En 1977, la narratrice vient d'avoir 18 ans. Trois ans plus tôt, elle a fait ses débuts de comédienne. Un soir, après le spectacle, un visiteur se présente dans sa loge du Théâtre de la Ville pour la saluer. Commence alors, avec cet homme hors du commun, de trente-sept ans son aîné, une véritable passion amoureuse. C'est en voyant réapparaître par hasard, au fond d'un tiroir, un Polaroid pris par sa soeur à l'époque, que la romancière a eu, après toutes ces années, le désir de raconter cette histoire restée secrète. Au long des jours est le 23e livre de Nathalie Rheims.
« J'avais fini par imaginer que les reins, parce qu'ils fonctionnent sans qu'on puisse rien en savoir, sont le véritable siège de l'inconscient. J'avais opté pour les maintenir dans cette sphère de mon ignorance. Inutile de fouiller dans ces zones d'ombre, je savais très précisément où cela me conduirait. Qui étais-je pour me croire l'égale de celui qui, seul, peut sonder les reins et les coeurs ? » Pour écrire ce texte, Nathalie Rheims n'a pas été guidée par son imagination. Confrontée à une réalité implacable, elle raconte une année de lutte contre un mal singulier, qui, de génération en génération, frappe toutes les femmes de sa famille. Arrivée aux limites de ce que le corps et la conscience sont capables d'endurer, elle doit faire un choix, auquel elle n'aurait jamais cru devoir faire face, un choix sublimé par le don, mais rongé par le sentiment de culpabilité.
Les Reins et les Coeurs est son vingtième livre.
Sur le bureau de Nathalie Rheims, un encrier en bronze à l'effigie de Méphistophélès. L'auteure croit pouvoir s'adresser à lui, mais on ne convoque pas le Diable aussi facilement. Pour qu'un dialogue soit possible, même imaginaire, il faut trouver un tiers, un nouveau Faust. Ce sera Roman, un homme qu'elle ne connaît pas, mais dont l'existence et l'oeuvre la fascinent depuis toujours. Décidée à suivre celui dont le destin s'est accompli d'abord dans ses films, avant de le rattraper dans la vie, Nathalie Rheims explore les mystères de ce que notre monde ressent comme la fin des temps.
Roman est le vingt-et-unième livre de Nathalie Rheims.
Victime d'un harceleur qui ne lui laisse aucun répit, et dont elle ne connaît pas l'identité, la narratrice, écrivaine célèbre, en perd peu à peu le sommeil et, désorientée, alors qu'elle traverse la rue, se fait renverser par une voiture.
Après un long séjour en soins intensifs, de retour chez elle, elle décide de couper les ponts avec son entourage, d'arrêter sa carrière et de quitter Paris pour se réfugier dans sa maison du « Vieux Pressoir », perdue dans la campagne, au milieu du Pays d'Auge.
Cela fait maintenant cinq ans qu'elle vit là, recluse, parfaitement solitaire, en dehors de son chien, Paul, qui l'accompagne partout, et qu'elle n'a plus écrit une ligne.
Louis, son frère, mort il y a dix ans. De longues années durant lesquelles elle a éprouvé l'exil du deuil. Puis, un lent glissement ébauché, un pas vers le difficile retour à soi, ce voyage nécessaire... Nathalie laisse naître en elle l'image d'un compagnon : ce sera l'acteur disparu Charles Denner, dont elle entreprend de retracer la silhouette avec l'intention, le besoin, de le ramener à la vie. Charles, Louis, deux figures que rien au fond ne distingue.Ce pourrait s'appeler un détour - à l'image de ce vouvoiement qu'elle adresse à Denner -, celui qu'imposent l'expérience de la perte de l'aimé, la fragilité et la pudeur du souvenir. S'il a forme d'autoportrait, ce détour est aussi un jeu de miroirs où les identités - celle du narrateur, celle des destinataires - alternent et s'altèrent, diffusant alentour la violence d'une douleur mêlée d'espoir.
« Le pacte que j'avais signé m'avait donc donné le pouvoir de me débarrasser de ce qui m'encombrait le plus. Encore fallait-il avoir une conscience précise de ce qui m'avait, jusque-là, gâché la vie.
Que de fardeaux transportés à longueur d'années sans le savoir, parfois même en finissant par aimer ses bourreaux et les causes de ses malheurs !
Il fallait bien y réfléchir, car le temps pourrait venir à me manquer, et choisir, sans me tromper, ce que je pourrais corriger, sélectionner ce que j'avais le plus envie de jeter par-dessus bord ».
Dans ce dix-neuvième livre, Ma vie sans moi, roman, Nathalie Rheims s'abandonne plus que jamais, et poursuit la démarche entreprise dans Laisser les cendres s'envoler (2014) et Place Colette (2016), ses deux derniers romans publiés aux Éditions Léo Scheer.
Léa se réveille en sursaut. Dans l'immeuble d'en face, elle entrevoit un grand tableau, à peine éclairé. La toile représente deux jeunes filles, l'une endormie sur un canapé, l'autre penchée au-dessus d'elle, une rose jaune à la main. Léa reconnaît la scène du cauchemar qui l'a réveillée et se souvient de cette phrase énigmatique prononcée par son père disparu : «Tout est dans Le Rêve de Balthus.» C'est le commencement d'un parcours initiatique, de Paris à Venise, celui d'une confrérie qui tend à percer les secrets de l'immortalité. Chef-d'oeuvre de la peinture du XXe siècle, Le Rêve de Balthus devient ici le personnage principal d'un roman, qui nous fait remonter le temps jusqu'à la Renaissance italienne, à la poursuite, dans les oeuvres d'art, de la vérité et de la beauté.
Une femme aborde avec émotion et férocité le souvenir de son adolescence, lorsque sa mère l'a brusquement abandonnée en quittant le domicile familial. Avec ironie et tendresse, elle explore un aspect secret des grandes familles, dans lesquelles la puissance et la fortune le disputent à la discrétion et à la discipline.
«Tout était simple avant toi/je suis morte de cet amour...»Enfermée seule dans une chambre, une femme monologue. Repliée, comme emmurée, elle ne peut plus bouger. Une autre femme semble se glisser auprès d'elle. Sans yeux, sans visage. Elle l'étreint. Qui est-elle ?La femme parle encore. Elle attend toujours. Elle songe qu'elle va se réveiller. Elle sait qu'elle ne vivra jamais avec lui. Il est trop tard : le temps a basculé. Sous nos yeux, un puzzle se fait et se défait, une bataille sourde et vide d'espoir se déroule. C'est un long voyage qui commence dans cet espace clos. Des néons s'allument et s'éteignent. La nuit enferme le jour.Récit d'une passion, récitatif douloureux, Lettre d'une amoureuse morte tend un miroir où chacun, homme ou femme, peut se reconnaître. Le lire, c'est en partager le risque, en mesurer l'implacable sincérité.
Un jour, il est parti.
Lui qui l'avait vue naître et accompagnée depuis toujours, il s'est retiré dans la solitude. dix ans plus tard, elle retrouve sa trace et le rejoint pour comprendre ce qui s'est passé. dans une maison aux apparences trompeuses commence un huis clos oú les cauchemars se confondent avec le réel. les souvenirs ressurgissent à travers les contes de fées qu'une main invisible dépose chaque soir à son chevet.
De l'éveil de la belle au bois dormant au crépuscule de la petite marchande d'allumettes, elle franchit les étapes d'une étrange initiation qui la mène à un secret bouleversant. aura-t-elle la force d'aller au bout de la vérité, de sa vérité. sur le chemin des sortilèges, le destin attendait son heure.
«D'un geste interrogatif, ton doigt effleurant ton menton, tu me demandais : Ma mort, un sujet littéraire ? C'était mon désir, commencer par cela, par ce portrait de toi, y glisser notre amour. Parce que, tout au long de ta vie, tu l'avais évoquée sous toutes ses formes, des milliers de fois, pour toi, pour les êtres qui t'entouraient. Elle était au coeur de ton plaisir d'esthète parlant comme personne des vanités, de ce que la mort est à l'art. Poursuivant, pensif, ton inventaire, un léger sourire dans ton regard trahissait le plaisir que tu y trouvais, intrigant, mystérieux. Depuis l'enfance, ce sourire dominait mon existence, il était l'empreinte de tes secrets. Retenait-il dans son expression l'énigme de ma propre vie ?»Nathalie Rheims.
Cette histoire est celle de l'absolu mystère.Une jeune fille, presque une enfant, choisit le retrait, définitif, au sein de la communauté religieuse la plus fermée qui soit : les Moniales Victimes du Saint Sacrifice. Don total à Jésus, silence, arrachement au monde sont leurs règles. Elle les adopte et les transcende bientôt. Son engagement la mènera au comble de l'expérience mystique, dans un dialogue avec les puissances de l'au-delà.Qui est cette novice ? Est-elle désignée pour le sacrifice ? Autour de l'enfant perdue en prières, les signes s'enroulent en une spirale implacable. Au fil d'une initiation dont, dans sa détermination innocente, elle perçoit les enjeux sacrés, son destin se resserre. Est-elle l'ange de la dernière heure ?
Après le très grand succès du Père-Lachaise, jardin des ombres... (2014), Nathalie Rheims nous propose une nouvelle promenade au coeur d'un Paris méconnu. Cette fois, sous sa plume et l'oeil inspiré du photographe Nicolas Reitzaum, ce sont les quelque 200 squares parisiens qui s'apprêtent à révéler leurs mystères. Conçus par l'ingénieur Jean-Charles Alphand dans le cadre des travaux d'embellissement orchestrés par Haussmann sous le second Empire, ces véritables « alvéoles pulmonaires » de Paris en conservent et en livrent l'âme, pour peu qu'on prenne la peine d'en pousser les grilles. Disséminés ici et là dans la capitale, parfois à l'abri des regards, ils recèlent chacun des secrets qui, assemblés, disent l'histoire de la ville.
À la veille des commémorations du 13 novembre 2015 - où l'on a cherché symboliquement à tuer Paris -, l'auteur nous propose un parcours étalé sur un an pour tenter, à travers ces lieux d'apaisement en retrait du vacarme urbain, de réveiller les glorieux fantômes du passé. Et de réenchanter ainsi la Ville Lumière.
En 1999, le jour où Nathalie Rheims rencontre Claude Berri pour l'interviewer sur Charles Denner, sujet de son premier livre, L'Un pour l'autre, le grand cinéaste et producteur vient d'apprendre que son fils Julien a eu un accident grave. Ils ne se quitteront plus jusqu'à la mort de Claude, le 12 janvier 2009. Dix années de vie intense, passionnée, auprès d'un homme qui, entre une réussite fulgurante, quasi magique, et les chagrins de la fin, connut un destin hors du commun.
Nathalie Rheims n'avait qu'un recours possible face au choc de ce deuil brutal : l'écriture. Elle revient sur leur histoire, et, plongeant dans ses souvenirs, touche au plus intime, au plus vrai d'un être dont elle restitue les multiples facettes. Du gamin du faubourg Poissonnière au jeune acteur devenu scénariste, réalisateur, producteur et distributeur pour demeurer libre, du maître du cinéma français au collectionneur d'art contemporain, elle donne à voir, dans sa réalité la plus immédiate, un homme exceptionnel, qui fut jusqu'au bout entraîné par cette force irrépressible, ce désir souverain qu'il lui a transmis et qu'à son tour elle transmet jusqu'à nous.
Maya, une jeune archéologue, quitte Londres pour rejoindre l'équipe du professeur Friedmann qui effectue des fouilles sur le site de Megiddo, au nord d'Israël. Les découvertes archéologiques de ce site remettraient en cause les fondements du monde judéo-chrétien : la Bible. C'est alors que des messages inquiétants apparaissent sur les téléphones portables.
Dans le monde du spiritisme et de la magie commence une étrange histoire d'amour.
Survivra t-elle à la menace des Autres oe
Fin du XIXe siècle. Le vieux monde disparaît, emporté par les progrès fulgurants des sciences et des techniques. Une ère de promesses et d'incertitude s'ouvre. Les valeurs, les croyances sont réinventées, dans une quête de plus en plus intense. Au rationalisme se mêle un engouement pour le paranormal, pour l'exploration de l'esprit humain et le dialogue avec l'au-delà.
Tess est une jeune chercheuse en médecine à la Salpêtrière, auprès du professeur Charcot. Une lettre va l'arracher à son univers familier et l'entraîner dans un tourbillon où toutes ses certitudes seront bouleversées : son oncle, Émile, lui demande de le rejoindre dans le Nord de l'Angleterre, pour s'occuper de sa tante, Blanche, atteinte de troubles étranges. Mais ses connaissances scientifiques se révèlent bientôt insuffisantes. Les phénomènes inexplicables se multiplient. Autour du manoir, dans l'ombre, des groupes spirites et religieux tissent leur toile, où Tess pourrait bien se retrouver prisonnière.
Pourquoi s'intéressent-ils tant à elle ? Et pourquoi, finalement, Émile l'a-t-il fait venir ? Lui a-t-il dit toute la vérité ? C'est ce que le lecteur, en même temps qu'elle, et gagné par le même envoûtement, découvrira peu à peu, au fil de ce roman initiatique. Il l'emmènera aux confins de la vie et de la mort, où attendent les Autres. L'amour est au bout.
Mais que peut-on savoir de leur amour ? En lui se tient peut-être le secret ultime, la dernière étape de la traversée des apparences.
Un homme tient un journal intime qu'une femme tente d'envahir en mettant en oeuvre une stratégie pour en devenir l'objet.
Le Père-Lachaise.
Ce nom, à lui seul, suffit à évoquer un lieu dont il est parfaitement inutile de préciser la nature. Chaque année, le plus grand espace vert parisien accueille trois millions et demi de visiteurs venus des quatre coins du monde célébrer le souvenir d'êtres chers, bien sûr, rendre un hommage posthume aux personnalités, nombreuses, qui y reposent (Chopin, Wilde, Piaf, Morrison.). Ou voyager dans le temps.
Car la magie du Père-Lachaise se trouve à l'ombre de ses allées ô combien arborées (5 300 arbres, dont plusieurs centenaires), et dans ses profondeurs qui pourraient dire l'histoire pluriséculaire de cette colline de Charonne, laquelle connut son heure de gloire au XVIIe siècle. En pleine Fronde, le jeune roi Louis XIV vint en effet y trouver refuge, puis y installa son ami et confesseur, le père jésuite François d'Aix de La Chaise, qui donnerait son nom à l'endroit. Un siècle plus tard, la fermeture du cimetière intramuros des Innocents, devenu insalubre, obligea la Ville de Paris à ouvrir des nécropoles à l'extérieur de la capitale. À cette fin, elle acquit cette propriété de l'est parisien laissée à l'abandon et, au printemps 1804, le cimetière, conçu par Brongniart (l'architecte du palais de la Bourse), fut inauguré avec l'inhumation d'une petite fille de cinq ans, Adélaïde Paillard de Villeneuve.
C'est en suivant les traces de cette enfant que Nathalie Rheims nous ouvre les portes d'un endroit unique au monde. Elle nous en livre les secrets, nous en dévoile les mystères, dans une promenade où le temps se dilue pour permettre la rencontre des vivants et des morts.
Pour occuper un fauteuil à l'Académie française, il ne suffit pas d'être élu, encore faut-il être reçu. Lors de cette réception, le nouvel occupant fait sous la Coupole du quai Conti l'éloge de son prédécesseur.
Pour son treizième roman, surmontant toute superstition, Nathalie Rheims prolonge le célèbre polar humoristique de Gaston Leroux : Le Fauteuil hanté. Le feuilletoniste avait imaginé qu'une malédiction pesait sur un certain fauteuil. Les candidats étaient foudroyés les uns après les autres au moment même où ils prononçaient leur discours de réception.
La narratrice envisage qu'une malédiction semblable pèse sur le fauteuil 32 qui fut occupé par son père, Maurice Rheims, et reste inoccupé depuis sa disparition il y a huit ans.
À l'occasion de leur dernière soirée de Noël, il lui avait offert le manuscrit original du feuilleton de Gaston Leroux. En le regardant de près, elle découvre que le texte, les noms des personnages sont différents de ce qui fut publié. Un secret semble caché dans ce manuscrit, qui offre peut-être la clef d'une autre forme d'immortalité : celle des fantômes.
Tout a commencé pour elle à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers, par une révélation mystique en forme de coup de foudre amoureux.
Le désir de retrouver celui qui lui est apparu deviendra obsédant. Sa quête lui fera découvrir le monde des Cathares, qu'on pensait éradiqués par l'Inquisition. Ceux qu'elle rencontre défendent-ils ces croyances, cette foi dans la création du monde par Satan ? Celui qu'elle cherche est-il l'un d'eux ? Toutes les pistes convergent vers une abbaye où travaille un savant, spécialiste du cerveau, sur le point de faire une découverte qui peut changer le cours de l'histoire.
Le bien et le mal semblent avoir choisi ce lieu pour s'affronter. L'amour devra peut-être s'effacer devant cet ultime combat. A moins qu'il n'en détienne la clef.
Thriller métaphysique qui porte une réflexion sur la disparition, le mystère de la vie après la mort et la quête de l'identité. L'héroïne reçoit une maison par le testament d'un inconnu et la mission de le faire disparaître à jamais. Avec un ensemble de photographies post mortem anciennes (Victor Hugo, Marcel Proust, Sarah Bernhardt, anonymes...).
À l'âge de 9 ans, la narratrice de Place Colette est victime d'une erreur de diagnostic qui la cloue sur un lit d'hôpital, le corps prisonnier d'une coquille de plâtre. Au terme de trois années de calvaire, un professeur finit par découvrir la véritable maladie ; il l'opère et la sauve. La jeune fille a passé ce temps immobile à découvrir la littérature et les textes classiques. Elle voue une passion sans limite au théâtre. Revenue à la vie, elle tourne autour de la Comédie-Française et de la place Colette. Le jour de ses 13 ans, elle entre dans la loge d'un comédien dont elle est tombée amoureuse. Bien qu'il ait trente ans de plus qu'elle, elle lui propose de devenir son cadeau d'anniversaire.