francois sureau
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Les aventures de Thomas More : Les enfants perdus
François Sureau
- Gallimard
- Blanche
- 10 Avril 2025
- 9782073086778
Dans le premier volet des aventures de Thomas More, nous faisons connaissance avec ce détective à la fois mystérieux et attirant. Nous sommes en 1870, après la défaite de Sedan. More, commissaire spécial à la Sûreté, est retenu prisonnier dans la presqu'île d'Iges, comme des milliers de soldats français. Un crime commis dans son entourage conduit le roi de Prusse à demander l'aide de More. Chemin faisant, le commissaire éclaircit le mystère d'un autre assassinat, celui d'un capitaine de cuirassiers tué par un homme venu du bout du monde. Puis, rendu à la liberté en compagnie de son ami l'intendant Seligmann, More se consacre à l'affaire des incendies d'églises, sur la route de Laon à l'Alsace... Derrière l'aventure, François Sureau nous donne à lire un récit sur la nature du mal, du crime, du criminel, sur le passage du temps, qui confère une portée grave et profonde à ce feuilleton de haute volée où tours de passe-passe et érudition ajoutent au grand plaisir de lecture.
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«La Seine est le fl euve sur le bord duquel j'aurai passé l'essentiel de ma vie. Je me suis aperçu très tard que cette mince coulée grise et verte formait le centre d'un territoire réel et imaginaire, dont je n'avais cessé de vouloir déchiffrer le secret. » De la source à Troyes, de Samois à Évry, Bercy, Paris et au-delà, François Sureau suit les courbes de la Seine et rapporte de chacune de ses haltes un récit unique, étonnant et libre.
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«Je me suis demandé depuis, presque chaque jour, si j'aurais pu rédiger autre chose que ce que j'avais écrit».
Paris, début des années 1980. Un ancien militant basque refuse de rentrer en Espagne après vingt ans d'exil. Il réclame la protection de la France, car il se dit menacé de mort dans son pays.
Pour la justice française, l'affaire est délicate. Accéder à cette demande, c'est nier le retour de l'Espagne à la démocratie et à l'État de droit. Refuser serait faire preuve d'aveuglement sur la réalité de ces assassinats visant régulièrement les ex-opposants du franquisme. C'est au narrateur de ce livre, un jeune juriste encore inexpérimenté, qu'il va revenir de trancher.
De la décision de justice qui sera prise et du drame qui en découlera François Sureau a tiré le plus bref et le plus saisissant de ses textes.
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«Je connais peu d'images aussi frappantes que celle par laquelle Nabokov décrit le départ d'un train : ce sont les wagons qui reculent le long du quai. Quant à la destination, elle n'est jamais celle qu'on a entrevue, en esprit, au moment de s'en aller.» François Sureau n'a jamais cessé de rechercher la compagnie bienfaisante de ceux qui, comme lui, ont été habités par le désir de s'en aller ; de Victor Hugo, fuyant la politique à Guernesey, à Philby père et fils fuyant la loyauté nationale, en passant par Patrick Leigh Fermor et sa soif d'éprouver la mystérieuse unité du monde. À travers leurs voyages, l'auteur revoit certains moments de sa vie : la Hongrie au moment de la chute du Mur, l'Inde et l'Himalaya, la guerre en Yougoslavie. Dans ce récit, l'écrivain poursuit avec éclat sa méditation sur la beauté de l'aventure.
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A l'occasion des 20 ans des éditions Héloïse d'Ormesson, une nouvelle édition luxe (tirage limité) de la trilogie testamentaire de Jean d'Ormesson, qui regroupe Comme un chant d'espérance, Le Guide des égarés et Un hosannah sans fin. Cette publication coïncide également avec le centenaire de la naissance de Jean d'Ormesson le 16 juin 1925.
Jean d'Ormesson a imaginé Comme un chant d'espérance, Guide des égarés et Un hosanna sans fin comme une trilogie qui constitue trois tentatives de réponse à la question : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Et au fil des pages de ce volume, il nous invite à rêver, à espérer, à croire.
" Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens - inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : " Il n'y a pas de Dieu. " Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu. "
Jean d'Ormesson
A la fois conte métaphysique, flânerie réflexive et enquête philosophique, ce triptyque est une montée vers l'espoir. -
À Paris : Sur les pas des personnages de romans
Ismaël Jude
- Autrement
- 13 Novembre 2024
- 9782080455055
Paris est une grande ville littéraire. Elle est familière à beaucoup grâce aux personnages de romans qui, au fil des pages et des siècles, ont habité, aimé, déambulé ou sont morts dans ses rues. D'Astérix à D'Artagnan, de Nana à Maigret, de Gavroche à Arsène Lupin, ils sont devenus aussi réels que leurs créateurs. Visitez la ville sous un jour nouveau et laissez-vous guider au gré des itinéraires cartographiés des intrigues de plus de cinquante romans. Près de vingt cartes originales de Paris à travaers la littérature complètent ces promenades. Inclus : plan détachable pour retrouver les lieux emblématiques des héros des romans dans Paris.
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«Personne d'autre que le citoyen libre n'a qualité pour juger de l'emploi qu'il fait de sa liberté, sauf à voir celle-ci disparaître. Ainsi la loi ne peut-elle permettre à l'État de restreindre abusivement la liberté d'aller et venir, de manifester, de faire connaître une opinion, de s'informer, de penser pour finir.» François Sureau Lorsque Chateaubriand déclare que «sans la liberté il n'y a rien dans le monde», ce n'est pas seulement un propos de littérateur. Il exprime cette vérité trop souvent oubliée que «sans la liberté», il n'y a pas de société politique, seulement le néant de ces individus isolés auquel l'État, porté à l'autoritarisme et à l'ordre moral, a cessé d'appartenir.
Tel est bien le danger de la démocratie moderne que François Sureau s'emploie ici à désigner tant dans nos moeurs sociales que dans notre vie politique et, sans concession, à la lumière de nos responsabilités individuelles et collectives. L'homme est voué à la liberté ; il lui revient continûment, avec «patience et souffle», d'en reformuler le projet politique et de n'y rien céder. -
En 1938, Blaise Cendrars a cinquante et un ans. Il est «le bourlingueur», et l'un des écrivains les plus connus du temps. Pourtant il est triste, et n'arrive plus à écrire. Un soir, un ami lui présente Élisabeth Prévost. Elle a vingt-sept ans, a déjà traversé l'Afrique plusieurs fois ; elle est belle, riche, c'est une aventurière.Pendant un an, Cendrars part vivre avec elle dans la forêt des Ardennes, où elle élève des chevaux. Auprès d'elle, il puise l'enthousiasme et se remet à l'oeuvre. Ils forment le projet d'un tour du monde à la voile, s'organisent. Mais c'est la guerre : Cendrars la quitte presque sans un mot, pour s'engager à nouveau. Ils ne se reverront pas.Nul ne sait ce qu'il y a eu entre eux pendant cette année hors du temps, mais cette rencontre fugace, magique, fut importante pour tous deux.Dans des notes trouvées après sa disparition, Élisabeth Prévost écrit : «Blaise Cendrars est l'homme qui a le plus marqué mon coeur et mon esprit.»
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Ce livre est le libre récit d'une vie d'homme d'action. Celle de Patrocle Passavant des Baleines, lieutenant de vaisseau, agent de l'État, aventurier bien vivant, qui, à l'instar de Moravagine ou de Battling, ses prédécesseurs, aurait pu, tout aussi bien, n'être qu'une créature de fiction.
Mais, l'auteur peut en témoigner, cette vie de héros, Passavant l'a conduite sans faiblir vingt ans durant. Yougoslavie, Cambodge, Djibouti, Afghanistan...
Comment épouser le mouvement d'une pareille existence, sinon en inventant ce long poème, qui chante un monde où l'action est vraiment la soeur du rêve ?
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« J'ai longtemps détesté Ignace de Loyola, lui trouvant l'air d'un égaré baigné de larmes, nous appelant sans discrétion aux sacrifices qu'une imagination médiévale lui faisait concevoir.
Je n'aimais ni sa phrase, ni ses deux étendards, ni son passé de soldat ni son avenir de général du pape, ni son visage au front étroit et fuyant. Son militarisme m'écoeurait, tout comme ses règles et ses disciplines et les mille arguties de sa correspondance. je ne voyais pas comment le même homme qui avait voulu, selon la tradition orientale, devenir "fou pour le Christ", et méprisé, pouvait dans ses lettres peser à ce point le pour et le contre et composer avec les puissants.
» En un portrait bref et acéré, François Sureau fait céder l'image trop lisse d'un homme auquel les livres pieux sont impuissants à rendre justice.
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Au début du siècle, un petit château dans le Berry. Les habitants du pays croient que chaque nouveau propriétaire apporte avec lui une nouvelle guerre. Augustin Pieyre est chirurgien à la Pitié-Salpêtrière. Il aime son métier. Il a pris, croit-il, la mesure de sa vie, entre l'hôpital et ses misères, son père, libraire place Saint-Sulpice, l'amour qu'il porte à sa ville, et les plaisirs de l'amitié. Il qui reste encore à passer de l'autre côté du miroir. Augustin Pieyre et le château de Bussy se rencontrent. Commencent pour Augustin un parcours initiatique où, sur les traces de ses aînés, il est mis en face de la folie, de l'amour, de la guerre, et de sa propre mort. Le Berry, étangs et forêts, Paris et l'hôpital, la Macédoine et Salonique, l'Égypte et l'Alsace, sont à l'arrière-plan de ce long voyage dicté par le désir de traverser les apparences.
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«Je m'en remets, dans l'ordre profane, à Guillaume Apollinaire. J'ai fréquenté son école parce que j'ai compris très tôt que notre rencontre avait été décidée ailleurs ; que je pourrais apprendre de lui comment consentir sans faiblesse, m'attrister sans me perdre, chercher sans me décourager.»Prenant le contre-pied des biographies, François Sureau a choisi de remonter le cours de la vie d'Apollinaire, pour mieux s'approcher de ce qui a hanté de manière permanente l'existence de Guillaume et fait de lui un frère : la mort, la vie, la guerre, les femmes, la France, l'étranger.Ce n'est pas tant le destin du poète qui importe à François Sureau, que son acuité à percevoir le monde dans lequel il vivait et la retranscription unique qu'il en livra dans son oeuvre. Ma vie avec Apollinaire montre combien elle résonne encore, intacte, un siècle après que la grippe espagnole a emporté l'écrivain.
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En mars 1918, la Grande Guerre est tout près d'être perdue, sous les coups de l'armée allemande rassemblée pour un dernier assaut. Au même moment, le gouvernement belge demande au gouvernement français de lui prêter la guillotine et le bourreau de Paris pour exécuter à Furnes, en zone d'occupation allemande, un condamné à mort. Voici plus de cinquante ans que la Belgique n'exécute plus ses criminels, mais le roi des Belges a décidé de faire un exemple. La France accepte. Deibler, « l'exécuteur des hautes oeuvres », se met en route vers Furnes, avec sa machine démontée et rangée dans des caisses, sous la protection d'une petite escorte. Il leur faudra traverser la ligne de front, munis de sauf-conduits délivrés par tous les belligérants. Les États se sont mis d'accord, non pour arrêter la tuerie, mais pour permettre à un bourreau d'exécuter un homme de plus.
S'inspirant de faits réels, François Sureau nous présente un récit dramatique sur l'obéissance aux ordres, une méditation sur la conscience de ceux qui y consentent malgré tout.
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Je ne pense plus voyager est une méditation sur la mort de Charles de Foucauld (1858-1916).
Prenant comme point de départ des éléments nouveaux découverts sur Madani, principal complice des assassins de Foucauld, et sur le capitaine Florimont, qui l'interrogea 30 ans après les faits, François Sureau revient sur le dénuement absolu dans lequel a fini Foucauld au désert et tente de relire son itinéraire à cette lumière.
Tout entier abandonné à Dieu, n'ayant converti personne, lâché par l'institution religieuse - c'est la radicalité des derniers jours de la vie de Foucauld qui intéresse François Sureau et qu'il souligne dans ce livre. Radicalité de cet homme qui a grandi dans une famille où dépression et folie de ses parents marquèrent profondément son enfance. Radicalité de sa vie de noceur et d'officier, qui s'oppose à l'extrême pauvreté de ses derniers jours. Radicalité de cet homme qui s'intéresse aux tribus d'Afrique du Nord, en recueille les poèmes et la langue, quand les colons ne les considèrent que comme des ennemis. Radicalité encore de Foucauld qui voyagea en Afrique du Nord dans un déguisement de rabbin et fit l'expérience du regard haineux porté sur les juifs à l'époque. Radicalité de sa lecture des évangiles, dont il retient la figure de Jésus parfait anonyme à Nazareth, qui travaille de ses mains et ne prêche pas encore.
Après Inigo et Le chemin des morts, François Sureau signe un nouveau récit de vie, où échecs, creux, et manques valent plus que hauts faits et triomphes.
Parution simultanée dans la collection blanche d'un recueil de poésie : Sur les bords de tout.
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Le soir venu, deux hommes parlent. Ils parlent de littérature d'abord, et aussi de politique et de morale. Le premier a connu plusieurs vies : il a été directeur du Figaro, il est journaliste, il est surtout romancier. Il met la littérature au-dessus de tout. Le second croit encore qu'on peut mener de front plusieurs existences, écrire et agir à la fois. Ils se sont rencontrés par hasard. Ils ont trouvé beaucoup de choses à se dire.Interroger Jean d'Ormesson, c'est laisser de côté le succès d'Au plaisir de Dieu, de La gloire de l'Empire et lui demander, sans complaisance, ce qu'il a fait de sa vie. Quel profit il a retiré d'être né au centre du monde, d'avoir connu Malraux, Aron, Caillois, Lazareff, Pompidou, Agnelli, bien d'autres encore. Les masques retirés, on découvre ici un homme qui s'accommode simplement des incertitudes terrestres, qui se consacre désormais aux quelques livres qu'il lui reste à écrire.
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Discours de réception de François Sureau à l'Académie française et réponse de Michel Zink
Michel Zink, François Sureau
- Gallimard
- Blanche
- 9 Juin 2022
- 9782072994913
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La lune est claire ; la légion étrangère au combat (2008-2018)
Collectif
- Les Belles Lettres
- Memoires De Guerre
- 6 Novembre 2020
- 9782251451244
Ils sont neuf officiers supérieurs de la Légion étrangère à avoir pris la plume pour raconter la dernière décennie de combat de cette unité de légende. Pour la première fois, le lecteur accompagne les hommes au képi blanc en Afghanistan, en Guyane, en République de Centre Afrique, au Mali.
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Jean d'Ormesson a imaginé Comme un chant d'espérance, Guide des égarés et Un hosanna sans fin comme une trilogie qui constitue trois tentatives de réponse à la question : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Et au fil des pages de ce volume, il nous invite à rêver, à espérer, à croire.
« Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard.
Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens ? inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut audessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : « Il n'y a pas de Dieu. » Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu. » - Jean d'Ormesson
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Pour la liberté ; répondre au terrorisme sans perdre raison
François Sureau
- Tallandier
- 31 Août 2017
- 9791021028883
À deux reprises, François Sureau a plaidé devant le Conseil Constitutionnel la non-conformité à notre Constitution de dispositions législatives antiterroristes, en tant qu'avocat représentant la Ligue des droits de l'homme : la première pénalisait la consultation de sites terroristes, la seconde créait un « délit d'entrepriseindividuelle terroriste».
À deux reprises, il a gagné.
Ces deux plaidoiries constituent un magistral essai de défense de nos libertés contre la tentation totalitaire d'un État qui, face au péril djihadiste, est tenté d'abandonner ce qui fait l'essence de notre démocratie.
Convoquant Hugo, Tocqueville, Alain, Blum, Maritain ou Simone Weil, François Sureau nous livre ici un petit précis de pensée politique dans une langue altière et ample qui sembleconcentrerl'âme même de la France.
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Un soir de novembre 1918, au lendemain de la Victoire, un homme se souvient. Né en 1865 en Alsace, il repasse avec une précision calme et douloureuse la chronique d'une vie française. À vingt ans il a suivi les hommes de Lesseps au Panama. Dans la putréfaction tropicale il a vu s'effondrer les amours et les rentes. Revenu à Paris il devient, auprès de Clemenceau, une éminence grise de la Ill? République. Dans le lent crépuscule qui mène à la guerre, il est un montreur d'ombres et d'intrigues, rompu au clair-obscur de l'affairisme et des alcôves. Mais la trame secrète qui relie le scandale du Panama, la forfaiture des politiciens et les saignées de la Grande Guerre dessine, au soir de sa vie, l'image d'une corruption. Un acide qui a rongé le siècle comme le temps consume toute vie. Une femme tôt aimée, tôt disparue, qui représente tout cela, lui revient sans cesse en mémoire. Un vieil homme hanté par ses souvenirs dit son amertume et ses désillusions à l'égard de la politique.
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Flottant sur le Nil, le corps d'un homme est trouvé, sans vie. Qui avait intérêt à percer à l'aide d'un coupe-papier en laiton le coeur impénétrable de Gabriel Bérard ? Ce banquier si français avait attisé les rancunes, déjoué trop souvent le sort, plaisanté avec la justice, celle des hommes et celle des dieux. Sous l'oeil narquois du juge de Haute-Egypte chargé de l'enquête, Maurice Bassily, deux mondes irréconciliables s'affrontent. D'une part, l'Egypte des pachas voltairiens, des felouques légères, des femmes oubliées par le temps, et du temps immobile qui ressemble à l'éternité. De l'autre, la France d'une certaine banque à la façade noire de fumée, un vieux pays qui se joue à la Bourse, place grisante de toutes les corruptions.
Mais les hommes impurs ou maladroits ne le furent pas toujours. Conte moral, étourdissante et rêveuse fable, roman réaliste, portrait à charge : François Sureau parle de ce qu'il connaît bien, l'Egypte et la France des années quatre-vingt. Et le Nil, indifférent, engloutit les péchés.
François Sureau est romancier. Il est l'auteur entre autres, de la Corruption du siècle (Prix Colette), l'Infortune (Grand Prix du roman de l'Académie française ) et Les hommes n'en sauront rien. -
Après La chanson de Passavant et Sans bruit sans traces, Sur les bords de tout est le troisième volet des aventures du lieutenant de vaisseau Passavant des baleines, dit tout simplement « Passavant ». Par l'entremise de ce double, François Sureau revient sur vingt ans d'aventures dans les points chauds du globe, aventures qu'ils traite sur un mode a la fois attendri et parodique.
Ce récit poétique a l'allure d'un collage ou les éléments les plus prosaïques et parfois les plus cruels de notre monde moderne servent malgré eux à une forme d'accomplissement.
Hommage a peine voilé à Cendrars comme aux ermites égyptiens des premiers siècles, Sur les bords de tout explore les rivages du fleuve qui nous emporte vers on ne sait où.
Parution simultanée dans la collection blanche d'un récit : Je ne pense plus voyager.
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« Le livre de Loïc Tertrais m'a profondément touché. Bien des choses nous séparent. Il est devenu avocat dès son plus jeune âge, et moi bien plus tard, à près de 40 ans. Sa pratique le met au contact des gens, et la mienne se développe surtout devant les cours suprêmes, ou devant le conseil constitutionnel, dans le ciel empyrée des grands principes ou le labyrinthe des règles de procédure. C'est pourtant son petit livre de vie, et de conseils, qui m'a le mieux fait comprendre l'essence de ce métier, et trouver la source cachée d'un fleuve que l'on a tendance à admirer plus tard, en lisant les grandes plaidoiries, celles de Garçon par exemple dans « procès sombres », et l'on voit se développer un flot majestueux qui nous semble traverser un autre pays que celui où nous vivons.(...) C'est une étonnante collection d'anecdotes, de circonstances, de drôleries, de références utiles à méditer, de réflexions livrées comme en passant. On n'y trouve ni lourdeur ni sévérité.(...) » d'après la préface de François Sureau
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Sans bruit sans trace est un recueil de poèmes «fortuitement» retrouvés dans une prison lointaine. Si l'on en croit le récit du légionnaire Roublev en préambule, l'auteur de ces vers est un certain Passavant des Baleines qui n'est autre que ce héros des conflits en Yougoslavie, Djibouti, Afghanistan dont François Sureau nous avait retracé la vie dans la chanson de Passavant.
Vrai-faux poèmes d'un vrai-faux héros, ce recueil joue à nous conter les aventures d'un homme de guerre contemporain - à l'heure où tout le monde s'efforce de penser qu'il n'en existe plus.