« J'ai deux pays, la France et le Portugal. Mon grand-père et des milliers de Portugais sont arrivés en France en fuyant le régime autoritaire de Salazar. » L'auteure nous livre ici une migration ancienne, intime et politique, un fado de l'âme et de l'exil que jusque-là elle avait caché comme un secret impossible à prononcer, à travers les figures d'un père et de sa fille.
Sous forme de courts monologues, un type parle mais de quoi il parle ? Contrairement à ce qu'on peut penser au début on finit par entendre quelque chose qui nous fait dire qu'on n'est pas les seuls. C'est une parole directe qui embarque, de ces figures de tous les jours qui tiennent à leurs mots pour ne pas tomber, en gardant au fond, c'est pas plus mal, ce désir maintenu de savoir si l'autre aussi.
Des tempêtes sévissent depuis trois mois, rendant inaccessible le phare de Babel. Deux hommes sont à l'intérieur, luttant contre le froid, l'abattement et la folie. Pour la quatrième fois le Kélouane tente d'accoster. La houle est encore trop forte, le bateau ravitailleur fait demi-tour et s'éloigne, laissant les deux hommes dans un accablement absolu. Le magasin est inondé, la porte du bas a cédé. Au-dessus, la salle des machines commence à essuyer des vagues. Il faut réparer la porte. L'eau s'infiltre, les provisions s'amenuisent, les deux collègues sont épuisés, ils ne se parlent plus. Il est temps d'allumer le phare. Pour atteindre la lanterne, il faut gravir trois cent dix-sept marches. Une fois allumé, le phare ne doit jamais rester sans surveillance, mais le collègue pour la relève ne vient pas. Il semble avoir disparu. Ce roman à rebondissements raconte l'histoire d'un homme, gardien de phare, et de sa fuite désespérée.
Gianni-Grégory Fornet évoque dans ce livre une traversée organique nourrie de voyages dans le temps et dans l'espace, de pratiques ascétiques et de réminiscences obsessionnelles. Ce récit s'articule à la croisée de trois sources : Nudité, La nuit sexuelle, la vie de saint François d'Assise, et raconte comment Francis Cothe a soldé sa mémoire et sa constante métamorphose, pour une renaissance possible.
Jardin public mais aussi lieu secret, le Luxembourg est la toile de fond commune aux sept nouvelles de ce recueil. Celui qui flâne régulièrement dans ce Jardin voit des détails qui demeurent invisibles au promeneur occasionnel. Nombre de visages lui sont familiers. Il les croise toujours aux mêmes endroits, figés dans des rôles immuables. Il ne s'émeut plus car, avec le temps, il a appris que le Jardin est un univers à part et qu'il est illusoire de tenter d'en comprendre les usages et les règles. Il se plaît juste à observer ces intimes inconnus. Peut-être qu'en découvrant ces histoires, le lecteur retournera au Luxembourg avec un regard légèrement altéré. Il observera alors davantage les gens que rien ne distingue de l'ordinaire, conscient cette fois que derrière l'apparente banalité se cache parfois une histoire hors du commun. Dans le jardin du Luxembourg il se passe des choses que le promeneur ne voit pas et n'entend pas. Pourtant, il y croise la jeune femme et son chien, le loueur de bateaux, l'habitué, les enfants dans l'aire de jeux, le joggeur, le flâneur, le gardien, l'attaché parlementaire, bref, tous ceux qui vivent justement une histoire dans ce jardin. Avec style, humour et beaucoup d'intrigues, Pablo Mehler nous livre dans ce recueil sept histoires incroyables et captivantes !
Dans une forme poétique qui interroge le rythme, la répétition, la notion de personnages à travers l'usage du prénom, funky collège, un recueil de trente-deux poèmes, interroge la vie d'un collège qui pourrait être n'importe quel collège. Il ne s'agit pas de dresser un portrait sociologique du collège du début du 21ème siècle, mais d'utiliser ce cadre si vivant pour entendre ou lire des situations sans émettre de jugements. On suit des moments de la vie de jeunes adolescents dans ce qu'ils ont de plus abrupt comme dans ce qu'ils ont de plus enthousiasmant, vivifiant. Ainsi, un anniversaire un peu particulier, une promenade dans une zone commerciale, un conseil de classe, le retour d'une collégienne après une longue absence, un déjeuner de cantine, un virus qui se transmet, une lecture à voix haute, et bien d'autres réjouissances et déconvenues qui peuvent se vivre au collège. Le quotidien de la vie collégienne crée alors un suspense, une attente. Que peut-il se passer entre ces jeunes adolescents ?
La vie et les créations arrabaliennes sont indissociables, on peut par conséquent parler d'oeuvre-vie pour évoquer la complémentarité qu'il existe entre la production artistique et le parcours existentiel du dramaturge, cinéaste, poète et romancier Fernando Arrabal. Son histoire est à l'origine de son oeuvre, elle est son essence, elle est son reflet le plus intime :
« Jamais dans l'histoire des arts on n'aura été témoin d'une si parfaite symbiose, poussée à son paroxysme par la confusion panique, entre le créateur et son oeuvre, à tel point que, comme dans le paradoxe de la poule et de l'oeuf, l'on ne sait plus qui engendre l'autre. » « Panarrabalisme », op. cit., p. 87.
Frédéric Aranzueque-Arrieta a donc imaginé un texte qui va au-delà de la réalité factuelle ou historique afin de déterrer la vérité artistique arrabalienne qui s'inscrit dans la pluralité, le paradoxe et la confusion. C'est à travers sa création que Fernando Arrabal est le plus authentique et si l'on veut entrer dans l'homme jusqu'au coeur, c'est en se servant de ses oeuvres comme matériau biographique ou biobibliographique :
« Ses romans, ses poèmes, ses pièces de théâtre, ses films, ses joutes paniques à travers les échiquiers du monde nous rappellent que toutes les formes d'expression qu'il explore sont au service de « l'écriture de sa vie »; il réinvente et redessine en permanence ses contours en jouant à être Dieu, mais sa finalité reste de trouver les mécanismes de la mémoire et les règles du hasard de même que dans un jeu panique. » « Panarrabalisme », op. cit., p. 87.
Parce qu'aujourd'hui Fernando Arrabal est un personnage (au sens théâtral du terme) à part entière et parce que sa vie et son oeuvre se confondent en une oeuvre-vie singulière et unique, l'auteur a voulu en effacer les frontières pour les présenter comme un Tout (= pan en grec), comme une entité indissociable panique, arrabalienne, en suivant le slogan ultime qui définit le Panique :
« La Vie est la Mémoire, l'Homme est le Hasard. »
« Tu devrais venir en Syrie, toi ! Tu vas être heureux, tu verras c'est quoi une vie de chien. » C'est ainsi que parle Jamal, énième réfugié qui a la chance, ici, d'avoir un nom, à moins que celui-ci ne soit pas vraiment le sien.
Dans cette pièce de théâtre, représentative de la misère qui domine le monde, le dramaturge et metteur en scène Abdulrahman Khallouf opère chirurgicalement, donc théâtralement, comme pour nous mettre en face de nous-mêmes - paradoxaux, hypocrites, indigents ou tout bonnement tous, nous tous, humainement - Sous le pont.
Les retrouvailles entre un mentor et son disciple, séparés par la Révolution, s'avèrent d'autant plus difficiles que le maître semble être impliqué dans la disparition d'une femme. Sur fond de chaos politique, une histoire d'amour finit de sceller le destin d'un homme, d'une génération, et plusieurs pages de l'histoire d'un pays - tous acculés à l'impasse. L'Impasse est un roman qui se passe en une journée, un certain 22 février. Ce sont les retrouvailles d'un narrateur (jeune et brillant universitaire) avec son mentor qu'il a perdu de vue depuis quelques années à cause, ou peut-être grâce, à la Révolution tunisienne. L'histoire est un peu simple, mais elle est trop complexe. C'est l'histoire d'un homme de plus de 60 ans, brisé, qui n'est plus que l'ombre de lui même. Son élève est meurtri de voir son mentor perdu, apparemment à cause d'une femme dont c'est l'anniversaire, le 22 février. Au cours de ces retrouvailles, le mentor qui s'appelle Arkam Mantri raconte ses déboires à son élève, lui même devenu professeur. On comprend qu'il y a un vrai problème. Un conflit de générations sur fond de révolution, sur fond de crise économique, politique, sociale, morale, dans un pays où il y avait de l'espoir, qui a vécu une vraie révolution, mais où beaucoup de choses se passent mal à commencer par le fanatisme religieux. Le narrateur raconte comment il cherche à aider son mentor. Il cherche aussi à dialoguer avec d'autres personnes comme Rabii, le colonel, et Momo, le barman, conscient lui aussi de la réalité et surtout de l'histoire de son pays. Il s'agit d'un voyage, d'une histoire d'amour impossible. Alors que le narrateur et son maître sont conscients que sur fond d'hypocrisie sociale, de morale ambiante, l'amour est vraiment impossible.
Livre jeunesse illustré, pour les 6/12 ans : drôles d'histoires quand même... Une petite fille qui entend par la bouche, un petit garçon qui vit avec des cochons, une petite femme bleue qui ne voit que la nuit, un petit homme qui regarde des sauterelles, un petit chat-huant dans son arbre, une petite chatte rose sans poil qui a froid, et un Glob jeu ! Et toi, tu sais qui t'es ? Quatre histoires racontées par 4 auteurs et illustrées par 4 dessinateurs : Quelqu'un dans moi / Il y a toujours quelqu'un qui s'en va un jour / C'est bizarre si tu veux / La nuit, tous les chats sont mauves. "Paysages nomades #3 T'es qui toi ?" est une installation nomade du Glob Théâtre programmée par le festival de la ville de Pessac, Sur un petit nuage, en décembre 2015. Deux comédiens chuchotent les histoires du livre à l'oreille du public assis dans des fauteuils-boule. Une publication des éditions Moires qui rassemble 4 histoires dialoguées (chacune d'une durée de 5mn), 4 dessins en train de se faire (une vingtaine d'illustrations par dessin) et un Glob jeu avec 4 jeux pour les petits et les plus grands.
Quatre auteurs, Baptiste Amann, Myriam Boudenia, Mariette Navarro et Arnaud Poujol, nous livrent des brèves séquences dramatiques illustrées par quatre dessinateurs, Adrien Demont, Richard Guérineau, Laureline Mattiussi et Guillaume Trouillard. A l'origine du projet, quatre équipes un auteur/un dessinateur. Les contraintes sont pour chacune : un dialogue d'une durée de 5mm homme/femme sur le thème Derrière la porte, illustré et filmé pendant la création du dessin. Des arrêts images du film sont alors choisis pour le livre révélant ainsi les étapes de création de chaque dessin.
Ce livre est une commande du Glob Théâtre pour une installation itinérante avec deux comédiens, qui chuchotent à l'oreille du public les turbulences de nos existences, et un écran sur lequel sont projetés les 4 films :
Les chambres, texte de Mariette Navarro illustré par Laureline Mattiussi Négociations, texte de Baptiste Amann illustré par Richard Guérineau Derrière la porte de la chambre froide, texte de Myriam Boudenia illustré par Adrien Demont Behind the green door, texte d'Arnaud Poujol illustré par Guillaume Trouillard Préface de Joël Brouch
Gianni-Grégory Fornet nous livre ici un recueil de quatre textes de scène à travers lesquels il nous invite à revisiter des lieux oubliés. Réitérative, obsessionnelle, la chute y est omniprésente.
Pourtant la mort ne quitte pas la table ;
Zéro % de croissance ;
La Cabane des délices ;
Dans un vaste jardin...
Pensées en poche est une collection de recueils de textes d'écrivains, poètes, penseurs, aux cultures et religions diverses, qui tentent de répondre aux questions que chacun peut se poser un jour autour de thèmes fondamentaux. Ici, Benoit Marchon s'interroge sur la mort : Comment je vis la mort d'un proche ? Comment je vis ma propre mort ?
« NO BORDER est un long poème inspiré d'un travail d'écriture de terrain que j'ai mené pendant deux ans à arpenter la Jungle de Calais à la rencontre des hommes et des femmes qui fuient la guerre et la dictature dans leur pays et qui espèrent trouver asile en Europe. C'est une odyssée faite de mille voix, mille espoirs inassouvis, mille révoltes inconsolables, c'est aussi en filigrane l'histoire de ma propre traversée à arpenter sans relâche le ghetto calaisien parmi tous ces exilés au bord du monde. » Nadège Prugnard Pour l'écriture de ce texte, l'auteure a bénéficié d'une Résidence d'écriture à La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon En 2016.
Arrive un moment où Léna refuse de tout son corps de se nourrir, se mettant malgré elle en danger. En proie à un fort sentiment d'abandon et dans l'incapacité d'exprimer sa souffrance, elle s'enferme dans sa solitude et dans le désordre de ses souvenirs où elle convie sa mère, son père, sa grand-mère, sa prof de musique, les élèves de son lycée. Rien au fond sauf un poisson est le parcours d'une jeune adolescente et de sa résilience.
Pensées en poche est une collection de recueils de textes d'écrivains, poètes, penseurs, aux cultures et époques différentes, qui tentent de répondre aux questions que chacun peut se poser un jour autour de thèmes fondamentaux. Ici, Benoit Marchon s'interroge sur le rire ou plutôt, sur les rires. Peut-on rire de tout ? Pourquoi je ris ? Comment je ris ?
Merde, il paraît que je suis Muihr, à son rythme, lent, résistant, égoïste, centré sur nous-mêmes. Que sous notre air de doux compassionnel, nous sommes un fameux salopard. Sans tact ni écoute : lâche, moralisateur, ne sachant satisfaire que nos besoins, et encore, pas toujours avec diligence. Qu'on ne peut pas nous faire confiance. Fuyants, non motivés, nous trouvant toujours des excuses pour ne pas faire les choses, ou des gens pour les faire à notre place. Que j'énerve, qu'il emboucane, avec mon pathos et ses airs de Jeannette, que nous demandons une endurance à autrui comme c'est pas permis, et toujours sans reconnaissance. Que j'exagère tout, que sitôt qu'on nous fait connaître mes torts, je nous ferme, m'enferme dans un mutisme revanchard. Enfin, depuis notre sale silence, que je nous fomente une échappée, prêt à tout pour fuir plutôt que de s'expliquer.
Jean Palomba écrit dans ce recueil pour nos yeux et nos oreilles trois poésies : "parcs & Parques" suivi de "Muihr, faire part de texture" et de "Dictionnaire non réaliste". Au lecteur il dit, « Avant d'écrire, je me disais enfin non je ne me disais rien. J'avais : les mots chute, lèvres et feuilles ; le souvenir de pensées dans une hutte toute pleine de sensations végétales, et cette image lointaine comme une respiration de femme au verger sous la lune d'agrume ; aussi Livia, son rire de pomme acidulée. Tout ça n'était pas qu'érotique, il y avait cette idée de variations autour d'une Parque, une qui file. Enfin, avant d'entrer, et pour faire court, il faudrait t'imaginer dormant, rêvant et tes paupières frémissent. Tu traverses les parcs que tu as au fond, et qu'au fond tu as toujours voulu parcourir... sur un pied, (parfois tu trembles), sur deux, sur les mains, sur la cime des arbres. Le parc, tu le serres entre tes bras car dedans, il y a la vie, toute la vie possible. Presque toute. Pourquoi? Parce que... » Texte publié avec le soutien du CNL.
Un roman panique préfacé par Fernando Arrabal.
Deux jumeaux, âgés de quelques heures, sont trouvés un matin dans une poubelle de tri sélectif, miraculeusement vivants. Ils passent leur petite enfance dans un foyer d'accueil, avant d'être adoptés par un jeune couple, les Arenas. Les années passent, Paul et Tristan grandissent, suivent une scolarité et reçoivent une éducation religieuse, puis survient l'adolescence au cours de laquelle ils se lancent dans une quête identitaire absolue. Paul se construit une armure de muscles pour se protéger du monde extérieur. Tristan passe un pacte avec Méphistophélès pour atteindre la Connaissance. La raison épouse leurs folies, tandis que la vertu engendre leurs vices. Un roman panique qui mène le lecteur aux confins de la perversion, de la démence et de l'absurde.
Ce recueil de dix nouvelles rassemble dix histoires d'hommes et de femmes qui s'aiment, qui se déchirent, qui se cherchent, et puis tout bascule. Un premier livre de l'auteure Camille Lysière, dix nouvelles qui ont pour titres : Compte petite, et deviens... / Le porteur d'espoir / A jamais / Volte-face / Luciana / Le grand chêne / Le jour où Delphine a grandi / Jusqu'au bout / La pute et le taulard / Le temps était clair au-dessus de la ville.
Une installation du Glob théâtre, une publication des éditions Moires. Quatre auteurs francophones sont invités à découvrir Bordeaux, et nous livrent chacun une histoire qu'ils ont vécue - ou peut-être pas - dans les rues de la ville. On les suit à travers les Chartrons, les Bassins à flot, la Bastide, Saint-Michel, et beaucoup plus loin encore... Jusqu'au coeur des turbulences de nos existences.
Quatre auteurs : Hakim Bah, Luisa Campanile, Guillaume Corbeil, Sonia Ristic. Quatre dessinateurs : Alfred, Christian Cailleaux, Régis Lejonc, David Prudhomme. Un compositeur : Guillaume Flamen. Un comédien (qui chuchote!) : Jérome Thibault. Une nouvelle installation nomade du Glob Théâtre réalisée dans le cadre d'Agora 2017, Biennale de Bordeaux architecture- urbanisme-design 2017. Et cela se passe tranquillement installés dans des fauteuils-boule, avec un grand écran, des casques et un micro.
À l'origine du projet, quatre équipes un auteur/un dessinateur. Les contraintes sont pour chacune : un texte d'une durée de 5 minutes, illustré et filmé pendant la création des dessins. Des arrêts image des films sont alors choisis pour le livre révélant ainsi les étapes de création de chaque dessin.
Quatre textes illustrés Bacchus je : Texte de Hakim Bah, illustré par Alfred.
Demain, le mois prochain, à l'automne peut-être... : Texte de Sonia Ristic, illustré par Régis Lejonc.
Point d'ancrage : Texte de Luisa Campanile, illustré par Christian Cailleaux.
Cet homme-là : Texte de Guillaume Corbeil, illustré par David Prudhomme.
Un livre publié avec le soutien : Glob Théâtre, biennale Agora 2017, Ville de Bordeaux, Iddac
Comment certains fragments de vies en nous peuvent-ils résonner et cheminer? La réponse se trouve peut-être dans l'intimité et la chaleur de la voix de ceux qui portent le récit et qui un jour nous le confient. Ou bien dans l'étonnement visuel de voir naître le dessin de ces aventures.
Dix artistes mettent en texte, en dessin et en voix les turbulences de nos existences. Quatre auteurs, Virginie Barreteau, Didier Delahais, Solenn Denis, Gianni-Grégory Fornet, nous livrent des brèves séquences dramatiques illustrées par quatre dessinateurs, Alfred, Christian Cailleaux, Régis Lejonc, David Prudhomme, chuchotées à l'oreille du public par deux comédiens, Laetitia Andrieux et Jérôme Thibault. Monique Garcia, directrice artistique du Glob Théâtre, propose une installation atypique : trois fauteuils-boule, des casques pour le public, un micro pour les comédiens et un écran sur lequel sont projetés les films réalisés pendant la création des dessins. Une installation programmée par le festival novart bordeaux.
Les quatre textes sont :
72 heures qu'il lui dit adieu, de Gianni-Grégory Fornet illustré par David Prudhomme, Heil Angels, de Solenn Denis illustré par Christian Cailleaux, Fantasma d'Amore, de Didier Delahais illustré par Alfred, Eté 2014, de Virginie Barreteau illustré par Régis Lejonc.
Un homme parle tout seul, à tout le monde. Dans un endroit entre dedans et dehors, il erre dans ce qui pourrait être sa maison. Il pense tout haut, cherche son adresse, confie, invente, répertorie, espère. Il dit ses obsessions, ses résolutions et ses doutes, perd son fil, annonce ce qu'il va faire quand il sera prêt. Arpenteur de lui-même, il cherche dans son for intérieur ce qui lui permettrait de croire à la réalité de son existence, s'éprouve dans la relation avec les mots. Il essaie de dire son rapport intime avec le dehors, un extérieur convoqué ou aperçu, rentrant par la fenêtre, bruissant aux alentours. Une parole incertaine nue sous l'éclairage, comme elle vient.
Dans son recueil de 24 nouvelles, Michel Bénézy nous invite à une balade en mer sur les eaux douces et salées des bords et du large. Ses personnages sont touchants, fins, désillusionnés mais jamais désespérés. Avec retenue, au rythme des vagues, ils nous livrent leur histoire.