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marie cosnay
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Légende dorée, légende des siècles, bible ou génie du paganisme, voici une oeuvre qui, en douze mille vers, conte deux cent trente et une histoires de métamorphoses ; elles remontent, pour beaucoup, à l'origine du monde. Ovide, dans ces poèmes épiques et didactiques, nous a donné, des origines à Jules César, un des grands textes sur la genèse de l'humanité.La variété des styles, de l'horreur et du fantastique à l'élégie amoureuse, enchante le lecteur autant que Les Mille et Une Nuits. La grandeur de la Rome impériale, de l'Empire d'Occident s'y reflète. Les Métamorphoses sont l'une des sources principales de la littérature et des arts occidentaux. Comme les fontaines de Rome d'où l'eau ne cesse de jaillir, Les Métamorphoses sont à la fois un monument, et une source de la culture européenne.
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Imaginez qu'une société secrète poursuive un
dessein mystérieux, mettre à mal l'ensemble des
agences de renseignement et notre monde avec. Qu'elle
parie sur le fait que notre désir de fiction est tellement
puissant qu'il suffirait pour arriver à ses fins de choisir un
grand roman d'aventure, Le maître de Ballantrae et de
faire de ce maître-là un fantôme bien réel à la poursuite
de son trésor. Il ne reste qu'à mettre Zelda, une
ancienne agente de la DGSE, sur sa piste pour lancer la
machine.
Avec Le trésor de Ballantrae Marie Cosnay nous entraine
avec une vélocité jubilatoire dans une enquête follement
réjouissante, qui emprunte autant au roman d'aventure
qu'au roman policier et qui sous prétexte d'une relecture
du Maître de ballantrae prend la forme d'un roman
d'espionnage littéraire -
Que fait la politique d'immigration européenne aux liens, aux familles et aux corps ? Que faire des corps des disparus de l'exil et comment leur rendre la dignité humaine qui leur a été niée jusque dans la mort ?
Sur les côtes de la mer d'Alboran, Marie Cosnay explore la question des morts sur les routes de l'exil, le refus européen de leur accorder une inhumation ou un rapatriement digne. Elle démasque les meneurs d'un commerce sordide autour de la recherche de ces corps, de leur identification et cherche inlassablement le frère de son ami Ryad, disparu en mer d'Alboran.
Des îles 3 est le dernier volume d'une trilogie qui restera, comme un témoignage au présent de la période que nous traversons, à la fois « l'instruction d'un procès à venir » et le récit d'une catastrophe humanitaire. -
Marguerite Gardère, Pétronille pour l'état civil (d'une famille qui fait les pins pour les autres, gemme, se donne du mal) a un garçon, gros, bon vivant, rieur, qui discute politique loin de chez lui, dans les bois, refait le monde, rencontre les exilés espagnols, organise le parachutage des Alliés, les ravitaille, libère des prisonniers nord-africains, discute bonne chère, fêtes du village. Est arrêté, convoyé à Compiègne, revient diminué de grosseur, comme il dit, et grandi. Puis recommence.
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Une nouvelle étape du travail de Marie Cosnay, travail vital de raccommodage des marges du monde. L'Europe est pleine de fantômes et s'il s'agit encore une fois de retrouver des vivants, il s'agit aussi, cette fois, de retrouver des morts, et même de retrouver quoi faire des morts. De répondre à la question de leur dignité, qui n'est pas seulement trouver leur nom, mais aussi les enterrer dans les rites de leur religion, d'une manière acceptable pour les survivants.
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Que fait la politique d'immigration européenne aux liens, aux familles et aux corps ? Comment en rendre compte ? Que faire de la question des disparus ? L'Europe est pleine de fantômes, et c'est à partir d'eux et pour eux que Marie Cosnay mène, depuis des années, un travail de terrain, et collecte la parole et les histoires des exilés.
Avec Des îles", Marie Cosnay se saisit de ce matériau rare pour tisser une réflexion magistrale autour des acteurs de la migration, avec un infini respect pour leur parole, leur capacité d'agir, et leur dignité.
Premier volume d'une série d'ouvrages consacrés à une histoire orale de l'exil vers l'Europe, entre enquête de terrain et récit documentaire, "Des îles" est une oeuvre d'une force politique et littéraire saisissante." -
De 2023 à 1462, la Méditerranée est parcourue, d'Est en Ouest, du sud au nord et du nord au sud, par de jeunes garçons aventuriers que rien n'arrête jamais. Si tous ne font pas de magnifiques carrières, loin s'en faut, si la mer en arrête pour toujours un grand nombre, elle n'est pourtant pas la frontière qu'on en fait. En partant d'Alger, on pourrait revenir à Barberousse.
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Marie Cosnay explore à nouveau l'histoire secrète et violente d'une famille : une fille se heurte à une loi paternelle venue du fond des âges, et dont les ordres, les interdits, les condamnations, s'expriment brutalement dans une langue et des gestes frustes.
C'est cette fille qui parle ici. Elle reprend en boucle les données de son drame, dans une écriture poétique qui halète, qui dit les haines, les désirs et les échecs, mais aussi l'amour du monde, de la terre pyrénéenne, la soif de liberté, la terreur d'être à jamais privée d'amour. Plus que tout, la passion de l'héroïne, celle de l'écrivain Marie Cosnay, c'est d'inventer une langue qui témoignerait de son être intime, "langue maternelle", au plus près du corps, et capable, comme le rêve la dernière partie du livre, de sauver de l'effondrement les acteurs de cette histoire.
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Comète et Perdrix est le récit d'une histoire incroyable, celle du kidnapping de deux enfants juifs, Robert et Gérald Finaly, par une résistante catholique, Antoinette Brun qui les a cachés jusqu'en 1953. Il s'agit pour Marie Cosnay à la fois de s'approcher de la vérité au moyen de la littérature et d'explorer les mécanismes qui ont conduit à cette situation. Car cette histoire en convoque d'autres, celles de la frontière, le col de Perdrix, et celles de ceux qui la traversent, et avec elles toute une constellation de personnages dont les décisions, convictions ont mené à ce kidnapping. En explorant cette affaire par le biais de la constellation de personnages qui y sont liés, Marie fait de cette matière historique une enquête et un passionnant roman d'espionnage.
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En 2017, Marie Cosnay est en résidence dans un jardin merveilleux sur les bords de l´Adour. Chaque mercredi, elle y retrouve des réfugiés en attente d´un toit ou d´un droit. Ensemble ils collectent, traduisent des mots et partagent les récits de l´exil. C´est alors qu´un enfant se présente et avec lui la question de la protection de l´enfance. Saâ vient de Guinée-Conakry. Il a travaillé dur pour payer le passeur, traversé plusieurs frontières et subi mille violences avant d´arriver en France, à Irun, où Marie Cosnay croise sa route. Il a seize ans et après l´épopée du voyage, c´est une nouvelle bataille qu´il doit livrer pour faire reconnaître sa minorité auprès de l´administration française et bénéficier d´une protection : un parcours faits d´incohérences, d´injonctions folles - être clair avec son histoire -, et d´espoirs déçus. Du conte au documentaire, Marie Cosnay fait surgir les images, nomme l´insupportable et porte les voix de ceux dont on refuse de considérer les vies.
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Helen, la narratrice de cette histoire, part à la recherche de son père, qu'elle n'a pas connu, et dont le destin est entouré de beaucoup de mystère. Tous ceux qu'elle interroge lui fournissent des réponses qui sont comme autant d'énigmes ou de faux-fuyants qui la trompent, et derrière lesquels la vérité se dérobe.
Ainsi la quête d'Helen, qui est aussi celle de son identité - motif récurrent dans l'oeuvre de Marie Cosnay - prend-elle l'allure d'une longue épreuve initiatique qui la conduit, par d'incessants voyages et épisodes parfois fantastiques, sur le chemin de sa vérité.
Dans ce dernier livre comme dans les précédents, l'écriture poétique de Marie Cosnay, toujours aussi ferme, alerte et inventive, fascine le lecteur et l'entraine, à la suite de l'héroïne, dans son aventure.
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La France annonçait, au début d'octobre quinze, la décision d'accueillir et loger trente mille réfugiés fuyant des pays en guerre. Elle en est loin. Ces séjours de quelques mois qu'on a appelés « de répit », devaient permettre aux personnes de demander l'asile. Dès novembre, on apprenait que certains séjours se passaient mal, des maires disaient avoir été mis devant le fait accompli, sans aucun pouvoir de décision.
Baïgorri, petit village du Pays basque, a accueilli cinquante personnes en provenance d'Irak et d'Iran (tous kurdes), d'Afghanistan, du Soudan, d'érythrée, de la mi-novembre quinze à la mi-février seize. À Baïgorri l'accueil se passait bien, mieux que ça encore.
J'ai pris note de ce que je voyais et entendais ici. J'ai écouté les personnes impliquées dans cette aventure d'hospitalité. La joie que le projet suscitait était communicative, peut-être devait-on se tenir à ça, à la joie qui se répandait, une joie contre les terreurs et les resserrements.
Notre espérance, au niveau d'un village, d'un groupe, se construisait. C'était peu, mais ça changeait tout.
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On retrouve, dans ce dernier livre de Marie Cosnay, la marque évidente de son écriture : une fermeté sans complaisance, que l'invention poétique ne cesse de traverser au profit d'une dimension onirique, et souvent, comme ici, fantastique. L'auteur n'a-t-elle pas traduit trois livres des Métamorphoses d'Ovide.
L'originalité de ce récit, discontinu si l'on s'en tient au mode d'apparition des personnages, à leurs déplacements, à leurs aventures imprévisibles, vient de ce que la narratrice est elle-même le jouet de toutes ces métamorphoses ; elle erre sans but, comme dans un rêve ou un cauchemar, au sein d'un monde violent qui la piège. Et nous sentons bien que ce monde, plein de fureur et de cruauté, est aussi le nôtre.
Cependant, comme toujours chez Marie Cosnay, la nature est aussi très présente, et son évocation anime ce texte d'une compassion et d'une tendresse que la fureur des hommes lui refusait.
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Une mort est mon berceau de nuit. J'y demeure bien camouflée. Je ne sais pas quand elle va cesser si elle cesse. J'attends qu'elle flamboie. Le jour va venir. Encore deux heures. À cette nuit et au jour levant, je pose des questions. En une nuit les lagerstroemias sont déplumés. Des branches sont grêles. Quelques petites feuilles dorées sont piquetées de froid. Devant moi je trouve des places vides, gelées. Et si je m'attachais la haine. Je crains un regard détaché de visage dans un visage détaché de corps.
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Le jour où Zelda, la flic dure à cuire du commissariat du XIe arrondissement de Paris, enquête sur l'assassinat d'un ressortissant ouïgour, en marge de la manifestation des prostituées de Belleville, elle tombe sur un beau jeune homme accompagné (ou suivi) d'un héron, qui va la mettre sur la piste de Clotilde, jeune agent secret aux couettes bicolores qui va bientôt se retrouver en lutte contre la corruption internationale...
Avec Épopée, Marie Cosnay continue à explorer ce que la poésie peut faire au polar, et nous raconte les aventures violentes et sensuelles des corps de ces espions qui, au final, se perdent autant que nous dans la marche du monde.
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Au long de 5 chapitres se partageant en Marseille et Alger, Marie Cosnay déploie une enquête singulière et intime portant sur le destin de Mohamed Bellahouel, personnage sans histoire dans l'histoire, qui à quitté l'Algérie de 1962. En convoquant aussi bien l'histoire proche et lointaine de l'Algérie que les romans d'aventures, Marie Cosnay n'interroge pas seulement les faits, les dates, les lieux, qui jalonnent la vie du sujet de son enquête, mais également son propre rapport et celui de sa génération à une Algérie intemporelle.
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" D'abord il était facile de faire un tableau, ce n'était pas un problème. La vraie tâche était de cerner la bête. Ensuite je n'imaginais pas cerner la bête sans que s'y mêlât une affaire d'amour. Enfin, quelque chose avait bien commencé ici, à l'angle de la villa Chagrin et de l'Adour, où le hasard me faisait vivre. Me faisait vivre. La question touchait Bram et Marthe. Elle me concernait aussi. " Il s'agit, dans ce livre - au style économe et resserré, volontairement lent dans la progression - de chercher les effets croisés et conjoints de deux temps narratifs : celui de la perte d'une relation amoureuse (et par là d'une personne en soi-même) et celui d'une disparition qui appartient à une autre histoire : celle de Marthe Arnaud, compagne de Bram van Velde, qui connut une existence à la fois intense et tragique.
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1000 citations clés ; français
Denis Huisman, Marie Cosnay
- Nathan
- Le Bac En
- 4 Juillet 2019
- 9782091574691
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Marie Cosnay : traverser les frontières, accueillir les récits
Stéphane Bikialo, Marie Cosnay
- L'Ire Des Marges
- Bruit De Langues
- 11 Janvier 2022
- 9791092173628
Née en 1965, Marie Cosnay vit au Pays basque français. Elle est écrivaine, traductrice de textes antiques et activiste pour l'accueil des migrants.
Sa recherche tant documentaire que littéraire en faisait l'autrice rêvée pour tenter l'expérience d'une nouvelle collection de critique littéraire axée sur la démarche de création. Une équipe, composée de 3 universitaires spécialistes de littérature contemporaine, d'Alain Nicolas (L'Humanité) et de l'autrice Jane Sautière, s'est lancée librement dans les échanges avec Marie Cosnay : l'enjeu était de la faire réagir à des réflexions sur son oeuvre et de dialoguer avec elle sur sa démarche d'écriture.
L'ensemble des contributions a été recomposé autour d'enjeux centraux de l'écriture de Marie Cosnay : les lieux, le rapport à l'histoire et au présent, le travail d'enquête... avec en arrière-plan, toujours le récit et la frontière ou la nécessité de faire du récit sans ou contre les frontières.
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Une voiture en feu, une amnésique, de mystérieux rubis, et la guerre sourde qui balaye tout sur son passage. Cordélia la Guerre est un roman en feu, multiple, ambitieux qui, tout en jouant avec les codes du roman policier, de l'épique et du mythologique, propose une relecture contemporaine du Roi Lear. Il nous emmène dans un tourbillon dont le sou e met au jour la matière d'un monde qui s'e ondre. C'est en réalité notre contemporain qui se joue sous nos yeux et Marie Cosnay en révèle toute la densité sociale et politique.
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Voir venir : Écrire l'hospitalité
Marie Cosnay, Mathieu Potte-Bonneville
- Stock
- 9 Octobre 2019
- 9782234087354
« La question des frontières et de l'exil est la question cardinale de notre temps. »
M. Potte-Bonneville
« Il y a comme une addiction de l'accueil. Tu commences, tu ne peux plus arrêter. Parce que c'est immense, ce qu'il y a à faire. Parce que c'est une des conditions de l'hospitalité, l'inconditionnalité, l'immensité, l'illimité. »
M. Cosnay
Cette correspondance entre deux auteurs impliqués à titre personnel depuis plusieurs années dans l'accueil de migrants chez eux (à Paris et à Bayonne) est habitée par le pressentiment que nous sommes en train de vivre une catastrophe : celle d'une Europe « devenue criminelle », déployant une politique aussi absurde que cruelle en matière d'immigration, et laissant mourir des milliers de personnes dans l'indifférence quotidienne.
Une politique hostile qui semble en contradiction avec les élans de celles et ceux qui, un peu partout, accueillent les personnes exilées sans conditionner leur hospitalité, et finissent par former des réseaux de liens et d'entraide. Une résistance dont il s'agirait aujourd'hui de faire entendre la voix.
S'il alterne développements philosophiques et discussions politiques avec des passages poétiques et lyriques, ce texte est profondément ancré dans le réel. Les auteurs évoquent le parcours du combattant et les situations administratives kafkaïennes des nouveaux arrivants, mais également les aspects très concrets et pratiques de l'accueil de tous les jours. Y abondent récits, épisodes et anecdotes permettant d'entrevoir le quotidien (les difficultés, les découragements, mais aussi les joies) des accueillants et des accueillis. -
HB est né à Grenoble, le 23 janvier 1783. Ce portrait d'Henry Beyle, mené par lui-même et ses doubles romanesques, est aussi faux qu'il est possible d'être faux, aussi faux qu'il est nécessaire d'être faux. Quelques éléments figurent l'homme, par petites touches : la couleur bleu, une épée, le pic d'une montagne, la passion pour Mélanie (ou n'importe qui d'autre), les mathématiques, une chanteuse à qui il manque la dent de devant, le nom d'un peintre, des questions : avec qui faire l'amour, est-on gai ou profondément colleté au néant ? Portrait impressionniste d'Henry Beyle et multitude des mouvements : fatigue, affreuses migraines, gravelle, apoplexie nerveuse, idées sans les mots, faiblesse dans la jambe, ennui, ennui pour son sujet, stupidité, absence de moi. Silence dans les salons. Passion mais passion montée. Mais aussi : énergie, ardeur, profondeur, goût pour les contes, comique, colère, impétuosité - rien n'est trop fort. Et ce n'est pas le café. Au bout du compte, seule vaut la fiction parce que le naturel est toujours bon ou prêt à être déchiqueté. Vivent les noms, les surnoms, les pseudos, jusqu'au dernier, Stendhal. Qui meurt le 23 mars 1842.