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Poésie
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Edgar Morin raconte dans ce texte l'importance tenue par la poésie tout au long de son existence. De la jeunesse à la sagesse, elle l'a accompagné comme une façon de résister à la prose de chaque instant. Dans cette « civilisation qui a nié la qualité poétique de la vie », qui va « vers des choses terribles », le penseur appelle à la reconquête de ce territoire, de cette oasis perdue.
Ce petit ouvrage livre une réflexion sur le rôle fondamental de la poésie, même lors des moments les plus difficiles, dans un monde où tout semble la reléguer du côté de l'inutile. Après Le Plâtrier siffleur de Christian Bobin et Le Mouvement géopoétique de Kenneth White, Edgar Morin agrémente une collection Poesis par un texte qui saura convaincre les initiés comme les néophytes de l'importance d'« habiter poétiquement le monde ».
Edgar Morin est un des derniers intellectuels marquants du XXème siècle. Ancien résistant, ancien directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde, il est, à 101 ans, l'auteur d'une centaine d'ouvrages de philosophie, de sociologie et d'anthropologie. -
Dans les années 1940-50, Edgar Morin qui avait alors un peu plus de vingt ans écrivait des poèmes sur un cahier d'écolier. Ils sont restés à l'état de manuscrit pendant près de 70 ans, mis à part quelques uns publiés dans le Cahier de L'Herne (2016) sur lesquels leur auteur a conservé tous ses droits. Une grande partie d'entre eux évoquent le Métropolitain de l'époque.
Par exemple :
« Entendez vous le bruit de la mer ?
C'est le métro qui roule sous terre Entendez-vous les vitres vibrer ?
Le métro souterrain est passé... » L'auteur a bien voulu nous confier ces poèmes pratiquement inédits auxquels il a ajouté des oeuvres plus récentes.
Par exemple :
« Ça sonne / Personne / Répondeur / Malheur / Détresse Tristesse / Non laisse / La caresse / D'un sms » Ce livre nous fait découvrir un autre Edgar Morin, un homme qui vient de publier un roman (un inédit de jeunesse également), qui va encore au cinéma deux fois par semaine. Un homme gourmand, chantant, dansant, écrivant chansons et poèmes, loin du sociologue que l'on voit souvent intervenir dans les médias.