à lier.
Le jour de ses dix-huit ans, il décide de faire évader ses parents pour qu'ils vivent l'histoire d'amour que la folie leur a volée.
Stefan Zweig, l'auteur de 24 heures de la vie d'une femme et du Joueur d'échecs, adressa le manuscrit du Monde d'hier à son éditeur la veille de son suicide, en 1942. Au-delà du récit de sa vie, Zweig fait un formidable livre d'histoire, de géographie, un livre d'art, la narration d'un grand voyage qui le mena de la Vienne de 1900 au Paris de Montparnasse, du Berlin des années 1920 au Londres de 1940 -un chef-d'oeuvre. Ce fin connaisseur de l'âme humaine y dresse également le portrait de tous les grands hommes qu'il croisa, de Freud à Mahler, d'Einstein à Klimt, en passant par Rilke, Rodin, Dalí...
C'est enfin la description des bouleversements dont Zweig a été le témoin, autant que la victime (la MittelEurope de 1900, le grand massacre de 1914-1918, la renaissance de l'Europe après-guerre, les espoirs suscités par la République de Weimar, les craintes du Moscou de Staline, l'ascension du nazisme). Le Monde d'hier est bel et bien la biographie du tournant du XXe siècle. De ce document unique et foisonnant, Laurent Seksik a rêvé de faire un beau livre, de marcher dans les pas de l'auteur en montrant ce que Zweig a vu. Des passages entiers du livre choisis avec soin seront ainsi illustrés de photographies et de documents d'époque (avec l'accès aux Archives Zweig de l'Université de l'État de New York), introduits et commentés par Laurent Seksik.
Après la trilogie romanesque « Zweig, Einstein, Gary », je voulais raconter le destin tragique et lumineux de Modigliani. Le personnage, multiple et grandiose, semblait à l'étroit dans mes pages. Sa théâtralité en appelait à l'oralité, au dialogue, à la scène. Le flamboyant Montparnasse des années 1920, le génie de Modi, ce monde où les femmes tendent un baiser aux étoiles exigeaient les planches...
L.S.
Endiablée et vertigineuse, drôle et mélancolique, voici la traversée du siècle du jeune Nathan, son voyage au bout de ses visions prophétiques, de ses obsessions sexuelles et de sa propre culpabilité au sein d'un monde devenu fou.
Malédiction ! Pour ses douze ans, le petit Nathan a hérite du don. Il sait lire dans les pensées. Comme si les Cosaques et les Bolcheviks ne suffisaient pas au malheur du village ! Entre les lamentations de sa mère et l'assassinat de son oncle Benjamin dit "le Devin", il ne lui reste plus qu'à fuir. Et vite.
Commence alors le plus surprenant des périples dans l'Europe à la veille de la guerre. Nathan décryptera l'inconscient de Freud à Vienne, connaîtra comme magicien la gloire à Berlin, manquera d'éliminer Hitler pour ses noirs desseins, traversera les mers, deviendra à Jérusalem un agent très spécial du sinistre "Maussade", avant de regagner le vieux continent dans l'illusion de sauver sa famille. Le tout pour échouer à New York auprès d'un nouveau Machiavel ?
Avec Les Mauvaises pensées, tout à la fois odyssée de la conscience juive et conte universel, Laurent Seksik s'impose, du premier coup, comme un romancier picaresque et iconoclaste.
Médecin, ancien chef de clinique des hôpitaux de Paris, Laurent Seksik, trente-six ans, a été par ailleurs rédacteur en chef du Figaro étudiant. Il tient une chronique littéraire dans L'Arche.
"« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution. » Albert Einstein.
Le fils d Einstein a fini parmi les fous, délaissé de tous, jardinier de l hôpital psychiatrique de Zurich. Sa mère, qui l a élevé seule après son divorce, le conduit à la clinique Burghölzli à l âge de vingt ans. La voix du fils oublié résonne dans ce roman où s entremêlent le drame d une mère, les faiblesses d un génie, le journal d un dément. Une question hante ce texte : Eduard a-t-il été abandonné par son père à son terrible sort ? Laurent Seksik dévoile ce drame de l intime, sur fond de tragédie du siècle et d épopée d un géant.
A 25 ans, Julien, fils indigne, rejeton rejeté, étudiant raté, observe depuis son petit bureau de stagiaire dans un cabinet d'avocat, la jeune voisine d'en face. Il tente d'élucider le mystère de la vie de cette inconnue qu'il surnomme « Vague à l'âme » parce qu'elle ne cesse de pleurer. Une nuit, il est tiré du sommeil par une terrible douleur au crâne, plus lancinante qu'une longue migraine, aussi violente qu'une attaque cérébrale. Julien consulte des médecins de tout type, - urgentiste, généraliste, psychiatre, neurologue, radiologue, neurochirurgien... Aux yeux de tous, il est un cas. Mais sous son regard ingénu, tous se comportent de façon étrange. Ils habitent un monde - cet univers en blouse blanche -bienveillant, fascinant, souvent drôle à son insu, mais parfois aussi bien inquiétant. La consultation, roman d'apprentissage ou l'histoire d'un candide chez les médecins. Face à ces hommes qui soufflent le chaud et le froid, sèment parfois le doute, parfois l'effroi, parfois l'espoir, face à leur jargon, leur humanité, leur arrogance aussi, le jeune Julien avance, sa maladie en bandoulière.Mais l'aventure, pleine d'émotion, reste légère, souvent comique, parfois hilarante. Elle dessine également un portrait attendrissant et risible de ce jeune homme en quête d'élan vital, qui, au fur et à mesure, que « l'enquête sur son crâne » progresse, s'ouvre davantage au monde qui l'entoure.
Comment un garçon, né dans un quartier pauvre de Londres, de deux parents artistes ratés, père alcoolique, mère folle, a pu devenir, à 25 ans, le plus grand cinéaste de son temps, en mettant Hollywood ses pieds ; l'inventeur du cinéma moderne, un créateur visionnaire et un acteur d'exception, légende vivante, porte-parole des misérables, des moins que rien, des vagabonds, et producteur immensément riche, artiste engagé dans tous les combats de son temps, dictatorial avec les siens, et que son amour des femmes rend un colosse aux pieds d'argile dans l'Amérique puritaine. C'est cette conquête de l'Amérique que retracera ce premier volume. D'une vie de misère à la Oliver Twist à la gloire absolue d'un géant, adulé de New York à San Francisco que vient déjà menacer la passion de la chair et l'engagement politique.
Cette première aventure débute en 1910 quand il quitte l'Angleterre pour les Etats-Unis et se termine vers 1920, en pleine notoriété puisqu'il est déjà une des personnalités les plus connues au monde.
Après avoir connu ascension fulgurante, succès incontesté et premiers échecs, Charlie Chaplin traverse, à l'aube de ses 40 ans, une période de doutes. Désintéressé par les louanges d'Hollywood, et surtout marqué par la misère sociale et l'instabilité politique grandissante, le prodige du cinéma envisage de mettre un terme à sa carrière. C'est sa rencontre avec l'actrice Paulette Goddard qui lui donnera un nouveau souffle créatif et lui permettra de prendre le virage dont son oeuvre avait besoin. Délaissant la comédie au profit d'un ton plus engagé, Chaplin s'attelle à ce qui resteront ses films les plus marquants : Les Temps Modernes et Le Dictateur.
- Tu sais ce qui cause notre perte, frérot ? C'est l'ambition.
- Charlie, ton ambition, elle a changé le visage du cinéma !
«Ils auraient donné leur propre vie pour sauver celle de leur fils, mais personne n'en voulait parce que ce n'est pas comme ça que ça marche.»
Paris, 1917. Dans le misérable logis sous les toits partagé avec sa jeune compagne Jeanne, et qui lui sert d'atelier, Amedeo Modigliani rongé par la tuberculose vitupère contre le monde entier. En dépit de ses efforts, personne ou presque n'a encore reconnu le génie de sa peinture, alors que ses comparses Picasso, Soutine ou Matisse flirtent déjà avec la consécration. Emporté, inconstant, volage, arrogant et de mauvaise foi, Modigliani rebute la plupart de ceux qu'il rencontre, pour ne rien dire des excès de drogue et de boisson qui le rendent infréquentable. Pour la famille de Jeanne, ce personnage est décidément insaisissable : trop incompréhensible, trop incontrôlable, trop habité, trop italien, trop juif. Et même son mécène et marchand Zlobowski, pourtant éperdu d'admiration pour son talent, doit subir sans broncher les sarcasmes et les colères de ce possédé pour qui peindre est un combat.