Le manuscrit de 1893, resté longtemps inconnu, est retrouvé par hasard, à Paris plus de 50 ans après la mort de Gauguin. Ici point d'intervention de Charles Morice qui donna à diverses éditions un lustre de « civilisé » que Gauguin, mal informé, à l'autre bout du monde, semblait redouter. En venant à Tahiti, Gauguin s'est fixé comme but de libérer son art de l'héritage de la culture occidentale. Mais à peine arrivé à Tahiti, il se heurte à l'administration mise en place par la France. Pour surmonter ses déconvenues, il part à la découverte de l'île. En une langue simple et directe, il rend sensible la dualité civilisé-sauvage et nous livre son attachement grandissant pour la race et les traditions maories.
Ces racontars constituent une critique de fond de la critique dite d'art. Emaillés de réflexions dont la pertinence reste aujourd'hui intacte, ils donnent sur l'histoire de la peinture au XIXe siècle le point de vue de Gauguin, celui qui s'est imposé. Etayée par une iconographie très riche, l'étude de V. Merlhès livre les clés jusqu'ici ignorées qui permettent d'ouvrir ce texte à tiroirs d'où s'exhalent les rancoeurs de l'artiste réprouvé, mais où se trouve aussi lucidement exposé le sens de son combat.
Sujet de peinture, l'éventail du XIXe siècle n'est plus celui de la tradition. Ce n'est pas « l'objet éventail » qui intéresse les peintres impressionnistes, post-impressionnistes et nabis, c'est essentiellement la forme et les possibilités qu'elle offre à l'expression plastique. Ce livre présente les éventails de Gauguin dans le contexte général de son oeuvre et montre que le peintre s'exprime dans cette discipline avec la même exigence que dans ses autres créations. En ce sens, il aide à parfaire utilement la connaissance d'un artiste qui troubla trop longtemps, à tort, les repères des amateurs d'art. Gauguin apparaît ici maître de son exceptionnelle logique.
Ce sont les rencontres avec des lieux qui accusent les conquêtes déterminantes de la personnalité d'un peintre. Quand Zingg découvre l'Auvergne, après sa mission aux Armées avec Vuillard, il est sur le fil de la mutation artistique, en équilibre entre l'élégance mondaine des plages de Perros-Guirec et la ruralité paysanne. Il est peut-être le premier peintre à avoir lié si étroitement l'homme à la terre. Il y a pénétration de l'un dans l'autre. Or paradoxalement, il est peut-être le dernier à avoir traité la paysannerie car peu de temps après sa mort, en 1942, le monde de la terre bascule dans la mécanisation et se déshumanise.
Depuis 1957, Yves de Saint-Front ne se lasse pas de retourner en Polynésie. Qu'il y vive des années durant ou qu'il y séjourne quelques mois, c'est toujours à la peinture qu'il se consacre. Aux Tuamotu, aux îles de la Société, à Tahiti, il y travaille sans répit. Ce livre révèle le talent d'un artiste dont Paul Guimard disait : " Le clair regard qu'il pose sur les êtres et les choses est dépourvu de calcul mais non pas d'exigence. On chercherait en vain, dans son oeuvre, une trace de bluff, un soupçon de truquage. Dans ses toiles dont le vigoureux équilibre est, en ce temps, le comble de l'audace, c'est une vision intérieure lentement élaborée qui se déchiffre, une personnalité très forte qui se manifeste sans fracas, mais sans complaisance. " oeuvre du peinte Yves de Saint-Front réalisée en polynésie de 1956 à 1996.
Depuis la découverte des îles de la Polynésie, à la fin du XVIIIe siècle, s'est noué un jeu de relations et d'échanges entre cet Orient extrême et la culture occidentale, un tropisme amoureux fait de projections et de confrontations réelles, de fascinations et de rejets. Entre l'île et l'oeuvre d'art, il existe une longue complicité faite d'évidences éclatantes et de mystérieuses pudeurs, d'unicité et d'ouverture infinie. La peinture de Gouwe nous fait apparaître les signes lumineux et les nervures secrètes qui forment, au-delà des particularités locales et des différences culturelles, la permanence de l'art dans la création et la construction d'un monde commun.
Publié pour les célébrations du 20ème anniversaire du groupe Pearl Jam et simultanément au do-cumentaire du même nom réalisé par Cameron Crowe, Pearl Jam 20 est l'autoportrait intime, inédit et très abondamment illustré d'un des groupes de rock le plus influents et les plus couronnés de succès de ces 20 dernières années. En 1991, le premier album de Pearl Jam, Ten, a catapulté ce groupe de Seattle au sommet de la renommée.
Puis, le groupe a soudainement fui toute communication (clips, interviews.) et, malgré un succès critique et commercial jamais démenti (60 millions d'albums vendus dans le monde), l'on ne sait pas grand-chose aujourd'hui de leurs habitudes de travail, de leurs influences ou dPee alerul rJsa mmo t2iv0ateiostn sle. ur histoire, la chronique de 20 ans de collaboration et de rock'n'roll, remplie d'anecdotes inédites, de photos personnelles du groupe, de documents d'archive rares et de dessins. Élaboré par Jonathan Cohen et Mark Wilkerson à partir des mots des musicien eux-mêmes, préfacé par Cameron Crowe, Pearl Jam 20 est un livre unique qui explore en profon-deur la carrière exemplaire d'un des groupes phare de l'histoire du rock, contemporain de Nirvana auquel on les compare souvent (origi-naire de Seattle !) et dirigé par le très charis-matique Eddie Vedder, à l'abondante carrière solo.
Robert Breitwieser anime la matière picturale dans les lacis du pinceau. Il n'a de cesse que d'aller plus loin, ajoute touche après touche. Il complique la lecture de son tableau, chemin faisant, il glisse quelques parcelles de sa sensibilité. Sensibilité rare pour qui sait voir. Mais lui cherche toujours au-delà. Il faudra bien le suivre pour voir évoluer sa peinture et sa palette. Evolution intérieure qui se fait musicale, une peinture qu'il faudra bien écouter pour mieux la voir. Jeune, il a étudié à Munich où il a ressenti l'effet libérateur du Blaue Rieter. Sa vie a été partagée entre l'atelier de Paris et celui de Mulhouse dans le jardin du Klettenberg d'une noble modestie.