L'étude des difficultés qu'ont rencontrées les différents pays d'Amérique latine à trouver un ordre politique stable, compatible avec un développement économique harmonieux, de la fin du 19e siècle à nos jours, constitue le fil conducteur de cet ouvrage. Ni étude thématique, ni strict suivi chronologique, il s'organise autour de quelques périodes historiques dont les caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles scandent l'évolution du continent. Ainsi sont examinés l'entrée de l'Amérique latine dans l'ère moderne (1870-1914), les années de prospérité (1914-1930), le temps du populisme (1930-1950), le séisme de la révolution cubaine (1950-1970), les années sombres (1968-1979), les transformations politiques et économiques des années 1980 et 1990, les caractéristiques contradictoires du tournant du siècle et, enfin, l'instabilité et la radicalisation politiques actuelles.
À travers de constants va-et-vient entre les descriptions s'appliquant à l'ensemble des pays du continent et les illustrations de cas particuliers confirmant ou infirmant la tendance générale, il prend en compte dans l'explication de l'évolution des sociétés les facteurs tant internes qu'externes, sans omettre les contraintes du système inter-américain et le poids des États-Unis.
Son originalité tient à cette démarche plurielle, au service d'une problématique qui s'appuie sur de nombreux chiffres et documents tirés des meilleures sources. Le site de l'OPALC (www.sciencespo.fr/opalc) complète l'ouvrage en mettant à disposition de nombreuses sources primaires.
« C'est à Paris dans les années soixante que j'ai découvert l'Amérique latine », écrit malicieusement Mario Vargas Llosa...
L'Amérique latine, une fiction française ? Une fiction héritée du XIX e siècle et bâtie sur des clichées et des stéréo- types qui mêlent écrivains franchophiles, indiens en poncho, footballeurs, miss Univers et guérilleros barbus...
Caricatural ?... Pas tant que cela si l'on en juge par le portrait que l'on dresse souvent de ce continent. Ce petit ouvrage n'a pas pour ambition de rétablir la « vérité » en dénonçant systématiquement des idées reçues, mais de nous amener à voir une Amérique latine qui résiste à toute simplification et où la diversité est la règle.
Tout semble sourire à la gauche latino-américaine depuis dix ans : aurait-elle trouvé la recette de la croissance et du développement équitable ? Un bilan inédit de l'évolution politique, sociale et économique de l'Amérique latine, et de ses leaders.
Une réactualisation attendue soulignant la grande mutation du continent sud américain de ces dernières années. L'instabilité et la radicalisation politique de l'Amérique latine a, entre-temps, subi les effets de la crise mondiale. En 2008 une nouvelle organisation, l'Union des Nations sud-américaines (UNASUR) regroupant l'ensemble des pays d'Amérique du Sud suivie de celle d'une Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes pour concurrencer l'Organisation des Etats américains (OEA), illustre cette volonté d'émancipation du continent.
L'auteur nous fait redécouvrir ce continent multi-facettes, au passé douloureux et qui s'impose comme une figure emblématique de l'alter-mondialisme.
Pourquoi les évolutions politiques des pays d'amérique latine se ressemblent-elles ? pourquoi, à certains moments, sont-ils tous victimes de coups d'etat, puis, tel un balancier, retournent-ils tous ensemble à la démocratie ? a quatre reprises au moins dans ce siècle, l'amérique latine a été submergée par des vagues de changements politiques.
L'auteur donne ici les clefs pour comprendre ces phénomènes. les pays d'amérique latine ont à chaque fois réagi de façon semblable à une brusque modification de la conjoncture (crise de 1929, fin de la deuxième guerre mondiale, révolution cubaine, chocs pétroliers, etc. ) et quelques expériences pilotes ont fait l'objet d'imitation à travers le continent. les démocraties actuelles sont-elles consolidées ? les pronostics sont toujours hasardeux, mais l'interdépendance entre les pays progresse qui semble interdire d'aller à contre courant.
Depuis le début des années 80, la résolution de crises (crise de la dette, crise en amérique centrale) et l'approfondissement de l'intégration (mercosur, pacte andin, etc. ) ont rapproché les pays d'amérique latine. leur ressemblance se manifeste aujourd'hui par une convergence des évolutions économiques et des modes de gouvernement.
Cette synthèse sur l'Amérique latine s'organise autour de quelques périodes historiques significatives et dont les caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles scandent l'évolution du continent. Ainsi sont examinés l'entrée de l'Amérique latine dans l'ère moderne (1870-1914), les années de prospérité (1914-1930), le temps du populisme (1930-1950), le séisme de la révolution cubaine (1950-1970), les années sombres (1968-1979), les transformations politiques et économiques des années 1980 et 1990, enfin, les incertitudes de l'heure actuelle. Pour cette 8e édition, l'auteur a ajouté un chapitre pour rendre compte des dernières données statistiques ainsi que des recherches les plus récentes et prend en compte les facteurs tant internes qu'externes sans omettre les contraintes du système inter-américain et le poids des Etats-Unis.
Relégué au « musée des horreurs politiques », l'autoritarisme semblait devoir être emporté par la vague de démocratisation qui a touché aussi bien l'Amérique latine, l'Afrique noire et le monde arabo-musulman que, plus récemment, les anciennes « démocraties populaires » est-européennes. Pourtant, la défaite de l'autoritarisme sur le terrain de la légitimité internationale n'a pas toujours produit de mutations décisives des relations de pouvoir au sein des États. La libéralisation des économies, loin d'entraîner celle des scènes politiques internes, a renforcé le pouvoir personnel des autocrates, la mainmise des « clans » sur les richesses nationales et la manipulation des urnes.
Pire, montrent les auteurs de ce livre stimulant, l'autoritarisme surgit là où on ne l'attendait plus, au coeur même des systèmes « pluralistes » d'Europe et d'Amérique du Nord. Les hymnes à la « bonne gouvernance » de la Banque mondiale, du FMI et de l'Union européenne sonnent en réalité le glas des principes fondateurs de la démocratie représentative. Car la fétichisation des modes contractuels et négociés entre les groupes de pressions, les lobbies économiques et les pouvoirs transnationaux contribuent davantage à affaiblir les mécanismes de représentation démocratique.
Dans le contexte post-11 septembre, où la question sécuritaire est devenue un enjeu majeur pour les démocraties occidentales comme pour les régimes autoritaires du Sud, la prédiction du philosophe Ralf Dahrendorf pourrait bien se révéler exacte : le XXIe siècle sera le siècle de l'autoritarisme.
Quatorze pays latino-américains sont retournés à la démocratie entre 1979 et 1991, après des dictatures militaires ou des guerres civiles qui avaient détruit en profondeur les sociétés.
Ce livre dresse un bilan de l'état de la démocratie dans le sous-continent. Il observe lucidement l'inachèvement des réconciliations nationales, le creusement des inégalités, le poids du narcotrafic sur la vie publique, l'augmentation de la criminalité, la pauvreté de l'offre politique et la paralysie des gouvernements. Il n'entend pas pour autant suggérer qu'il existe ou qu'il ait jamais existé une démocratie achevée, à l'aune de laquelle l'Amérique Latine actuelle pourrait mesurer ses tares.
Dans quel pays l'exercice de la citoyenneté repose-t-il sur l'égalité sociale ? Quel régime parvient à résoudre la question du financement illicite de la vie politique ? Comment réprimer la violence sans mettre en péril les libertés publiques ? Quelle démocratie pourrait donner des leçons de " bonne gouvernance " ?
L'Amérique Latine, cet " Extrême-Occident ", n'est qu'un miroir grossissant qui donne à voir des problèmes moins aisément repérables ailleurs.
Deux décennies après le passage à la démocratie de la quasi-totalité des pays d'Amérique latine, la réflexion tend à délaisser les problématiques de transition et consolidation pour s'attacher à l'étude de la qualité de la démocratie.
Cet ouvrage s'inscrit dans cette perspective nouvelle. La qualité de la démocratie brésilienne y est appréhendée à l'aune de l'articulation entre l'action politique et l'action publique, saisie depuis la ville de São Paulo, au Brésil. Avec ses 10 millions d'habitants, São Paulo a été marquée tout au long de son histoire par des dynamiques d'exclusion sociale, raciale et spatiale qui engendrent depuis une vingtaine d'années de très hauts niveaux de violence urbaine.
Capão Redondo, un des quartiers les plus violents de la ville, sert de fil conducteur à l'étude. Un puissant mouvement hip hop y est apparu dans les années 90, qui a rapidement acquis une audience nationale et internationale. Les raps de Racionais MC's et les romans de Ferréz y servent de support à des stratégies de consolidation identitaire, et redent la construction d'un certain rapport au monde. Ces expressions artistiques constituent aussi des répertoires d'action collective et des vecteurs d'euphémisation d'un certain mal être.
Les autorités municipales de São Paulo ont, entre 2000 et 2004, tenté de mettre en oeuvre des politiques d'inclusion qui répondent aux injonctions des rappeurs des banlieues. L'équipe du maire Marta Suplicy, du Parti des travailleurs (PT), s'est employée à inverser les priorités de l'action publique, par le biais de politiques urbaine, sociale et culturelle reposant sur des logiques de partenariat public/privé et l'introduction d'un budget participatif.
La brièveté de l'expérience interdit d'en attendre de profonds bouleversements, mais des zones d'intersection sont apparues entre le politique " par le bas " et " par le haut ". Longtemps ignorés des politiques, les jeunes des banlieues de São Paulo sont mobilisés et ne se résignent pas. Ils revendiquent et assument leur citoyenneté, contribuant à améliorer la qualité de la démocratie.
6e éditionL'étude des difficultés qu'ont rencontrées les différents pays d'Amérique latine à trouver un ordre politique stable, compatible avec un développement économique harmonieux, de la fin du 19e siècle à nos jours, constitue le fil conducteur de cet ouvrage. Ni étude thématique, ni strict suivi chronologique, il s'organise autour de quelques périodes historiques dont les caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles scandent l'évolution du continent. Ainsi sont examinés l'entrée de l'Amérique latine dans l'ère moderne (1870-1914), les années de prospérité (1914-1930), le temps du populisme (1930-1950), le séisme de la révolution cubaine (1950-1970), les années sombres (1968-1979), les transformations politiques et économiques des années 1980 et 1990, enfin les incertitudes de l'heure actuelle.
À travers de constants va-et-vient entre les descriptions s'appliquant à l'ensemble des pays du continent et les illustrations de cas particuliers confirmant ou infirmant la tendance générale, il prend en compte dans l'explication de l'évolution des sociétés les facteurs tant internes qu'externes, sans omettre les contraintes du système inter-américain et le poids des États-Unis.
Son originalité tient à cette démarche plurielle, au service d'une problématique qui s'appuie sur de nombreux chiffres et documents tirés des meilleures sources.
Olivier DABÈNE est professeur à l'Institut d'Études Politiques de Paris, où il dirige le Premier cycle latino-américain de Poitiers, et la spécialité « Amérique latine » du Master de Politique comparée.
L'entrée de l'Amérique latine dans l'ère moderne (1870-1914). Les années de prospérité (1914-1930). Le temps du populisme (1930-1950). Le séisme de la révolution cubaine (1950-1970). Les années sombres (1968-1979). Les transformations politiques et économiques : l'Amérique latine vers la démocratie de marché (1979-1990). Tournant de siècle en Amérique latine : succès économiques, frustrations sociales, désillusions politiques. Instabilité et radicalisation politique. Un nouveau cycle historique
les métaphores ne manquent pas pour décrire les résultats inattendus d'une élection.
partout oú se déroulent les élections, observateurs et analystes rivalisent d'imagination pour faire part de leur désarroi face à un scrutin dont ils n'avaient pas anticipé l'issue. journalistes et chercheurs s'efforcent alors de rendre intelligible, et donc acceptable, le produit non prévu d'une addition de votes. le discours de la surprise est à ce point banalisé qu'une élection confirmant les pronostics " surprendra " par l'absence de surprise qu'elle aura réservée.
ce recours récurrent à la rhétorique de la surprise caractérise bien nos sociétés avides de prévisibilité et qui, en matière électorale, ont développé des techniques sophistiquées de sondage et analyse des intentions de vote. mais il révèle aussi un des paradoxes de la démocratie représentative, qui doit préserver la liberté d'expression tout en réduisant l'incertitude liée à l'exercice du suffrage.
cet ouvrage revient sur un certain nombre d'élections qui se sont soldées, selon les commentateurs, par des surprises de grande ampleur. il réunit des efforts de théorisation autour de la notion de surprise en démocratie, et des études portant sur des pays très divers (france, haute volta [burkina faso], bénin, zimbabwe, maroc, russie, colombie, turquie, équateur, bolivie, suède), caractérisés par des états de consolidation démocratique inégaux, voire même par des régimes autoritaires.
l'intérêt de l'exercice comparatif est de montrer que la surprise électorale peut porter sur différents moments ou acteurs des élections (campagnes, candidats, scores, alliances, partis, etc. ), qu'elle est redevable de différents types d'explication (modes de scrutin, comportements électoraux, stratégies de campagne, etc. ), mais qu'elle résulte toujours de la construction sociale d'attentes politiques.
Riche d'une histoire mouvementée et composée d'une multitude d'identités, l'Amérique latine fait face aujourd'hui à de nombreux défis. Cet atlas dresse le portrait social, économique et politique de la région:- Un legs historique qui pèse toujours sur les régimes actuels.- Malgré des soubresauts économiques et des progrès sociaux, une croissance ralentie qui fragilise les populations.- Une corruption importante et des crises démocratiques:le retour à une stabilité politique est-elle possible?- Une Amérique latine qui peine à trouver une place dans le monde, au-delà d'un rôle régional.Cette sixième édition, et ses quelques 120 cartes et infographies, analyse les grands enjeux auxquels est confrontée l'Amérique latine contemporaine dans la mondialisation.
Plus de 120 cartes et infographies originales et mises à jour pour appréhender un pays en pleine effervescence.
- Ses ressources naturelles, parmi les plus riches du monde, sont activement convoitées.
- Le Brésil viendra-t-il à bout des violences sociales qui le ravagent malgré les progrès signi? catifs de la lutte contre la pauvreté ?
- Le pays va-t-il consolider sa place de leader économique parmi les puissances de demain ?
- Le Brésil se remettra-t-il des soubresauts politiques et arrivera-t-il à faire durer les progrès acquis sous l'ère Lula ?
Des plages de Rio de Janeiro aux con?ns de l'Amazonie, la nouvelle édition de cet atlas vous invite à découvrir un pays de paradoxes qui, fort de son dynamisme et de ses richesses, est en pleine recomposition.
Plus de 120 cartes et infographies pour découvrir le visage social, économique et politique de l'Amérique latine.
- Crises économiques et progrès sociaux : une croissance ralentie et des populations ébranlées.
- Corruption et crises démocratiques : le retour à une stabilité politique est- elle possible ?
- L'Amérique latine dans le monde : au-delà d'un rôle régional, quelle est sa place dans la mondialisation ?
Cette cinquième édition, entièrement mise à jour, présente et analyse les défis auxquels doit faire face l'Amérique latine d'aujourd'hui.
« L'Amérique latine est le continent où les inégalités sont les plus criantes au monde. » Atlas de l'Amérique latine Croissance, la fin d'un cycle Plus de 120 cartes et infographies pour découvrir le visage social, économique et politique de l'Amérique latine en pleine turbulence.
. La fin d'un cycle de croissance : progrès économiques et sociaux menacés.
. Corruption et crises démocratiques : la désillusion après la gauche au pouvoir.
. Le tournant majeur à Cuba : la normalisation des relations internationales.
Cette synthèse unique a été entièrement mise à jour pour sa quatrième édition.
Après la période de croissance et d'effervescence des années 2000, quels sont les atouts et les sources d'inquiétudes pour l'avenir de l'Amérique latine ?