Aussi méconnu en France que célèbre outre-Atlantique, Jean-Jacques Audubon est acclamé pour Birds of America, son chef d'oeuvre.
Presque toutes ses planches sont conservées aux Etats-Unis, son pays d'adoption. Il a pourtant vécu toute son enfance dans les environs de Nantes mais la France, son pays d'origine, ne possédait aucune collection de lui. Il faut attendre la fin des années 1990 et le chantier de rénovation du Muséum de La Rochelle pour qu'une série de 131 dessins attribués à l'artiste soit mise au jour. Seuls originaux conservés en France, leur trajectoire jusqu'aux archives de la Société des Sciences naturelles de la Charente-Maritime n'est pas sans rebondissements. Exposés pour la première fois dans leur quasi intégralité, ces dessins ont bénéficié d'un programme d'étude et de restauration qui permet de présenter l'avancée actuelle des recherches sur ce fonds des plus précieux.
La frégate Fleur de Lys, lancée à Rochefort quelques années après sa grande soeur Hermione, connaîtra les méandres de la Charente, la rade d'Aix, effectuera des missions de reconnaissance le long des pertuis avant que n'éclatent les grands bouleversements de la Révolution.
C'est là qu'elle changera de nom en devenant La Pique et scellera ainsi son destin à l'Histoire.
Partant en avril 1794 pour les « isles du Vent », elle connaîtra son premier combat naval au large de la Guadeloupe en janvier de l'année suivante.
Captive comme son capitaine, amenée en Angleterre, réparée pour servir à la flotte ennemie, elle prendra le nom de HMS Pique.
Son capitaine, prisonnier pendant presque une année à Portsmouth, libéré, échangé, ne tardera pas à repartir vers la Guadeloupe, nommé chef de la force armée de l'île de Saint-Martin.
En 1800, il est mis à la retraite, n'ayant pas été compris dans la réforme et la réorganisation de la Marine.
Alors, pourquoi après tant de services rendus à la République, ce capitaine, servant au Commerce, nommé sur les vaisseaux de la République par la Convention Nationale, peut-il être oublié des hommes ?
Il est certes difficilement identifiable par les chercheurs, son nom ayant été changé. De Daniel de Monconseil1, il est passé à Demonconseil, puis à citoyen Conseil tout court, à l'époque du « tutoiement obligatoire ».
Quant à la frégate, son destin sera définitivement scellé sur les côtes françaises en juin 1798.
La HMS Pique livrera un ultime combat contre la frégate La Seine et finira près de la côte, au lieu du Grouin du Cou, au large de La Tranche-sur-Mer.
Attaquée, démâtée, échouée, brûlée et coulée... puis oubliée !
Sa renaissance, comme un pied-de-nez à l'histoire, sera le fruit de la découverte de son ancre par le club d'archéologie sous-marine local.
Remontée du fond des eaux, nettoyée, elle est aujourd'hui honorée tout près de la plage de la Tranche.
Depuis peu, à une courte distance, un canon miraculé de La Seine fait aussi face à la mer.
Le capitaine Conseil n'a laissé ni journal de bord ni mémoires. C'est à partir de documents originaux inédits que l'auteur a retracé sa vie, d'homme, de marin, de serviteur de la République, et de celle de son navire, dans ce Journal.
De l'automne 1944 à mai 1945, des garnisons allemandes sont restées retranchées sur la façade atlantique. Le siège de ces poches adverses a principalement reposé sur des forces françaises issues de la Résistance et baptisées Forces françaises de l'Ouest (FFO). Depuis 1945, la notion d'oubli accompagne immanquablement leur évocation, à l'image d'une formule cinglante née dès 1944 : Forces françaises de l'Ouest, forces françaises oubliées.
Est-il possible d'objectiver cette sentence ? Tel est l'objet de cet ouvrage, qui propose un regard renouvelé sur l'environnement politique et militaire des FFO. Il développe une analyse inédite de l'origine des combattants des FFO et de leur quotidien durant les longs mois de siège des poches allemandes. Il interroge enfin les voies mémorielles ayant perpétué de la notion d'oubli accolée aux FFO.
Hippolyte Verré, né à Saint-Georges d'Oléron en 1828, mort à Nantes en 1899, est un arrière-grand-père de l'épouse de l'auteur. Il était capitaine au long cours et a possédé et commandé plusieurs trois-mâts : la Jeune Marie,la Marguerite et la Divatte, dont l'histoire a été reconstituée depuis leur construction, l'historique de leurs voyages, jusqu'à leur disparition. Cette étude s'intéresse également aux deux grands pères de l'épouse de l'auteur, mariniers de Loire, sur son beau-frère Jules Pichaud, capitaine au long cours, sur deux cousins de son épouse, Gustav Feydt et Gabriel Bronkhorst, eux aussi capitaines au long cours et enfin sur Etienne Barjolle, le dernier capitaine et propriétaire de la Marguerite.
Nés tous les cinq autour de l'année 1830, ils suivent des trajectoires parallèles. Ils commencent très jeunes comme mousses, puis ils ont le parcours classique de jeunes hommes doués et ambitieux, d'abord novices, puis matelots, lieutenants, seconds. Ils obtiennent, jeunes, leur brevet de capitaine au long cours et commandent, comme salariés de grands trois- mâts. Après quelques années au service d'un ou de plusieurs armateurs nantais, bordelais, havrais ou marseillais, ils prennent des parts dans les bateaux qu'ils commandent, ou achètent leur propre bateau, souvent grâce à la dot de leur femme. La maturité venue, vers 45/50 ans, ils se retirent et deviennent armateurs à temps plein, c'est-à-dire qu'ils se contentent alors d'armer des navires dont ils confient le commandement à de jeunes capitaines.
Pour chaque voyage décrit dans ce livre, l'auteur a retrouvé l'armateur, le capitaine, la destination du navire et les différentes escales, les marchandises transportées à l'aller et au retour le déchargement du navire avec les bénéficiaires du chargement, et, quand il existe, le rapport de mer du capitaine.
L'ouvrage livre le tableau passionnant d'une dynastie de capitaines- armateurs de la seconde moitié du xix e , le jeu des alliances matrimoniales d'Oléron à Nantes, et bien sûr les navigations et les activités commerciales dans l'Atlantique et l'océan Indien.
Depuis une dizaine d'années, la recherche sur les tempêtes et submersions marines en France est largement plébiscitée. Le contexte du changement climatique et de la montée du niveau marin démultiplie les questionnements des scientifiques, décideurs, gestionnaires, journalistes, membres de la société civile. Contribuant à l'acquisition et au développement des connaissances sur le sujet, la géographie et l'histoire s'intéressent aux problématiques soulevées. Le présent travail s'inscrit dans cette dynamique.
Cette étude traite des tempêtes et submersions marines ayant affecté les territoires de la façade atlantique française du xive au xviiie siècle. En questionnant les dialectiques hommes / environnement, elle interroge et analyse le risque, la vulnérabilité, l'adaptabilité des sociétés humaines sur le temps long. Elle entre en résonance avec les aléas de la fin du xxe et du début du xxie siècle comme Lothar et Martin (1999), Klaus (2009), Xynthia (2010). Opératoire, cette recherche peut contribuer à la prévention et à la gestion des risques actuels et futurs.
Cette correspondance inconnue du négociant rochelais Étienne Henri Harouard du Beignon est précieuse car elle date d'une période particulièrement sensible pour l'histoire de la ville et du port de La Rochelle, la guerre de Sept ans. Celle-ci s'acheva par le désastreux traité de Paris de 1763 qui entraîna, coup considérable porté à l'économie de la ville, la perte du Canada.
Dans ses lettres, Harouard décrit la situation dramatique d'un port privé d'activité ; il évoque les incursions anglaises qui bloquent les ports, les prises effectuées par les navires anglais, y compris des embarcations qui assurent la liaison avec l'île d'Oléron, les troubles apportés au cabotage effectué essentiellement par les Hollandais.
La correspondance du négociant retrace également le cadre social dans lequel il évolue, ses relations familiales, la gestion de ses propriétés qu'il suit attentivement ; ses lettres apportent d'infinies précisions sur la vie rochelaise de l'époque. À travers elles, c'est la vie quotidienne d'un notable rochelais qui est restituée avec des préoccupations très matérielles comme le prix des céréales ou la production de ses vignes.
Ses lettres livrent enfin de précieuses indications sur la gestion financière des capitaux d'un négociant qui s'est considérablement enrichi dans le commerce, y compris négrier, et cherche à protéger son capital en plaçant avantageusement ses disponibilités, notamment dans l'achat de charges pour ses enfants.
Ces lettres restituent la vie du port et de la ville de La Rochelle à un moment important de son histoire et constituent un témoignage précieux et utile.
Les mégalithes sont les plus anciennes constructions humaines connues en Europe. Les menhirs, ou pierres dressées, et les dolmens, qui sont des sépultures collectives, ont été érigés durant la Préhistoire, au Néolithique. Ils témoignent d'une période de bouleversements sans précédent dans l'histoire de l'humanité, qui, en Europe, a débuté vers 7 000 av. J.-C. C'est durant cette époque que les populations se sont sédentarisées et que se sont développés et généralisés l'élevage, l'agriculture et toute une série de techniques telles que la vannerie, la céramique, le tissage... Ces révolutions sont à la base de notre organisation sociale et de notre mode de vie.
Grand voyageur et passionné depuis l'âge de 11 ans par le patrimoine et les mégalithes de sa région, Jean-Sébastien Pourtaud a peu à peu élargi ses investigations aux mégalithes de l'hexagone, puis à travers le monde, à ceux de l'île de Malte, de l'Argentine, en passant par l'Indonésie et l'île de Pâques.
Il a participé à plusieurs campagnes de fouilles archéologiques dont celles du site du dolmen d'Ors au Château-d'Oléron depuis 2015, sous la direction de Ludovic Soler.
L'importance de la cité de La Rochelle pour l'histoire de la Réforme en France et dans l'Europe réformée est capitale. Mais ce bastion du protestantisme n'aurait pas pu exister sans l'établissement de nombreuses communautés protestantes en Aunis et en Saintonge, l'actuel département de Charente-Maritime, dès les années 1550. C'est en référence à cette histoire « huguenote » particulièrement riche qu'à l'occasion du cinq centième anniversaire de la Réforme, en référence à la proclamation des quatre-vingt-quinze thèses de Martin Luther en 1517, la ville de La Rochelle a reçu le label « cité européenne de la Réforme », dans le cadre du réseau international « Cités européennes de la Réforme ». Bien au-delà du territoire des provinces d'Aunis et de Saintonge stricto sensu, ou même des limites de la France de l'époque, l'histoire des protestants en Charente-Maritime est largement une histoire européenne, avec de nombreux échanges avec la Suisse, les Provinces-Unies, l'Angleterre, les États allemands.
Le nom même d'« Huguenots » attribués aux protestants français ne vient-il pas de l'allemand Eidgenossen (confédérés) ? Un terme qui résonne encore aujourd'hui dans le monde atlantique dans le cadre des Huguenot Societies fondées en Grande-Bretagne et aux États-Unis par des descendants de protestants sortis de France dans les périodes de répression du xvie et du xviie siècle. Et parmi ceux-ci figurent un grand nombre de Charentais et de Charentaises. Dans le cadre de cette commémoration internationale, la Médiathèque d'agglomération Michel-Crépeau, les Archives départementales de la Charente-Maritime et le Musée Rochelais d'Histoire Protestante ont souhaité s'associer, afin d'organiser trois expositions coordonnées sur le thème des protestants en Charente-Maritime, de la Réformation à la Révolution. Cet ouvrage est tiré des travaux entrepris à l'occasion de ces évènements et propose une synthèse complète de cette histoire régionale marquante.
Jean-Daniel Coudein, officier de marine de la première moitié du XIXe siècle, doit certainement sa notoriété à l'épisode du radeau de la Méduse, et à son génial metteur en scène, Géricault. Il fit pourtant une carrière complète et honorable dans la Royale, commencée à l'âge de dix ans comme mousse, sous le Consulat, terminée au début du Second Empire, capitaine de vaisseau et major du port de Rochefort.
La biographie de Didier Jung est de fait la première consacrée à Jean-Daniel Coudein. L'auteur fait la part belle au pays qui l'a vu naître. La Tremblade, dans le pays d'Arvert, est un berceau de marins depuis des siècles, pour la pêche, le commerce, la marine de guerre, sans oublier la course. Coudein a de nombreux officiers et commandants de bord parmi ses ancêtres. Dont son père, qui le prend avec lui comme mousse en 1803. Les Coudein sont également représentatifs de leur région car c'est une vieille famille de protestants.
Profondément ancrée dans la Saintonge maritime, l'histoire de Jean-Daniel Coudein a rejoint l'histoire nationale par le destin qui le conduisit à commander le fameux radeau de la Méduse.
Le 8 octobre 1942, à l'aube, débute à Angoulême une vaste opération policière. Voulue par les autorités allemandes, elle mobilise les forces de police et de gendarmerie du département. Cette nuit-là et les jours suivants, 442 juifs sont arrêtés, dont un grand nombre d'enfants et de nourrissons. Ces familles sont « regroupées » dans la salle philharmonique, aujourd'hui conservatoire de musique Gabriel-Fauré, place Henri-Dunant, à Angoulême. Elles y demeurent plusieurs jours, dans des conditions épouvantables, jusqu'à la déportation de 389 personnes vers Drancy puis vers le camp de concentration d'Auschwitz- Birkenau. Fruit d'une patiente collecte et d'échanges avec les survivants, premier ouvrage sur le sujet, La Rafle d'Agoulême donne la parole de façon saisissante aux témoins directs de la rafle du 8 octobre.
Les mégalithes sont les plus anciennes constructions humaines connues en Europe. Les menhirs, ou pierres dressées, et les dolmens, qui sont des sépultures collectives, ont été érigés durant la Préhistoire, au Néolithique. Ils témoignent d'une période de bouleversements sans précédent dans l'histoire de l'humanité, qui, en Europe, a débuté vers 7 000 av. J.-C. C'est durant cette époque que les populations se sont sédentarisées et que se sont développés et généralisés l'élevage, l'agriculture et toute une série de techniques telles que la vannerie, la céramique, le tissage... Ces révolutions sont à la base de notre organisation sociale et de notre mode de vie.
Grand voyageur et passionné depuis l'âge de 11 ans par le patrimoine et les mégalithes de sa région, Jean-Sébastien Pourtaud a peu à peu élargi ses investigations aux mégalithes de l'hexagone, puis à travers le monde, à ceux de l'île de Malte, de l'Argentine, en passant par l'Indonésie et l'île de Pâques.
Il a participé à plusieurs campagnes de fouilles archéologiques dont celles du site du dolmen d'Ors au Château-d'Oléron depuis 2015, sous la direction de Ludovic Soler.
À la différence de l'histoire des accidents maritimes et des naufrages, celle du sauvetage en mer a été moins étudiée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage collectif qui rassemble vingt textes signés des meilleurs spécialistes du sujet. « Pour que l'eau salée n'ait plus jamais le goût des larmes », devise de la Société Nationale du Sauvetage en Mer, il a fallu depuis des siècles organiser ce qui a toujours fait la noblesse des métiers de la mer : la solidarité des gens du littoral et des marins à l'égard des naufragés. Loués pour leur intrépidité et mis à l'honneur par les autorités, les sauveteurs font figure de héros de la mer pour un public avide de sensationnel et d'émotion. Plus largement, le sauvetage dépasse le fait divers et prend une dimension religieuse, sociétale et politique, enjeu majeur pour l'État.
L'ouvrage fait découvrir le sauvetage dans tous ses états, à travers des événements dramatiques qui ont impliqué des sauveteurs en mer, sur tous les océans depuis le XVII e siècle au début du XXI e siècle, et permettent de mieux comprendre l'enchaînement qui conduit du naufrage au sauvetage. Entre réalités et représentations sont mis en scène les acteurs du sauvetage, des bénévoles aux Coast Guards, mais aussi les organisations et les techniques de sauvetage.
Les auteurs ont fait la part belle à la côte atlantique, et notamment à l'Aunis et la Saintonges.
Née à Clavette en 1947, Elisabeth NAUD est une fille du pays, qui retranscrit, à travers un choix judicieux d'articles de journaux de l'époque, une atmosphère qui passe de la légèreté à l'angoisse au fur et à mesure des événements survenus au cours de l'année 1914, comme ont dû le ressentir, avec une certaine sidération, ceux de nos ancêtres vivant ce dur moment de l'histoire.
La première moitié de l'année relate des sujets badins, des programmes de festivités, mais aussi des querelles électorales, des rapports sur l'agriculture et bien d'autres articles, de toute sorte - toujours bien écrits - et qui, très vite au fil des pages, nous immergent dans la vie de la Belle Époque, dont personne ne devinait alors que c'était les derniers moments.
Puis, le 1 er août 1914, c'est la mobilisation générale et la terrible réalité de la guerre car, même s'il est clair que les journaux avaient reçu l'ordre de ne pas inquiéter les populations, on ne pouvait pas cacher l'hécatombe des morts, ni les blessés qui arrivaient à La Rochelle par trains entiers dès les premiers mois de la guerre, ni non plus les réfugiés belges débarquant au port de La Pallice.
On comprend entre les lignes, malgré la censure, on remarque des détails qui plantent partout des décors et des ambiances, en cette année où la douceur de vivre a cédé la place au chaos.
La jeune et jolie Suzanne, ce matin-là, ne se présente pas au garage Simca de Saintes où elle est secrétaire-comptable. Elle a disparu. Toute la journée, ses proches la cherchent en ville et au-delà. Sans plus de succès que la police ! Un promeneur la découvrira, le lendemain matin, à plus d'un kilomètre de chez elle, dans « un coin de verdure où chante une rivière ». Assassinée.
Jalonnée de témoignages contradictoires, de dénonciations calomnieuses, de suspects potentiels rapidement mis hors de cause, une longue et tortueuse enquête commence. Elle expose sous une lumière crue, les grandeurs et les faiblesses d'une communauté provinciale au début des années soixante. Neuf mois plus tard, un étudiant à l'école d'agriculture est arrêté. Il avoue, puis se rétracte. Pendant des mois, le juge d'instruction, assisté d'experts, va tenter de prouver la culpabilité du jeune homme en cernant au plus près sa personnalité complexe. François Leduc est un voleur, il ne le nie pas, mais est-il celui que la presse a surnommé « L'assassin de la pleine lune » ? C'est à cette question que la cour d'assises de Saintes devra répondre trois ans après le meurtre.
Le 1 er mai 1916 une explosion extrêmement violente de 220 tonnes de mélinite fit au total 177 victimes et plus de 500 blessés dans l'usine d'explosifs Vandier & Despret à La Rochelle en Charente-Inférieure. Tous les journaux de l'époque parlèrent de cette catastrophe qui fut le plus grand accident industriel en France pour l'effort de guerre pendant la Première Guerre Mondiale.
Presqu'un siècle plus tard, par un jour brumeux de 2014, au fond d'une grange poussiéreuse des Deux-Sèvres, de nombreuses voitures anciennes furent retrouvées qu'un collectionneur excentrique avait entreposées là depuis de nombreuses années. Parmi elles, une Ford T qu'un certain Jacques Vandier avait acquise au salon de l'automobile de Paris en 1913.
Aujourd'hui, dernier témoin du drame, cette vieille dame non dépourvue d'âme, nous conte ce qui se passa dans l'usine Vandier & Despret ce 1 er mai 1916 à La Rochelle...
Rejetés dans l'ombre par Bordeaux, les ports de l'estuaire de la Gironde sont mal connus. L'ouvrage met en lumière l'un d'eux : Royan, premier abri et première ville que les voiliers rencontraient au sortir des redoutables passes de l'embouchure.
De la fin du Moyen Âge au xixe siècle, routiers et cartes marines, récits de marins et de voyageurs posent Royan en portier de la « rivière de Bordeaux ».
« Château-port » médiéval à l'abri de ses fortifications jusqu'à sa destruction en 1631, puis havre d'échouage mal protégé où s'abrite une cinquantaine de barques et de chaloupes locales, comment évolue le paysage portuaire royannais ? Quel aspect avait le port médiéval ? Comment la ville s'est-elle reconstituée autour du bourg de Saint-Pierre après 1631 ?
Royan est au coeur de multiples activités maritimes. Presque toutes sont liées à Bordeaux dont Royan est le port de service. À partir d'exemples concrets, on suit les barques royannaises de cabotage qui transportent les barriques de vin jusqu'en Bretagne et en Irlande ; on les voit animer au xviiie siècle l'intense trafic interne à l'estuaire, sans compter le va-et-vient des chaloupes des pilotes qui entrent ou sortent les navires de l'estuaire.
Quelle relation les Royannais entretiennent-ils avec la mer ? Pour les 200 à 300 marins, la navigation est source de travail depuis les matelots et les capitaines engagés sur les trois-mâts bordelais de la route des Antilles, jusqu'à ceux qui ne quittent guère les eaux de l'estuaire. Comment s'organisent les carrières des gens de mer ? Quels sont les risques du métier ? Par ailleurs, quel regard portent les autres Royannais, d'abord des paysans, sur la mer et sur leur rivage familier ?
Vivre sur le littoral signifie des ressources complémentaires par les pêches sur l'estran, les naufrages ou les travaux de manutention. Mais la mer, avec les tempêtes, les « volements de sable » et les menaces des attaques venues de l'Océan lors de chaque guerre, est aussi synonyme de dangers et de peurs.
Traversant plus de cinq siècles durant lesquels les Royannais se sont lancés sur la mer, l'étude se clôt à l'aube d'un changement majeur. À partir de 1820, avec l'arrivée des premiers vapeurs venus de Bordeaux avec leurs « cargaisons » de touristes, Royan se mue en une station balnéaire. La mer n'a plus le même sens.
Samaritaine et philanthropie, voilà deux mots qui résument à eux seuls l'existence du couple Cognacq-Jaÿ.
Ernest Cognacq est le fils d'un modeste bijoutier de Saint-Martin-de-Ré. Rétais de souche, il est issu de vieilles familles de l'île, mêlant terriens et marins.
Louise Jaÿ est savoyarde, fille d'un pauvre maçon de Samoëns.
Après des débuts chaotiques dans le Paris du Second Empire, le travail acharné des deux époux, associé à une volonté sans failles, leur permet de construire un vaste ensemble commercial auquel ils consacrent le moindre de leurs instants.
Sans enfants, la création et le développement, pendant près de soixante ans, des grands magasins de La Samaritaine, devient l'unique but de leur vie.
Nés pauvres, ils désirent mourir pauvres. Aussi, consacrent-ils la quasi-totalité de leurs gains fabuleux à des oeuvres philanthropiques, notamment à travers la Fondation Cognacq-Jaÿ, créée en 1916, et les prix destinés aux familles nombreuses, institués en 1919. On estime à l'équivalent de plusieurs centaines de millions d'euros le montant des sommes qu'ils ont distribuées à leurs employés et aux personnes nécessiteuses, de même qu'en dons aux employés de La Samaritaine, au cours de leur existence.
Ernest et Louise Cognacq ont laissé à la postérité des réalisations hors du commun dont, un siècle plus tard, les traces sont encore visibles en Ré et à Paris.
Pour les habitants de ces régions côtières, l'eau fut une source de vie et d'activité (pêche, marais salants), mais aussi un moyen de transporter les marchandises (le sel notamment). Les ports de la Seudre (Marennes, La Tremblade, Arvert, Mornac) servirent à expédier le sel vers Bordeaux au Moyen Âge, puis vers toute l'Europe du Nord ensuite, avec Brouage qui joua un rôle essentiel au XVIIe siècle.
Dans ce plat pays, l'eau, moyen de transport, est aussi un obstacle aux déplacements des hommes. Sur une trentaine de kilomètres, trois larges estuaires se succèdent : du nord au sud, ceux de la Charente, de la Seudre et de la Gironde. A l'ouest, le coureau, petit bras de mer, sépare le continent de l'île d'Oléron. Partout, canaux, chenaux et ruissons parcourent les marais.
Les barques ou yoles utilisées pour les transports suffisent d'abord à franchir les chenaux et les estuaires mais la force des courants liés aux marées d'une part, l'accroissement du trafic d'autre part, conduiront à mettre en service des bacs pour traverser la Charente et la Seudre. Plus tard, à Rochefort, on construira un pont-transbordeur. Plus tard encore seront construits les premiers ponts.
Au fil des avancées technologiques, un pont chassera l'autre, à Martrou sur la Charente, comme sur la Seudre à l'Eguille. Aujourd'hui trois viaducs, des ponts et une ligne de bac assurent les passages d'eau entre Charente et Gironde.
« Robert se réfugia dans les brumes de l'alcool. (...) Qu'est-ce qu'il en savait, lui, si l'avant-bras remonté dans son carrelet portait un tatouage ? La seule chose dont il se souvenait c'était de cette chevalière qui brillait si fort qu'elle devait en éclairer la nuit. (...) Il sentait que les emmerdes n'étaient pas loin».
De ce côté-là, il n'avait pas tort. Ce bras allait, en effet, exhumer de lourds secrets qui ne demandaient qu'à rester enfouis. Le lieutenant Haubert, chargé de l'enquête, est confronté à des témoins pour le moins fantasques et empêtré dans des questions qui semblent vouées à rester sans réponse. Pour commencer : pourquoi cette bague, appartenant à un viticulteur disparu en mer voilà onze ans, est-elle réapparue au doigt d'un illustre inconnu ?
Si vous croisez un septuagénaire divagant aux lunettes rafistolées avec un bout de sparadrap ou une vieille fille perchée sur un solex sans selle, passez votre chemin...
Ce roman foisonnant se déroule entre Rochefort, Fouras, La Tremblade et Saintes. L'auteur déploie un art consommé pour emmener le lecteur vers des pistes successives, donnant à chaque fois l'illusion très forte de pouvoir deviner la fin... avant de repartir vers d'autres voies tout aussi passionnantes mais trompeuses.
Tous les marins du monde connaissent l'échelle Beaufort qui décrit la force du vent, une prévision météo essentielle quand il s'agit de s'aventurer en mer. Mais que sait-on de l'homme Francis Beaufort ?
Issu d'une famille de Huguenots irlandais d'origine française, tour à tour aspirant à la Compagnie des Indes orientales, lieutenant puis capitaine d'une Royal Navy qui guerroie contre la marine napoléonienne, cartographe minutieux parvenu à la tête du Bureau hydrographique de Sa Majesté, inspirateur du voyage de Charles Darwin autour du monde et du Met Office, le service météorologique britannique, Sir Francis Beaufort fut d'abord un grand marin et un soldat, mais aussi le témoin privilégié et un acteur incontournable des progrès de la navigation aux xviiie et xixe siècles, de l'âge d'or de la marine à voile aux débuts des navires à vapeur et de l'exploration polaire. S'en souvient-on aujourd'hui ? Nul n'a sans doute plus contribué à la sécurité des navigateurs à la mer que Francis Beaufort. Plus qu'une biographie, c'est un vrai récit d'aventure auquel l'auteur nous convie, une aventure maritime, géographique et scientifique, une grande aventure empreinte d'humanisme...
Ce texte a été écrit par un fin connaisseur de la vie d'Arvert, conseiller municipal depuis 1929, puis maire jusqu'en 1977. L'auteur n'a pas voulu faire une histoire académique de sa commune : il a su utiliser une mine extraordinaire de renseignements, les archives municipales, disponibles sans interruption depuis l'origine de la municipalité, aux débuts de la Révolution française.
Les informations relevées dans les délibérations du conseil municipal livrent un portrait précieux de la vie d'Arvert : comment la « grande » histoire influe sur la vie d'une communauté, laquelle doit s'adapter aux grands mouvements politiques et aux décisions de la nation. On verra avec intérêt et émotion les débuts de la municipalité, la création d'une garde nationale, la levée de volontaires pour la guerre - mais donc également la nécessité d'assurer l'entretien de leurs familles - et du ravitaillement de la commune...
Ces pages rendent compte du passage des régimes politiques tout au long des xixe et xxe siècles. À chaque changement de régime, le conseil municipal a dû « s'adapter », renier des actions précédentes...
On y trouve les transformations de la vie des habitants, avec les efforts des élus pour créer des routes et des voies, améliorer les ports, recevoir les moyens modernes de communication (Poste, Téléphone) ; mettre en place des écoles, unifier un enseignement longtemps partagé entre confessions religieuses, construire des écoles.
Ce déroulement des activités du conseil municipal donne à voir une histoire du terroir sur plus d'un siècle trois quarts, une histoire « à taille humaine » : les dernières rencontres de loups croisent des histoires dignes de Clochemerle : une propriétaire qui ne veut pas se faire exproprier (22 ans de procédures !).
Enfin, les remarques et les souvenirs personnels de l'auteur sur la vie quotidienne, ainsi que sur la période de l'occupation et du siège de la poche de Royan, présentent un intérêt indispensable à la mémoire d'Arvert.
Les mégalithes sont les plus anciennes constructions humaines connues en Europe. Les menhirs, ou pierres dressées, et les dolmens, qui sont des sépultures collectives, ont été érigés durant la Préhistoire, au Néolithique. Ils témoignent d'une période de bouleversements sans précédent dans l'histoire de l'humanité, qui, en Europe, a débuté vers 7 000 av. J.-C. C'est durant cette époque que les populations se sont sédentarisées et que se sont développés et généralisés l'élevage, l'agriculture et toute une série de techniques telles que la vannerie, la céramique, le tissage... Ces révolutions sont à la base de notre organisation sociale et de notre mode de vie.
Le patrimoine inestimable que constituent les mégalithes est cependant largement méconnu, et, comme en témoigne la disparition récente de quelques-uns de nos monuments, parfois en danger. Ce livre, entre inventaire et guide des mégalithes de la Gironde, est basé sur plusieurs années de recherches bibliographiques, de recherches de terrain et de recueil de témoignages. Il propose une introduction au Néolithique, un panorama du mégalithisme de la Gironde et une présentation de ses mégalithes et pierres à légende. L'inventaire comprend une description des monuments, l'histoire de leur découverte et de leur étude, des légendes et des anecdotes. Il est illustré de nombreuses photographies, de reproductions de documents anciens et de relevés permettant de mieux comprendre l'architecture des dolmens. Un plan d'accès, et des directions précises accompagnent la description et l'historique des monuments qu'il est possible de visiter.
Gilles Fonteneau, explorateur, part sur les traces des expéditions de 1562 et 1564 des premiers colons huguenots français aux États-Unis après avoir découvert qu'à l'origine les fleuves de Floride portaient des noms bien connus en France comme la Seine, la Gironde et bien sûr la Charente.
Du haut des remparts d'Angoulême est une anthologie sur une région de France attachante et sa capitale.
L'Histoire, l'art et la culture locale sont vus à travers le regard de leurs visiteurs et de leurs résidents. La situation d'Angoulême entre le nord et le sud en a fait un carrefour pour de nombreux voyageurs et pèlerins, ainsi que pour des envahisseurs... Des personnages remarquables font partie de son histoire qui commence avec le poète romain Ausone et se termine au festival de la bande dessinée : un voyage de dix-sept siècles.
Entre les deux, on y trouve des récits sur Richard Coeur de Lion et son frère Jean sans Terre qui a enlevé Isabelle d'Angoulême âgée seulement de quatorze ans ; le roi François Ier et sa soeur Marguerite de Navarre qui a été à la tête du mouvement intellectuel de la Renaissance française ; Calvin qui s'est réfugié à Angoulême pour échapper à la persécution à Paris et qui commença à écrire ses Institutes dans la bibliothèque de son ami Canon du Tillet ; Molière et Balzac qui prirent Angoulême comme modèle pour faire la satire des moeurs provinciales ; et aussi Delacroix, Stendhal, Ezra Pound, Charles Morgan et même Fangio...
Toutes ces histoires et beaucoup d'autres, ces anecdotes, chansons et poèmes sont rassemblés et présentés ici pour donner le premier livre en anglais sur la riche histoire de l'Angoumois et dont la présente édition en est la traduction en français.