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Tang Loaëc
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« Eux ce sont les gras. Le terme désigne tant les chiens que les gardes. Nous avons pour eux le même jargon, la même haine. Certains courent à quatre pattes, d'autres sur deux jambes, c'est toujours après nous. » Dans l'usine où Xiao Mi travaille, les maigres sont nombreux ; des enfants volés qui produisent douze heures par jour des coques de téléphones à moindre coût. À vingt-sept ans, il sera libre. Il en a quatorze.
L'autre voix, c'est celle d'un père au coeur arraché qui sillonne la Chine depuis huit ans, ville après ville, usine après usine, à la recherche de son fils kidnappé.
Un livre engagé, qui reflète avec beaucoup d'émotion la réalité de dizaines de milliers d'enfants enlevés chaque année en Chine. -
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Que se passe-t-il dans la tête et le coeur d'un djihadiste quand un rêve de paix émerge de son devoir de guerre ? C'est ce que raconte Tang Loaëc dans ce roman courageux et éclairé de vie, construit sur les ruines de la haine. Le narrateur est djihadiste, d'éducation française, avec des origines perses. Il mène son combat et fuit le feu américain pour sauver sa peau. « Les jardins d'Allah sont en ruine, les oiseaux n'y chantent plus, les sources s'y sont taries et les femmes qui nous attendaient ont pris l'odeur âcre du charnier que découvre la porte ». Le roman s'ouvre sur ces mots. Il y a l'horreur, la nuit, les villages et la terre qui brûlent, mais aussi le regard de l'enfant qu'il a blessé, et décide de sauver, parce qu'il lui a réappris à aimer. Le récit est brûlant d'actualité, mais va bien au-delà de la réaction à vif après attentat. Accompagner ce terroriste sur le chemin de la rédemption n'est pas de la science-fiction. Il suffit parfois de si peu pour que ressurgisse la vie, même si certains sont déjà au-delà du point de non-retour.