Raymonde prêta l´oreille. De nouveau et par deux fois le bruit se fit entendre, assez net pour qu´on pût le détacher de tous les bruits confus qui formaient le grand silence nocturne, mais si faible qu´elle n´aurait su dire s´il était proche ou lointain, s´il se produisait entre les murs du vaste château, ou dehors, parmi les retraites ténébreuses du parc. Doucement elle se leva. Sa fenêtre était entrouverte, elle en écarta les battants. La clarté de la lune reposait sur un calme paysage de pelouses et de bosquets où les ruines éparses de l´ancienne abbaye se découpaient en silhouettes tragiques, colonnes tronquées, ogives incomplètes, ébauches de portiques et lambeaux d´arcs-boutants. Un peu d´air flottait à la surface des choses, glissant à travers les rameaux nus et immobiles des arbres, mais agitant les petites feuilles naissantes des massifs.
B>Version illsutrée.
Léo-Paul Julienne, homme d'affaires brillant, découvre un matin de janvier sa femme assassinée. Il n'a aucun souvenir, hormis l'irruption sauvage de deux hommes au cours de la nuit. Le cauchemar ne fait que commencer, car ses deux enfants ont disparu. Léo-Paul va tout tenter pour les retrouver, dans une course désespérée au coeur de Lyon, quitte à devoir remuer un passé qu'il aurait préféré garder sous silence. Premier roman prometteur, Le dernier jour entraîne le lecteur page après page, porté par la rage d'un père, jusqu'à la révélation finale.
Avec ce livre, Didier JEAN et ZAD nous racontent la vie d'un enfant qui aurait dû être conçu le 9 juin 1944.
C'était écrit comme ça...
Mais ce jour-là, celui qui aurait dû être son père a croisé une unité de la division Das Reich.
Et la vie s'est arrêtée...
La narration de l'album alterne entre la terrible réalité de cette journée et l'existence imaginaire de l'enfant qui n'a jamais vu le jour.
Aux images tendres et colorées qui illustrent la vie telle qu'elle aurait pu être, s'opposent au fil du livre les pages grises et sépia de l'effroyable tragédie.
"La journée aurait dû commencer très simplement.
Les volets se seraient ouverts. On aurait humé l'air, du haut des balcons.
On aurait enfilé les jupes et les caleçons... préparé la chicorée.
On se serait disputé, ou embrassé.
Mais le 9 juin 1944, un compte à rebours avait débuté quelque part..."
Le manuscrit de 1893, resté longtemps inconnu, est retrouvé par hasard, à Paris plus de 50 ans après la mort de Gauguin. Ici point d'intervention de Charles Morice qui donna à diverses éditions un lustre de « civilisé » que Gauguin, mal informé, à l'autre bout du monde, semblait redouter. En venant à Tahiti, Gauguin s'est fixé comme but de libérer son art de l'héritage de la culture occidentale. Mais à peine arrivé à Tahiti, il se heurte à l'administration mise en place par la France. Pour surmonter ses déconvenues, il part à la découverte de l'île. En une langue simple et directe, il rend sensible la dualité civilisé-sauvage et nous livre son attachement grandissant pour la race et les traditions maories.
Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Voilà des années qu'on te la pose, cette question. Et pour celui qui te la pose, elle ne se réduit qu'à une chose: ton métier. Moi j'aurais une autre question à te poser: Quel est le verbe de ta vie ? Pas le métier, non, le verbe.
Une jeune femme écrit à un adolescent et lui propose d'envisager son avenir avec un autre regard que celui qu'on lui a appris, pour faire face à un monde qui change et qu'il va devoir réinventer. Une lettre écrite à un adolescent mais qui résonne à tout âge pour ceux qui ont eu envie de quitter les chemins tous tracés et à qui on a dit que c'était impossible.