Avec ce livre, Didier JEAN et ZAD nous racontent la vie d'un enfant qui aurait dû être conçu le 9 juin 1944.
C'était écrit comme ça...
Mais ce jour-là, celui qui aurait dû être son père a croisé une unité de la division Das Reich.
Et la vie s'est arrêtée...
La narration de l'album alterne entre la terrible réalité de cette journée et l'existence imaginaire de l'enfant qui n'a jamais vu le jour.
Aux images tendres et colorées qui illustrent la vie telle qu'elle aurait pu être, s'opposent au fil du livre les pages grises et sépia de l'effroyable tragédie.
"La journée aurait dû commencer très simplement.
Les volets se seraient ouverts. On aurait humé l'air, du haut des balcons.
On aurait enfilé les jupes et les caleçons... préparé la chicorée.
On se serait disputé, ou embrassé.
Mais le 9 juin 1944, un compte à rebours avait débuté quelque part..."
Moussa est un jeune africain qui rêve de goûter au sirop de Paris-Paradis. Mais Saka-Mama, sa mère, cherche les mots pour le dissuader de suivre le chemin des mirages. En vain.
Même Oumar le vieux griot essaie de le retenir, et fort de sa grande sagesse, lui rappelle que le mensonge donne de très jolies fleurs mais pas de fruit. Pourtant la fascination est trop grande et Moussa quittera le village pour tenter sa chance dans ce pays lointain, avec dans les yeux tous les soleils de l'Afrique...
Dans le tome 1, Moussa décidait de quitter l'Afrique pour «Paris-Paradis», malgré les réticences de Saka-Mama, sa mère.
Avec cette deuxième partie, Didier JEAN et ZAD nous racontent son voyage durant lequel l'attendent de nombreuses épreuves, mais aussi la découverte du monde et l'émerveillement qui en découle.
Comme tant d'autres avant lui, le jeune africain doit rejoindre la côte, payer son embarquement sur une pirogue, survivre à cette dangereuse traversée clandestine, échapper aux filets tendus par la police... C'est finalement la richesse des rencontres humaines qui va permettre à ce jeune plein d'espoir de rallier la capitale tant convoîtée.
Pour illustrer cette aventure, Bénédicte NEMO a repris ses gouges, ses encres et ses plaques de linogravures, créant des images très colorées à partir de collages de papiers.
La vie de Moussa à Paris fera l'objet d'une troisième partie.
Un camarade déclare à Bianca ne plus vouloir jouer avec elle, parce qu'elle est malade. Elle est « nésouzix » ! Bouleversée, l'enfant se confie à la maîtresse qui, à l'aide d'un abécédaire imagé, explique aux enfants ce que signifie être né sous X.
À travers un jeu de piste visuel, à la recherche des lettres de l'alphabet, cet album nous explique que si un enfant né sous X ne sait pas quel sang coule dans ses veines, surtout, qu'il n'en fasse pas une maladie ! Car, ce qui compte avant tout, c'est l'Amour qui l'entoure aujourd'hui.
Marilou a peur le soir, peur du noir, peur de tout ! Un matin, pourtant, une question lui vient à propos de la montagne qu'elle aperçoit depuis sa fenêtre. L'enfant, curieuse, interroge son entourage : « Qu'est-ce qu'il y a derrière la montagne ? » Or, cette question terrifie les adultes qui refusent d'y répondre...La curiosité de Marilou, plus forte que son appréhension, la pousse à prendre son courage à deux mains pour découvrir la vérité : derrière la montagne se cache une bête redoutable, qui n'est autre que... sa peur !Mais elle découvre aussi que plus elle s'en approche et moins le monstre est effrayant, pour finir par n'être plus qu'un ridicule petit vermisseau...- Un conte philosophique pour apprendre à défier et apprivoiser ses peurs.- La structure répétitive, vive et intrigante, nous tient en haleine jusqu'au bout.- Une histoire racontée et mise en musique, à savourer aussi par des enfants non-lecteurs. - L'album est accompagné d'un CD et d'un lien vers les fichiers audio mp3.
Ce roman est la suite du grand classique Deux mains pour le dire, Prix Renaudot Benjamin. On retrouve avec délice les personnages hauts en couleurs qui ont fait le succès du premier tome. Une histoire pleine de suspense qui permet d'aborder le thème de l'esclavage moderne. Résumé : après un an passé aux Pays-Bas, où il s'est pris d'affection pour Hilda, Jonathan est de retour dans son ancien quartier. Notre héros retrouve son meilleur copain, Manuel, et est ravi de faire la connaissance de Lisa, jeune fille sourde, qui communique grâce à la langue des signes, et dont lui a beaucoup parlé Manuel dans ses lettres. Alors que dans Deux mains pour le dire (tome 1), Manuel et Lisa étaient au premier plan, ici, c'est Jonathan qui tient le rôle principal. D'abord par amusement, les trois amis, enfin réunis, enquêtent autour d'une mystérieuse jeune fille, à peine plus âgée qu'eux, et qui, pourtant, ne va pas au collège. Mais ce qui commence comme un jeu d'espionnage se révèle rapidement être une véritable affaire. Jonathan et ses amis découvrent ainsi le secret d'Aminata. La jeune fille, d'origine ghanéenne, est maltraitée et honteusement exploitée par la famille qui l'héberge. Celle-ci s'était pourtant engagée auprès des parents d'Aminata à lui faire suivre des études, pour qu'elle puisse avoir un bel avenir. Ce roman, palpitant et plein de rebondissements, permet d'aborder avec les adolescents le thème de l'esclavage moderne. En effet, quelques milliers de jeunes domestiques seraient encore, de nos jours, « employés » illégalement en France, sans rémunération, se voyant confisquer leurs papiers d'identité et subissant des violences physiques...
L'arrivée d'Arthur, nouveau dans la classe de Mélissa, remet en question sa perception des choses, et l'aide à prendre le chemin de la résilience en réconciliant la jeune fille avec son apparence.
Une histoire tendre et pleine d'espoir pour rappeler que, même si ce n'est pas toujours facile de s'accepter tel que l'on est, chacun est unique, et la différence est une richesse.
Quand Pépé Zoum raconte ses fabuleux souvenirs, ses petits enfants Zic et Zac seraient tentés de ne pas le croire.
Pourtant, ce grand-père volubile ne ment pas, enfin. pas tout à fait !
Et après tout, les grands aussi ont le droit de rêver.
En face de la maison de Shiro, il y a cet homme qui sort chaque jour avec son vélo. Shiro découvre qu'il est conteur de kamishibaïs, ces petits théâtres de papier que l'on utilise au Japon pour raconter. Enfant, Shiro vient fidèlement écouter ses histoires...
Manon et Théo sont des cousins du même âge. Elle habite dans une maison minuscule qu'elle compare à celle d'une poupée, lui dans une grande bâtisse aux airs de château fort. Elle joue au bord d'une mer imaginaire, il a une piscine. Un jour de fin d'été où les deux enfants sont réunis pour la première fois chez Manon, Théo découvre non sans quelques surprises l'univers de sa cousine, et ils passent la journée à jouer à des jeux à la frontière entre réel et imaginaire. Le soir venu, ils sont sur le point de s'endormir sous une tente, quand Théo fait une déclaration qui chamboule Manon : « C'est pas si mal d'être pauvre, finalement... » Est-ce bien à elle que son cousin fait allusion ? Cette vision lui semble extrême. Elle ne parvient pas à faire de liens entre le mot « pauvre » et ce qu'elle vit au quotidien. S'ensuit une série d'interrogations autour de la condition sociale de Manon. Après avoir débattu un long moment sans parvenir à vraiment se mettre d'accord, les enfants ont recours au dictionnaire. Mais la réponse qu'ils y trouvent ne les satisfait pas ! Ils décident alors d'écrire leur propre définition...