" Je suis un enfant qui tue les gens.
J'ai tué ma mère à la naissance. Ensuite mon père a pris une nouvelle femme, le temps a passé et maintenant nous habitons un endroit où personne ne s'arrête, sauf si l'on tombe en panne. Autant dire que nous vivons entre nous. Il y a mon père que je n'aime pas et ma nouvelle mère que je déteste. Il y avait aussi mon demi-frère, mais celui-là je l'ai déjà tué. Un accident de balançoire. C'est ce qu'ils pensent tous.
" Telles sont les premières phrases de ce livre-choc, meurtrier et très dense, signé d'un auteur, Jean-Luc Luciani, connu jusqu'ici pour ses romans pour enfants (parus aux éditions Rouge Safran). Fort de cette connaissance de la littérature " junior ", ce sont bien des enfants que Luciani met et en scène ici. Mais attention, ceux-là ne sont pas de petits anges, et ils ne risquent pas de devenir des victimes.
Un bouquin qui ne doit pas être lu par des gosses, même s'il dépeint à merveille leur mode de pensée...
Un romancier vit et rêve en ne pensant qu'au chef d'oeuvre qu'il écrira un jour et le fera sortir de l'ombre.
Il passe ses journées à chercher les premiers mots du roman total tout en admirant, impuissant, le talent et l'habileté des grands écrivains qui leur permettent d'inventer et de créer histoires et personnages. des pensées qui deviennent souffrances et le torturent au point de l'amener à se détruire lentement. la solitude et la nostalgie s'invitent pour partager dans la misère avec celui qui a tout perdu sauf une confiance indestructible dans cette muse qui finira bien un jour par arriver.
Tout au long de cette léthargie contemplative et au plus profond des abîmes de la désillusion et du découragement, juan hernandez luna construit une fable habitée par des atmosphères obscures, dramatiques et décadentes pour parler de l'esprit humain et de ses limites, des rêves et des fantômes qui le hantent. il nous parle aussi de la lumière qui jaillit, vraie ou fausse, du mot et de l'écrit et des efforts surhumains que l'écrivain doit faire pour la capter.
Dans une banlieue HLM des plus désertes, un étrange bonhomme officie comme tueur à gages. Cynique et poétique, Reboud transforme le polar en un genre définitif, à preuve ce texte qui figurera en quatrième de couverture de son livre : Dick pose des problèmes. Leidenberg demande à Rimbaud de tuer Dick. Rimbaud tue Dick. Dick pose des problèmes. Leidenberg demande à Rimbaud de finir de tuer Dick. Rimbaud tue Leidenberg. Dick pose des problèmes.
Eric Rey est un ogre.
Il tue les enfants et les dévore. Il laisse ses premières traces à Marseille, près des docks ; une piste sanglante qui monte vers le nord, vers Paris. Mais Rey a deux chiens courants pendus à ses basques : Pascal Di Maio, de la brigade des mineurs marseillaise, et Marceau, le flic parisien. Ces deux hommes, que tout oppose, ne lâchent rien. Dans les limites de la loi, ou au-delà, ils iront, chacun à leur manière, jusqu'au bout...
un jeune et brillant joueur de football africain
doit être transféré vers un club japonais.
mais il disparaît pendant le voyage. menée parallèlement au japon et en russie par un flic à la retraite ami du directeur du club du niigata fc et en afrique par une détective privée sénégalaise qui va filer du mauvais coton dans les dangereuses provinces du nigeria, l'enquête sur la disparition d'eméka uche le donne pour mort. mais c'est sans compter sur les talents de trompe-la-mort de la belle mme diop et sans l'intelligence et les déductions du détective kishimoto.
dans un monde du foot qui n'est guère épargné par les affaires (dopage, corruption, magouilles diverses) et alors que s'ouvre la grand'messe de la coupe du monde,
ce roman arrive à point nommé pour donner au lecteur un angle de vue à la fois réaliste et romanesque concernant les vérités du football-business.
Sydney.
La nuit de la Saint-Sylvestre. Les corps sans vie d'une jeune femme aborigène et de son compagnon sont découverts au bord d'une voie ferrée dans la banlieue de Redfern, essentiellement peuplée d'Aborigènes. Pour se donner bonne conscience et dans des conditions parfois précaires, les autorités de l'État des Nouvelles-Galles du Sud ont créé une Brigade criminelle aborigène, composée de deux membres seulement : Gary Leslie et Lisa Fuller.
Les voilà confrontés à leur première affaire, celle d'un tueur en série sanguinaire qui s'en prend essentiellement aux jeunes femmes de leur peuple. Jusqu'au jour où le meurtrier s'attaque à une Blanche. L'affaire prend alors une extraordinaire ampleur médiatique et les compétences du duo inexpérimenté sont mises à rude épreuve. Avec ce premier roman policier sans concession et sans parti pris, Philip McLaren, lui-même aborigène né à Redfern, met en lumière la difficile et lente ascension sociale des Aborigènes dans une société australienne toujours ambivalente.
En imaginant le petit-fils d'un roi calqué sur le modèle d'un vrai Marseillais qui fut roi en Afrique de l'Ouest dans les années 1880, et en suivant le parcours de ce petit-fils, vieil homme brisé et un peu ridicule revendiquant en vain son titre, l'auteur mélange histoire, sociologie et conte pour raconter l'histoire de cette ville particulière durant le siècle dernier.
Rien ne se comprend d'emblée dès lors qu'il s'agit de spectacle et d'art conçus par les hommes pour les hommes. La corrida de toros n'échappe pas à la règle. Au-delà des quelques images classiques que nous en montrent les médias, la corrida se donne à voir totalement. C'est-à-dire à entendre, à sentir, à vibrer. Cet épisode tragique qui se joue devant nos yeux et qui met en scène toros et toreros est beaucoup plus complexe encore qu'il y paraît.
Que vous ayez déjà assisté à des corridas ou non, aficionados ou simple curieux, ce livre vous est destiné, pour peu que vous ressentiez l'envie de décrypter les mystères de cette histoire aussi raffinée que sauvage.
A la fois guide pratique, traité et galerie de portraits, ce livre se lit comme un roman indispensable à qui veut mieux comprendre l'essence de la corrida.
Le colonel riltamer ne manque pas de savoir-vivre, ce qui, à travers les frasques de l'histoire, l'a conduit à jouir de l'âge de sa retraite en comptant les morts pour la france, pour le roi ou pour l'empire.
L'homme sage n'aspire qu'à marier sa fille, et à soigner une goutte expiatoire du péché de bonne chère. la sauce, voilà l'ennemi. un penchant qu'il partage avec quelques autres briscards de son acabit, loin de cette acné politique qui marque l'éternelle adolescence de la nation. mais le péril est en la demeure et la confusion pénétrante, qui passe la porte de la maison riltamer tel un fantôme, retrouvé flottant dans la scène.
Aux armes, citoyen. un roman " dix-neuvième ", parisien et bordelais, par l'auteur marseillais du " crapaud qui fume ".
Un homme est retrouvé assassiné dans une décharge.
Débité en tranches dans des sacs poubelles. etienne cataldese, éboueur préretraité, connaissait bien le mort. par amitié, et par passion, il va enquêter sur ce meurtre et plonger la main dans un joli sac d'embrouilles dans lequel on trouve une femme flic et son frère truand, un club de foot, un photographe amateur, une patronne de pizzeria, et quelques autres particuliers sillonnant les rues de la cité phocéenne : marseille, oú se situe ce premier roman de patrick blaise.
apparu dans plusieurs nouvelles et un roman de patrick blaise, biagio cataldese exerce la profession d'éboueur.
a la retraite. ce qui lui laisse des loisirs pour enquêter en électron libre sur diverses affaires. cette fois il va essayer d'aider son ami robert dalban, propriétaire d'un club de foot marseillais ambitieux, à résoudre l'énigme d'une série de meurtres, tous perpétrés des soirs de match, les victimes étant retrouvées avec un ballon de football peint sur le front. malgré cette meurtrière intrigue, et des descriptions sans complaisance des mondes du foot et du showbiz, voir phocée et mourir est avant tout un roman léger, qui laisse une large part à la fantaisie.
L'histoire d'un policier et d'une prostituée et leur relation aussi inévitable qu'indéchiffrable, qui mélange les touches impressionnistes et la réalité du pavé, la nuit, le crime, le fric.
" durant sa vie, tupac hualpa avait croisé bien des visages du crime.
Il avait arrêté des pères incestueux, conduit en prison des concubines meurtrières, envoyé aux mines de potosi des intendants cupides. le plus souvent, il avait pu rattacher ces crimes au cortège ordinaire des déraisons humaines. mais ces cadavres d'enfants appartenant aux plus illustres familles constituaient un événement d'une toute autre gravité. il parcourut des yeux l'orgueilleuse citadelle. tayapata lui parut être à l'image de l'empire, altière et pourtant rongée de l'intérieur apparemment indestructible et cependant minée par un mal invisible.
".
Lancée en 2005 la collection " overlitterature " a démarré avec deux titres de Gilles Ascaride et deux titres de Henri-Frédéric Blanc. Des pamphlets entre poésie et sociologie, qui ne laissaient peut-être pas entendre la suite des événements " overlittéraires ". La collection a pour but de proposer des textes originaux, quelque soit leur genre. Cette fois il s'agit d'un pur roman, qui n'aurait pas trouvé sa place dans une collection polar mais dont l'argument était tel qu'il avait sa place dans l'overlittérature. L'histoire est simple, et en elle-même elle constitue un " concept " : il s'agit d'un homme qui ne parle plus aux femmes. A aucune femme. A partir du moment où il prend cette décision s'ensuit toute une série de problèmes pratiques dans sa vie de tous les jours. C'est drôle et c'est dramatique à la fois, et suffisamment bien mené jusqu'au bout pourqu'on se demande quand notre homme se décidera enfin à reparler aux femmes...
Pour qui ? Pour le lecteur pas trop politiquement correct, qui ne s'offusquera pas de l'aspect malotru que notre héros va bien devoir révéler dans ce livre. C'est un bouquin léger, mais d'une jolie profondeur, qui s'adresse aux hommes comme aux femmes...
Par qui ? Ex-journaliste et ex-juge d'instruction, Laurent Lèguevaque est l'auteur de " Un juge s'en va " dans lequel il expliquait les raisons de sa démission de la magistrature en tirant à boulets rouges sur le système judiciaire français. C'est un homme qui n'a pas sa langue dans sa poche, ni son clavier d'ordinateur coincé.
Dans le vignoble bordelais il n'y a pas que les ceps de vigne qui soient noueux. Les vieilles affaires et les vieilles familles sont au-delà du mot retors. Journaliste de profession, bordelaise, Sophie Pons semble connaître sur le bout des doigts les tenants et les aboutissants de ce monde du vin bordelais. L'enquête qu'elle mène est passionnante. Les héritiers et les déshérités, les codes de la bonne et riche société, rien ne lui a échappé, et si le vin lui-même n'est pas en cause, ceux qui le négocient semblent avoir adapté la vérité à l'esprit du vin : changeant suivant la saison...
le premier de l'an, romano valdez, jeune violoniste à l'opéra, est retrouvé mort dans la boue du chantier du parking de l'hôtel de ville de marseille.
décapité. pour le commandant de palma, alias le baron, cet acte odieux va au-delà du simple homicide. car le mode opératoire de l'assassin de romano valdez est exactement le même que celui de sylvain moretti, le meurtrier de laurence monello, une jeune fille décapitée. 25 ans plus tôt. a cette époque, de palma avait arrêté un homme, sylvain moretti, surnommé "l'éboueur". cet homme avait été jugé, condamné à mort et guillotiné dans la cour de la prison des baumettes.
une affaire qui aurait fini dans les oubliettes de l'histoire si un livre célèbre n'avait pas innocenté l'éboueur. moretti, le coupable idéal était alors devenu l'innocent idéal. pour le baron, l'enquête sur l'assassinat de romano valdez se transforme très vite en un jeu de piste infernal qui débute dans les coulisses de l'opéra pour finir dans le pire de ses souvenirs : une aube amère, un couperet qui tranche la vie de sylvain moretti.
l'image du supplice. moretti était-il innocent ? de palma avait-il forcé la main des juges ? ce sont les terribles questions que se posent
l'entourage du célèbre commandant.
Premier roman de Dominique Delpiroux. Solide et sérieux, du polar sans bavures, presque à l'ancienne, qui met en scène Camille Forestier, une grande femme-flic sportive et intello à la fois et Marc-Antoine, un libraire un peu à côté de ses godasses. Et puis il y a l'enquête, et un suspect bien étrange, dont les coups de lame ressemblent plus à des morsures qu'à un instrument fabriqué de main d'homme.
Les seychelles : un nom qui fait rêver ! leurs plus grands trésors ne sont pas ceux que les pirates y ont cachés jadis, mais ceux que la nature a patiemment façonnés au fil de millions d'années sur ses 125 îles granitiques et coralliennes, éparpillées comme autant de perles sur le tapis bleu profond de l'océan indien.
Mettons le cap sur cet archipel oú se trouvent plusieurs des plus belles plages du monde ainsi que la luxuriante vallée de mai, classée au patrimoine mondial.
Marc wilhem nous propose une plongée en apnée dans les travées du stade de france, arène dans laquelle évolue l'etoile rouge de paris, formation du championnat de france de ligue 1, et son club de supporters trop puissant, les dragons rouges.
Si l'équipe est fictive, la vie des joueurs, des supporters et des dirigeants est loin de l'être. détaillant minutieusement tous les rouages du mécanisme qui fonctionne chaque week-end et passionne des millions de téléspectateurs, wilhem nous fait passer de l'autre côté des caméras. son héroïne, la commissaire michèle ligetti, vient d'être débarquée du cabinet du ministre de l'intérieur. sur proposition de son mentor yann bonniface, patron de la direction centrale des renseignements généraux, ligetti va plonger, et le lecteur avec elle, dans l'univers du ballon rond, où l'argent et la violence font très bon ménage.
Chargée de surveiller l'etoile rouge, elle devra, avec ses hommes, débrouiller les combines financières d'un patron de club et déjouer l'influence d'un président d'association de supporters, tâches qui se révéleront aussi ardues que traquer des trafiquants de drogue jusqu'au fond de l'albanie... les amateurs de ballon rond reconnaîtront peut-être qui se cache derrière les dragons rouges. les moins avertis des lecteurs découvriront un univers qu'ils ne soupçonnaient pas et qui, une fois de plus, leur confirmera que le football a de moins en moins à voir avec vingt-deux bonshommes qui se disputent une boule de cuir.