« Peu avant minuit, un hélico lunaire se posa sans bruit dans l'une des allées du Palais-Royal. Cet hélico, surmonté d'immenses panneaux lunaires, était capable, les nuits de pleine lune et par temps clair, de relier Londres à Paris en moins de 3 heures. Le Prince de Galles en descendit, flanqué de sa nouvelle fiancée, une superbe rousse qu'il présenta comme l'arrière-petite-fille du roi Zog d'Albanie. Elle se prénommait Charlotte, et parlait couramment l'anglais, avec un léger accent daghestanais qu'elle avait acquis, dit-elle, en travaillant au British Museum dans la section des langues caucasiennes. Il s'avéra rapidement qu'elle parlait tout aussi bien le français : elle l'avait appris, expliqua-t-elle avec un délicieux accent albanais, avec une grand-tante qui avait fait toutes ses études à l'École des Dames de Marie de Tirana. » « Le visage du Président s'assombrit. «C'est aux autorités helvétiques à décider, marmonna-t-il. Je ne peux pas intervenir dans les affaires intérieures d'un pays étranger... Si c'était une de nos anciennes colonies d'Afrique noire, je ne dirais pas. Mais avec les Suisses... ils sont tellement ombrageux.» Charlotte se rembrunit. «La seule petite, toute petite, requête que je vous présente, vous me la refusez. Et pourtant, votre intérêt, l'intérêt de la France, imposent ce choix. Si Auteuil et Passy intègrent le Tessin, leur poids démographique y imposera l'usage du français et modifiera l'équilibre linguistique au sein de la Confédération... Mais évidemment, vous pensez qu'une simple agent triple... pardon, une simple agente triplette, n'est pas capable de réfléchir plus loin que le bout de son nez.
- Restons zen, intervint le Mont Rigi, qui n'avait encore rien dit. Nous sommes entre gens de bonne compagnie. Et se tournant vers Charlotte : le Président sait fort bien que vous êtes avant tout l'arrière-petite-fille du roi Zog.» Le visage de Charlotte afficha une certaine perplexité : «L'arrière-petite-fille du roi Zog ? Cela dépend des jours... Et cette nuit je ne sais pas.» »
La Valise de ma Mère est un secret de famille enfermé dans une valise. Une histoire qui débute en 1915 et se poursuit jusqu'à nos jours. L'histoire d'une femme qui traverse des épreuves innommables : la guerre, la trahison, la prison, son accouchement dans une cellule...
Et surtout « la perte » de son enfant de 15 mois, supposé mort à l'infirmerie de la prison. Mais est-il réellement décédé ? Pourquoi n'y a-t-il pas de tombe au cimetière ? A-t-il été jeté dans une fosse commune ? Ou bien a-t-il été volé et donné, voire vendu à une famille franquiste ?
L'action se situe au coeur de la guerre civile espagnole et l'on va suivre l'héroïne dans sa quête de liberté, de bonheur et sa résilience.
Sa fille, en découvrant cette valise et son secret, part à la recherche de cet enfant disparu.
Va-t-elle réussir à retrouver sa trace, 80 ans après ?
Cette histoire vous tiendra en haleine, riche en suspense, rebondissements, émotions et vérités historiques.
Une histoire dont vous ne ressortirez pas indemne.
Laura, une jeune femme en recherche d'identité, nous entraîne dans le sillage de son histoire personnelle et nous livre avec humour ses réflexions et ses pensées.
On la suit dans une aventure initiatique, pleine de rebondissements et de suspense où tout s'imbrique et semble avoir un sens caché : maison hantée, enquête policière, hallucinations visuelles...
Et l'ombre de Van Gogh qui plane sur le récit, transforme l'atmosphère, enrobe l'air de sa lumière et rajoute au mystère.
Sensible, sensuel, généreux, ce roman est comme une journée d'été indien. On se laisse prendre aux ambiances, aux températures, aux saveurs, aux sensations visuelles et olfactives.
On suit avec bonheur l'évolution de l'héroïne dans sa recherche d'elle-même et dans sa vie de couple. C'est optimiste, écologique, et ça fait du bien !
Cette histoire s'achève dans la maison du peintre Pierre Brune, à Céret.
Après « Et dans les arbres passe le vent » et « Ce sont là parfois d'étranges lunes », retrouvez les vagabondages et la plume légère et vivante de Danielle Giroud. D'un coup d'ailes vous irez de New York à Saint-Pétersbourg, de la Baltique à Gibraltar ; la magie de trois mots et vous serez sur la montagne Blanche, dans les steppes arides, en plein Bronx... souvent l'Histoire en toile de fond.
Des thèmes graves ou futiles, des émotions, de la fantaisie. On y rencontre des randonneurs adolescents, une classe cartophile, des amoureux du cheval ou du vélo, une corrida, les résonances d'un divorce, une drôle de fugue, un fabuleux destin de chat et un mort qui continue de vivre...
D'autres arts s'invitent : quelques peintres, la musique, des chansons... Il peut arriver que certains personnages des précédents livres s'y retrouvent pour des ressemblances passagères. Mais partout, c'est la perception miroitante des êtres selon le voisinage, toutes les ombres qui se profilent, la lumière quand même, le réel et l'imaginaire liés ; c'est une quête de reconnaissance d'identité.
L'Afrique noire ne fut pas un grand trou noir comme beaucoup ont cru devoir se donner tant de mal à la présenter à une certaine époque. Pour des raisons inavouées. L'Afrique noire fut, au contraire, une terre où se développèrent de nombreuses civilisations dont les plus connues et les plus célèbres restent celles de la Nubie et de l'Egypte antiques.
PATRIMOINE Le legs de l'Afrique Noire à la Grèce et la Rome antiques apporte un nouvel éclairage, preuves à l'appui, sur ce que l'Europe notamment et plus anciennement encore la Grèce et la Rome antiques doivent en guise d'héritage à ce continent dans des domaines aussi variés que : l'écriture, la littérature, la philosophie, la médecine, les mathématiques, la sculpture, la mode, l'architecture, la musique, les sports, les loisirs, l'administration du territoire, l'organisation démocratique... Comme pour démontrer, avec force détails, contrairement à ce qu'une idéologie à forts relents « racistes » laissa croire pendant longtemps que le legs des peuples d'Afrique noire à bien d'autres civilisations à travers le monde fut d'une importance capitale dans les différents progrès accomplis par le génie humain, qu'ensuite le génie habite tous les hommes de la terre indifféremment de leur couleur de peau, et qu'enfin ces peuples dont on a parfois voulu nier jusqu'à l'humanité furent même les pionniers dans maints domaines, en vérité.
Le temps semble venu de revisiter les apports de Georges Henri Rivière à la muséologie. A l'heure où une génération qui l'a connu, ou qui a été fortement influencée par ses enseignements ou ses apports novateurs, part à la retraite, il est sans doute temps de revenir sur les apports considérables de GHR, tant sur le plan national qu'international, mais aussi de mieux comprendre en quoi il a influencé la conception d'un certain nombre d'établissements créés dans les années 70 et 80. Beaucoup de lieux ont depuis été rénovés ou se posent des questions sur leur renouvellement. La période semble donc propice pour conduire une analyse critique. Pour mieux comprendre l'originalité des innovations qu'il a introduites et pour réinventer la muséologie de demain.
"Une jeune femme en colère marche vite dans les rues de Paris. Elle va rencontrer le biographe de sa grand-mère récemment disparue, une artiste photographe renommée, et le confondre pour ce qu'il est : un imposteur qui a trahi les mémoires de son aïeule. En est-on si certain ?
Un écrivain recueille le témoignage d'un breton, vannetais, ancien résistant et parachutiste pendant la guerre. Le vieil homme lègue son histoire à sa fille et à sa petite-fille mais il est dans le doute. Son passé trouvera-t-il écho dans leurs vies d'aujourd'hui ?
Une soeur et un frère. L'une se bat, jour après jour, au risque de s'oublier elle-même, pour perpétuer l'héritage familial, un groupe hôtelier fondé par leur grand-père en Normandie. L'autre le rejette à vouloir tracer seul sa propre voie. Sauront-ils se retrouver ?
Une histoire d'hier et d'aujourd'hui. Celle d'Arnaud, de Marie, de Mathilde, de Lorcé, de Gabriel et d'André aussi. C'est leur histoire mais sans doute aussi un peu la nôtre."
De tous les poils, le sourcil est sans conteste le plus éloquent. C'est l'accent de nos mots, la ponctuation de nos phrases, la transcription, volontaire ou non, de nos émotions. à travers l'art et la culture, l'histoire, la littérature ou encore la politique, le présent ouvrage propose de suivre les métamorphoses et les ondulations de ces arches vagabondes qui esquissent sur nos fronts la chorégraphie, singulière autant qu'universelle, des grandes affections humaines.
Alors que la guerre fait rage à nouveau à nos portes, en Europe, j'ai pensé que rendre hommage à Gustave André mais aussi à d'autres résistants dont sa femme, Suzanne Brachet, qui se sont engagés dans le même combat, était nécessaire. Et quoi de plus émouvant pour souligner la nécessité, la beauté mais aussi la dangerosité de leur engagement que des citations et des références à des oeuvres littéraires et artistiques qui nous éclairent sur la folie et la cruauté des uns ou le courage et la solidarité des autres ! Car on peut aussi « Résister par l'art et la culture » (thème du Concours national de la Résistance et de la Déportation en 2015-2016).
Mieux comprendre pourquoi et comment cet instituteur, comme des milliers d'autres, s'est battu et a sacrifié sa vie pour les générations suivantes est l'un des buts premiers de ce livre, le second est de le faire surgir de l'ombre dans laquelle il aurait pu être définitivement noyé et éviter que des hommes tels que lui, au courage admirable, tombent dans l'oubli. Car si nous ne sommes pas responsables de notre histoire passée, nous sommes responsables de sauvegarder et d'honorer la mémoire de nos héros.
Le grand public n'a retenu que la gloire de son nom et quelques titres de poésies. Or, durant les cinquante premières années du XIXe siècle, Alphonse de Lamartine a occupé une place prépondérante tant sur le plan littéraire que sur celui de la politique. Ecrivain d'une fécondité extraordinaire, il aura été le chantre du lyrisme romantique de son époque, aux côtés sinon au-dessus de Victor Hugo et Chateaubriand. Mais de ce foisonnement d'écrits, que reste-t-il aujourd'hui ? Plusieurs de ses livres sont maintenant introuvables et ne seront sans doute jamais réédités ; d'autres n'ont eu qu'un succès éphémère qui les a fait tomber dans la trappe de l'oubli. Il en va du genre littéraire comme de la mode.
Son oeuvre poétique l'emporte - en densité comme en qualité - sur ses ouvrages en prose, qu'il s'agisse de romans, de chroniques villageoises ou de compilations historiques, pour la plupart écrites dans un contexte de nécessités alimentaires qui en ont amoindri la valeur narrative. Son entrée dans la politique militante sera suivie d'une gloire passagère avec l'avènement d'une république tout aussi éphémère. Lamartine avait le talent d'un orateur capable de gagner l'estime, le respect, l'admiration par la seule force de son éloquence mais il n'avait pas pour autant la stature d'un homme d'Etat.
"Comment oublier cette Margot qui dégrafait son corsage, ou cette belle toute nue dans la claire fontaine... ou encore l'Auvergnat avec ses quatre bouts de bois, ou l'oncle Archibald, ou la belle du soir d'orage... et tant d'autres, enfin, toujours vivants dans les arcanes de notre obstinée mémoire ? Leur créateur, quant à lui, nous a quittés depuis bien longtemps. Mais eux... eux... s'ils en venaient, une fois seulement, à nous apparaître tout de bon, tous ensemble... Par exemple pour un pèlerinage sur cette plage de la Corniche où ils croiraient tout de bon trouver une certaine butte surmontée d'un pin parasol ?
Impossible ? Sans doute. Mais est-il pour autant interdit d'y croire un instant ? Pourquoi les enfants auraient-ils seuls droit aux contes ?
Accueillons donc, hardiment, tous ces personnages. Il sera toujours assez tôt pour en répudier la réalité au nom de la pure raison.
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Dans le village d'Auvers-sur-Oise, où le peintre Vincent van Gogh trouva la mort, Céleste vit seule dans la maison de sa mère. Grosse et laide, jardinière dans l'âme, elle mène une vie recluse, tandis que sa soeur jumelle est mannequin à Paris. Un jeune homme, un jour, la voit se baigner nue dans l'Oise. Il en tombe amoureux fou. Une idylle romantique naît. Lorsque reparaît la belle Anna... Les deux soeurs, que tout oppose, vont alors se livrer une sourde guerre.
En résonnance avec la correspondance des frères Van Gogh, ce huis-clos étouffant conduira chacune des jumelles vers la vérité... Le Bal des Canotiers est le drame de la jalousie et du mal être au féminin. Un style envoûtant, pour une magnifique peinture de moeurs.
Au nord des montagnes du Jura, le massif de la Serre a la particularité d'être constitué de roches granitiques dont les sommets, à quelque 400 mètres, sont balayés par des vents suffisamment puissants pour que l'installation d'éoliennes y soit possible et envisagée. « Les ailes diaboliques » est un roman qui met en scène l'un des villages de ce massif dont le nom d'emprunt est Ballarange, au coeur de la Vallée des Anges. La population est très divisée sur le bien-fondé d'une telle implantation, considérant que des éoliennes, c'est très bien, mais chez les autres. Cet ouvrage relate comment un village charmant, bien tranquille et accueillant devient banni et inhospitalier. Une histoire haletante dans laquelle les rebondissements se succèdent....
De la Chine impériale à la Chine d'aujourd'hui, voici plus d'un siècle d'histoire d'automobile en Chine. L'époque où les riches Européens paradaient dans les rues de Pékin et Shanghai, les premiers projets de voiture « made in China » des années 30, les plans économiques délirants de Mao, avec l'apparition d'un embryon d'industrie automobile, les grandes réformes des années 80, la libéralisation à marche forcée des années 90 ou comment les entreprises occidentales se bousculèrent pour séduire en premier un milliard de Chinois, puis la croissance des années 2000 avec les projets fous des nouveaux milliardaires Chinois et enfin, l'âge de raison de ce qui est désormais le premier marché automobile du monde. Une histoire pleine de manoeuvres politiques, d'aventures personnelles, de héros et de personnages troubles, de succès, mais aussi d'échecs. A travers près de 200 photos, souvent inédites, découvrez cette riche aventure jamais racontée jusqu'ici.
Rose est une musicienne de dix-huit ans, à l'existence rongée par l'angoisse sociale. Lors d'un stage d'orchestre en Provence, réunion estivale de jeunes étudiants, auquel elle participe pour la deuxième année, elle rencontre Noé, un clarinettiste, dont le charisme et la générosité la séduisent. Tous les deux se découvrent, s'apprennent, s'aiment d'un amour simple. Mais, à son affection pour Noé, Rose voit se mêler le souvenir de Liam, l'homme qu'elle a aimé, dans ces mêmes lieux, encore vibrants de son empreinte. Alors commence une lente découverte d'elle-même, à travers le temps, l'amour et la mémoire. Face à la confusion qui la perd, Rose donnera à ses émotions un espace plus large que jamais.
En provoquant l'ébranlement du salariat, la mondialisation a favorisé une redéfinition du travail, des rôles et des rapports sociaux. Par conséquent, la discrimination entre les genres fait partie des grandes questions sociales contemporaines. Celle-ci pose une vaste problématique à la conscience universelle : Quelle est la place du genre dans la mobilisation des forces sociales en vue de l'équilibre des rapports sociaux ? Quelles sont les nouvelles formes à inventer pour favoriser une coexistence pacifique, objective et juste des genres ? Aussi, s'agit-il, ici, de dévoiler l'espérance que Mongo Beti accorde à la femme dans ce processus de « rétablissement nécessaire de l'équilibre » et de « retournement de la marge en centralité ». Son écriture se présente comme une réflexion sur l'origine des inégalités entre les genres ; car elle analyse les conditions de la survivance identitaire des genres minoritaires. Pour lui, une femme sans avenir ne peut être l'avenir d'une nation, encore moins de l'humanité. Il milite, au demeurant, pour la promotion de ses droits et la résorption de l'insécurité sociale qui se présente comme la première des inégalités. Mongo Beti se dévoile ainsi comme un adepte de la pensée féministe qui dit, par l'entremise de Simone de Beauvoir, qu'« on ne naît pas femme, on le devient ».
Votre période d'apprentissage ayant été accomplie, vous avez été jugés capables de collaborer utilement au Grand oeuvre de la Construction universelle. Vous voici admis au nombre des Ouvriers sachant travailler : un ouvrage peut désormais vous être confié, vous ne manquerez pas de l'exécuter fidèlement, selon toutes les règles de notre Art.
Mais, pour être dignes de la confiance qui vous a été témoignée, il est indispensable que vous deveniez de véritables Compagnons.
"L'enfance du peintre et sculpteur Paul Gauguin (1848-1903) a été peu étudiée par la critique, si ce n'est pour reprendre ce que l'artiste en a dit dans son manuscrit Avant et Après, rédigé aux Marquises, peu de temps avant sa mort. Prenant appui sur certaines pages de ce carnet, celles consacrées aux premières années de Gauguin au Pérou puis en France, cet ouvrage a tenté de prêter l'oreille à un désir enseveli dans le substrat de l'inconscient : l'attachement obsédant à la mère du narrateur, seule figure parentale auprès du garçonnet après le décès de son père. Derrière certaines remarques, certains mots de ce manuscrit, filtre en effet une teneur sensiblement anxiogène prouvant le jaillissement de cette pulsion incestueuse inavouable, indicible en l'état, car ressentie comme une fixation coupable sur le premier objet d'amour, dérobé par la mort.
Mais, par le biais de cet aveu tardif, précipité par la venue d'un trépas dont Gauguin sent l'approche, ne s'agit-il pas aussi de dévoiler à demi-mots un autre secret : un amour clandestin que sa mère taisait, et que jamais le fils jaloux ne toléra ?"
Les pulsations du coeur ralentissent, se suspendent un court instant. Le pouls s'emballe ensuite. Une toute dernière fois.
Vient alors la mort, pareille à l'orgasme. Cet instant où les corps encore chauds se raidissent avant l'apaisement.
Les femmes gabonaises écrivent que ce soit sur le territoire national ou hors des frontières territoriales mais très peu de lecteurs connaissent leurs productions littéraires. Ainsi, la parution d'un ouvrage critique sur les femmes écrivains du Gabon vise à leur donner une visibilité internationale. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants, aux chercheurs, aux enseignants du secondaire et du supérieur qui veulent se familiariser avec l'histoire de la littérature produite par des femmes. La première partie de cet essai traite de la spécificité des procédés d'écriture, des problématiques soulevées, des thématiques abordées par les femmes écrivains gabonaises d'hier et d'aujourd'hui quel que soit leur lieu de résidence. Surtout, la deuxième partie propose un dictionnaire des femmes écrivains du Gabon suivi des interviews. Par rapport aux préoccupations et aux motivations intellectuelles des femmes gabonaises actuelles, les interviews proposées représentent une donnée cruciale de l'analyse littéraire.
"Phil pose amoureusement son bras sur les épaules de Sophie. Il est un peu ivre. Les deux doubles whiskies font leur effet.
Ils ne s'aperçoivent pas du départ précipité de l'homme aux lunettes de plongée en direction de la placette. Ils ne prêtent pas attention non plus à cette moto qui vient vers eux.
La rue est étroite. Ils s'approchent du trottoir pour laisser passer l'engin, s'arrêtent, en profitent pour s'embrasser à pleine bouche une nouvelle fois. La moto stoppe à quelques mètres. Plein phare. Sophie lève la tête. Philibert ne bouge pas, se colle à elle. Soudain, elle a une poussée d'adrénaline, son sang cesse de circuler dans ses veines. Elle est tétanisée. Cette moto n'est pas arrêtée pour rien. Elle est rouge et noire, comme celle décrite par la concierge.
Elle pense au pire.
Elle n'a pas le temps de réagir. Trois coups de feu claquent presque simultanément. Elle ressent une vive douleur au niveau de la poitrine, une sensation d'étouffement, puis plus rien. Un voile noir. Son cerveau ne répond plus. Plus d'image, plus de son. Plus de jambes. Elle s'écroule. Phil tente de la retenir. Il en est incapable. Il sent qu'il est blessé. Elle s'affale sur le bitume. Lui aussi.
La moto accélère et repart à un train d'enfer."
Il ne s'agit pas de « mémoires », mais de souvenirs qui tout à coup me sont sautés au coeur et à l'esprit. Le métier d'agent artistique, ou d'impresario comme on le disait autrefois plus joliment, est une aventure pleine d'imprévus, de rires et de larmes, de rencontres magnifiques... Si vous aimez la musique vous aurez sans doute plaisir à retrouver, côté coulisses, des artistes que vous avez pu écouter sur scène ou au disque. De toute façon, même si votre connaissance de la musique classique est embryonnaire ou même inexistante, ces histoires humaines ne vous laisseront sûrement pas indifférents.
Comme c'est le cas pour les trois tomes de ma « Trilogie Féline » (« Cités Félines », « Villages Félins », « Noëls Félins »), j'ai décidé de reverser 50 % des droits d'auteur à trois associations de protection animale : La Vallée des Chats, SOS Animal Tendresse et la SPDA de Bouconville.