Paru en 1689, l'Essai sur l'entendement humain de Locke achève de reconfigurer le paysage philosophique de la modernité.
La philosophie reçoit désormais pour tâche non plus d'augmenter notre connaissance des choses, mais d'en analyser les matériaux ? les idées ? et d'en donner la critique. Elle voit dans l'homme un être voué à la sensation, au désir et à l'inquiétude, qui ne peut plus se prévaloir des ressources de l'innéité ou de l'inspiration divine. De là la question provocante qui sous-tend l'ouvrage et lui donne son entière actualité : comment rendre pensables et possibles la rationalité, la responsabilité morale, ou la croyance religieuse ? La traduction présentée ici est celle de Pierre Coste, entreprise sous la supervision de Locke.
C'est dans cette traduction remarquable que l'ouvrage fut diffusé et connu au XVIIIe siècle, irriguant profondément la pensée des « philosophes » français des Lumières, et suscitant les discussions critiques tant de Leibniz que de Kant.
Romancier anglais du début du XXème siècle W. J. Locke a produit de nombreux romans dont la tonalité commune associe le divertissement à l'érudition. Simon fait partie de ces portraits exceptionnels, récits où est campée une figure magistrale qui ne domine pas nécessairement par son exemplarité, mais intrigue par ce qu'elle relève de la psyché. Interrogation sur le caprice de la destinée, le roman met en présence deux forces antagoniques et additionnelles, l'individu et son hasard.
Un restaurant est attaqué par des tueurs recherchés par la police. Ils sont accueillis avec du plomb par Tom McKenna, le propriétaire, qui devient une célébrité bien malgré lui, attirant l'attention de mafieux qui le pensaient disparu.
Le lourd passé de Tom McKenna lui revient en pleine figure. Il est alors prêt à tout pour préserver sa famille...