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Arlea
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Après le beau récit biographique sur Armen Lubin, Hélène Gestern revient au roman avec cet énigmatique 555. Comme souvent chez l'autrice, le roman classique se double d'une enquête. Il s'agit ici d'une enquête sans enquêteur. Mais plutôt de la résolution d'une énigme qui nous tient en haleine jusqu'au bout. De quoi s'agit-il?? Dans 555, Hélène Gestern nous entraîne dans le monde de la musique, des musiciens, de la lutherie, avec une puissance qui lui appartient. C'est en défaisant la doublure d'un étui à violoncelle que Grégoire Coblence, associé d'un luthier, découvre une partition ancienne. Après l'avoir fait déchiffrer, il acquiert la certitude qu'elle a été écrite par Domenico Scarlatti, le plus illustre des compositeurs pour clavecin. Mais la partition disparaît. Cinq êtres, dont l'existence est intimement liée à l'oeuvre du musicien, se lancent alors à corps perdu à la recherche du précieux document, dans un contexte où vérité et mensonges, sincérité et faux-semblants ne cessent de se télescoper. de la plus troublante des façons. Mais comme toujours dans les romans d'Hélène Gestern, ces cinq hommes et femmes, au fil de la diabolique partie d'échecs à laquelle ils vont devoir prendre part, sont peu à peu amenés à questionner leur passé, leurs amours, leurs espérances et leurs erreurs, à la faveur d'une quête qui va bouleverser durablement leurs existences.
Scarlatti, compositeur génial aux 555 sonates, est le fil conducteur de ce roman «musical». Sa musique envoûtante en est la bande sonore. Et peu importe, finalement, de savoir s'il faut en ajouter une 556e.
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Neige Collection Arléa-Poche Illustré par Georges Lemoine Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
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Il faut mysogyne, mauvais époux et mauvais père, un peu courtisan dans ses dédicaces, libertin dans ses Contes, et fidèle dans ses amitiés. Restent ses "Fables", que nous publions ici intégralement, sans commentaire, simplement parce qu'elles sont son chef-d'oeuvre, que toutes méritent qu'on les lise et les relise, que nombre d'entre elles hantent à jamais la mémoire des écoliers que nous fûmes, et parce que la maîtrise de son art s'y déploie pour notre plus grand plaisir.
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Les soeurs et autres espèces du vivant
Elisabeth Barillé
- Arlea
- La Rencontre
- 29 Août 2024
- 9782363083845
Lucie, solaire, insaisissable, abandonne tout un beau matin pour partir à Dubaï. Un saut dans le vide perturbant pour la narratrice, sa soeur aînée peu téméraire et rêveuse.
Le renoncement. J'en étais loin concernant ma soeur, l'espoir qu'elle rentre en France me taraudait. Il me fallait me raisonner, je multipliais les admonestations à moi-même. Laisse Lucie être ce qu'elle est, joueuse et rebelle.
Lucie tient à peine sur ses petites jambes quand elle commence à apprivoiser l'usage du mot " non " et la puissance qui s'en dégage. Comme les obstacles pour les chevaux de course, les normes sont pour elle des incitations à sauter. Les normes appellent la transgression, pas l'obéissance. Transgresser lui est naturel, comme chanter pour l'oiseau.
Lucie, solaire, insaisissable, abandonne tout un beau matin pour partir à Dubaï. Un saut dans le vide perturbant pour la narratrice, sa soeur aînée peu téméraire et rêveuse, qui enquête depuis des mois sur la vie d'une femme du XVIIIe siècle, Madeleine-Françoise Basseporte, issue d'un milieu modeste, devenue botaniste du roi et peintre naturaliste, alors célébrée par les Encyclopédistes.
À quoi songe cette artiste en dessinant ses planches merveilleuses de jacinthes ou de lilas ? Et comment a-t-elle pu sombrer dans un tel oubli ?
L'oubli, est-ce aussi ce que recherche Lucie ? Comment expliquer sa fuite ? À quelle malédiction du passé veut-elle échapper ? Et qu'espère-t-elle trouver dans la capitale du matérialisme et de l'outrance ?
Rien n'est plus secret qu'une existence féminine, disait Marguerite Yourcenar. Tel est le thème magistralement renouvelé par Élisabeth Barillé dans
Les Soeurs, et autres espèces du vivant. -
Un parcours du combattant lors duquel s'épanchent les passions familiales entre réalité et démence, culpabilité et amour, huis clos et délivrance.
Anne, une femme jadis puissante mais désormais au chômage, affronte la crise de la cinquantaine. Confrontée à l'accélération de la maladie neurologique de sa mère, elle se retrouve piégée dans la maison de ses parents vieillissants, Edwige et Daniel. Dans cette demeure en voie de délabrement, s'invitent les objets, les végétaux et un bestiaire, témoins des métamorphoses à l'oeuvre.
Chaque membre du trio entreprend un inventaire, un parcours du combattant lors duquel s'épanchent les passions familiales entre réalité et démence, culpabilité et amour, huis clos et délivrance.
Comment faire face à la peur de perdre un proche ? En quoi la place de chacun dans une famille est-elle mouvante ? Les plus vulnérables sont-ils ceux qu'on croit ? Ce sont les questions douloureuses que ce texte met au jour. Mais tout n'est pas sombre dans ce récit de perdition. La frontière est ténue entre le drame et le burlesque. Et quelquefois, la réalité est adoucie par la force du lien qui perdure malgré le chaos annoncé. -
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle.
Le sabre prend la vie alors que le thé la donne.
Juillet 1853, la flotte américaine entre dans la baie d'Edo. C'est la fin de la politique isolationniste du Japon et le début de l'ouverture sur l'extérieur.
Le Japon laisse derrière lui la tradition des samouraïs.
Pourtant, au même moment, Ibuki, fille d'un producteur de Saké, n'a qu'un rêve : devenir samouraï. Elle renoncera pour cela à sa condition féminine, en se travestissant, bandant sa poitrine et adoptant les vêtements sombres réservés aux hommes. Fuyant sa destinée d'héritière, elle entreprend une longue marche à travers le Japon pour rencontrer celui qu'elle considère comme un maître, Akira Sohô, fils de samouraï et véritable légende.
Leur rencontre sera bien plus qu'un affrontement entre maître et disciple. L'un, possédant la sagesse, s'est tourné vers la voie du thé, délaissant la violence du sabre, et l'autre, dans l'ignorance de la jeunesse, fidèle à une tradition vouée à la disparition.
Tout les oppose mais les extrêmes, dit-on, finissent toujours par se rejoindre.
Le dernier thé de maître Sohô est un voyage poétique qui réunira deux visages du Japon du XIXème siècle. La voie du sabre et la voie du thé. Mais c'est aussi et surtout, un voyage dans ce Japon poétique, où les vols d'hirondelles, les chants célestes des cueilleuses de thé, le murmure des théières, l'éclat argenté des sabres dans l'air, nous emmènent dans un monde poétique.
Cyril Gely nous donne avec Le dernier thé de Maître Sohô un récit ou plutôt un conte poétique qui nous emporte à la fois dans le Japon de la tradition mais aussi dans la magie d'une rencontre improbable où deux destins trouveront leur accomplissement. -
En 1925, Albert Londres met sa notoriété au service d'une cause méconnue, l'enfermement tel qu'il est réservé aux malades mentaux.
Après avoir dénoncé les bagnes de Guyane et Biribi, c'est à une autre forme d'enfermement qu'Albert Londres entend s'attaquer : les asiles d'aliénés.
Se heurtant une fois encore à la mauvaise volonté des autorités administratives, le grand reporter tentera même de se faire passer pour fou.
Parvenant enfin à pénétrer dans plusieurs établissements, il réalisera de nombreuses interviews de malades, qui fourniront la matière de douze articles - volontairement polémistes.
La rédaction du Petit Parisien hésitera avant de publier cette enquête, qui ne paraîtra qu'en mai 1925.
Devant l'indignation des psychiatres et des aliénistes, Albert Londres, dans le livre qui fera suite à la publication du reportage, sera contraint d'adoucir certains passages et de maquiller quelques noms propres. -
Outre les Poésies en vers, cette édition de poche comprend les Illuminations, Une saison en enfer, Un coeur sous une soutane et les Proses évangéliques. De la correspondance, n'ont été retenues que la lettre « du voyant » et celle dite de « Laïtou ». « Le Rêve de Bismarck » - article paru en 1870 dans Le Progrès des Ardennes sous le pseudonyme de Jean Baudry - clôt cet ouvrage.
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Toutes les cités grecques se réclament d'un héros fondateur mythique. Celui de Thèbes se nomme Cadmos.
La fondation légendaire de Thèbes est la conséquence de l'enlèvement d'Europe par Zeus, jeune princesse phénicienne que le roi des dieux enleva en prenant la forme d'un taureau. Son père envoya à sa recherche ses trois fils, Cadmos, Phénix et Cilix. Ne la retrouvant pas, ils s'établirent en différents lieux de la Grèce. L'aîné, Cadmos, s'installa en Thrace, puis à Rhodes. Après de nombreuses mésaventures, il édifia la ville qui, avant d'être nommée Thèbes, fut appelée Cadmée.
Les malheurs qui ont nourri le cycle thébain commencent avec Laïos, père d'OEdipe, héritier du trône thébain, en bas âge à la mort de son père. Chassé de la cité à sa majorité, Laïos trouve refuge à la cour de Pélops, roi de Mycènes, qui lui confie son fils Chrysippe, que Laïos enlève et viole. Pélops appelle alors sur Laïos et sur Thèbes la malédiction d'Apollon, et les catastrophes vont s'accumuler : Laïos sera tué par son fils et sa lignée souillée par l'inceste que ce fils commettra avec sa mère. Deux crimes entre tous les crimes.
Le cycle thébain s'achèvera sur l'épisode des Épigones, les « descendants », qui se lanceront dans une nouvelle guerre.
Violence et passions, assassinats, malédictions, fatalités inexorables. Il y avait là de quoi nourrir de grandioses tragédies, et les auteurs ne s'en sont pas privés.
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Depuis la vente, à Drouot, en 2006 et 2007, de plusieurs manuscrits de la prestigieuse collection de Pierre Bérès, les rimbaldiens de la planète - ils sont nombreux dans tous les pays - ont désormais acquis quelques certitudes, et ont pu noter des variantes avérées sur certains poèmes d'Arthur Rimbaud.
Il faut se rappeler en effet que le poète ne publia de son vivant qu'Une saison en enfer, et que tous ses autres poèmes furent joints aux lettres qu'il envoyait à ses correspondants (Paul Verlaine, Paul Demeny, Georges Izambard.).
À chaque nouvel envoi, Rimbaud introduisait une ou plusieurs variantes dans ses ouvres et, en l'absence de la missive originale, certaines interprétations ou conjectures sur une phrase, un mot, voire une virgule ont parfois tourné à la querelle, au pugilat littéraire (voir Le Dernier Couac, de René Char, qui fut une réponse au théories d'Étiemble sur l'interprétation d'un vers de Rimbaud).
La mise en lumière, à Drouot, d'un certain nombre de manuscrits nous a donc permis de mettre à jour notre édition des Poésies d'Arthur Rimbaud, lesquelles, avec Une saison en enfer (publiée à l'identique sur le modèle de l'édition originale) et les Illuminations, représentent l'édition la plus authentique des ouvres du poète. -
La vie heureuse : La brièveté de la vie
Sénèque
- Arlea
- Retour Aux Grands Textes (poche)
- 3 Mars 1995
- 9782869592278
Conseiller de Néron après avoir été son précepteur, Sénèque est l'un des détenteurs du pouvoir impérial. Lorsqu'il rédige ce court traité, vers 58 après J.-C., il adresse une réponse à tous ses détracteurs, envieux de sa fortune, qui voient en lui un stoïcien de luxe. Comment douter que son aspiration au souverain bien et à la vertu soit sincère ? Comment ne pas entendre l'avertissement adressé à tous ceux qui se laissent gouverner par la débauche et la recherche des plaisirs ?
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EUX SUR LA PHOTO Arléa-Poche Hélène Gestern Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu'elle avait trois ans. Ses indices : deux noms et une photographie retrouvée dans des papiers de famille, qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu'Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée d'indices, d'abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu'on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu'ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur les secrets de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d'éléments inconnus, la résolution d'énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte, c'est la manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu'ils modifient, ou pas, ce que nous sommes. -
En 1923 Albert Londres s'intéresse au bagne de Cayenne, en Guyane française.
En 1923 Albert Londres s'intéresse au bagne de Cayenne, en Guyane française. Il vient d'entrer au
Petit Parisien, journal prestigieux dont il admire le rédacteur en chef Élie-Joseph Bois.
Londres est lui-même un reporter déjà célèbre. Les premières déportations vers le bagne datent des lendemains de la Révolution. La publication de l'enquête explosive d'Albert Londres (août et septembre 1923) dans
Le Petit Parisien - enquête qui s'achève par une lettre ouverte à Albert Sarraut, ministre des Colonies - connaît un retentissement considérable, et sa force sera si grande qu'en septembre 1924 le gouvernement décidera la suppression du bagne. -
C'est leur destin hors du commun du Néerlandais Frits Lugt, indissociable de sa femme Jacoba, que raconte le roman.
Études préparatoires et croquis de voyage, scènes de genre et portraits, pastorales et natures mortes, ils avaient été la souffrance et la joie de leurs créateurs, et passant de main en main, supportant quantité d'aventures, traversé les siècles et se laissaient encore admirer. Ce que je faisais, des heures entières, et tout mon saoul. Pour me sauver de moi.
Au 121, rue de Lille à Paris, la Fondation Custodia veille, depuis 1956, sur des dizaines de milliers d'oeuvres d'art, parmi lesquelles d'innombrables dessins et gravures des maîtres hollandais et flamands du XVIIe siècle.
Cette collection exceptionnelle est le fruit d'une vie d'érudition, de passion et d'exigence, celle du Néerlandais Frits Lugt, indissociable de sa femme Jacoba.
C'est leur destin hors du commun, pleinement habité par le beau et le rare, que raconte le roman
La Collection, depuis leur rencontre en 1910 à leur séparation dans la mort aux marches des années 1970.
Des Pays-Bas à la France, en passant par la Suisse et les États-Unis où le second conflit mondial les contraint de trouver refuge tandis que la collection est spoliée par les Nazis, Alice Dekker nous entraîne dans l'univers artistique et familial du couple.
Elle fait d'un de leurs cinq enfants son narrateur, qui regarde vivre les siens, en partage avec délicatesse l'intimité. Ce fils commente aussi la résolution de leurs parents quand ils les sacrifient à la pérennité de la collection et à la cause de l'art, d'autant qu'il est le seul de sa fratrie à y être tout autant sensible. En le portant plus haut, l'art lui fait accepter qu'il est un garçon différent, presque oublier qu'il ne guérira jamais de ses infirmités. -
Masahisa Fukase est un artiste du monde moderne, de l'urgence de vivre et de vivre pleinement.
MASAHISA FUKASE
Masahisa Fukase est un photographe majeur de l'âge d'or de la photographie japonaise. Né à Hokkaido en 1934, il devient vite directeur de la photographie des éditions Kawade, à Tokyo où il publie, expose et collabore à l'école de photographie Workshop, haut lieu de la création artistique japonaise des années 1970.
Son oeuvre est autobiographique, intimiste et ses sujets de prédilection sont Yoko - sa femme et sa muse -, ses chats, ses parents, sa famille, et lui-même. Son divorce d'avec Yoko engendre la période la plus sombre de son existence et sa célèbre série de corbeaux. Victime d'une chute en 1992, il sera maintenu dans le coma pendant vingt ans. Yoko lui rendra visite jusqu'à sa mort en 2012.
Méconnu du grand public, même au Japon, ses tirages et ses albums comptent parmi les plus chers sur le marché de la photographie contemporaine. Certains musiciens, comme le guitariste du groupe U2, lui vouent une admiration éperdue. En 1987, Fukase a réalisé la pochette de l'album " 7000 danses " du groupe Indochine.
Le film
Ravens du réalisateur britannique Mark Gill, tourné à l'automne dernier au Japon, sortira en fin d'année ou début 2025 sur grand écran, en France et dans plusieurs pays.
LE ROMAN
Masahisa Fukase se confie à un corbeau. Lui qui a tant aimé se mettre en scène et se photographier, lui qui de manière obsessionnelle, grave sur le papier la vie de ses proches, dans une course éperdue contre le temps et contre la mort, est aussi un homme loufoque, tendre, et un grand romantique. Témoin d'un Japon d'après-guerre, qui connaît trois décennies de croissance économique fulgurante, Masahisa Fukase est un artiste du monde moderne, de l'urgence de vivre et de vivre pleinement. -
Décidée à vendre la maison du Finistère, où depuis l'enfance, elle passait ses vacances en famille, parce que restée seule, elle n'en a plus l'usage, et surtout parce que les souvenirs qu'elle garde de ce temps sont loin d'être heureux, Claire prend un congé d'une semaine de son bureau parisien pour régler l'affaire. Elle se rend sur place en voiture un dimanche d'octobre. Arrivée chez elle, une bien mauvaise surprise l'attend. Son projet va en être bouleversé. Cela pourrait être le début d'un roman policier. Il n'en est rien ou presque. L'enquête à laquelle la narratrice se voit soumise n'est que prétexte à une remontée des souvenirs attachés à cette maison autrement dramatique pour elle.
Et si, à près de cinquante ans, elle faisait enfin le point sur elle-même et les siens ?
Dans La Maison de Bretagne, Marie Sizun reprend le fil de sa trajectoire littéraire et retrouve le thème dans lequel elle excelle : les histoires de famille. Il suffit d'une maison, lieu de souvenirs s'il en est, pour que le passé non réglé refasse surface. L'énigme d'une mère, l'absence d'un père, les rapports houleux avec une soeur, voici la manière vivante de ce livre. Mais comme son titre l'indique, c'est aussi une déclaration d'amour à la Bretagne, à ses ciels chahutés et sa lumière grandiose, à l'ambiance hors du temps de ce village du bout des terres, face à l'Océan, où le sentiment de familiarité se mêle à l'étrangeté due à une longue absence.
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Un matin d'automne nuageux, une femme dépose son bébé, paisiblement endormi et bien emmitouflé dans un anorak, au bord de la mer.
Je ne sais pas si j'aurais pu l'aimer autant qu'il l'aurait souhaité. Probablement pas, tant il réclamait d'attention : dès que je le quittais des yeux, il se mettait à pleurer et il me fallait accourir immédiatement. Venir dans l'instant. Le rassurer. Il se calmait alors, et le sourire qui gagnait son visage me consolait de toutes ces souffrances. J'étais ensorcelée. Oui. Ensorcelée.
C'était lui ou moi.
Un matin d'automne nuageux, une femme dépose son bébé, paisiblement endormi et bien emmitouflé dans un anorak, au bord de la mer. Elle quitte la plage sans se retourner sur l'enfant qui sera emporté par la marée.
Au cours d'un interrogatoire, la mère raconte cette journée singulière : le voyage en train, ses promenades sur la plage avec son fils, sa tendresse pour lui, les regards des autres, l'hôtel, les rires des noctambules dans les rues de la petite ville et, dans une saisissante mise à distance de ses émotions, l'abandon. Ce récit troublant, vertigineux, où une logique insaisissable se mêle à un amour extrême dans les brumes épaisses de la déraison, interroge les ressorts de l'amour, du crime et du pardon. -
Le souvenir tenace d'une histoire familiale jadis éclatante, une certaine gêne financière pour ne pas dire pauvreté, et finalement une volonté farouche de lutter contre le déclassement.
On a tous un lieu d'enfance, lieu des premières années. Maison ou appartement, cet endroit littéralement lié aux souvenirs, bruits, lumières du tout début, enferme pour toujours le mystère de la petite enfance. C'est au 10, villa Gagliardini que Marie Sizun a décidé de retourner. Mais c'est d'un voyage tout intérieur dont il s'agit. Nous poussons la porte avec elle et nous découvrons, dans l'agencement du petit appartement une histoire romanesque. C'est là que l'auteur grandira, vivra le retour de captivité de son père après la guerre, l'arrivée d'un frère puis le délitement du couple qui, une fois le père en allé, lui rendra sa mère pour elle toute seule, en une espèce de compagnonnage où les rôles bientôt s'inverseront. Mais plus que le récit d'une enfance, c'est surtout l'histoire d'un combat pour trouver sa place. L'appartement est un refuge, une île merveilleuse où, malgré les difficultés financières, la petite vit dans un monde de fantaisie et de joie entretenu par sa mère dont l'originalité les protège des difficultés et des conventions sociales. Tout est bonheur : faire des dessins sur les murs, découvrir la lecture, écouter sa mère chanter. Chaque objet, chaque meuble raconte une histoire, s'anime. Et bien vite, l'enfant est attirée par le dehors. La vue de la fenêtre laisse entrevoir la beauté du monde : les toits de Paris luisant sous la pluie, les ciels changeants, tout est prétexte au ravissement. Puis la porte s'entrouvre sur le monde inconnu, l'école, les amies, la découverte du cinéma et ce quartier du vingtième arrondissement entre la rue Haxo et la place du Télégraphe. Les jalons sont posés, qui deviendront l'oeuvre à venir. Le souvenir tenace d'une histoire familiale jadis éclatante, une certaine gêne financière pour ne pas dire pauvreté, et finalement une volonté farouche de lutter contre le déclassement. Une histoire de transfuge en somme. -
Comment choisir ses amis ? Comment les mériter ? Comment les garder ? Sur tous ces points, les réflexions de Cicéron nous guident encore aujourd'hui.
Le traité sur l'amitié -
De Amicitia - est un des derniers textes de Cicéron. " Je me demande, écrit-il, si, à part la sagesse, les dieux ont donné aux hommes quelque chose de meilleur ".
Comment choisir ses amis ? Comment les mériter ? Comment les garder ? Sur tous ces points, les réflexions de Cicéron nous guident encore aujourd'hui. -
Voilà plusieurs années, depuis octobre 1917, qu'Albert Londres rêve d'aller enquêter sur la révolution bolchevique en Russie, révolution dans laquelle la plupart des commentateurs européens voient l'incarnation du mal.
Voilà plusieurs années, depuis octobre 1917, qu'Albert Londres rêve d'aller enquêter sur la révolution bolchevique en Russie, révolution dans laquelle la plupart des commentateurs européens voient l'incarnation du mal. Son projet suscite le scepticisme de la plupart des rédactions, car on sait qu'en Russie les reporters étrangers n'ont pas de liberté de mouvement.
C'est au prix de mille difficultés qu'Albert Londres parviendra à " s'infiltrer " chez les Soviets. Il mettra cinquante-deux jours pour aller de Paris à Petrograd (Saint-Pétersbourg), en passant par Berlin, Reval, Copenhague, Helsingfors, etc. Sur place, le grand reporter est effaré par ce qu'il découvre, mais surtout, il a du mal à comprendre ce que veulent réellement les communistes. La publication, à partir du 22 avril 1920, de son reportage fera sensation à Paris. -
Le meilleur des essais
Michel de Montaigne
- Arlea
- Retour Aux Grands Textes (poche)
- 3 Octobre 2024
- 9782363083876
Glané au cours de nombreuses lectures, ce butin est ici trié et réparti en chapitres qui embrassent la variété des
Essais.
Glané au cours de nombreuses lectures, ce butin est ici trié et réparti en chapitres qui embrassent la variété des
Essais.
Cette anthologie aura atteint son but si, après qu'ils l'auront lue, quelques lecteurs, séduits par la justesse et la modernité du discours, osent entreprendre la lecture complète des
Essais.
On trouvera également, à la fin de cet ouvrage, une traduction des sentences latines et grecques, tirées de la Bible ou puisées dans les textes des grands hommes de l'Antiquité, que Montaigne avait fait peindre sur les solives de sa tour-bibliothèque. -
À la mort d'OEdipe, Étéocle et Polynice, ses deux fils, conviennent de régner à tour de rôle sur Thèbes. Mais, au moment voulu, Étéocle refuse de laisser le trône à son frère.
Furieux, Polynice quitte Thèbes, va à Argos, y épouse une des filles du roi Adras, puis part en guerre contre Thèbes et son frère. L'armée d'Argos est défaite. Étéocle et Polynice s'entretuent. La pièce d'Antigone commence quand les deux filles d'OEdipe, Antigone et Ismène, apprennent que Créon, le roi de Thèbes, vient d'interdire l'enterrement de Polynice, leur frère, pour le punir d'avoir combattu contre sa patrie.
Antigone transgresse le décret de Créon : elle veut enterrer son frère. Sa révolte n'est pas d'ordre seulement personnel et familial. Créon et Antigone incarnent deux idées de la communauté, deux conceptions de la loi, deux versions du sacré. Au coeur du conflit tragique, la vérité humaine et politique de la communauté est liée au sens que les vivants donnent à la mort et à la place qu'ils réservent aux morts. Apparue autour du VIIe siècle avant J.-C, la figure d'Antigone a traversé les siècles et les langues pour atteindre à l'universel.
Sophocle a écrit environ cent vingt pièces (il nous en reste huit). Très attaché à sa ville, il passa les quatre-vingt-dix années de sa vie à Athènes. Athlète, musicien, chanteur et poète, Sophocle participa aussi au gouvernement, devint stratège (après le succès d'Antigone en 442 avant J.-C.), prit part à l'expédition de Samos avec Périclès et Thucydide. Les Athéniens, à sa mort, l'élevèrent au rang des dieux et lui consacrèrent un
temple.
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Gusty L. Herrigel nous apprend au gré des leçons, anecdotes et compositions, que la plus modeste fleur peut nous révéler la Voie.
Au Japon, l'art est une forme de spiritualité, un savoir-vivre, un art de vivre. L'art d'arranger les fleurs, l'Ikebana, qui remonte aux origines du bouddhisme, doit nous inciter à aller au plus profond de nous-mêmes.
Gusty L. Herrigel - on connaît davantage son mari Eugen, auteur du célèbre Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc - nous apprend au gré des leçons, anecdotes et compositions, que la plus modeste fleur peut nous révéler la Voie.