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Prix
Littérature
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Fontaine ou la vie est un conte (la) - illustrations, noir et blanc
Jean Orieux
- Flammarion
- 8 Janvier 1992
- 9782080608604
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Qui était Catherine de Médicis (1519-1589), celle que l'on a appelée la «reine noire» ? Elle est moins noire que ses éternels voiles de deuil et moins noire que la réputation qui lui a été faite au XIXe siècle par certains romantiques. Mère de trois rois, François II, Charles IX et Henri III, elle a régné en fait sous leur nom pendant trente ans, durant la plus terrible et la plus magnifique période de l'histoire moderne. Terrible parce qu'assombrie par les guerres de religion, magnifique parce qu'éclairée par la Renaissance, Catherine incarne son siècle. La petite-fille de Laurent le Magnifique, en épousant en 1533 Henri d'Orléans, deuxième fils de François Ier, a apporté à la France l'irremplaçable civilisation de sa patrie. Florence : un savoir-vivre, des arts, des plaisirs jusque-là inconnus. Cela, c'est le côté fastueux - et ruineux - de la reine-mère. Il ne cache pas son génie politique très particulier : un machiavélisme raisonné par son amour de la paix et inspiré par une intelligence supérieure, une foi inébranlable en la grandeur de la monarchie et de la France. On lui a reproché sa violence, c'est ce qu'elle avait le plus en horreur, comme la guerre : elle préférait la diplomatie. Au fond, ses seules erreurs ont été ses faiblesses pour ses enfants : elle les a trop aimés, ils ne le méritaient pas. Voilà son crime de chef d'État. Elle en mourut de douleur, comme un grand roi.
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Tout le monde connaît Voltaire. Chacun a sur lui son idée - pour ou contre - c'est la même. Quand on s'enfonce dans sa vie, le foisonnement des faits, les pirouettes du personnage, ses contradictions, ses escamotages donnent le vertige. D'Alembert en définissant Voltaire l'a reconnu indéfinissable. Il l'appelait : «Monsieur le Multiformes». En faisant rayonner son génie personnel - et le génie français - à travers l'Europe, Voltaire s'embarrassait fort peu des propagandes nationalistes. Pour lui et pour ceux qui l'entendaient, l'Europe a existé : c'était l'Europe des Lumières, la plus civilisée, la plus humaine des patries. Ce sont six années que Jean Orieux à consacrées à Voltaire, six années passées, dit-il, «dans la meilleure compagnie qui ait peut-être jamais existé». Le résultat est cette biographie à la fois tumultueuse, riche, chatoyante, à l'image du fascinant personnage qu'elle met en scène.
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Réfugié pendant la guerre dans une petite sous-préfecture algérienne, puis à Fès pour un plus bref séjour, le jeune Jean Orieux découvre avec l'émerveillement de l'enthousiasme les charmes d'un Islam folklorique et fabuleux, comme on a peine à imaginer qu'il existait encore il y a moins de quarante ans. De la médiocrité satisfaite des "colons" aux luxueux raffinements des riches familles indigènes, c'est une mini-comédie humaine qui naît dans ce journal, tenu au jour le jour, et soudain surgi du passé dans sa fraîcheur d'origine, passionnant comme un roman, sans renoncer pour autant à la vérité du témoignage. Le grand et le petit monde du trouble Abderrhamane le magnifique, de Saïd, frère arabe de Scapin, de Si Kadour le Seigneur, de la volcanique Mme Shakespeare, et de quelques autres, dont M. André Gide lui-même, fourmille de personnages pittoresques, dans le décor de misère et de Mille et Une Nuits des cités orientales telles qu'on les rêve. Mais Jean Orieux n'est pas Shéhérazade qui fabule. Très brillant, c'est un écrivain, ravi, attentif, curieux de tout, comme s'il avait pressenti, dès l'été 42, qu'il lui fallait fixer aussitôt, pour notre délectation d'aujourd'hui, l'équilibre éphémère de cette société condamnée par l'histoire à disparaître.
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A la suite d'une chronique radiophonique, la vie des protagonistes, d'origines et de catégories sociales diverses, se voit bouleversée. Tous en quête d'identité, tous engloutis dans une tornade appelée société. Charlie, le débiteur, étudiant d'une vingtaine d'années, doit construire son avenir en allant au bout de ses aspirations, de ses aspirations, de ses convictions. Il ne devra compter que sur lui-même et poursuivre sa route sans son grand-père, véritable repère, modèle depuis toujours. Et pourtant...
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