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jean claude marcade
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- Les racines russes de Nicolas de Staël, sa formation d'architecte, l'influence du Sud sur son oeuvre, les ferments de son exceptionnelle recherche poétique et plastique ; L'ouvrage le plus documenté en illustrations et pour ce qui concerne son oeuvre graphique : plus de 300 planches.
Derrière la légende du peintre Nicolas de Staël (1914-1953), suicidé à l'âge de 41 ans par soif d'absolu, dans son combat avec la peinture, il y a un l'artiste, un oeil et une culture vivace. On ne comprend pas Nicolas de Staël si l'on ne prend pas en compte la synthèse, unique dans l'art européen de son temps, entre le prisme pictural nordique et le prisme pictural byzantin méditerranéen : voici la grille de lecture qui éclaire le regard de Jean-Claude Marcadé tout au long de cette monographie aux perspectives très neuves. « Je crois qu'il faut croire à la lumière de la connaissance, je veux dire qu'il faut en savoir l'intensité quoi qu'on fasse », a écrit de Staël. Marcadé voit un lien essentiel entre l'énergie sublimée de la couleur dans l'icône, quelle que soit l'école, et les unités colorées de nombreux tableaux de Nicolas de Staël, tout particulièrement dans l'ultime phase de sa création et, plus spécialement, dans la transparence texturelle du prétendument inachevé Le Concert (mais l'art ne l'est-il pas dans son être, au-delà des perfections formelles ?). Pour lui, l'iconique flamboie dans son authentique visée : l'au-delà de la représentation, la visibilité apparaissant au sein de l'invisibilité, venant à la naissance à travers elle. En d'autres termes : l'abstraction essentielle faisant se manifester, se révéler les objets et les êtres. Sans parler des « rouges staëliens dans leur sublime simplicité, ces rouges de toutes les nuances, des sourdes aux transparentes, des carmins, des cramoisis aux pourpres et aux vermillons, ces rouges ont la même énergie que dans la peinture d'icône orthodoxe ». Et pourtant, dans son art, Nicolas de Staël apparaît, à première vue, parmi les génies issus de l'Empire russe, comme le plus « français ». Ses premières abstractions sont, certes, pleines de violence, mais il saura se plier à la discipline française. On ne saurait cependant le réduire à ça : c'est l'apport capital de la lecture novatrice que nous propose Jean-Claude Marcadé ici que de restituer l'impact de Ravenne, de la Catalogne et de la lumière de la Sicile dans l'art fulgurant de cet artiste qui est passé dans le ciel de la peinture telle une comète. Une iconographie exceptionnelle de plus de 300 oeuvree est réunie ici avec, pour la première fois, une présentation de l'oeuvre graphique substantielle. -
Jean-Claude Marcadé a publié en 1990 la première monographie au monde sur Kasimir Malévitch (1878-1935), fondateur du suprématisme, l'abstraction la plus radicale du XXe siècle. Appelé à dominer la réflexion théorique et conceptuelle des arts plastiques pendant plusieurs décennies, le Carré noir sur fond blanc de 1915 continue, encore aujourd'hui, d'interpeller le monde des arts. La présente édition, fondée sur celle de 1990, la complète et l'actualise à la lumière des études malévitchiennes qui ont paru depuis vingt-cinq ans. Entretemps, à la faveur de la chute de l'URSS en 1991, se sont ouvertes les archives et les très riches réserves, non seulement des musées de Moscou et de Saint-Pétersbourg, mais également de plus de vingt autres musées de la Fédération de Russie.Un des apports majeurs de la nouvelle monographie de Jean-Claude Marcadé est de révéler l'importance de la composante ukrainienne dans la personnalité humaine et artistique de Malévitch, que ce soit à travers la nature, le mode de vie quotidien, la gamme colorée, les amitiés (en particulier avec le compositeur ukrainien Roslavets), l'hyperbolisme ou l'humour de l'écriture (dans tous les sens du terme). La période post-suprématiste, entre 1927 et 1934, est en particulier replacée dans le contexte russo-ukrainien. Lors de sa « réukraïnisation », Malévitch propose ses propres solutions picturales face aux mouvements de l'avant-garde ukrainienne des années 1920, le spectralisme de Bogomazov et le néo-byzantinisme de Mykhaïlo Boïtchouk. À travers la peinture, il proteste en outre contre la politique menée à partir de 1928 par le pouvoir stalinien qui installe la Terreur en Union Soviétique. En Ukraine, en 1932-1933, la collectivisation forcée s'est accompagnée d'un génocide par la faim, le holodomor, qui entraîna la mort de plusieurs millions de victimes. Enrichie d'un grand texte biographique inédit, la monographie comporte, en annexe, des essais qui traitent des rapports de Malévitch avec Natalia Gontcharova et Larionov, avec Picasso, Mondrian, Chagall, et un essai sur le caractère utopique et visionnaire de sa pensée théorique et picturale. L'appareil de notes intègre les découvertes récentes et la littérature abondante qui a été publiée sur l'artiste. L'iconographie utilise les fonds de musées de la province russe, ainsi que le fonds de l'ancienne collection du grand critique d'art soviétique Nikolaï Khardjiev, dont les oeuvres se trouvent en partie au Stedelijk Museum d'Amsterdam, en partie dans des collections privées. Une chronologie et des extraits de textes inédits de Malévitch complètent une monographie qui fera date.
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Vladimir Baranoff-Rossiné, artiste ukraino-russe, est une figure éminemment représentative de ce qu'aura été l'artiste au XXème siècle. Né en 1889 en Ukraine à Kherson dans une famille juive, il développe un oeuvre à la fois de musicien, peintre et sculpteur d'avant-garde (cubo-futuriste, cubiste, orphiste, abstrait, biomorphiste et synesthésiste). Il meurt en janvier 1944 à Auschwitz.
C'est sans aucun doute Picasso qui résume à lui seul de manière exemplaire la complexion, tout à fait nouvelle par rapport à l'histoire européenne passée de l'art, du créateur à partir de 1910 : ayant rejeté quatre siècles d'académisme renaissant, ayant fait table rase des codes conventionnels de la représentation, l'artiste du XXème siècle se trouva condamné à la quête inlassable de procédés et de modes d'appréhension de la nature ou du monde qui soient toujours nouveaux. Il se fait Protée, comme l'a souligné André Malraux à propos de Picasso précisément.
Lorsque l'on considère l'ensemble de l'oeuvre de Baranoff-Rossiné, on est frappé par son caractère protéiforme. Les périodes les plus variées se succèdent, quelquefois se chevauchent, chaque fois si différentes dans leur style qu'il est impossible de parler de « transition » ou d'«évolution». Alchimiste de la peinture, expérimentateur infatigable, Vladimir Baranoff-Rossiné n'a cessé de créer, d'inventer, de trouver des formules originales. Créateur de son temps, il ne s'est jamais borné à une formule, il a tenu constamment son génie inventif en éveil, et s'il a laissé plus de cinq cents huiles, dessins, aquarelles, gouaches, mais son activité ne s'est pas arrêtée là. -
La somme de Jean-Claude Marcadé sur l'avant-garde russe, construite sur une documentation de première main, s'est désormais affirmée comme l'ouvrage de référence sur le sujet. Russologue distingué, traducteur de Malevitch en français, Jean-Claude Marcadé est un connaisseur averti des écrits et des archives des artistes russes entre 1890 et 1930. La fresque qu'il nous donne ici des grands mouvements artistiques de l'avant-garde russe de 1907 à 1927 - néoprimitivisme, cézannisme, fauvisme russe, cubo-futurisme, première abstraction, supré-matisme, constructivisme, école de Matiouchine, école de Filonov - restitue systématiquement ces derniers dans le contexte des problématiques et des polémiques des milieux artistiques du début du XXesiècle, des applications multidisciplinaires de chaque tendance (livres, théâtre, imagerie populaire, design) et des aléas de la réorganisation du système artistique après la Révolution de 1917. Les annexes de l'ouvrage, importantes, comprennent les notices biographiques des principaux artistes, une chronologie des événements politiques et culturels, un glossaire des termes russes, des mouvements et des revues, ainsi qu'un index.
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Né en 1898 aux Etats-Unis, Calder s'est installé en France en 1926. Il a toujours élaboré des objets à partir de matériaux hétéroclites non "nobles" et se refusait à toute sculpture clinquante. Ustensiles de cuisine, personnages et animaux animés en bois, ou en fil de fer, mobiles plus ou moins monumentaux, bijoux et dessins constituent une oeuvre vaste et variée. Il est mort en 1976.
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De Chagall à Malevitch ; la révolution des avant-gardes
Jean-claude Marcade, Jean-louis Prat
- Hazan
- Catalogue D'exposition
- 15 Juillet 2015
- 9782754108447
Catalogue officiel de l'exposition « De Chagall à Malevitch, La révolution des Avant-gardes » au Grimaldi Forum de Monaco, du 12 juillet au 6 septembre 2015, dans le cadre de l'Année de la Russie qui se déroulera à Monaco tout au long de l'année 2015. Cette exposition sera un des événements marquants de cette célébration. De par l'ampleur du sujet traité, cette exposition réunira, des oeuvres majeures de grands créateurs qui, entre 1905 et 1930, illustrent les avant-gardes en Russie : Altman, Baranov-Rossiné, Bourliouk, Chevtchenko, Dymchits-Tolstaïa, Ender, Exter, Filonov, Gabo, Gavris, Gontcharova, Kandinsky, Klioune, Klucis, Koudriachov, Larionov, Lébédev, Lentoulov, Lissitzky, Machkov, Malevitch, Mansourov, Matiouchine, Médounetski, Mienkov, Morgounov, Oudaltsova, Pevsner, Popova, Pougny, Rodtchenko, Rozanova, Souïetine, Stenberg, Stépanova, Sterenberg, Strzeminski, Tatline, Tchachnik, Yakoulov. Le caractère exceptionnel de cette exposition repose sur le prêt de 150 oeuvres en provenance de Russie, jusqu'à présent figées dans les collections des galeries nationales (le Musée d'Etat russe à St-Petersbourg, le musée Pouchkine et la Galerie Nationale Tretiakov à Moscou, etc) qui viendront s'ajouter à ceux de différents grands musées européens, dont le Centre Georges Pompidou à Paris .L'exposition réunira plus de 150 oeuvres majeures. Le catalogue réunit également des essais de spécialistes sur les avant-gardes, ainsi que des notices et bibliographies sur les artistes et les différents mouvements de cette époque. Coédition Grimaldi Forum de Monaco/Editions Hazan.
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Une fresque des différents mouvements artistiques de l'avant-garde russe (Néoprimitivisme, cézannisme, fauvisme russe, cubofuturisme...) les restituent dans leur complexité contextuelle.