Organiser collectivement le rapport entre la société et son espace afin de mieux répondre aux objectifs politiques qu'elle se fixe : tel est le but de l'aménagement du territoire. Ce manuel clair et concis vient en présenter les principaux fondements et enjeux, notamment le développement économique, l'accès aux services, le rôle des infrastructures, la transition écologique.
Cette nouvelle édition enrichie de nombreux exemples empruntés à des contextes variés (en France, en Europe et dans le monde) analyse les principaux débats liés à la construction des politiques publiques d'aménagement et leur mise en oeuvre. Elle propose une lecture critique et stimulante des expériences significatives et marquantes de l'aménagement du territoire, avant d'en interroger les formes à venir.
La planification urbaine en France se porte bien si l'on en juge par son importance dans la vie quotidienne des citoyens et par le nombre de documents d'urbanisme en vigueur. Et pourtant, elle est régulièrement critiquée, notamment pour son insignifiance.
En effet, que valent les plans face à la transformation du monde ? Que peut un document d'urbanisme lorsque le rythme du marché immobilier est d'abord guidé par la dynamique économique générale ? Quel rôle la planification peut-elle jouer face aux nouveaux défis de la transition écologique ?
Cet ouvrage a pour ambition d'éclairer la nature de cette pratique. Il présente concrètement les outils de la planification, les met en perspective et les replace, par l'adoption d'un point de vue critique, dans les principaux débats actuels.
Car derrière la planification et ses modalités fluctuantes se cache un enjeu majeur à poursuivre inlassablement : l'exercice démocratique de dire ce que nous refusons, de s'accorder sur nos incertitudes et nos divergences, d'exprimer des ambitions partagées. Bref d'imaginer puis de façonner, collectivement, le devenir des villes.
Urbaniser près des gares; assurer la diversité des fonctions dans les quartiers pour favoriser la marche à pied: tels sont les objectifs de nombreuses politiques d'urbanisme. Au discours de l'effet structurant des transports sur les territoires semble se substituer une vulgate de l'effet structurant de l'urbanisme sur les mobilités. La ville contemporaine a été très fortement remodelée par et pour l'automobile, les principes d'urbanisme qui ont présidé à la configuration actuelle de ses périphéries correspondent assez étroitement aux conditions de l'efficacité automobile.
Dans ce contexte, est-il possible de concevoir des agencements territoriaux qui favorisent l'usage pertinent d'autres modes de transport que l'automobile, que ce soient les transports collectifs, la marche à pied ou encore la bicyclette?
L'ouvrage promeut une approche non naïve: l'urbanisme ne peut pas tout et une vision principalement spatiale d'un urbanisme organisé en fonction des alternatives à l'automobile peut accentuer les processus ségrégatifs. Toutefois, il se refuse à tout renoncement à un aménagement du territoire qui favorise les modes de transports les moins polluants et les moins socialement sélectifs. Mais le voulons-nous vraiment? Et nos institutions le permettent-elles? Ces enjeux sont majeurs car la contribution de l'aménagement du territoire peut être décisive pour réduire les ségrégations sociales liées à la mobilité et pour répondre aux enjeux nés du changement climatique.
Aménagement du territoire, attractivité régionale, compétitivité, puis égalité, et enfin, cohésion des territoires : depuis 20 ans, la succession des termes signale la quête d'une reformulation de la pensée aménagiste en France. Aucune ne semble convaincre. Le monde se précipite dans un changement global, la société française poursuit sa mutation, et avec elle les territoires dans lesquels elle se projette et s'inscrit. Mais peut-on en dire autant de la conception qu'elle se fait de ce que doit être « l'aménagement du territoire », si cher au pays ? La pensée aménagiste collective serait-elle en retard sur les transformations sociales, économiques, environnementales et culturelles qu'elle prétend réguler ?
Depuis la fin des Trente Glorieuses, la politique de l'aménagement du (ou des) territoire(s) peine manifestement à changer les fondamentaux qui la justifiaient. S'agit-il encore « d'aménagement » ? Celui-ci traite-t-il toujours exclusivement de « territoire » ?
Le temps semble venu de changer les catégories d'analyse, le système d'acteurs, le langage et l'horizon qui les rassemblent. La pensée aménagiste ? Rénovation complète !
Cet ouvrage collectif est le fruit d'un colloque qui s'est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle en septembre 2019.
La formation des enseignants (comme d'ailleurs toute formation) s'inscrit dans deux logiques apparemment contradictoires : pour aider les professionnels à valoriser leurs pratiques, elle doit les conduire à se remettre en question, au risque de déstabiliser ceux qu'elle prétend former. Questionner les pratiques ou les valoriser, c'est donc définir le métier d'enseignant. On ne peut pas former a` un me?tier sans reconnai^tre les savoir-faire existants mais ame?liorer l'enseignement implique également de chercher ce qui pose problème. A` condition, bien su^r, que le souci critique ne de?courage pas l'envie de re?ussir et de s'engager. Cet ouvrage n'a pas pour objectif de de?cre?ter une seule bonne manie`re de proce?der mais de prendre appui sur la diversite? des contextes de formation dans quatre pays francophones pour faire e?merger des variations et des re?gularite?s et ainsi interpeller la formation et, au-delà, le métier d'enseignant.
En 2015, une nouvelle carte des régions est établie. La France métropolitaine se recompose en treize régions, censées prendre une plus grande part à l'aménagement du pays et contribuer à une nouvelle relation entre l'État et les collectivités territoriales. Un nouvel outil à l'usage des conseils régionaux (à l'exception de ceux de Corse, d'Île-de-France et d'Outre-mer) est créé dans cette intention : le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET).
Cinq ans après, pari tenu ? L'ouvrage propose un bilan national de cette expérience, et la replace dans les histoires politiques de chaque région française. Il en interroge les perspectives tant pour les régions que pour un exercice planificateur qui semble avoir le vent en poupe.
Outre les exigences de transformation induites par le changement climatique, la crise sanitaire de la covid-19 a fait ressurgir de façon plus évidente encore la nécessité du temps long et d'un terme longtemps mis de côté par l'action politique : la planification.
Qu'apprend-t-on de la diversité des expériences régionales en la matière ? Que faut-il attendre de la contribution de la région - institution la plus récente du système politique et administratif français - à la cohésion des territoires à toutes les échelles et à la transition écologique ? Assiste-t-on en France à l'émergence d'un nouveau cycle de planification ?
La ville prise aux mots, ou plutôt la ville dans l'emprise des mots, comme si la ville tout court ne suffisait plus à dire ce qu'est la ville, comme si la ville tout court ne parvenait plus à se dégager de qualificatifs pour être la ville tout simplement. Les formules multiples signalent leur auteur et, on le pressent avec espoir, donnent un sens à un fait humain total, géographique, historique, social, économique, écologique qui exprime les sociétés humaines.
Se dire métropole, est-ce la faire advenir ?En quoi son seul énoncé produit-il des effets ?Comment, en tant qu'institution, peut-elle accompagner voire impulser de nouvelles relations interterritoriales ?À ces questions est apportée ici une réponse centrée sur la Métropole Rouen Normandie, qui se distingue par son équation politique singulière et un jeu d'échelles à trois dimensions entre métropole élargie, Axe Seine et région Normandie.Les cahiers POPSU rassemblent les connaissances produites au fil des travaux de recherche-action menés par la Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines (POPSU) dans le cadre du programme «Métropoles».