alain leger
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Instabilités et bifurcations en mécanique
Gerard Iooss, Alain Leger, François Charru
- Cepadues
- Mecanique
- 10 Juillet 2018
- 9782364936126
Ce troisième livre de la collection Mécanique Théorique porte sur les instabilités et bifurcations en mécanique.
En mécanique des solides, l'étude de l'équilibre des pièces comprimées a révélé, au XVIIIe?siècle, qu'une tige élastique pourtant chargée suivant son axe pouvait fléchir brutalement. La dynamique des fluides a également fasciné physiciens et mathématiciens qui ont par exemple, dès le XIXe?siècle, essayé de comprendre l'apparition des vagues à la surface de l'eau. Mais c'est essentiellement au XXe?siècle qu'ont été développés les fondements mécaniques et mathématiques de ces solutions, désormais dites «?bifurquées?» pour marquer qu'existent simultanément, c'est-à-dire pour les mêmes valeurs des paramètres, d'autres solutions alors dites triviales ou fondamentales, que l'on n'observe pas en général pour des raisons de stabilité.
Ce livre s'attache à présenter des éléments de la théorie des bifurcations avant de les décliner dans deux grands domaines d'application en mécanique. L'ouvrage est divisé en trois grandes parties?:
- la théorie locale des bifurcations, présentée par ses concepts et outils généraux?;
- la mécanique des fluides, présentée par une introduction aux instabilités hydrodynamiques?;
- La mécanique des solides, présentée par les bifurcations en mécanique des structures.
Plus précisément?:
La théorie générale est exposée d'abord en dimension finie petite, ce qui permet d'introduire les principaux outils d'analyse que sont les variétés centrales et les formes normales. L'extension à la dimension infinie, requise par la mécanique des milieux continus, est ensuite discutée. L'aspect didactique et auto-suffisant de l'exposé est renforcé par un appendice détaillé d'analyse fonctionnelle qui de fait vaut pour l'ensemble de l'ouvrage.
La partie mécanique des fluides expose successivement les instabilités de fluides au repos, d'écoulements parallèles ouverts ou non, visqueux ou non visqueux. La dynamique non linéaire permet de revenir sur différentes équations de la physique théorique et comprend nombre de résultats et d'observations expérimentales.
La mécanique des structures minces s'étaye à chaque chapitre de l'étude de modèles simples, après quoi la réponse de poutres, plaques et coques est explorée d'abord dans les situations classiques puis dans des exemples de complexité progressivement croissante. La section, et l'ouvrage, se terminent par le cas des structures élastoplastiques.
L'objectif de la collection Mécanique Théorique est de présenter, à un large public de chercheurs en mécanique ou en mathématique et aux étudiants intéressés par la recherche dans ces domaines, les problèmes et modèles de la mécanique ainsi que les outils théoriques développés pour les résoudre.
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Le choix des familles ; école publique ou école privée ?
Gabriel Langouët, Alain Leger
- Fabert
- 1 Septembre 2003
- 9782907164276
Tous deux professeurs de sociologie, les auteurs ont mené une enquête pour tenter de comprendre pourquoi le recours au changement de secteur dans un parcours scolaire est si fréquent : le zapping entre privé et public continue de progresser, plus de 40% des élèves utilisent constamment ou temporairement le privé...
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Fuir ou construire l'école populaire ?
Maryse Triper, Alain Leger
- Klincksieck
- 1 Juin 1986
- 9782865631469
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La Décision dans l'éducation nationale (La)
Antoine Prost, Louis Mallet, Alain Leger, André Péretti, Henri Gauthier, Jacques Fialaire, André Hussenet, Yvon Robert, Bernard Derosier, Claude Pair, Yves Luchaire
- Pu Du Septentrion
- 1 Mars 1995
- 9782859394240
La réforme des collèges, la réforme de l'enseignement professionnel, les multiples réformes des programmes et des méthodes pédagogiques, les langues, les mathématiques ou le latin, le recrutement et la gestion des professeurs, leur affectation, les constructions scolaires, la carte scolaire...Mais qui décide? Par quels cheminement les mesures dont on constate l'application ont-elles été prises? Quelqu'un, au juste, a-t-il décidé quoi que se soit? Les parties prenantes du système Education Nationale sont nombreuses: le ministère, bien sûr, mais aussi les Finances, le Premier ministre et le Président; les syndicats, les associations de parents d'élèves, mais aussi et surtout les familles par leurs innombrables microdécisions; de plus en plus les collectivités territoriales. Au-delà de la description des structures et des règles, ce livre essaie, à partir d'études de cas combinées avec l'analyse des principaux acteurs, d'éclairer le fonctionnement complexe du système. Il réunit les travaux qui ont été présentés lors d'un colloque organisé par l'Institut Français des Sciences Administratives, et pour lequel il a été fait appel non seulement à des chercheurs universitaires mais aussi, dans la mesure où cela était possible, à des personnalités qui ont été engagées dans les réformes étudiées.
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L'opéra du moi : oeuvres choisies
Jack-Alain Léger
- Bouquins
- La Collection
- 7 Septembre 2023
- 9782382924679
À l'occasion du dixième anniversaire du suicide de l'écrivain Jack-Alain Léger (1947-2013), Cécile Guilbert réunit en un volume les oeuvres les plus emblématiques de ses trois premiers pseudonymes. La redécouverte d'un auteur majeur de la seconde moitié du XXe siècle.
Avec une quarantaine de titres publiés sous cinq pseudonymes chez presque tous les éditeurs parisiens, une traversée endiablée de tous les genres et de tous les styles - proses poétiques expérimentales, romans d'aventures, sagas historiques, faux polars, récits autobiographiques, pamphlets, etc. -, Jack-Alain Léger a eu une carrière littéraire singulière, marquée à la fois par son immense prolixité, l'inégalité de sa réception, mais surtout par le brouillage des identités et des masques qui en est résulté.
Né en 1947 à Paris, brillant élève au lycée Henri IV et précocement très cultivé, il s'essaie d'abord à une carrière de pop star musicale et de poète underground sous les noms de Melmoth et Dashiell Hedayat. Devenu Jack-Alain Léger en 1973 jusqu'à son suicide quarante ans plus tard (il aura entre-temps signé quatre romans sous le nom de Paul Smaïl), sa foi dans les pouvoirs de la fiction et son engagement d'écrivain à la langue foncièrement rythmée et musicale n'ont jamais faibli, malgré la psychose maniaco-dépressive qui le minait depuis l'enfance, en dépit même de sa vertigineuse alternance de succès et d'échecs. Esprit mordant et polémique tout autant qu'élégiaque et romantique à ses heures, brillant et virtuose dans ses constructions romanesques, il a tout fait car il savait tout faire.
Le volume rassemble six ouvrages publiés par ordre d'apparition pseudonymique de l'auteur et de manière chronologique. D'abord son premier livre, le seul signé par Melmoth ( Being, 1969), puis l'un des plus emblématiques de la pop star Dashiell Hedayat ( Le Bleu le bleu, 1970). En ce qui concerne Jack-Alain Léger ont été retenus : d'abord Monsignore (1974), polar haletant et sophistiqué sur fond d'intrigues vaticano-financières, best-seller international adapté à Hollywood, succès de tous les malentendus ; puis Autoportrait au loup (1982), récit auto-analytique cru et sans concession, unique dans sa production littéraire ; ensuite Jacob Jacobi (1993), sans doute son meilleur roman, le plus virtuose, le plus amusant, qui concentre tous ses thèmes et toutes ses obsessions ; enfin Ma vie - titre provisoire (1997), fiction autobiographique caractéristique de ses livres tardifs qui, mêlant critique sociale et exhibition sans fard de sa dépression, n'en apparaissent pas moins écrits en pleine forme .
Précédés de notices relatives aux trois pseudonymes de l'auteur qui les contextualisent à l'intérieur du vaste jeu de masques que fut l'existence de Jack-Alain Léger, ce choix de livres restitue la cohérence d'une oeuvre et d'une personnalité uniques dans la littérature française de la seconde moitié du xxe siècle. -
Introduction à la psychologie cognitive
Laure Léger, Alain Lieury
- Dunod
- Psycho Sup
- 8 Juillet 2020
- 9782100801862
Véritable outil d'initiation, cet ouvrage, à jour des dernières recherches menées en psychologie cognitive, décrit précisément et de façon pédagogique les différents champs de cette discipline.
Sont ainsi successivement abordés l'histoire et les grands secteurs de la psychologie cognitive, et les grands thèmes classiques de ce domaine, en s'appuyant sur des exemples issus de grandes découvertes et théories, comme la vision des couleurs, l'intelligence ou la personnalité.
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Août 1939. À bord d'un dirigeable qui semble échappé d'un roman de Jules Verne, le Chinois Chou Tsé-tsin rencontre le fils illégitime de Tadeuz Alansky. Dans une atmosphère de catastrophe imminente, il raconte au jeune homme l'existence de son père, qui tourne autour de trois femmes : Mina, Liza - la mère de son interlocuteur - et Jude. Et autour de trois dates clés. 1913 : Tadeuz a vingt-six ans. Juif allemand d'origine polonaise, il est le meilleur réalisateur de son temps, et le ciel lui a tout prodigué : l'argent, l'amour, la gloire. 1923 : un ciel de carton-pâte s'effondre sur Tadeuz. Il n'est déjà plus qu'un dandy crépusculaire et sa chute est amorcée. Il s'exile à Hollywood. 1933, enfin, l'année sombre, où le grand Tadeuz n'est plus, dans l'Allemagne devenue nazie, qu'un juif de trop. Le ciel est «si fragile»...
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Noble clochard, épave magnifique, débordant d'humanité et de générosité, d'une réjouissante immoralité, l'énorme, le truculent Falstaff se morfond dans une auberge de Windsor : il a la nostalgie du temps où il était l'ami des lords qui se disputent aujourd'hui les faveurs de la Reine. Qui le sauvera de sa mélancolie, qui le sauvera de lui-même ? Les grands seigneurs corrompus que ses mauvaises blagues amusaient tant jadis ? La belle Alice qui lui voue un amour si candide, si pur ? Ou Shakespeare en personne, puisque «tout dans ce monde n'est que bouffonnerie» ? Qui lui fera découvrir, en lui, l'autre Falstaff - le personnage de comédie qui, pour nous, incarne l'amour de la vie ?L'écrivain au sommet de son art - un irrésistible mélange de verve, de gaieté, de virtuosité, de fantaisie, de gravité souriante et d'érudition amusée - nous redit, avec brio, avec allégresse, que le roman est, d'abord, une fête.
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Chargé de cours à l'université de Montréal, Elie Abs prend une année sabbatique et retourne en Europe. Salzbourg, Zurich, Milan, Munich, il erre. Il s'enivre de musique et d'exercices physiques. Il fait des conférences et retrouve Jeanne, une amie d'enfance qu'il a aimée. Il revoit Elisabeth, une Brésilienne qu'il a aimée aussi. Mais on ne renoue pas partiellement avec sa mémoire, et ce sont les souvenirs de sa mère, morte depuis dix ans, qui affluent, par bouffées. Après avoir fui Paris pour mieux se fuir lui-même, Elie retournera chez lui, y retrouvera son père et le fera parler de celle qu'il n'a jamais cessé d'appeler Maman, et n'a jamais cessé d'aimer. Après toutes ces années de silence, qu'importe si père et fils ont chacun sa vérité.
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Les amateurs le savent : les brochures de l'Opéra de Paris recèlent des trésors inattendus. La musique a toujours inspiré les écrivains - et inversement, les écrivains ont souvent inspiré les compositeurs. Fructueuses rencontres. Des textes, des merveilles parfois, ont résulté de ces confrontations intellectuelles, artistiques, il suffit de penser à Stendhal ou à Nietzsche. L'Opéra de Paris sollicite depuis longtemps des écrivains pour nourrir les brochures mises à la disposition des spectateurs, Jack-Alain Léger est l'un d'eux, qui a écrit des commentaires consacrés à des oeuvres de Strauss, Mozart, Rossini, etc. Place de l'Opéra regroupe la plupart de ces textes qui ne sont ni tout à fait des essais ni tout à fait des articles, mais de ces réflexions poétiques qui naissent un peu à la diables lorsqu'on s'abandonne à la musique.
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Le tendre, modeste et naïf Abel Young est le fils naturel d'E.E. Emerson, magnat de la presse américaine. À la mort de son père, le voici héritier pour moitié de son empire avec son demi-frère, le cynique Jeremy. Loin de se satisfaire de sa nouvelle vie de nabab, cet idéaliste part pour le Vietnam témoigner des horreurs de la guerre. Victime d'un complot ourdi par Jeremy et sa mère, la terrible Kay, il est emprisonné au secret et tenu pour mort. Comment se sauvera-t-il de ce goulag ? Comment reviendra-t-il à New York pour se venger et retrouver celle qu'il a toujours aimée ? C'est ce que le lecteur découvrira en se plongeant dans ce roman virtuose, remake moderne du Comte de Monte-Cristo qui, une fois ouvert, ne peut plus se lâcher.
Jack-Alain Léger, né en 1947, est sous ce nom ou d'autres - Paul Smaïl en particulier -, l'auteur d'une oeuvre profuse, inclassable, qui aborde tous les genres du romanesque, l'intime comme l'épique, la confession, le jeu littéraire ou le feuilleton populaire aussi bien que le récit, le pamphlet ou l'essai.
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Maestranza : Ni essai ni roman ; ce qu'on voudra
Jack-Alain Léger
- Gallimard
- L'arpenteur
- 4 Mai 2000
- 9782070758845
Où il est question de maestria, d'esprit, de plaisir, de bravoure, de brio, d'autorité, d'amabilité, de virilité, de liberté, de dignité, de révolte, d'excès, de jeu, de foi, de swing, de tempo, de corrida, de fandango, de séguedille - toutes choses très joyeuses et donc parfaitement inactuelles. Oui. Mais aussi de Bach, de Nietzsche, de Mozart, de Thérèse d'Avila, de Bergamin, de Garcia Lorca, de Vélasquez, de Picasso, de Cervantes, de Cavafy, et de Melville, aussi, et de Clément Rosset, et de Francis Bacon, le peintre... Et d'El Juli, le matador, aux arènes de la Maestranza - olé !
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Amis de la liberté, champagne ! Nous avions perdu une bataille, nous n'avons pas perdu la guerre. Comme tout se dévoile, soudain ! Le débat de société qui agite la France depuis quelques mois nous révèle enfin ce qui se cachait derrière l'affaire du voile islamique à l'école : des années de honteuses reculades des politiques devant la montée de l'islamisme et du communautarisme musulman, une cabale des dévots politiquement corrects, une alliance de militants totalitaires bruns, rouges, roses ou verts unis dans la haine de notre civilisation.
A nous de poser aujourd'hui les bonnes questions :
Peut-on encore, au pays de Molière, juger intolérable les mariages arrangés et les violences faites aux femmes ? Mais oui !
Peut-on encore, au pays de Voltaire, critiquer une religion dont certains aspects heurtent notre sensibilité et notre idée des droits de l'homme - et surtout de la femme ? une religion dont le prophète eut recours à la guerre et à l'assassinat ? Peut-on, sans se voir intenter un procès en sorcellerie, rappeler ce qu'en dit, par exemple, Claude Lévi-Strauss ? Mais oui !
A nous de nous montrer solidaires de nos compatriotes qui se trouvent à la fois victimes et du racisme anti-maghrébin et d'une certaine incivilité musulmane que je me refuse à taire ou à excuser sous le prétexte fallacieux des biens-pensants : la dénoncer serait faire le jeu et des islamistes et du Front National ! Revendiquons non pas le droit à la différence mais le droit à l'indifférence religieuse.
La suite de Tartuffe fait ramadan (Denoël, 2003)
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Quand a-t-il commencé et comment, ce «malaise dans la civilisation» ? Pourquoi un peuple qui chantait Mozart a-t-il un jour entonné l'hymne nazi ? Cette question douloureuse, Bruno Arnhein, compositeur et chef d'orchestre de génie, ne cesse de se la poser. Mais quelle réponse peut apporter un musicien, l'exact contemporain de Richard Strauss, né sujet de Louis II de Bavière, mort citoyen de l'Allemagne d'Adenauer ? Quel est le sens de cette barbarie, de cette décadence ? Quel est le sens de sa vie et de son oeuvre ? En 1943, l'Allemagne semble avoir définitivement basculé dans l'horreur. Bruno Arnhein, la Contessina sa femme et ses deux petits-enfants, Alice et Arno, Juifs par leur mère et donc Juifs selon la loi hitlérienne, sont assignés à résidence dans leur villa du lac de Constance, surveillée sans relâche par la Gestapo. Pourtant, bravant tous les dangers, les quatre enfants du musicien, son gendre, ses belles-filles vont se réunir à la villa pour une ultime, une déchirante fête -l e jour de ses soixante-quinze ans. Friedrich, qui a choisi l'exil et la résistance au nazisme, sa femme Sarah, mourante, Siegfried, devenu au contraire dignitaire nazi, sa femme Ursula ; Dorabella, épouse du prince Casalfeltre ; la fantasque et héroïque Pamina. Quel sera leur sort après ces difficiles retrouvailles ? Au lecteur de s'aventurer à travers ce roman à la fois roman d'amour et roman d'apprentissage, fresque historique et histoire d'une famille, réflexion sur la politique et la culture qui est aussi ou avant tout, une randonnée, une flânerie romantique, un Wanderweg.
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En fanfare, Zanzaro, le clownesque auteur de ce livre, nous invite à le suivre dans le cirque qu'aura été sa vie.
On y croise Françoise Sagan, Liz Taylor, Viva Superstar et Derrida. On y souffre avec lui les peines, mais aussi les joies, que lui vaut sa maladie : la psychose maniacodépressive. Comme autant de pop-up surgis sur un écran d'ordinateur, des bribes du passé s'imposent à son souvenir. Et l'on se réjouit de son sens de la dérision. Et on l'accompagne sur la piste d'une vie tout entière consacrée à l'art : à la musique, à l'écriture, à la musique de l'écriture.
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Un spectre hante la France, et ce spectre, puisqu'il faut l'appeler par son nom, n'est autre que l'Islam.
Hélas, une cabale des dévots telle qu'on n'en avait plus vue dans ce pays depuis Molière tente à toute force d'interdire aux esprits libres de nommer le péril. Ex-compagnons de route du communisme convertis en idiots utiles de l'islamisme, philosophes et sociologues pour talk shows, ou prétendus journalistes mais vrais militants de l'ordre nouveau, ils accusent de racisme ceux qui alertent leurs concitoyens sur les dangers du communautarisme islamique et la mainmise d'un clergé musulman obscurantiste dans des quartiers délaissés par la République. Ils diffament ceux qui nous font part de l'angoisse grandissante des enfants d'immigrés qui ont courageusement choisi d'être des Français comme les autres, qui revendiquent non pas un illusoire droit à la différence mais bien leur «droit à l'indifférence».
Mais tout est fait pour escamoter le débat. Et tandis que Nicolas Sarkozy se dit «l'ami» des barbus intégristes et des bigotes voilées, le Forum social européen reçoit le prédicateur islamiste Tariq Ramadan en qui les Verts et la Ligue communiste voient un «camarade» !
La confusion est totale.
Assez !
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« Ultime tour de piste d'un écrivain définitivement exclu du spectacle et à qui n'est resté que sa petite musique. Assemblage, assortiment des premières pages de livres abandonnés en chemin faute de temps, autrement dit faute d'argent, le nerf de la guerre pour qui vit de sa plume. Vestiges d'une oeuvre à venir qui demeurera donc inachevée. Avec, en prime, de très brefs essais réunis ici comme autant de coups de chapeau aux artistes révérés : Mozart, Shakespeare, Büchner, Rossini, Strauss, Vélasquez, Cervantès, Hofmannsthal, Pouchkine et quelques autres. "Vous serez un grand écrivain posthume", me prédit un éminent éditeur il y a déjà vingt ans de cela. J'en accepte aujourd'hui l'augure en publiant, comme l'avait décidé avant moi Musil, "l'oeuvre posthume de mon vivant". Je n'étais pas fait pour le cirque moderne. J'ai trop cru en la littérature, trop peu sacrifié à l'image. Franc-tireur isolé, j'ai perdu la guerre... Hé bien ! la guerre. » L'auteur.
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C'est un roman ? Une sorte de.
Dont certains personnages, fort peu romanesques, se nomment Chirac, Jospin, Chevènement ou Martine Aubry...
Fort peu romanesques mais farcesques, mais ubuesques, Chichi, Yoyo, Le Che, Titine ! Des clowns !
Le pire est que l'auteur n'a rien eu à inventer, qu'il se contente de citer. C'est que la réalité vécue est toujours plus fictive, plus délirante, plus truquée... Et que, seul, le romanesque peut encore nous donner à comprendre quelque chose à ce lamentable cirque.
La scène se passe entre deux tours de piste - pardon de présidentielle, quand l'auguste Le Pen est devenu présidentiable dans ce vieux pays qu'est la France.
On en est là ? On en est là.
Léger, poursuivant son aventure donquichottesque, qui le mène de Wanderweg en Ocean Boulevard, de Selva Oscura en Maestranza, à travers Le Siècle des ténèbres, charge une nouvelle fois les moulins à vent de notre société du spectacle.
Où l'on apprend, chemin faisant, qu'il écrit aussi sous un autre masque - un loup, disons. C'était le secret de polichinelle ? Soit. Mais c'est toujours lui qui tire les ficelles.
On en est là, et c'est à pleurer ? Oui.
Alors mieux vaut en rire avec lui.
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Le Siècle des ténèbres - Le Roman - Jacob Jacobi
Jack-Alain Léger
- Denoël
- 5 Janvier 2006
- 9782207257678
Figure du rock underground des années 70 et écrivain protéiforme cumulant les noms de plume (Melmoth, Dashiell Hedayat, Paul Smaïl), Jack-Alain Léger a abordé tous les genres, écrit toutes sortes de livres, déchaîné enthousiasmes et cabales, connu aussi bien le succès mondial (Monsignore) que les tirages confidentiels, et construit une oeuvre littéraire majeure où s'exposent avec un brio visionnaire les impostures de notre époque. Face à l'irréalité de la société du spectacle, sa spectaculaire détresse, et face aux cercles de l'enfer d'une dépression qui le mine depuis la naissance, ce Don Quichotte redoutablement inspiré brandit la seule vérité qui soit, celle de la fiction. Rendant de livre en livre un hommage ludique aux grands maîtres de la littérature européenne : Dante, Cervantès, Sterne, Diderot, Balzac, Proust, Nabokov, notre auteur fustige sans relâche, d'une plume exubérante, acérée, luxueusement digressive, scandaleusement libre, les violences d'un libéralisme économique totalitaire, le naufrage de l'Art réduit à une industrie culturelle, la comédie falote de la démocratie, nous touchant au passage, magnifiquement, lorsqu'il veut nous dire de la vie la légèreté tragique...
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La dépression, on le sait, fait souvent écho à des détresses enfantines, à des blessures morales du passé. Mais elle a toujours aussi pour cause quelque agression actuelle : humiliations répétées subies par le sujet, harcèlement moral, deuil manqué de ses illusions. Comment faire face ? Le salut pour un écrivain est de renouer avec l'écriture. Armé de sa verve, de son ironie, de sa noire lucidité, mais aussi de la tendresse, de la générosité et d'un certain donquichottisme qui sont la marque de son talent, Jack-Alain Léger affronte ici ses démons, retraverse ses enfers, et nous fait partager son plaisir retrouvé. L'art est un refuge, nous dit-il, citant Nabokov. " Les aurochs et les anges... "
Jack-Alain Léger, né en 1947, est sous ce nom ou d'autres - Paul Smaïl en particulier -, l'auteur d'une oeuvre profuse, inclassable, qui aborde tous les genres du romanesque, l'intime comme l'épique, la confession, le jeu littéraire ou le feuilleton populaire aussi bien que le récit, le pamphlet ou l'essai.