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Prix
Mohammed Aïssaoui
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Dictionnaire amoureux d'Albert Camus
Mohammed Aïssaoui, Catherine Camus
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 2 Novembre 2023
- 9782259305556
Mohammed Aïssaoui s'est construit avec l'oeuvre d'Albert Camus. Il nous livre ici " son " Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le coeur et l'esprit, qui console des chagrins du monde. Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs.
" J'ai longtemps pensé que j'étais le seul au monde à connaître Albert Camus, à le comprendre, et qu'il n'écrivait que pour moi. Camus, c'est mon père, mon frère, mon professeur, mon ami. Il me console des chagrins de l'existence. Avec lui, je ne me sens jamais seul. Je le comprends mieux que quiconque. Nul n'avait vécu ce que lui et moi avions vécu : la pauvreté, le vertigineux écart social entre notre milieu d'origine et celui auquel nous avons accédé, la mère analphabète qui ne lira jamais les livres que nous avons écrits, la honte, la condescendance. Mais également le douloureux écartèlement entre deux pays, deux mondes : la France et l'Algérie. Je croyais qu'il avait pris sa plume pour me dire : "Tu vois, tu n'es pas seul.' Plus tard, j'ai compris que Camus n'était pas qu'à moi ! Nous sommes des milliers, des millions même, à l'aimer. Il est de ceux qui élargissent le coeur et l'esprit.
Dans ma vie de journaliste, le moment le plus décisif a été la rencontre avec sa fille, Catherine, à Lourmarin, dans le Luberon. Elle m'a ouvert à l'écrivain mais aussi et surtout à l'homme qui était son père. Je la considère comme ma soeur. Alors, ce Dictionnaire amoureux, je ne pouvais pas le faire sans elle, sans sa complicité. Je la remercie, ici, pour ses confidences, sa générosité et son hospitalité. " -
« Le 16 mars 2005, les archives concernant "L'affaire de l'esclave Furcy" étaient mises aux enchères, à l'hôtel Drouot.
Elles relataient le plus long procès jamais intenté par un esclave à son maître, trente ans avant l'abolition de 1848. Cette centaine de documents, des lettres manuscrites, des comptes rendus d'audience, des plaidories, illustrait une période cruciale de l'Histoire. Les archives révélaient un récit extraordinaire : celui de Furcy, un esclave âgé de trente et un ans, qui, un jour d'octobre 1817, dans l'île de la Réunion que l'on appelle alors île Bourbon, décida de se rendre au tribunal d'instance de Saint-Denis pour exiger sa liberté.
Après de multiples rebondissements, ce procès, qui a duré vingt-sept ans, a trouvé son dénouement le samedi 23 décembre 1843, à Paris. Malgré un dossier volumineux, et des années de procédures, on ne sait presque rien de Furcy, il n'a laissé aucune trace, ou si peu. J'ai éprouvé le désir, le désir fort, impérieux, de le retrouver et de le comprendre. De l'imaginer aussi ».
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Le héros de ce roman a quitté son pays natal à neuf ans, avec sa mère désormais «analphabète bilingue». D'une enfance pauvre dont les souvenirs reviennent par bribes, il a su sortir grâce à la littérature. Biographe pour anonymes, il écrit l'histoire des autres. Pour quelles raisons s'intéresse-t-il à présent aux bénévoles qui prennent soin des plus démunis? Peut-être retrouvera-t-il parmi eux Nadia, son amour de jeunesse? Dans cette traversée, il rencontre des hommes et des femmes, comme lui en équilibre sur le fil de la vie.
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"Sur les 23 000 "Justes parmi les nations", il n'y a pas un seul Arabe et pas un musulman de France ou du Maghreb. Alors, j'ai décidé de chercher. On m'a souvent répété : "Mais les témoins sont morts aujourd'hui." J'ai exhumé des archives, écouté des souvenirs, même imprécis, et retrouvé de vraies histoires : comme celle de cette infirmière juive ou celle du père de Philippe Bouvard qui ont échappé à la déportation grâce au fondateur de la Grande Mosquée de Paris, Kaddour Benghabrit.
Cet homme a sauvé d'autres vies. Et l'action du roi Mohammed V au Maroc durant l'Occupation ne lui vaudrait-elle pas aussi le titre de Juste ? "Celui qui écoute le témoin devient témoin à son tour." J'avais toujours à l'esprit cette phrase d'Elie Wiesel. Je l'ai écrite plusieurs fois, et suis parti en quête de témoins pour ne pas rompre le fil ténu de la mémoire." Mohammed Aïssaoui.
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«De mes souvenirs d'enfance, je ne garde qu'un arbre penché sur une rivière. La fraîcheur de l'eau, le soleil l'après-midi, les noyaux d'abricots, et c'est tout. Oubliés les prénoms de mes amis. Les noms de famille de mes voisins. Les parfums et les jeux. La faute à un choc : à neuf ans et demi, je quittais un pays pour un autre. Deux ou trois heures de voyage, ça peut vous tuer une mémoire, et faire sauter les plus beaux souvenirs : ceux de l'enfance insouciante. Ce petit éloge est né de ce choc. Aujourd'hui, j'ai atteint le demi-siècle et je cours toujours après ces souvenirs qui s'éloignent à toute vitesse. Il paraît que la mémoire est un muscle qu'il faut faire travailler. C'est à cette gymnastique littéraire que je vous convie.»
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Secrets d'écriture : Conseils, leçons et rituels des plus grands auteurs
Mohammed Aïssaoui, Grégoire Delacourt, Tahar Ben Jelloun, Irène Frain, Karine Tuil, Collectif
- Societe Du Figaro
- 8 Février 2024
- 9782810510290
> De grands écrivains contemporains témoignent
> Ils livrent leurs secrets d'écritures : la méthode pour aller au bout d'un projet, la mécanique créatrice, la relation avec les éditeurs.
> Le Figaro exhume en outre des interviews d'écrivains disparus célèbres -
Comment dit-on humour en arabe ?
Mohammed Aïssaoui
- Folio
- Folio Entre Guillemets
- 22 Octobre 2015
- 9782070466450
Associer humour et arabe, ce n'est vraiment pas tendance, et plutôt osé. Et, pourtant, il est peut-être plus que jamais temps de rire et de sourire. Oui, les Arabes ont de l'humour - aussi, et eux aussi! Cet humour est une forme de résistance à tous les obscurantismes. Il est un refuge pour beaucoup. D'où l'idée de ce petit livre qui recense des histoires drôles, des sketchs, des analyses, des citations... Bien sûr, il manquera toujours cette part invisible qui participe tant au rire:la gestuelle, l'accent, le jeu, les hésitations. Mais, tout de même, les textes en disent long. Énormément d'autodérision, un rire très politique - cette manière unique de se moquer de ses propres dirigeants plus ou moins élus, et plutôt moins que plus. Et une bonne dose d'ironie assaisonnée d'une pincée de burlesque...