Lady Slane, veuve à 88 ans d'un aristocrate éminent, décide d'entamer une nouvelle vie. Elle déjoue obligations familiales et contingences matérielles, s'accordant in extremis une petite part de liberté et d'épanouissement personnel, en la personne de Fitzgeorge, très vieux collectionneur d'art célibataire, qu'elle a brièvement connu dans sa jeunesse et qui sera le complice de ses derniers jours, l'amant de coeur qu'elle a toujours rêvé d'avoir.
Ils avaient si longtemps mené des vies séparées, se rencontrant seulement à la surface des choses, qu'il fut stupéfait de surprendre ce regard si tendre, si inquiet. V. S.-W. À l'instigation de Rose, sa femme, Walter Mortibois invite son frère, sa belle-soeur, son beau-frère et leur fils, ainsi qu'une excentrique lady, à passer le week-end dans leur splendide demeure d'Anstey. Toutefois, il leur préfère la compagnie de Svend, son berger allemand adoré... Rien d'étonnant chez cet esthète d'une froideur de glace, qui, depuis des décennies, ignore jusqu'à sa propre femme - malgré les efforts désespérés de Rose, obstinément amoureuse. Ce n'est pas l'irruption d'invités engoncés dans leurs petits égoïsmes qui risque d'y changer grand-chose ! Jusqu'à ce que, brusquement, un double drame vienne brouiller les cartes et (enfin) réchauffer les coeurs.
L'Angleterre des dix premières années du siècle : Edouard VII s'installe sur le trône, tandis que la noblesse et les classes dirigeantes s'affranchissent prudemment des sévérités victoriennes. Ils vivent des passions mais n'osent les avouer ; ils sont immoraux mais respectent l'étiquette. Entre les fastes de leurs châteaux et les chambres à coucher d'apparat, c'est un cortège d'hypocrisies, d'adultères et de ragots. Dans cette foire aux vanités, le jeune Sébastien cherche à concilier l'ordre et la liberté et se demande si l'amour est plus fort que la décadence.
Tragiquement chic dans son insolence, Au temps du roi Edouard demeure l'un des plus singuliers testaments d'une aristocratie anglaise fracassée par la Première Guerre mondiale.