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ferdinand alquie
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La conscience affective
Ferdinand Alquie
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 10 Octobre 2024
- 9782711631933
L'homme est autrement qu'il ne sait. Mais l'affectif contient aussi un savoir. C'est ce savoir que l'auteur tente de découvrir, par l'étude de l'amour, de l'angoisse, du rêve, de la folie, de la poésie. Il examine tous les refus, toutes les confusions qu'engendre le désir. Il aborde le problème du symbolisme. Il cherche l'origine des affirmations irrationnelles que suppose la foi. En cela, il est conduit à évoquer Rimbaud, Proust, les surréalistes aussi bien que les chrétiens médiévaux, à mettre en cause les interprétations de Freud, de Heidegger, de Lacan aussi bien que celles de Spinoza, de Descartes, de Kant, de Hegel. Il s'oppose à l'opinion des contemporains selon lesquels la science contient seule ce que chacun de nous appelle vérité. A ses yeux, la conscience trouve, vers l'être, d'autres chemins. La philosophie ne saurait les négliger. Encore ne peut-elle s'y engager sans user des lumières d'une rigoureuse critique.
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études cartésiennes
Ferdinand Alquie
- Vrin
- Bibliotheque D'histoire De La Philosophie
- 2 Février 2023
- 9782711630974
Lorsque Ferdinand Alquié rassembla ce recueil, il livra en quelque sorte son testament d'historien de la philosophie. Le lecteur y trouvera de précieuses analyses, souvent comparatives, où Alquié envisage le rapport de Descartes à la philosophie, à la religion autant qu'à la science de son siècle, mais aussi un questionnement sur la possibilité d'une lecture cartésienne de la Critique de la raison pure. Pour cette réédition, ont été ajoutés à l'édition de 1983 quelques textes tardifs, dont sa contribution à la querelle de la folie menée par Michel Foucault et Jacques Derrida, et en clôture, les hommages posthumes de Henri Gouhier et Jean-Luc Marion, ainsi qu'une bibliographie primaire et secondaire de son oeuvre.
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« Spinoza veut un salut total ; il veut le bonheur, la li- berté, la paix, l'éternité atteints en ce monde, et dès ce monde.
En ce sens, qu'est-ce que l'Éthique ? L'Éthique, c'est l'énoncé de l'ensemble des conditions a priori, si je peux dire, nécessaires pour que ce bonheur, ce salut de l'homme, puisse être réalisé dans le monde mathéma- tique, scientifique que Spinoza croit être le vrai monde.
Car Spinoza est d'abord convaincu que les idées reli- gieuses ne sont que des erreurs, et que la vérité est ma- thématique. Il est convaincu que la nature dans laquelle nous vivons est une nature mathématisée. Et c'est pour- quoi toutes les notions qu'il met en jeu sont en grande partie des notions polémiques, des notions critiques, qui débarrassent l'idée de Dieu et l'idée de l'homme de toutes les illusions qui y sont jointes. » Ferdinand Alquié.
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Leçons sur Descartes ; science et métaphysique chez Descartes
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 2 Février 2017
- 9782710382393
« Descartes, avec une sincérité presque unique dans l'histoire des idées, a vécu une expérience métaphy- sique qui l'a conduit ailleurs que là où il voulait aller.
Descartes voulait fonder sa science par métaphysique...
La métaphysique de Descartes est une métaphysique de séparation, de distinction, d'analyse. Elle permet à l'homme de ne jamais se tromper ; mais la certitude qu'elle lui donne est liée à la limitation du savoir lui- même, à la pensée, comme pure hypothèse, de ce qui n'est qu'hypothèse. Cette métaphysique distingue, de l'être, l'objet connu. Et c'est pourquoi nous avons tou- jours pensé qu'elle se contente d'expliciter l'intuition fondamentale dont elle est née, et qui s'exprime dans la théorie de la création des vérités éternelles. L'être est supérieur à toute essence connaissable. Et l'esprit, qui aperçoit cette vérité, qui distingue l'être de toute idée douteuse, c'est le « je pense ». Voilà pourquoi la pensée est le juge suprême - et la mesure du vrai et du faux. » Ferdinand Alquié.
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«On peut se demander ce qu'est, en son essence, l'expérience, pourquoi il y en a une, comment elle est possible, ce qu'elle signifie pour l'homme, ce qu'elle révèle de sa condition. C'est à la solution de tels problèmes que se sont essentiellement attachés Hume, Hegel, ou Kant.» Ferdinand Alquié.
Dans ce court traité à vocation pédagogique, Ferdinand Alquié explore les différents domaines de l'expérience, en justifiant son éclatement par l'absence de l'Être que celle-ci nous donne à penser, au sein de notre indépassable finitude.
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Descartes, l'homme et l'oeuvre
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 2 Février 2017
- 9782710380559
Après son ouvrage classique sur La découverte méta- physique de l'homme chez Descartes (PUF, 1950) qui, « à l'étude du système », préfère celle de « l'expérience ontologique », Ferdinand Alquié publia son cours sur Science et métaphysique chez Descartes en 1955 (repris par La Table ronde sous le titre Leçons sur Descartes), et résuma son approche dans l'ouvrage que voici, paru initialement en 1956 dans une collection qui visait à présenter « l'homme et l'oeuvre », c'est-à-dire à ne pas séparer la pensée d'un auteur de ses expériences vé- cues. Cette correspondance entre l'esprit de la collec- tion et les conceptions d'Alquié explique sans doute la très grande réussite de cet ouvrage, qui retrace l'oeuvre de Descartes dans son déroulement chronologique, des premières approches scientifiques à l'élaboration d'une métaphysique et aux considérations morales des der- nières années.
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Philosophie des sciences
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 2 Février 2017
- 9782710382492
« La philosophie des sciences ne fixe pas de règles à la science, elle ne tente pas de déterminer ce que devraient être les méthodes des sciences ; elle étudie ce qu'en fait elles sont. Elle les décrit, dégage les procédés essentiels que la pensée met en oeuvre dans leur constitution. Elle détermine leurs points de départ, leurs résultats. La phi- losophie apparaît ici comme la science des sciences.
Mais, par là même, la philosophie des sciences apporte la plus utile des contributions à l'étude critique de la connaissance : elle nous renseigne sur la valeur de la science, sur son rapport avec le réel. » Ferdinand Alquié.
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Malebranche et le rationalisme chrétien
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 2 Février 2017
- 9782710380603
Ferdinand Alquié n'est pas seulement un spécialiste de Descartes mais de ses héritiers. Après un ouvrage sa- vant sur Le cartésianisme de Malebranche (Vrin, 1974), il nous livre ici une initiation à Malebranche, publiée ini- tialement en 1977 : commençant par un exposé clair et concis des principaux thèmes de sa philosophie (la mé- taphysique idéaliste, le problème de la communication de l'âme et du corps par la vision en Dieu, les rapports de la nature et de la grâce, etc.), l'ouvrage se poursuit par un choix de textes de Malebranche sur ces mêmes sujets centraux, ainsi éclairés par le commentaire pré- alable de l'auteur. Enfin, une bibliographie mise à jour permet de faire le point sur les études consacrées à Malebranche.
Dans la même collecion : Philosophie des sciences, Leçons sur Spinoza, Leçons sur Descartes, Descartes, l'homme et l'oeuvre et Malebranche.
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Leçons de philosophie : Tome 1 ; psychologie ; Tome 2 ; méthodologie, morale, philosophie générale
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- 10 Septembre 2009
- 9782710331162
Dès 1933, Ferdinand Alquié (1906-1985), tout en correspondant avec André Breton et lisant les surréalistes découverts grâce à Joë Bousquet, publie à Carcassonne aux Éditions Chantiers, qu'il fonde en 1928 avec René Nelli, d'autres amis et condisciples, plusieurs fascicules destinés aux lycéens, étudiants et honnêtes hommes. Usant déjà de la même présentation typographique que les Leçons, ces courts textes dénotent la clarté de ses cours et annoncent l'historien des idées qu'il est devenu.
En 1939, il reprendra et réunira ces fascicules qui deviendront ses Leçons de philosophie (Didier, 2 volumes), plusieurs fois réédités.
Notre édition reprend évidemment la dernière réimpression, et les deux volumes (I. Psychologie ; II. Méthodologie, Morale, Philosophie générale) sont ici réunis en un seul.
Dès 1933, à l'âge de 27 ans, Ferdinand Alquié, tout en correspondant avec André Breton et lisant les surréalistes qu'il découvrit grâce à Joë Bousquet, rédige et publie, à Carcassonne, des petits fascicules destinés aux lycéens et étudiants. Ils dénotent déjà la clarté de son discours et annoncent l'historien des idées philosophiques qu'il est devenu. En 1939, il reprendra ces textes qu'il augmentera abondamment. Cela deviendra ses Leçons de philosophie, plusieurs fois rééditées. Notre édition reprend évidemment la dernière et réunit les deux volumes en un seul. La tâche de Ferdinand Alquié fut de « subordonner les détails à quelques idées directrices, pour mettre en lumière les problèmes essentiels ».
« On respecte mal la liberté d'esprit des élèves en s'abstenant de juger ; du spectacle de l'hésitation intellectuelle, ils ne tirent guère que des leçons de scepticisme. Au contraire, leur esprit critique s'éveille au contact de l'affirmation : il suffit qu'ils Sachent que toute assertion peut être dépassée, contredite, et que le droit de penser appartient à tous. »
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Solitude de la raison
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Février 2018
- 9782710383765
Dans cet ouvrage, Ferdinand Alquié met sa rigueur d'historien de la philosophie à l'épreuve d'une lecture de ses contemporains, livrant ainsi un tableau de la modernité d'une saisissante acuité d'analyse. Dans une première partie, « L'imagination et le travail », il discute notamment du surréalisme, dont l'irrationalisme peut apparaître comme l'exact contraire de la métaphy- sique rationaliste de l'auteur, mais dont il a pour cette raison même une profonde compréhension intérieure et de secrètes affinités. Il traite aussi du travail et de la technique : en s'appuyant sur les meilleures études (G. Friedmann), il remonte aux enjeux anthropolo- giques et métaphysiques de ces questions. Dans une deuxième partie, « L'existence », il traite longuement de Sartre et de Merleau-Ponty, en des pages pleines de générosité herméneutique prenant acte de l'am- bition philosophique de ces oeuvres, dont il mesure l'importance, il aperçoit aussi leurs limites, en des ana- lyses qui ont fait date. D'autres études sur G. Bachelard ou J. Wahl viennent compléter ce tableau d'une raison qui, remontant à chaque fois à la métaphysique qui la fonde, atteint l'intemporel alors même qu'elle s'exerce ici à analyser notre temps.
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Toute synthèse rationnelle est impossible puisque, pour la pensée claire, l'esprit et le temps sont irréductibles. Mais, par l'action, la conscience transforme le monde selon les valeurs, permet à l'éternel de descendre dans le devenir, à l'esprit de modeler, de diriger le cours des choses. Voici le domaine de l'homme. Entre l'Esprit et le temps, il n'est pour lui de médiation que celle de l'acte. Si la conscience humaine est double, si, tournée vers le temps, elle contient cependant l'éternel, c'est pour opérer cette médiation : aussi Descartes pense-t-il que son essence est volonté. Le refus du temps, la nostalgie du passé, l'amour de l'éternel ne sont que fuites devant notre tâche : seules nos entreprises temporelles peuvent manifester notre fidélité à l'Esprit.
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cette étude a pour but de définir le désir d'éternité, découvrir ses sources affectives et rationnelles, déterminer sa valeur et sa place dans la vie humaine.
" refuser de choisir d'être l'homme du temporel ou celui de l'éternel, et suivre la dualité de notre nature afin d'opérer la médiation entre l'esprit et le temps, telle est, en définitive, la seule tâche à la mesure de l'homme. " (jean-françois mattéi in encyclopédie philosophique, volume iii).
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La découverte métaphysique de l'homme chez Descartes
Ferdinand Alquie
- Puf
- Epimethee
- 12 Août 2011
- 9782130587958
" Tout commentateur ne dit-il pas les choses autrement que l'auteur qu'il explique ? Sans cela, il devrait se borner à renvoyer au texte, et n'y rien ajouter. Mais nous ne rejoignons pas, en cela, ceux des critiques contemporains qui cherchent la signification profonde d'une doctrine en des idées auxquelles l'auteur n'a jamais pensé. S'il est vrai que Descartes n'a pas séparé, en son vocabulaire, ce que nous appelons être et ce que nous appelons objet, il demeure que, par sa théorie de la création des vérités, par son doute, par son projet de fonder la science sur la métaphysique, il les a distingués, et a pris, de leur rapport, la conscience la plus claire. En traduisant parfois les pensées cartésiennes en un langage plus adapté à notre temps, en déclarant que Descartes a découvert métaphysiquement l'homme comme pouvoir de dépasser l'objet vers l'Être, et comme signe de l'Être en ce monde, nous n'avons pas voulu moderniser Descartes, mais seulement dégager ce qui, dans sa philosophie, est éternel. " (F. Alquié) Ferdinand Alquié (1906-1985) était professeur à la Sorbonne. Il est auteur de très nombreux ouvrages, en particulier des études sur Descartes, Kant et Spinoza.
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Qu'est-ce que comprendre un philosophe ? Est-ce découvrir la cohérence logique de ses affirmations ? Est-ce retrouver l'expérience métaphysique qui fut la sienne ?
Si le premier sens du mot u comprendre " est retenu, nulle philosophie ne semblera plus compréhensible que celle de Spinoza.
Mais tout change si l'on s'efforce de retrouver l'expérience que traduit le système. Quel sens donner à l'idée d'un Dieu-Nature ? Comment parvenir à la connaissance du troisième genre ? Et quelle confiance accorder à la promesse spinoziste de nous conduire à la vie éternelle ?
C'est à de telles interrogations que ce livre veut répondre. Il étudie la genèse de l'Ethique, analyse les démarches par lesquelles ses principaux concepts ont été engendrés.
Mais il ne faut pas chercher, à sa source, une volonté de réfutation. L'auteur ne s'est proposé qu'une fin : prenant au sérieux ce que dit Spinoza, il a tenté de découvrir en son oeuvre une voie accessible à l'expérience humaine. Il avoue n'y être pas toujours parvenu.
Le sage de l'Ethique " ne pense à rien moins qu'à la mort ". Le spinozisme ne peut donc se constituer qu'en excluant l'angoisse de notre disparition.
On peut en conclure que l'idée de la mort est étrangère à la vérité. Si, au contraire, on tient cette idée pour constitutive de notre conscience, il faudra admettre que la raison ne peut suffire à expliquer l'homme. Sur ce point, on doit choisir.
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Tout commentateur ne dit-il pas les choses autrement que l'auteur qu'il explique ? Sans cela, il devrait se borner à renvoyer au texte, et n'y rien ajouter. Mais nous ne rejoignons pas, en cela, ceux des critiques contemporains qui cherchent la signification profonde d'une doctrine en des idées auxquelles l'auteur n'a jamais pensé. S'il est vrai que Descartes n'a pas séparé, en son vocabulaire, ce que nous appelons être et ce que nous appelons objet, il demeure que, par sa théorie de la création des vérités, par son doute, par son projet de fonder la science sur la métaphysique, il les a distingués, et a pris, de leur rapport, la conscience la plus claire. En traduisant parfois les pensées cartésiennes en un langage plus adapté à notre temps, en déclarant que Descartes a découvert métaphysiquement l'homme comme pouvoir de dépasser l'objet vers l'Etre, et comme signe de l'Être en ce monde, nous n'avons pas voulu moderniser Descartes, mais seulement dégager ce qui, dans sa philosophie, est éternel.
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Iad - la nostalgie de l'etre
Ferdinand Alquie
- Puf
- Bibliotheque De Philosophie Contemporaine
- 5 Novembre 1992
- 9782130324232
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Que nous apportent les Cahiers de jeunesse de Ferdinand Alquié ? Une confession sans fard ; le précieux témoignage d'une vie au quotidien ; mais ils répondent aussi à cette énigme : comment le personnage officiel de Ferdinand Alquié pouvait-il cheminer simultanément avec les surréalistes sans qu'il y ait un peu de mauvaise foi ? En effet, les Années folles ont marqué l'apogée d'une libération des moeurs et une effervescence de l'esprit.
Dans ce climat le surréalisme se déploie, entraînant dans sa révolte la jeunesse avide de liberté, particulièrement de liberté sexuelle, face à une éducation et une morale catholiques. Dans ce contexte s'opère la révolution intime du jeune Alquié, issu de la bourgeoisie catholique provinciale du Midi, connu plus tard comme philosophe, spécialiste de Descartes, professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut.
C'est dire l'hiatus entre l'image sociale et l'amitié liant Ferdinand Alquié aux surréalistes ! Les Cahiers de jeunesse, rédigés entre 1927 et 1934, montrent combien le surréalisme, la fréquentation d'écrivains tels Joë Bousquet ou René Nelli, contribuèrent à libérer et à épanouir la pensée de Ferdinand Alquié. Obsessions, rêves éveillés, écriture automatique, analyse des mouvements de l'imaginaire et du désir nous permettent de saisir l'éveil d'un jeune homme particulier mais, plus généralement, ce que pouvait être en 1930, l'entrée dans la jeunesse.
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la personne humaine semble, pour kant, s'identifier, purement et simplement, avec l'universel.
elle n'est pas une substance au sens classique : elle n'est pas une supraindividualité ; elle n'est pas une forme qui s'imposerait à une matière ; elle n'est pas une unité qui ferait la synthèse de mes différents états. elle n'a rien de commun, ni avec ce que j'appelle l'individu, ni avec nos besoins, ni avec nos tendances, ni avec nos inclinations ; mais elle n'a rien de commun non plus avec ce qui fait l'unité et comme la synthèse de ces inclinations et de ces tendances.
et si, par conséquent, comme kant le déclare lui-même, la personnalité s'identifie avec la loi morale, la loi morale devient la personnalité même. ".
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Qu'est-ce que comprendre un philosophe ?
Ferdinand Alquie
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 13 Octobre 2005
- 9782710328155
" la philosophie n'est pas la science, elle n'est pas un système, ou un ensemble de systèmes, elle est une démarche, et une démarche n'a de sens que parce qu'une personne effectue cette démarche.
ce qui ne signifie pas que cette démarche soit une démarche individuelle, qu'elle n'ait de sens et de valeur que pour un individu situé dans l'espace et dans le temps. la démarche philosophique n'est pas une démarche que l'on puisse comprendre par des raisons psychologiques, ce n'est pas une démarche que l'on puisse comprendre par l'histoire, ou à partir d'un certain état social. la démarche philosophique, c'est celle de l'esprit lui-même, et c'est pourquoi elle est toujours à refaire : car l'esprit a toujours à se sauver.
on ne peut comprendre un philosophe sans devenir soi-même un philosophe, sans se faire, à travers l'histoire et malgré l'histoire, le semblable des philosophes, sans retrouver cette éternité qui est celle de la philosophie. " f. a.